dimanche 17 décembre 2023

À sexiste, sexiste et demi…

 

 

On peut tomber sur cette photo, d'apparence anodine, sur quelques sites féministes où les vigilantes ne dorment toujours que d'un œil – et jamais le même. Notamment dans la boîte-à-touitte de “Pépite sexiste”. Qu'est-ce donc, se demande le mâle rétrograde et ligoté dans ses préjugés de genre, que cette Pépite sexiste ? La Pépite se présente elle-même :

 « Asso de sensibilisation au sexisme ordinaire et aux stéréotypes diffusés par le marketing »

Maintenant, revenons à la photo qui a soulevé l'indignation de Pépita. Observons-la avec attention et scrupule. Que voyons-nous ? Deux sachets contenant des bougies de la marque Sainte-Lucie, les unes bleues, les autres roses. Les premières coûtent 2,59 €, les secondes 2,75 €.  Et ce sont évidemment ces seize centimes de surcoût, tout le monde le comprend d'instinct, qui ont aussitôt provoqué la tempête sous le crâne pépitoïdal.

Or, tout le monde peut voir que les emballages de ces bougies scandalogènes ne portent aucune indication supplémentaire, en dehors de la marque et du prix. Aucun public potentiel n'est explicitement visé. Par conséquent, pour y voir une discrimination sexiste, il faut soi-même considérer que le bleu est forcément la couleur des garçon tandis que le rose est réservé strictement aux filles ; ce qui est, ma chère Pépite, délicieusement suranné ou furieusement rétrograde, selon le point de vue qu'on adopte.

Féminisme bien ordonné commençant par soi-même, il conviendrait donc d'extirper les stéréotypes des cervelles-en-lutte avant que de se pencher sur les manœuvres sournoises d'un marketing insidieusement patriarcal.

Je sais, je sais : la vie des combattantes n'est pas rose tous les jours…

16 commentaires:

  1. On peut aussi se poser la question de savoir ce qu'aurait dit la "Pépite" si les prix avaient été inversés.
    Eh bien moi, je parie, exactement la même chose.

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    1. Oui, c'est probabl. En piaillant que ces salauds du marketing bradaient et donc dépréciaient le féminin.

      DG

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  2. C'est ce qu'on appelle la "taxe rose"...

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    1. Mais qu'est-ce qui empêche les femmes d'acheter des bougies bleues ? Elles sont "libérées des stéréotypes", oui ou merde ?

      DG

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  3. Ce que j'aimerais connaître, c'est le mécanisme qui vous a fait échouer sur la "Pépite sexiste".

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    1. En passant par la blogoliste de Nicolas... qui est une vraie mine !

      DG

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    2. Je n'ai aucun tweet dans ma blogoliste !

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    3. Plus sérieusement, il y a un nouveau réseau social, Threads, depuis la semaine dernière. Les féministes y ont migré rapidement... Et comme "je" débute, j'ai peu d'abonnés... mais bien sûr Elodie y figure en bonne place. Et elle "retweete" tous les machins féministes. Donc 80% des publications que je vois viennent de comptes militants féministes. C'est abominible.

      Il va d'ailleurs falloir que vous appreniez à consulter Threads. Voila le compte de la miss. Je ne sais pas si, à l'instar de Twitter, on peut les consulter sans avoir soi-même de compte.

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    4. Et il est où, ce fameux "compte de la miss" ?

      Sinon, vous n'avez peut-être pas de touitte dans votre liste, mais je suis, moi, expert en coups de billard à deux ou trois bandes…

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    5. Apparemment, elle balance les mêmes âneries que sur X...

      DG

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  4. La grosse bougie bleue, à droite, c'est pour quel usage ?

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  5. Je m’offusque que les bougies bleu soient moins chères. Le masculin l’emporte ou un truc du genre , c'est le cas de le dire, il faut que dans les prix ce soit de même.
    Néanmoins, il y a une raison. Les garçons s’en battent des bougies, ils veulent une baballe, voire des bières.
    Les filles, elles sont intransigeantes: pas d’anniversaire sans selfie-bougies. Dieu Instagram les regarde.
    Donc la loi de l’offre et la demande et les prix grimpent.

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    1. J'ajouterai que brader les bougies bleues – donc masculines, selon Pépita et ses copines –, c'est rabaisser explicitement l'arrogance systémique du mâle occidental. Donc, selon toute logique, Pépita et ses copines-de-combat devraient au contraire s'en féliciter.

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  6. Je crois que dans un cas de discrimination aussi abject, la seule solution est d'agir en consommateur responsable : II ne faut acheter que les bougies bleues moins chères et faire appliquer sur sa progéniture femelle la chirurgie idoine pour qu'elle devienne mâle. En ces temps difficiles, le gain de 16 centimes par paquet de bougies n'est pas à négliger, quant au coût de la chirurgie, pas de problème, c'est gratuit, c'est la sécu qui paye !

    La Dive

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.