Surtout n'omettez pas de nous dire QUAND votre article sur Fernand Reynaud paraîtra, parce que, et contrairement à vous - sans doute dû à mon QI déficient - il m'a toujours fait rire. Et que d'autre part, la description de la manière dont vous vouliez le construire m'a mis la langue à la bouche, comme disait ma jeune nièce.
Si vous me communiquez une adresse mail, je puis même vous l'envoyer en document Word. Comme ça, vous l'aurez lu avant la terre entière (moins le directeur de FD)…
Il ne me faisait pas rire du tout moi non plus. En revanche votre Journal me distrait, m'amuse, toujours autant, donc si vous nous donnez votre dem' nous la refuserons!
Je ne suis donc pas le seul à souffrir d'un rétrécissement d'univers. Il est même probable que nous soyons de plus en plus nombreux à endurer ce mal dont le principal symptôme est une surprenante élévation du taux de "à quoi bon ?".
A mesure que le temps passera, vous vous rendrez compte que c' est le recul que l' âge apporte par rapport à la politique ( et surtout par rapport à l' engagement politique) qui permet enfin d' y comprendre quelque chose.
Et, déjà, posez-vous cette question: combien de fois, depuis environ mille ans, la phrase " La France est foutue" n'a-t-été prononcée - le plus souvent à juste titre ? L' Histoire de France n'est qu'une longue succession d'états nouveaux et contradictoires.
Oui, enfin, quand la France sera grand-remplacée, comme dit l'autre, on pourra toujours l'appeler "France" si l'on veut, comme l'Egypte des Pharaons est restée nominalement "l'Egypte", mais ça n'aura plus grand-chose à voir avec la réalité historique de ce qui a perduré quelque temps sous ce nom.
Ne pas voir que ce qui se joue maintenant est autrement plus destructeur de la nation que tout ce qui lui est arrivé depuis un certain paquet de siècles, c'est, à mon sens, manquer singulièrement de "vision".
Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi ce chiffre stupide de mille ans; déjà, du temps de Jules César, on devait dire " La Gaule est foutue"... ( et c'était peut-être aussi bien); on l'a dit du temps des Bourguignons et des Armagnacs, du temps de la Révolution de 1789, du temps où après Waterloo les troupes russes campaient dans Paris, du temps où Pétain établissait l' Etat Français, lorsque Mitterrand a été élu en 1981, lors du traité de Maastricht, etc. etc.
Pourquoi ne pas dire plus modestement " La France à laquelle je m'étais habitué est foutue, mais ça n'a aucune importance puisque je serai aussi mort un jour ?"
Je ne suis pas d'accord avec vos équivalences, ni avec l'ensemble de votre raisonnement, qui est fautif sur deux points au moins. D'abord vous semblez dire que les cassandre ont tort de s'en faire, puisqu'on s'en est toujours fait. Mais ce n'est pas parce que certains s'inquiétaient à tort hier qu'on a forcément tort de s'inquiéter aujourd'hui. La situation n'est pas la même. D'autre part, en contradiction avec votre première position, vous faites le philosophe qui accepte son sort au nom d'une sagesse supérieure, en supposant donc que ce sort est funeste. Il faudrait savoir : soit on s'inquiète à tort, soit on doit se préparer au pire avec désinvolture.
L'un de vos exemples au moins montre qu'on a raison de s'inquiéter, celui des Gaulois qui, en effet, ont disparu, avec armes et bagages (culturels). Figurez-vous que je suis encore plus pessimiste que vous l'imaginez, car ce qui a remplacé les Gaulois, c'est-à-dire le monde gallo-romain, a conservé quelque chose de la Gaule d'avant, alors que ce qui risque de nous supplanter, comme Lévi-Strauss l'avait vu avec une acuité remarquable (et un certain courage), est l'ennemi acharné de toute altérité et détruit tout ce qui n'est pas lui. De la Grèce, de Rome, des Gaulois qui ont survécu en partie en nous jusqu'à aujourd'hui, il ne restera rien. (Et n'allez pas me sortir la fable d'un Islam intégrateur des philosophes grecs et donc pas si éloigné de nous : Averroès n'est pas représentatif).
Tapez Islam + Lévi-Strauss dans Google et vous devriez tomber sur les pages que j'évoque, si vous ne les connaissez pas. Ou alors cherchez les démonstrations de Rémi Brague, qui vont dans le même sens. Vous comprendrez alors, je pense, que la catastrophe qui nous tombe sur le paletot est autrement plus sévère que toutes celles que l'humanité a pu connaître.
Mais peut-être que votre grand âge (cela dit avec tout le respect requis) vous empêche de voir les choses avec lucidité, contrairement à ce que vous semblez croire.
