dimanche 20 octobre 2013

Alain Finkielkraut et le politiquement correct

La lecture du dernier livre d'Alain Finkielkraut, L'identité malheureuse (Stock), n'incite ni à l'optimisme ni à la rigolade, il faut bien le dire ; elle me paraît pourtant salutaire, voire indispensable pour tous ceux qui souhaiteraient ne pas crever sans avoir su pourquoi.  Il se produit tout de même, à cette lecture, un phénomène réjouissant, c'est qu'à chaque page ou presque le lecteur entend nettement les piaillements de volaille que ce qu'il est occupé à lire va immanquablement déclencher au sein des officines. Mais, hors ces quelques sourires fugitifs, l'ambiance générale est plutôt semblable à celle qui s'instaure lorsqu'on prend connaissance d'un avis de décès – à plus forte raison qu'ici il s'agit du nôtre.  Notre mort semble si avérée que même Finkielkraut l'entérine sans paraître s'en apercevoir, et c'est bien la seule chose qui, au fil de ces deux cents pages, m'a un peu irrité contre lui : il emploie des formules comme “quartiers sensibles” ou “le vivre-ensemble” sans les moindres guillemets ni pincettes, comme si ces monstruosités langagières et idéologiques allaient désormais de soi, qu'elles étaient la réalité même et non plus son travestissement. Pour donner un peu de corps à ce billet, et n'ayant guère envie de gloser plus avant, je vous livre le passage (pp. 180 – 182) où Finkielkraut se penche sur le fameux et omnipotent politiquement correct :

« Arrêtons-nous un instant sur cette expression et tâchons de la définir. Le politiquement correct, c'est le conformisme idéologique de notre temps. La démocratie, en effet, c'est-à-dire le droit de tous à la parole, produit du conformisme. Tocqueville, le premier, a mis en lumière la logique de ce phénomène paradoxal : « Lorsque les conditions sont inégales et les hommes dissemblables, il y a quelques individus très éclairés, très savants, très puissants par leur intelligence et une multitude très ignorante et très bornée. Les gens qui vivent dans les siècles d'aristocratie sont donc naturellement portés à prendre pour guide de leurs opinions la raison supérieure d'un homme ou d'une classe, tandis qu'ils sont peut disposés à reconnaître l'infaillibilité de la masse. Le contraire arrive dans les siècle d'égalité. » Les hommes sont alors rétifs à l'idée même d'une raison supérieure car, pour eux, le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. Est-ce à dire qu'ils font vraiment usage du leur ? Non, répond Tocqueville : ils pensent comme on pense, ils se déchargent du soin de juger les autres, sur la masse indistincte, car “il ne leur paraît pas vraisemblable que tous ayant des lumières pareilles, la vérité ne se rencontre pas du côté du grand nombre”.  Dans les temps démocratiques, toutes les autorités deviennent suspectes, sauf l'autorité de l'opinion. Il n'est aucun pouvoir que la société ne conteste, sinon précisément le pouvoir social. Ce pouvoir s'exerce avec une efficacité d'autant plus redoutable qu'il n'est pas ressenti comme tel par ses sujets. Affranchi de la tradition et de la transcendance, l'homme démocratique pense comme tout le monde en croyant penser par lui-même. Il ne se contente pas d'adhérer au jugement du public, il l'épouse jusqu'à ne plus pouvoir le discerner du sien propre. Il ne sacrifie pas la sincérité à l'idéologie dominante, il est tout à la fois sincère et docile, individualiste et suiviste, authentique et opportuniste, grondeur et grégaire. Ses engouements, ses aversions, ses convictions, ses indignations mêmes reflètent l'esprit du temps, et c'est bien au chaud dans la doxa du jour qu'il déboulonne les idées moribondes et qu'il mène contre les tabous chancelants une guerre impitoyable. »

69 commentaires:

  1. C'est bien joli, tout ça, ce politiquement correct. Mais ce Finky, il ne serait pas un peu juif ? Le politiquement correct n'est pas toujours facile...

