J'ai donc repris ce matin la biographie que M. Pierre Chevallier a consacré au roi Louis XIII. Le “donc” de la phrase précédente, je le reconnais, peut présenter un aspect quelque peu saugrenu ; il le conservera tant que l'on n'aura pas pris connaissance de mon journal de ce mois, et notamment de l'entrée du 14. Le livre somnolait sur son étagère depuis des temps plus ou moins immémoriaux à notre fragile échelle humaine.
J'ai ressenti une sorte de pincement dans la région sub-costale lorsque, manipulant le volume, j'ai vu s'en échapper un petit papier, a priori une page arrachée à son calepin natal. Elle portait, de mon incertaine écriture, le nom de Jean-Philippe Chatrier, suivi de son numéro de téléphone. Celui-ci commençait par 01 47, ce qui est bien, on pourra vérifier, l'indicatif de Neuilly-sur-Seine, ville que ce grand garçon flegmatique et drôle habitait en effet.
Je suis donc, ce papier dormant le dit, resté assez longtemps sans m'intéresser à la vie de Louis XIII, puisque Jean-Philippe est mort voilà dix ans et quelques mois, ainsi qu'en fait foi ce billet que je lui avais alors consacré : on peut en toute confiance faire fond sur lui et sa date de publication, car je n'ai encore jamais pratiqué, à ce jour, le billet nécrologique préventif.
Je me suis retrouvé silencieux et un brin crispé, dans une main un gros volume de près de sept cents pages bourrées de mots formant des phrases, dans l'autre ce petit papier ne portant qu'un nom et dix chiffres. On aura peut-être du mal à me croire, mais le volume s'est tu, et c'est le petit papier qui s'est mis à parler.
Pincement dans la région sub-costale ne me parait pas très clair.
RépondreSupprimerD'abord on dit plutôt sous-costale, ou bien hypochondre.
Ensuite, le pincement de cette région n'est pas une expression courante et ne signifie rien de particulier.
Peut être avez vous voulu dire pincement épigastrique qui pourrait mieux correspondre à une émotion forte ressentie au niveau de l'estomac ?
Quel commentaire pédant et ennuyeux n'est ce pas ?
Mais il me semble pourtant bien que "sub" a le même sens que "sous"…
SupprimerNe parle-t-on pas de notre monde "sublunaire" ? Donc, qu'est-ce qui est "sous les côtes", sinon le cœur ? (Il y aurait bien aussi les poumons, mais je propose qu'on ne les mêle pas à cette affaire…)
Eh bien voilà, vous voyez, quand vous voulez !
RépondreSupprimerCela fait combien d'années que je vous dis qu'il est temps d'arrêter de lire pour enfin vous mettre à ÉCRIRE ?
Écrire c'est sortir ce qu'on a dans le coeur, dans les tripes, l'exprimer en français pour pouvoir le partager.
Faites-le, vous en êtes capable ! Il est plus que temps !
Et surtout ne me répondez pas par une de vos pirouettes habituelles, j'en ai plein le dos !
Sans commentaire, donc.
Supprimerje "plussoie" Mildred.
SupprimerPlussoyez, mon cher, plussoyez !
SupprimerSi vous aviez un nid faune, comme tout le monde, vous y auriez foutu le numéro de téléphone en question et on n'en parlerait plus 10 ans après. Voire 20 ans, tel que je vous connais.
RépondreSupprimerTiens, je me demande si Chatrier en avait un, lui, de nid faune… Ça existait déjà, en 2010, les nids faunes ?
SupprimerOui, depuis 2 ou 3 ans. Il me semble que j'en ai un depuis 2009.
SupprimerLe pire est que ça continue ce matin…
RépondreSupprimerPourquoi "le pire" ? Ce pourrait être pour le meilleur ! Racontez.
RépondreSupprimerCurieux conditionnel/.
RépondreSupprimerUne seule solution: écouter le Requiem de Duruflé.
RépondreSupprimerMagnifique texte ! Vous voyez, je peux faire court.
RépondreSupprimer"Celui-ci commençait par 01 47, ce qui est bien, on pourra vérifier, l'indicatif de Neuilly-sur-Seine," v'zêtes sûr que c'était pas Maillot 640, vu l'époque ? D'autant que cette précision me semble tout à fait inutile.
RépondreSupprimerAh, il est sûr que si on devait se conformer à ce que vous jugez utile ou inutile, on écrirait tout différemment…
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