vendredi 11 octobre 2013

Le ridicule et le méprisable


Les blogueurs s'exposent assez volontiers au ridicule – sans doute parce qu'ils ne le discernent pas très bien –, notamment lorsqu'ils décident d'utiliser un pseudonyme. Ils sont ridicules parce qu'ils ont l'impression de se draper en lui comme dans une toge de sénateur, alors qu'ils ne font que se cacher derrière, bien accroupis et ramassés en boule tels des déféqueurs de pleine forêt. Certains parviennent à élever ce ridicule à la puissance deux ou trois, par le choix qu'ils font du pseudonyme en question : je ne citerai aucun exemple, chacun ayant les siens. Enfin, il y a ceux qui échappent au ridicule par le bas, en tombant dans le méprisable. 

En commentaire sous mon précédent billet, Georges écrit : « Que peut-il bien exister de plus méprisable que de se faire passer pour qui on n'est pas ? Que le connard qui me poursuit de sa haine depuis déjà longtemps ne trouve rien de mieux que cette minable trouvaille en dit long sur le pauvre type qu'il est. »

En effet, hier ou avant-hier – j'ai déjà oublié : le mépris n'a guère la mémoire des dates –, trois commentaires sont arrivés en rafale dans ma boitamel, signés de ce même pseudonyme, lequel correspond à une personne clairement identifiée et qui ne fait pas mystère de son véritable nom. J'ai tout de suite été presque certain, même si le lien du nom renvoyait effectivement sur le blog de Georges de la la Fuly, qu'il s'agissait d'un imposteur, c'est-à-dire d'un méprisable cloporte. C'est à cause de ce “presque” que je les ai tout de même validés, et aussi parce que, veste déjà aux épaules et clé de voiture à la main, je n'étais passé qu'en coup de vent devant le clavier avant de m'enfuir vers d'autres contrées, heureusement peu lointaines – en rentrant, évidemment, je n'y ai plus pensé.

Il reste que Georges a raison : substituer sa propre indignité à l'identité d'une personne existante afin de tenter dérisoirement de la déconsidérer, transformer un humain en marionnette (ce qui est faire de l'anti-gepettisme) pour lui faire débiter les niaiseries ou les fiellosités que l'on trouve soi-même si drôles, voilà qui relève du plus bas de l'humain. 

La vermine qui creuse ainsi sa petite galerie se croit évidemment indétectable, lovée dans son URL comme une larve dans son cocon. Elle a tort : on perçoit nettement le visqueux de ses paumes et le chargé de son haleine, exactement comme ceux de l'immonde Uriah Heep s'échappent en remugles des pages de David Copperfield. Et nul Dickens ne viendra jamais se pencher sur son cas, il mourra anonyme comme il se complaît à vivre.

23 commentaires:

  1. Georges ayant soit un compte Google soit un compte Blogger, quand vous cliquiez sur son nom vous devez arriver sur son profil pas sur son blog. Son avatar doit s'afficher.

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    1. Ah oui, tiens, vous avez raison ! Seulement, ça ne marche que pour les commentateurs ayant un "profil"…

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    2. Georges en a un je suppose.

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  2. Robert Marchenoir11 octobre 2013 à 14:54

    Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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    1. Va te faire écarteler, connard.

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    2. Robert Marchenoir11 octobre 2013 à 20:36

      Je prends sur moi de préciser que cette aimable adresse, à laquelle je m'associe pleinement, est destinée à l'olibrius qui s'est fait passer pour moi ci-dessus.

      Le blogging, des fois, c'est compliqué.

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  3. Qu'elle ministre de droite voulait supprimer l'anonymat sur Internet ?

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  4. " il mourra anonyme" :à leur mort, pourquoi ces gens ne seraient-ils pas enterrés sous l'identité qu'ils ont usurpée? Lors de leurs funérailles, c'est l'éloge des qualités de l'usurpé qui serait prononcé, pour le repos de l'âme de l'usurpé (encore vivant) qu'on prierait, et sur une tombe qui porte un autre nom que le leur qu'on viendrait se recueillir, en pleurant le souvenir laissé par quelqu'un d'autre qu'eux (lequel, pendant ce temps, serait en train de se taper une bonne bouffe avec ses copains).

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  5. Moi j'ai un vrai-faux pseudo mais ... j'aime bien l'image du déféqueur en plein forêt.

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  6. A propos des pseudonymes, ceux qui, à vous lire, vous apparaissent comme ridicules, Renaud Camus m'écrivait récemment la chose suivante: "Les pseudonymes ne sont certes pas souhaités, néanmoins il est compréhensible qu’ils soient parfois nécessaires, voire inévitables. " Hélas, en 2013, lui avais-je écrit, même en France, et pour diverses raisons, le recours à un pseudonyme est encore d'utilité. Une sauvegarde ou une protection en quelque sorte. RC disait aussi que le pseudonyme avait aussi son utilité dès lors qu'il était, ou qu'il était devenu, un " nom de plume ". Enfin, bref...
    Cordialement,

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  7. La vermine est entrain de trembler face au réveil des Français.
    J'en ai une bonne pour la socialie, notamment celle de Marseille, celle qui voulait l'armée. Son cousin est impliqué dans un trafic de came et d'armes. Ils sont quand même savoureux ces amateurs d'enveloppes et d'associations, hhhuuummm, et ils en demandent encore plus.