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  2. Edifiant ! Donc, il ne nous reste plus qu'à prendre la route, notre balluchon sur l'épaule, puis, allongeant le bras au bout duquel un pouce tremblant quémandera l'arrêt, espérer de la providence...

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  3. Sébastien Tellibag20 octobre 2013 à 16:07

    Finalement ce que vous nous dites, c'est que le meilleur passage du livre, c'est Tocqueville qui l'a écrit :-D
    Finkielkraut a beau dire des choses très justes, je n'oublie pas qu'il a été un ardent défenseur de l'antiracisme dans les années 80 et qu'il est toujours partant pour les grandes messes communautaires: http://www.youtube.com/watch?v=RJiYyq3Gj5I
    Pour moi il fait partie de cette communauté juive qui commence à se rendre compte que l'immigration afro-maghrébine va lui exploser à la tête..... Maintenant l'identité de Finkie m'a l'air d'être plus du côté d'Israël que du côté de la France. Zemmour a plus de légitimité pour parler de l'identité française...

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    1. Je ne crois pas du tout que Finkielkraut soit “plus du côté d'Israël que du côté de la France”, non.

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  4. J'ai regardé Finkielkraut chez Taddéi, vendredi soir : il était la peinture achevée d'un "tabou chancelant" à qui des "hommes démocratiques" ont mené une "guerre impitoyable" !

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    1. J'ai regardé la première demi-heure : Finkielkraut semblait dans un état de nerfs épouvantable. Il faut dire que les regards haineux et l'agressivité systématique de l'Arabe qui lui faisait face auraient sans doute déstabilisé n'importe qui.

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  5. Sébastien Tellibag20 octobre 2013 à 16:35

    Le plus triste pour ceux qui refusent l'invasion de notre pays, c'est le sentiment d'être complètement seul.En tout cas c'est ce qui me rend complètement dingue.Vous marchez dans votre ville de province et là vous subissez:

    1- Une faune multicolore qui vous donne l'impression d'être un étranger chez vous...

    2- Soyons honnête, une faune de souche de plus en plus bruyante, mal élevée, mal habillée et j'en passe.....On peut clairement voir qui a fait le plus d'enfants ces 30 dernières années

    3- Une agression permanente de la société marchande: distribution de flyers à tous les coins de rue, demande d'enquête, "marchés de Noël" en préfabriqués pour vendre des produits de merde etc. ce qui donne l'impression de vivre dans un supermarché à ciel ouvert.

    4- Présence de roms à tous les coins de rue

    5- Harcèlement de la part des organisations mondialistes (pardon ONG)

    Bref, il y' a de quoi devenir dingue...même les clodos développent des stratégies marketing ("Bonjour Monsieur, aurevoir Monsieur")

    Quand enfin, vous rentrez chez vous, vous allumez la télévision et tombez sur UBU roi (manif de clandestin, allocution du président à propos d'une crevarde d'Italie/Kosovo/cochez la bonne case....)

    Eh bien malgré tout ça, lorsque vous abordez le sujet avec des amis, tout le monde s'en fout et a l'air de trouver cela particulièrement normal....2 solutions: soit vous êtes une personne normale qui vit dans un asile de fous, soit l'inverse....

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  6. dominique ottavi20 octobre 2013 à 17:00

    Très bien, sauf qu'à mon sens, le politiquement correct n'a pas grand'chose à voir avec l'Opinion; il en est même, à certains égards, le contraire; il est l'étouffoir par lequel les puissants du jour (aussi comiques et guignolesques fussent-ils) tentent de faire taire l'Opinion.

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  7. Il faut rappeler la définition du "bon sens" dont parle Finkielkraut dans le passage cité: ensemble des idées reçues en un lieu et à une époque donnés.

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    1. Et je suppose, bien entendu, qu'il convient de donner un sens nettement péjoratif à “idées reçues” ?

