L'Irremplaçable est partie pour Toulouse (dont elle est revenue hier) chargée par moi d'une mission : aller prendre des photos de la station de métro Carmes, conçue et réalisée par Jean-Paul Marcheschi. Mission délicate, dans la mesure où il est strictement interdit de photographier aucune des stations de la ligne 2 du métro toulousain, chacune réalisée par un artiste différent ; Adrien qui avait tenté le coup voilà quelques mois s'était proprement fait jeter.
Catherine arrive donc, avant-hier, à la dite station. Inspection rapide, pas d'agent en vue. Elle sort son appareil et commence à photographier. Soudain, juste à sa gauche, une voix masculine : "Bonjour !" Elle (sans tourner la tête et continuant de photographier) : "Bonjour !" La voix masculine : "Bonjour, bonjour !" Catherine (sur le même ton et sans s'interrompre) : "Bonjour, bonjour !"
Finalement, l'homme se dévoile un peu plus : "Madame, il est interdit de prendre des photos..."
Catherine (au flanc, et toujours sans accorder le moindre regard à son contradicteur) : "Pas du tout ! C'est un lieu public, donc j'ai le droit..." Lui : "Non, Madame, c'est un lieu privé et les photos sont interdites !" Catherine (poursuivant son mitraillage) : " Ah ? Et qu'est-ce que vous comptez faire si je continue ?"
Là-dessus, long silence de l'homme, puis bruit de pas s'éloignant. Catherine tourne enfin la tête, juste à temps pour voir l'homme en uniforme disparaître comme il était venu. Sans gloire.
Catherine arrive donc, avant-hier, à la dite station. Inspection rapide, pas d'agent en vue. Elle sort son appareil et commence à photographier. Soudain, juste à sa gauche, une voix masculine : "Bonjour !" Elle (sans tourner la tête et continuant de photographier) : "Bonjour !" La voix masculine : "Bonjour, bonjour !" Catherine (sur le même ton et sans s'interrompre) : "Bonjour, bonjour !"
Finalement, l'homme se dévoile un peu plus : "Madame, il est interdit de prendre des photos..."
Catherine (au flanc, et toujours sans accorder le moindre regard à son contradicteur) : "Pas du tout ! C'est un lieu public, donc j'ai le droit..." Lui : "Non, Madame, c'est un lieu privé et les photos sont interdites !" Catherine (poursuivant son mitraillage) : " Ah ? Et qu'est-ce que vous comptez faire si je continue ?"
Là-dessus, long silence de l'homme, puis bruit de pas s'éloignant. Catherine tourne enfin la tête, juste à temps pour voir l'homme en uniforme disparaître comme il était venu. Sans gloire.
Cuisinière émérite, vengeresse, photographe et barbouze, combien de qualités Irremplaçables nous dévoilerez-vous Didier ?
RépondreSupprimerJe ne me dévoile que petit à petit. Il faut garder un certain mystère ; )
RépondreSupprimerAh bon ?
RépondreSupprimerIl est pourtant très facile de faire des photos et toulousain tous les jours, je n'ai jamais eu de remontrances pour faire mes clichés
Je n'ai jamais même entendu dire que ce fut interdit !
Par contre, celle des Carmes n'est pas encore passée dans mon objectif !
:-)))
Et, finalement, quelle impression ça fait, Catherine ? A-t-on l'impression d'être dans un endroit artistique,dans un décor habité, de côtoyer une oeuvre d'art ? je ne sais pas comment dire, mais est-ce qu'on prend la mesure de ce qui a été fait là, sans réflexion préalable ?
RépondreSupprimerSuzanne, dès l'entrée, on est émerveillé par le grandiose ! La photo ne rend pas cette impression de voie lactée, d'immensité. C'est vraiment très beau, et oui, j'ai vraiment eu la sensation d'être enveloppée dans une oeuvre d'art.
RépondreSupprimerMonsieur Poireau, allez faire un tour à Carmes et racontez nous. Mon neveu s'était déjà fait interdire de photographier.
Je vais voir vos photos.
Poireau, vos photos me donnent hâte d'aller à Toulouse ! Ce sera pour le mois prochain.
RépondreSupprimerA propos, avez-vous lu Commande publique, de Renaud Camus ? Camus faisait partie de la commission chargée de sélectionner les artistes de la ligne N°2. Il parle de cela dans ce petit livre (édition P.O.L), des rapports entre artistes et commanditaires, etc. Et il passe également en revue les artistes de la ligne N° 1.
Didier, je me demande pour quels raisons vous avez poussé l'Irrempleçable à prendre le risque d'avoir "des mots" avec les vigiles de la station Carmes puisque le travail de JPM est visible sur son site avec de bonnes photos.
RépondreSupprimerCeci dit, je suppose que c'est un vendeur de cartes postales qui s'est emparé de l'exclusivité photographique du lieu et il se pourrait bien que ce soit les architectes eux-mêmes qui profitent de la "mane" de ce type de "produit dérivés": il n'y a pas de petits profits.
Ou, dernière hypothèse, c'est comme avec le champ de patates de Parmentier que les as du marketing de l'époque avaient fait gardé pour la grande gloire, deux siècles plus tard, des french-fries.
JPM et la purée de patates cramées du métro de Carmes entrent en force dans l'histoire de l'art national.
Ha j'oubliais les photos de le station Carmes sont ici
RépondreSupprimerCatherine : je le ferais, promis ! Pour les autres stations, la ligne 1 y compris, chaque station est une peuvre unique et je ne sais pas qu'il soit interdit d'imager... Cela dit, ca nous donne un metro plus sympathique que les grises et puantes gares souterraines de la RATP !