Surtout n'omettez pas de nous dire QUAND votre article sur Fernand Reynaud paraîtra, parce que, et contrairement à vous - sans doute dû à mon QI déficient - il m'a toujours fait rire. Et que d'autre part, la description de la manière dont vous vouliez le construire m'a mis la langue à la bouche, comme disait ma jeune nièce.
RépondreSupprimerSi vous me communiquez une adresse mail, je puis même vous l'envoyer en document Word. Comme ça, vous l'aurez lu avant la terre entière (moins le directeur de FD)…
SupprimerIl ne me faisait pas rire du tout moi non plus.
RépondreSupprimerEn revanche votre Journal me distrait, m'amuse, toujours autant, donc si vous nous donnez votre dem' nous la refuserons!
Je ne suis donc pas le seul à souffrir d'un rétrécissement d'univers. Il est même probable que nous soyons de plus en plus nombreux à endurer ce mal dont le principal symptôme est une surprenante élévation du taux de "à quoi bon ?".
RépondreSupprimerA mesure que le temps passera, vous vous rendrez compte que c' est le recul que l' âge apporte par rapport à la politique ( et surtout par rapport à l' engagement politique) qui permet enfin d' y comprendre quelque chose.
RépondreSupprimerEt, déjà, posez-vous cette question: combien de fois, depuis environ mille ans, la phrase " La France est foutue" n'a-t-été prononcée - le plus souvent à juste titre ? L' Histoire de France n'est qu'une longue succession d'états nouveaux et contradictoires.
Oui, enfin, quand la France sera grand-remplacée, comme dit l'autre, on pourra toujours l'appeler "France" si l'on veut, comme l'Egypte des Pharaons est restée nominalement "l'Egypte", mais ça n'aura plus grand-chose à voir avec la réalité historique de ce qui a perduré quelque temps sous ce nom.
SupprimerNe pas voir que ce qui se joue maintenant est autrement plus destructeur de la nation que tout ce qui lui est arrivé depuis un certain paquet de siècles, c'est, à mon sens, manquer singulièrement de "vision".
C'est également valable pour Rome, puisque, juste avant l'an Mil, on a trouvé le moyen de ressusciter un saint empire romain germanique…
SupprimerJe ne sais pas pourquoi j'ai choisi ce chiffre stupide de mille ans; déjà, du temps de Jules César, on devait dire " La Gaule est foutue"... ( et c'était peut-être aussi bien); on l'a dit du temps des Bourguignons et des Armagnacs, du temps de la Révolution de 1789, du temps où après Waterloo les troupes russes campaient dans Paris, du temps où Pétain établissait l' Etat Français, lorsque Mitterrand a été élu en 1981, lors du traité de Maastricht, etc. etc.
SupprimerPourquoi ne pas dire plus modestement " La France à laquelle je m'étais habitué est foutue, mais ça n'a aucune importance puisque je serai aussi mort un jour ?"
Je ne suis pas d'accord avec vos équivalences, ni avec l'ensemble de votre raisonnement, qui est fautif sur deux points au moins. D'abord vous semblez dire que les cassandre ont tort de s'en faire, puisqu'on s'en est toujours fait. Mais ce n'est pas parce que certains s'inquiétaient à tort hier qu'on a forcément tort de s'inquiéter aujourd'hui. La situation n'est pas la même. D'autre part, en contradiction avec votre première position, vous faites le philosophe qui accepte son sort au nom d'une sagesse supérieure, en supposant donc que ce sort est funeste. Il faudrait savoir : soit on s'inquiète à tort, soit on doit se préparer au pire avec désinvolture.
SupprimerL'un de vos exemples au moins montre qu'on a raison de s'inquiéter, celui des Gaulois qui, en effet, ont disparu, avec armes et bagages (culturels). Figurez-vous que je suis encore plus pessimiste que vous l'imaginez, car ce qui a remplacé les Gaulois, c'est-à-dire le monde gallo-romain, a conservé quelque chose de la Gaule d'avant, alors que ce qui risque de nous supplanter, comme Lévi-Strauss l'avait vu avec une acuité remarquable (et un certain courage), est l'ennemi acharné de toute altérité et détruit tout ce qui n'est pas lui. De la Grèce, de Rome, des Gaulois qui ont survécu en partie en nous jusqu'à aujourd'hui, il ne restera rien. (Et n'allez pas me sortir la fable d'un Islam intégrateur des philosophes grecs et donc pas si éloigné de nous : Averroès n'est pas représentatif).
Tapez Islam + Lévi-Strauss dans Google et vous devriez tomber sur les pages que j'évoque, si vous ne les connaissez pas. Ou alors cherchez les démonstrations de Rémi Brague, qui vont dans le même sens. Vous comprendrez alors, je pense, que la catastrophe qui nous tombe sur le paletot est autrement plus sévère que toutes celles que l'humanité a pu connaître.
Mais peut-être que votre grand âge (cela dit avec tout le respect requis) vous empêche de voir les choses avec lucidité, contrairement à ce que vous semblez croire.