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    2. Voir le Dictionnaire de Flaubert.

      Le bon sens nous démontre que la terre est plate: il suffit de regarder autour de soi, ou bien de poser un ballon par terre et de constater qu'il ne roule pas. Alors, ces quelques pythagoriciens qui, en regardant les éclipses et les étoiles, en ont déduit qu'elle était ronde, il fallait les prendre pour ce qu'ils étaient: une bande d'illuminés.

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    3. C'est une curieuse conception du bon sens. Pour moi, le bon sens consiste à constater la réalité de ce que l'on voit clairement et non à adopter la théorie qui tend à maquiller la réalité en son contraire. J'en prendrai un exemple simple et non polémique. Admettons qu'il pleuve. L'homme de bon sens dira : "Tiens, il pleut". Le théoricien idéologue prendra un air supérieur et vous expliquera que dans l’atmosphère de ce jour que vous nommez pluvieux, le volume des gouttes d'eau que vous appelez "pluie" est minime voire quasi-négligeable par rapport à celui de l'air sec, lui, qui les entoure: Il fait donc très majoritairement sec et vous êtes un con. Admettons qu'il ne pleuve pas. L'homme de bon sens dira : "Ce temps sec nous change agréablement de la pluie".Le théoricien idéologue prendra un air supérieur et vous expliquera que dans l’atmosphère de ce jour que vous trouvez sec est en fait chargée d'innombrables particules d'eau: le temps ne saurait donc être tenu pour sec et vous êtes un con.
      Notre merveilleuse époque ne manque hélas pas de théoriciens idéologues qui parviennent à convaincre quelques zozos avides d'apparente profondeur d'esprit du bien fondé d'âneries que l'on pourrait rebaptiser "idées reçues". Faire passer cela pour du bon sens me paraît abusif.

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  8. Je ne suis pas persuadé que les gens adhèrent majoritairement au "politiquement correct". C'est souvent par désir d'éviter d'éventuels conflits qu'ils feignent de s'y conformer. Quand ils sont en terrain sûr et de connaissance, les discours se font souvent moins PC. Il me semble que nous assistons de plus en plus à une "libération de la parole" (pour reprendre un terme honni par nos adversaires pour qui la parole est normalement asservie) et que les jours du PC sont de plus en plus comptés.

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  9. Je ne parlerai pas d'un bouquin que je n'ai pas encore lu et que je lirai surement; mais enfin, chacun emploie les expressions de "politiquement correct" et de "pensée unique" pour qualifier le discours de ceux qui ne pensent pas comme lui, c'est une facilité très répandue pour se croire original.

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  10. merci de parler de son livre je ne l'ai pas lu mais j'en ai vu des éclats vendredi soir à la tv sur la 2 ils ne furent pas sans y aller de mains mortes pour l'agresse, un homme si assis que lui fut ébranlé ..
    merci de parler de son livre et s’ il n'a pas les guillemets sur les deux expressions que vous soulignez « elles sont peut-être tellement passées dans le langage courant et le politiquement correct qu'il ne reste plus qu'à apparaitre dans le nouveau Robert » !?
    je vous souhaite une belle fin de dimanche , je vous ai découvert il y a deux jour en cherchant de documents sur enfances de Nathalie Sarraute .

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  11. Il est surtout urgent d'abolir la démocratie, mais je crains que ce ne soit pas la conclusion de F. (qui, en plus, voit de "l'ultralibéralisme" là où il n'y a que socialisme...).
    Mais je lui demeure reconnaissant d'avoir beaucoup fait pour la promotion de Phillippe Muray.

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    1. La libre circulation des biens et des hommes partout sur terre, c'est bien de l'ultra-libéralisme. En tout cas, la plupart des libéraux militent fortement en ce sens, il est vrai avec l'accord des socialistes.