RépondreSupprimerDidier Goux : non, je n'ai pas lu ce livre. Je note les references pour la mediatheque ou j'irais tout a l'heure en metro (ligne 1, station Marengo). :-))
les stations de métro sont donc privées à Toulouse? comprends pas.
RépondreSupprimerbelle répartie, madame!
Scheiro : merci pour le lien avec les photos ! Sans me vanter, je trouve celle de Catherine plus réussie...
RépondreSupprimerHoplite : si on en juge d'après ce qui est indiqué sur le site de Marcheschi, les oeuvres semblent être la propriété de la SMAT, la société du métro toulousain.
Poireau : le livre de Camus étant consacré à Toulouse, on peut en effet espérer que vous le trouverez à la médiathèque. Sinon, je vous prêterai le mien.
En cliquant deux fois sur la photo de l'Irrempe, on a une très grande photo et l'impression d'être dedans, enveloppé dans une immense caverne lumineuse.
RépondreSupprimerCe vigile (employé de la socièté du métro toulousain ?) a peut-être dans son for intérieur l'impression qu'il est obligé de faire un sale boulot de néo-garde rouge, et a tourné casaque relativement rapidement, mais ce bonhomme en Chine ou dans un autre pays de même grande liberté, se serait comporté avec plus de conviction besogneuse.
Anna R.
Merci Catherine.
RépondreSupprimerConcernant l'interdiction de photographier dans le métro, on m'a fait la même remarque dans une gare. J'en ai demandé la raison: "ç't'à cause du terrorisme et des vigipirates, ma ptite dame..."
J'l'aime bien ton Irremplaçable!
RépondreSupprimerMerci Mademoiselle Ciguë. C'est vraiment gentil.
RépondreSupprimerIl ne faut pas boire toutes ses paroles ... cela pourrait être dangereux pour la santé !
RépondreSupprimeriPidiblue à consommer avec modération
"il est strictement interdit de photographier aucune des stations de la ligne 2 du métro toulousain"
RépondreSupprimerCa veut dire que c'est obligatoire d'en photographier au moins une ?
Où diable sont ces photos du métro toulousain faites par l'Irrempe????
RépondreSupprimerJ'ai passé pas mal de temps dans les deux lignes du métro toulousain, mais après une nuit de travail, précédée d'un nombre indéterminé d'autres, et suivie de quatre heures d'attente à la gare, on n'est pas vraiment préparé vraiment à la vision grandiose d'une oeuvre d'art. Alors c'est vrai, il y a des oeuvres d'art dans le métro à Toulouse ?
RépondreSupprimerZutalors ! On ne me dit jamais rien, à moi !
Mifa : bin faut ouvrir les yeux !!! :-)
RépondreSupprimerDidier Goux : le Renaud Camus en question ne figure pas au catalogue de la Médiathèque !!! Peut-être figure-t-il à la Bibliothèque du Patrimoine mais je n'y ai pas accès !
Pour le droit de photographier, je n'ai pas trouvé de mention de ce fait.
Par contre, il existe une photothèque officielle chez Tisseo qui gère les transports d'ici.
Incroyable, votre épouse, Didier !
RépondreSupprimerEt cela te ressemble tellement, Catherine !
J'aurais bien aimé être là pour assister à cela.
Bon dimanche
Décidément plutôt qu'envoyer des généraux hommes en Afghanistan pour mater les talibans envoyons-leur des gonzesses cela va les effrayer !
RépondreSupprimeriPidiblue et l'irrésistible Catherine
Anne-Claire : j'ai moi-même parfois du mal à croire à son existence...
RépondreSupprimeriPidiblue : le largage d'Irremplaçables sur les zones de conflits est strictement interdit par la Convention de Genève.
Monsieur Poireau : les circonstances dont je parle expliquent ma cécité. Difficile d'être à la fois concentré sur un effort et ouvert aux beautés éventuelles d'un lieu fonctionnel.
RépondreSupprimerMais je ne manquerai pas d'ouvrir les yeux, la prochaine fois que j'irai...
Je parie qu'elle vous met la burka quand vous n'êtes pas sage ... et un boeuf sur la langue !
RépondreSupprimeriPidiblue coupe sur mesure
Hum ! J'aurai plutôt tendance à le déshabiller pour lui donner la fessée ...
RépondreSupprimerSi c'est joli envoyez-nous des photos de vos oeuvres ...
RépondreSupprimeriPidiblue che culo del angelo !
Mifa : je le disais en souriant !
RépondreSupprimerVotre blog est inaccessible, dommage...
:-))
Monsieur poireau :
RépondreSupprimerhttp://tibazar.over-blog.com
(celui-ci est ouvert)
Didier Goux : s'cusez, je vais visiter...
RépondreSupprimer:-)
Nous sommes d'accord, Didier, Catherine fait de belles photos. Et comme JPM a l'air de pas mal s'en sortir sur le plan artistique, l'image ci-dessus est superbe, avec une très bonne ambiance style "Blade Runner".
RépondreSupprimerIrremplaçable en toutes situations, quelle femme...! Ma question naïve est la suivante : et pourquoi est-il interdit de photographier ces stations ? L'art n'est-il pas à tout le monde (bordel) ?
RépondreSupprimerScheiro : merci pour elle !
RépondreSupprimerPétronille : on ne sait pas trop. Cela dit, l'art n'est pas à tout le monde : si la société du métro toulousain a acheté ces oeuvres (ce qui doit bien être le cas), elles sont légalement à elle...
Didier Goux : bin non !
RépondreSupprimerEnfin, je veux dire que tout cela est financé par de l'argent public et je ne vois pas pourquoi ça servirait à acheter des biens privés !
S'ils ont une concession d'exploitation, ce qui est imaginable, ça m'étonnerait qu'ils aient un titre de propriété pour les oeuvres...
:-)))