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dimanche 19 novembre 2023

Petit manifeste situationniste

Personne en situation de distribution de courrier.

 Il n'y a pas de raison : je tiens, moi aussi, à apporter ma modeste contribution au salutaire travail d'épuration du vocabulaire, destiné à le débarrasser de ces mots immondes qui font à coup sûr le lit de l'extrême droite, sans doute aussi le jeu du réchauffement climatique, et participent peut-être même de la culture du viol. 

Je propose donc, pour commencer, de remplacer l'ignoble manchot par le plus pimpant “personne en situation d'unimembrisme supérieur” et l'infect cul-de-jatte par le davantage seyant “personne en situation de non-guibolisme”. 

Eh bien, voyez : je me sens déjà beaucoup mieux de cette mienne contribution, parfaitement en situation de néo-syntaxisme, soulagé et ravi de ne plus être l'une de ces repoussantes personnes en situation de réactionnariat, qui effraient si fort les personnes en situation d'enfance que celles-ci n'hésitent pas à ramasser des cailloux et, les lançant, à mettre les monstres en situation de lapidarisme, sous les applaudissement de tous les parents 1 et parents 2, en situation d'inclinaison à leurs fenêtres.

Bref, me voici, par cette initiative, tout à fait en situation de redresser ma situation.

vendredi 10 novembre 2023

La tête qu'il mérite

 

Les trancheuses de gonades de MoiTaussi recommandent ces jours-ci la lecture d'un livre intitulé Rose, écrit par un certain Kévin Bideaux, lequel se proclame “chercheur en Arts et en Études de genre” (les majuscules sont de lui, apparemment…). 

Dans les trois lignes qui précèdent, on trouvera facilement au moins trois raisons de ne pas ouvrir ce livre. Mais, à mes yeux, la principale, la rédhibitoirissime, c'est qu'il est hors de question de laisser entrer chez moi un individu affublé d'un nom aussi ridicule que Kévin (oui, oui : avé l'accent !) Bideaux, fût-ce sous forme anodine d'un livre signé de lui ; et d'autant moins si, comme ce semble être le cas, il est affligé d'une trombine post-humaine en parfait accord avec son patronyme.

On me dira qu'il n'est nullement responsable du patronyme en question, ni du prénom dont ses parents l'ont flétri à sa naissance. Je répondrai que les pseudonymes ne sont pas fait pour les chiens, sauf si eux aussi se mettaient à publier des opuscules ineptes.

Enfin, si me revient un de ces jours l'envie ou le besoin de m'intéresser à une couleur, je n'aurai qu'à rouvrir le remarquable Bleu de Michel Pastoureau. Qui, lui, porte un nom fleurant délicatement l'ancienne France et une bonne tête d'homme qui semble savoir ce que vivre veut dire.