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  12. « Le risque mortel que fait peser sur le monde le culte de l’appartenance, la segmentation de l’humanité et l’enfermement des individus dans leur race ou dans leur culture ne saurait être définitivement conjuré que par l’instauration des sociétés pluriethniques. » Alain Finkielkraut – L’Humanité perdue (1996)
    Se fait maintenant passer pour un défenseur des racines françaises…

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    1. Ah, la bonne vieille citation tronquée et décontextualisée qui traîne sur tous les sites et les forums antisémites depuis des lustres ! Évidemment, Finkielkraut cite ici un point de vue strictement opposé au sien ; c'est la raison-même de l'utilisation du conditionnel "ne saurait être", qui indique bien que Finkielkraut expose ici une hypothèse qu'il va réfuter dans les lignes qui suivent, et que le jazzman se garde bien de reproduire : cela pourrait gâcher son chorus pavlovien !

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    2. C'est bien ce qui me semblait, ça sonnait tout de même trop faux…

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    3. Vous vous gardez bien également de reproduire la suite, pavlovien vous-même !

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    4. Malheureusement, je n'ai pas le livre sous la main et ne peux donc pas le citer exactement, mais contrairement à vous, je l'ai lu, et suis certain de ce que j'avance. A défaut de la citation exacte, voici tout de même un passage d'un entretien donné par Finkielkraut au moment de la sortie du livre ("L'Humanité perdue", 1996) et dans lequel il montre le danger de la multiplication des particularismes ethniques dans une société :

      "Je suis inquiet devant l'irruption des identités ethniques ou sexuelles dans l'espace public parce qu'elles mettent l'unité de la nation, mais aussi le pluralisme en péril. Il est fallacieux d'opposer la multiplicité des modes d'être à la raideur de la République une et indivisible. Quand l'espace public est occupé par mille opinons, on peut se disputer et parfois s'entendre. On peut changer d'avis, mais peut-on changer d'identité ? Peut-être l'unité française finira-t-elle par éclater - et je le regretterai. Mais, d'ores et déjà, je constate la destitution progressive du pluralisme politique par le dogmatisme des identités. Par définition, l'identité est intraitable. Elle n'a rien d'autre à proclamer que son être. Elle est à prendre ou à laisser - et celui qui la rejette est coupable. L'émergence et la prolifération de mots qui se terminent par "phobie" atteste que l'identité ne connaît pas d'adversaire légitime, mais seulement des racismes à abattre.

      Laissée à sa logique implacable, l'identité reproduit l'exclusion à l'intérieur d'elle-même. Si tous les adversaires du processus de Matignon sont corsophobes, tous les Corses jacobins sont des traîtres. Si tous les adversaires du Pacs sont homophobes, tous les homosexuels non militants sont des renégats qu'il est légitime de persécuter et de mettre au ban de la communauté gay. Paradoxe suprême : dans la société multiculturelle qui se dessine, c'est au nom du respect de la pluralité que la violence est en train de nier la conversation. Le mal a plusieurs visage et peut-être n'est-il jamais aussi inquiétant que lorsqu'il revêt le masque du Bien."

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    5. Alors, les clébards, cette suite, elle vient ?

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    6. Reproduisez la si vous êtes un homme (je fais dans le genre cour de récré) !

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    7. Finkie a commencé par dénoncer le culte de l'enracinement, c'est très clair, mais il en revient, et parfois il verse carrément dans la nauséabonderie. Dans le livre dont il est question ici et que je viens de lire, il tente une position intermédiaire, équilibrée, en dénonçant les excès du culte des ancêtres à la Barrès et en même temps le délire du nomadisme fun. Il se montre parfois très sensible à la thématique de l'enracinement, allant jusqu'à affirmer que si de Gaulle a pu jouer ce rôle de sauveur c'est parce qu'il était issu d'une vieille famille autochtone. Il a même admis qu'il était lui-même moins français que les Français de plus vieille souche (ce qui a beaucoup énervé le pitre Askolovitch).

