Que peut-on dire d'une journée agréable, mais qui le fut précisément parce qu'il ne s'y passa rien de notable, au sens propre de ce mot ? On a fait un brin de vaisselle dès potron-minet, pendant que Madame bonne-du-curisait ; on a reçu par porteur spécial Les Manants du roi
de La Varende, commandés seulement hier, et on s'est ébahi de cette
célérité ; on a travaillé une petite heure sur la table de la salle à
manger, et les phrases venaient en bougonnant ; on a répondu à un
lecteur de ce blog, à propos d'Evelyn Waugh ; on a sandwiché –
rosette et chaource, mais séparément – sur le coup d'une heure, debout
dans la cuisine, à regarder sans la voir la pelouse impeccable de la
voisine ; on a fini de lire Grandeur et décadence, du Waugh de tout à l'heure ; on a rempli une grille ; on a dîné – et voilà. Que pourrait-on bien tirer de cela ?
Pour une fous que vous ne dites rien dans un billet, il est parfait.
RépondreSupprimerc'est le grand reve des dictateurs de tout poil ou en herbe, qu'on puisse parler de tout du moment que l'on ne parle de rien... Encore un peu de patience, monsieur le bourreau
SupprimerRrrooohh, la pelouse de la voisine..
RépondreSupprimerQuand même.
Déjà qu'il y a peu le Plouc-émissaire avait failli se faire brouter la pelouse...
SupprimerAh, c'est malin !
SupprimerAttention, car, comme disait l'autre : "on est un con".
RépondreSupprimerPas chez moi, Môssieur !
SupprimerUn titre?
RépondreSupprimerIl y en a déjà un…
SupprimerContinuez comme ça, c'est dans cette prose que vous êtes meilleur
RépondreSupprimerJe sens comme des velléités de moquerie, là…
Supprimerqui aime bien, châtie bien
Supprimer"Que pourrait-on bien tirer de cela ?"
RépondreSupprimerBen rien! Un billet de paresseux.
J'en ai marre de ces captchas in compréhensibles qu'il faut faire défiler jusqu'à en trouver un plus ou moins lisible. Il en existe avec des questions du genre 6 +...= 14. Ce serait moins stressant.
Mais il n'y a pas de ça chez moi !
SupprimerMais si !
SupprimerEt allez donc, prouvez que vous n'êtes pas un robot. Chez Catherine aussi.
Je pense que le problème vient de vous, car Catherine comme moi (nous avons vérifié et effectué des tests) avons depuis longtemps désactivé sur nos blogs respectifs la "vérification de mots".
SupprimerEst-ce que quelqu'un d'autre est confronté à cette diablerie ou Orage est-elle la seule maraboutée ?
Si, moi mais mon ordinateur fonctionne un peu sur le même mode que Philea. Vivement Noël !
Supprimerj'ai le même problème
SupprimerMais ça vient de Blogspot/ Blogger (j'ai oublié le nom) parce que soudain je dois renseigner des captchas partout
SupprimerÀ tous ceux qui se plaignent de la vérification de mots, l'explication se trouve chez Nicolas.
SupprimerAllons bon ! Si mon blog geek sert de référence aux vieux blogueurs réacs, je suis mal barré.
SupprimerPour une fois que vous pouvez justifier votre pitoyable existence…
SupprimerUn billet qui dit beaucoup de choses , beaucoup plus que " Je vais vous expliquer la mondialisation " ou " Voilà pourquoi le chômage ne diminue pas " ; il dit l'essentiel : la vie qui passe .
RépondreSupprimerOn a fait la vaisselle, on a lu un roman, on a fait des mots croisés , et puis on s'aperçoit que la vie est passée...Tout le monde n'est pas Gengis Khan ou Napoléon .
« Tout le monde n'est pas Gengis Khan ou Napoléon . »
SupprimerHeureusement ! Vous imaginez la fatigue, sinon ?
Et si l'on en tirait ceci, comme on tire le bon vin de la vigne : « Nous sommes de grands fols. Il a passé sa vie en oisiveté, disons-nous : je n'ay rien faict d'aujourd'huy. Quoy ? avez-vous pas vescu ? C'est non seulement la fondamentale, mais la plus illustre de vos occupations. » (Montaigne, III, 13 « De l'expérience »)
RépondreSupprimer(C'est d'ailleurs probablement au bon vin qu'on reconnaît la bonne vigne, ceci étant dit pour vos articles).
SupprimerJ'ai peur que la référence soit un peu trop grande pour moi…
SupprimerComment ? Vous ne vous êtes pas passionné pour ce je ne sais quoi qui a atterri, je crois, sur une comète ?
RépondreSupprimerAlors là, vous êtes encore monté dans mon estime !
Être dans la peau, la pratiquer humblement, et le faire avec âme.
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