D'abord on se dit : « Tiens, ça serait peut-être bien de faire un nouveau billet… »
Et aussitôt on se répond : « Pour quoi dire ? Et à qui ? »
Alors on écoute le silence pendant un moment assez long, puis on fait une nouvelle tentative : « Bon, on pourrait au moins gratter un peu de journal, non ? »
La réponse arrive tout aussi vite, mais sur un ton légèrement impatient : « Pourquoi ? T'as quelque chose à raconter ? Tu te sens en veine de brillance ? »
On s'avoue que non, en effet, par particulièrement. D'un autre côté, poussé par cet automatisme qu'ont en commun les presque vieillards et les débiles mentaux, puisque on est venu jusqu'à cet écran et ce clavier, on suggère timidement que, peut-être, tout de même…
La voix qu'on ose à peine qualifier d'intérieure se fait sarcasmeuse ; elle crache, comme un brin de tabac qu'on expulse de l'entre-dents : « Eh bien, vas-y, alors ! dégoupille ! »
On tire sur le petit anneau de la grenade, mais c'est l'index qui se détache de la main – et rien ne se passe, en tout cas de l'ordre de l'explosion.
« J'ai l'impression que l'opus major est remis à une date ultérieure ! », rocaille la voix qui, à présent, s'échappe obliquement par les naseaux tels deux jets de fumée tiède.
On sait bien ce qu'elle grille d'envie de dire, on attend le retour de flamme. Mais elle est trop sûre de son coup pour donner dans le panneau aussi vite : ce ne sont pas les cartouches qui lui manquent, elle nous tient à la gorge.
Finalement elle choisit un angle de tir imprévu : « Allez, redresse-toi, vois les choses du bon côté ! Voilà presque quarante-huit heures que tu résistes, tu as fait le plus dur. Crois-en ma vieille expérience : dans six petits mois on en rira ensemble… »
Et l'ordinateur se met en veille, lui aussi, sans que que l'on ait touché à rien.
mine de rien ça fait un petit billet, tout ça...
RépondreSupprimerma plume est sèche moi aussi et en plus je n'ai pas votre talent.
RépondreSupprimerMais je suis gentil moi par contre. Cela ne sert à rien pour écrire ceci dit.
C'est vraiment un billet fait pour moi!
RépondreSupprimer... pulcino ...
Nous sommes fatigués, c'est un fait.
RépondreSupprimerC'est le billet d'un éclopé qui sèche...
RépondreSupprimerYanka : tout juste !
RépondreSupprimerEt ya même plus de Carine qui vient embêter le monde.
RépondreSupprimerAlors quoi dire dans son journal ? C'est d'un triste...
Pour vous René,
RépondreSupprimerLa nuit, lorsque l'aquilon ébranlait ma chambre, que les pluies tombaient en torrent sur mon toit, qu'à travers ma fenêtre je voyais la lune sillonner les nuages amoncelés, comme un pâle vaisseau qui laboure les vagues, il me semblait que la vie redoublait au fond de mon coeur, que j'aurais la puissance de créer des mondes.
Chateaubrillant
Il est ici comme un veilleur du désert, ainsi citait Anatole France " En art comme en amour, l'instinct suffit... "
Et au temps qui l'oublie..
Charles Baudelaire, lui, aurait répondu ceci à la Rose, celle des Sables, entendant chaque coup de sirocco durant le voyage " Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent pour partir; coeurs légers, semblables aux ballons, de leur fatalité jamais ils ne s'écartent, et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons. "
Cordialement
La voix qui rocaille, ça fait pas un peu kitsch ?
RépondreSupprimerSand : je trouve votre Chateaubrillant un peu terne…
RépondreSupprimerAh oui vous pensez ?
RépondreSupprimerComme dirait l'absurde Albert Camus, c'est pourtant la raison lucide qui constate ses limites. ( Le Mythe de Sisyphe )
Remarquez monsieur Didier, c'est cependant décisif le miroir sans teint quand on y regarde à deux fois, avancez voir de plus près je suis sûr que la vue y sera plus éclatante vous verrez !
Le Sauternes est bien un vin de la Gironde n'es-ce pas ?
RépondreSupprimerUne fois sauté le pas, on s'en débouche une m'sieur Didier ?
Rô hein ça va hein ! C'est de l'ironie.
ça sent l'oeuf pourri non ? ;-) ( sur wiki )
RépondreSupprimerUne légende ( à propos du Sauternes ) locale raconte qu'un propriétaire rentra en retard pour superviser ses vendanges. Trouvant le raisin surmûri, il décida néanmoins de rentrer sa récolte en dépit de l'aspect pourri des raisins. Bien lui en pris puisqu'il découvrit l'apport de la pourriture noble aux arômes du vin.
Époque moderne :
La production de vin blanc autour de Sauternes est ancienne. Ce sont les Néerlandais qui développent le vignoble à vin blanc et ils amènent une nouvelle technique : une mèche trempée dans du souffre est mise à brûler dans les barriques ; cette mèche est d'ailleurs appelée allumette hollandaises[b 1]. Cet usage du souffre permet de stopper la fermentation avant sa fin et donc de conserver du sucre résiduel.
Autant en emporte les vents d'anges !
Le recours de la pourriture noble, lui, n'est pas aisé à dater. Hugh Johnson mentionne son usage attesté en 1836 au Château La Tour Blanche, mais un siècle plus tôt, des vendanges très tardives donnaient un vin très riche qui demandait à vieillir plusieurs années en barrique.
Un dernier commentaire pour la forme, histoire d'être éblouissante car souffler n'est pas jouer aux jeux de dames :
RépondreSupprimerLa grillade de bœuf à la Chateaubriand ou steak Chateaubriand est une recette de bœuf, qui, selon le Larousse gastronomique, a été créé par Montmireil, le chef personnel du vicomte et écrivain François-René de Chateaubriand alors qu'il était ambassadeur de France en Angleterre.
À l'époque du vicomte, le steak était coupé dans la surlonge (pièce savoureuse, épaisse et ferme très goûteuse). Il était servi accompagné d'une sauce réduite à base de vin blanc, d'échalotes confites, d'estragon et de jus de citron.
Le steak Chateaubriand est en général accompagné de pommes soufflées.
Bon vent à tous !
J'avais crû apprendre il y a de celà quelques décennies que ce sont les hommes, rentrant de la guerre de 14-18 en novembre et faisant ainsi des vendanges tardives,qui récoltèrent les raisins accompagnés de "pourriture noble" permettant ainsi l'élaboration de ce divain nectar.
RépondreSupprimerMerde alors !
RépondreSupprimerQue vous arrive t-il Goux ? Vous êtes malade ? Ou peut-être, en avez vous marre de manger des gnocchis à tous les repas ?
Si les blogs gauchistes ne vous excitent même plus, je suis pessimiste.
Vous ne venez même plus m'asticoter : je crains le pire.
Mais comme le pire n'est jamais sûr...
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RépondreSupprimerMoi je traîne dans le désert depuis plus de vingt-huit jours
RépondreSupprimerEt déjà quelques mirages me disent de faire demi-tour
La fée des neiges me suit tapant sur son tambour
Les fantômes du syndicat des marchands de certitudes
Se sont glissés jusqu'à ma dune, reprochant mon attitude
C'est pas très populaire le goût d'la solitude
{Refrain:}
Quand t'es dans le désert
Depuis trop longtemps
Tu t'demandes à qui ça sert
Toutes les règles un peu truquées
Du jeu qu'on veut t'faire jouer
Les yeux bandés