      Cependant son chemin n'est pas achevé. Il est étonnant par exemple de constater qu'il ne cite Barrès qu'à partir des travaux de Zeev Sternhell, historien israélien qui fait de Barrès le précurseur du nazisme (rien de moins).

      Quand il aura compris que Barrès a raison, et qu'il ne fait que transcrire (maladroitement, certes) le déterminisme social et culturel, ainsi que la simple piété filiale, en déterminisme "racial", selon les catégories de l'époque et le goût d'alors pour les explications physiologiques (voir Zola dans un autre sens), Finkie aura accompli la boucle infernale qui achèvera de le rendre insupportable au monde policé et policier des médias officiels.

      Si en plus il s'éloigne un peu du parisianisme et qu'il devient sensible à la beauté des paysages de France, au charme de l'église romane, du vieux dolmen et des maisons rustiques de nos campagnes, bref, s'il ressent un jour quelque chose pour le terroir, alors il pourra définitivement nous rejoindre dans le camp des maudits.

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    8. "Quand il aura compris que Barrès a raison" : Barrès pense en effet selon les catégories de son temps, mais cela n'empêche pas de constater que d'autres, à la même époque que lui, n'avaient pas les mêmes préjugés racistes, ou racialistes, en particulier à propos des Juifs. Je ne vois pas comment Finkielkraut pourrait admettre que "Barrès a raison" quand ce dernier affirme "Dreyfus est un traitre, je le conclus de sa race" ; cela reviendrait pour Finkielkraut à devenir antisémite, ce qui me semble tout de même un peu trop lui demander ! Cela dit, j'aime beaucoup votre parenthèse "maladroitement certes", bel exemple de concession euphémique que les sophistes les plus retors pourraient vous envier.

      D'autre part, il ne faut pas oublier que Barrès est aussi un grand écrivain : "Un jardin sur l'Oronte" ou "Du sang, de la volupté, de la mort", c'est très très beau !

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    9. Finkielkraut explique dans son dernier livre que Barrès, marqué par la mort de nombreux Juifs au service de la France durant la Grande guerre, a opéré un retournement sur la question des Juifs et les a finalement acceptés comme l'une des familles spirituelles de la France. Vous vous montrez donc ici déjà plus sévère à l'égard de Barrès que Finkielkraut lui-même.

      Peut-être parce que vous n'avez lu ni Barrès, ni Finkielkraut.

      J'ajoute qu'il est ridicule de rester bloqué sur une phrase prononcée il y a plus de cent ans en lui faisant porter le poids des événements qui se sont produits entretemps. Barrès n'est ni raciste, ni racialiste au sens actuel des mots. Il n'a pas construit de ses mains les camps de concentration ni fait cuire dans son four domestique de petits enfants juifs. Ne pas remettre dans son contexte le mot de "race", comme vous le faites, relève de la malhonnêteté intellectuelle.

      Le préjugé de Barrès est celui de la physiologie toute puissante de son époque. N'oublions pas en outre que Barrès, chantre de la Lorraine, était d'origine auvergnate et le savait. Concluait-il de sa race auvergnate qu'il devait se faire le plus grand apologiste de la Lorraine ? Tout ceci est ridicule.

      Quand je parlais de maladresse je ne voulais pas dire que la même chose aurait pu être exprimée de façon plus percutante ou plus "acceptable" sur le plan politiquement correct. Je voulais dire qu'il n'aurait pas fallu exactement dire la même chose, sur le fond ; que ce n'est pas la "race" qui nous rend fidèles à notre terre et à nos morts, mais la piété filiale et notre culture, qui en effet, dans une certaine mesure, peuvent se partager avec les membres d'autres "races". Et cela Barrès le savait, et parfois le disait.

      Vous êtes parti, comme d'habitude, dans l'interprétation la plus malveillante possible de mon propos. C'est un jeu inutile et dérisoire que vous gagneriez à ne plus jouer.