    Il est temps que la vérité triomphe sur le mensonge. En attendant les asticots essayent de déstabiliser sournoisement les plus réacs.
    Ca sent la bonne méthode antifa, bien lâche, tant défendue par les amoureux du progrès.

    Bravo Didier pour avoir réussi à débusquer ce lièvre moisi qui s'est glissé dans votre courrier électronique. Bon allez, il faut que j'aille vérifier si mes rates du Touquet ont enfin bouilli.

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    1. "vermine" "asticots" "moisi"...Ah, tout le charme du langage des frustrés de la vie.

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    2. Elie, ne le seriez-vous même pas un peu?
      Mon vocabulaire outrancier méritait-il d'être relevé?
      Puis attendez, quelqu'un qui se fait des pommes de terre avec des oignons confits peut-il être un frustré?
      Allez, je vous rassure, j'ai passé ma vie à braver les frustrations. Le sujet n'est pas moi dans cette histoire. Vous êtes toujours là quand il s'agit de défendre les imposteurs cher Elie.

      Je vous sers une assiette de rates?

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  8. Sébastien Tellibag11 octobre 2013 à 16:30

    J'ai rien suivi à l'affaire mais si j'ai bien compris un enfoiré de première s'est fait passer pour un ami à vous en postant des commentaires orduriers et vous benoîtement, vous les avez validés sans vous posez plus de questions que cela...Maintenant, un peu honteux d'avoir pris votre ami pour un plouc, vous écrivez un billet pour vous justifier( mais euuh je l'ai validé entre Julie Lescaut et le ragoût de mouton..) J'ai bien résumé? AH AH , vous êtes un ARTISTE!

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    1. « J'ai rien suivi à l'affaire mais si j'ai bien compris… » : voilà qui nous dispense heureusement de lire le reste de votre commentaire.

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  9. Je plussoie aux propos de Corto. J’estime pouvoir m’exprimer sans qu’il soit illégitime de mettre des écrans de protection pour la tranquillité et la sécurité de ma personne, des miens et de mes biens. J’habite un quartier plutôt, euh… "alternatif" et il y a par les temps qui courent de plus en plus de dingues qui se sentent légitimes et protégés par les discours de respectables biens pensants. J’ai apprécié d’être traité de "pourriture sans nom" et de "rebut de l'humanité" par de courageux anonymes mais il y a des limites qui ne sont plus gardées aujourd’hui.
    Pour ce qui est mon pseudo, j’assume sans état d’âme son parfait ridicule. Bêtise utilisée à la va-vite il y a plus de dix ans dans des échanges" politiciens", je l’ai repris faute de trouver autre chose à l’ouverture de mon ridicule petit blog mais j’avoue volontiers qu’il me pèse parfois… Mais flemme et nostalgie aidant, je le revendique cependant toujours après bientôt quatre ans qu’il est sédimenté dans mon (petit) paysage.

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  10. Salopards de pseudonymes.

    Il faudrait obtenir le droit de leur tirer une bonne charge de plombs de 6, tiens !
    De surcroît, s'ils ont le mauvais goût d'être gauchistes, l'usage du bon vieux tromblon chargé de clous rouillés soulagera la conscience immaculée de nos braves réactionnaires outrés !

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  11. Bonjour Monsieur Goux

    Dans son blog Georges de la Fuly pose avec un aspirateur à la main. Or il ne faut jamais se fâcher avec un homme qui campe fièrement avec un aspirateur à la main : sa vengeance peut être terrible. Je suis sérieuse, un aspirateur ça peut faire des ravages.

    Pour ce qui est de l'anonymat dans l'internet je suis plutôt contre. J'utilise mon vrai prénom, et j'assume les stupidités, et les rares traits d'esprit, qu'il m'arrive pondre. Je considère l'internet comme un endroit qui essaye de rester convivial, dans un monde de brutes. La brutalité aime bien l'anonymat. Se pointer sous sa vraie identité ça force à être un peu plus correct, même si c'est un peu ringard de dire ça.

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  12. Qu'un connard ose poursuivre votre Georges de sa haine, j'en suis toute retournée !

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    1. C'est parfait, ne bougez plus, j'arrive avec la vaseline.

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  13. J'ai écrit sous mon véritable nom et aussi sous ma véritable adresse mail, j'eu la désagréable surprise de recevoir des mails d'insultes voire de menaces sans évoquer les milliers de publicité sur cette même adresse depuis j'ai compris la leçon, un pseudonyme et une adresse anonyme.

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  14. Robert Marchenoir14 octobre 2013 à 01:05

    En ce temps-là, les pantalons se portaient courts et les seins pointus.

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  15. Mes enfants auraient torpillés mon ordi si j'avais osé sortir de mon anonymat, ils avaient réellement peur de ce que je pouvais écrire et surtout craignaient que je me couvre de honte, je m'en moquais, mais j'ai respecté leur désir de ne pas les exposer . Il est très difficile de choisir un pseudo, j'en ai tenté plusieurs ils étaient tous déjà "occupés" par d'autres blogs.

    La ministre qui voulait supprimer l'anonymat des blogs avait tort, on reste responsable devant la loi,de ce que l'on écrit, pseudo ou pas. Pour 4 euros, tout un chacun peut savoir quelle IP se cache derrière une adresse, notre anonymat n'est pas une barrière étanche.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.