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    10. Décidément, vous êtes très fort : vous ne vous contentez pas de faire l’exégèse des textes, mais vous parvenez même à faire celle des intentions secrètes et des pensées non formulées. Sourcier du non dit, vous comprenez même mieux que Barrès ce que ce dernier pensait vraiment sans le dire, et qu'il aurait pu formuler s'il avait disposé de votre clairvoyance et de votre ampleur conceptuelle. "Tout ceci est ridicule", dites-vous ? Non, c'est fascinant !

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    11. Eh bien voilà, vous avez tout compris, finalement.
      Il ne faut jamais désespérer.

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    12. Je prouve tout simplement que vous n'avez lu ni Barrès, ni Finkielkraut. Et vous le confirmez en vous montrant incapable de parler d'autre chose que de Marco Polo.

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    13. J'ai relu "L'Humanité perdue", et je peux maintenant affirmer de façon certaine que cette citation est une manipulation construite de toutes pièces : non seulement elle fait dire à Finkielkraut le contraire de ce qu’il démontre dans ce livre, mais elle est aussi sciemment trafiquée !

      Voilà ce que l'on peut lire à la page 147 de l'ouvrage : « Améry est payé pour connaître le risque mortel que font peser sur le monde le culte de l'appartenance, la segmentation de l'humanité et l’enfermement des individus dans leur race ou dans leur culture. » La phrase s'achève ici, la suite ("ne saurait être définitivement conjuré que par l’instauration des sociétés pluriethniques") est une invention pure et simple, elle ne figure pas dans le livre ; et pour cause, puisque Finkielkraut ajoute quelques lignes plus bas :
      « On ne peut pas se contenter de retourner le déracinement en valeur positive ou d'opposer le grand air du cosmopolitisme aux effluves réactionnaires de la nostalgie. Ce qu' Améry a appris de sa propre désolation, c'est qu'aucun particularisme n'était en droit de revendiquer l'intégralité de son être, mais aussi, et indissolublement, qu'il fallait "avoir une terre à soi pour ne pas en avoir besoin". Inhumaine, autrement dit, est la détermination de l'homme par le sol et par le sang, et non moins inhumaine est la vie titubante de l'homme à qui sont retirées les bases terrestres de son existence.»

      Voilà donc notre bon jazzman pris en flagrant délit de mensonge et de manipulation : il cite Finkielkraut revu et corrigé par les antisémites du Net, et pas du tout Finkielkraut lui-même ; personnellement, je trouve ces procédés parfaitement dégueulasses.

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    14. Robert Marchenoir24 octobre 2013 à 12:43

      Je suis persuadé qu'on pourrait faire une démonstration similaire pour toutes les thèses complotistes. Simplement, la plupart des gens n'ont ni le temps ni les capacités pour la faire, ce qui permet au mensonge de se diffuser de main en main.

      Vous remarquerez que la plupart des "thèses" complotistes sont étayées par des centaines de "preuves" de cette sorte, jamais deux ou trois. Personne ne va jamais les vérifier une à une. Personne, sauf quelques courageux. C'est ainsi qu'il existe un site réfutant une à une les "preuves" que les Américains n'ont jamais marché sur la Lune.

      Et bien sûr, un site réfutant les "preuves qu'il n'y a pas de preuves" que les chambres à gaz ont existé. Dans ce dernier cas, les antisémites sont en effet tenus d'être un peu moins affirmatifs, car le mensonge est évidemment trop gros. On ne dira donc pas que les chambres à gaz n'ont pas existé, simplement que rien ne le prouve. Et on exigera benoîtement de "voir les preuves".

      Internet a démultiplié les Protocoles des Sages de Sion.

      Le passage de Finkielkraut ci-dessus présente aussi l'inconvénient d'être infiniment plus subtil que Juifs = pabien. La subtilité n'est pas le fort des complotistes.

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    15. Robert Marchenoir24 octobre 2013 à 13:03

      Tiens, moi aussi je vais "donner des liens" :

      http://www.telerama.fr/monde/alain-finkielkraut-respecter-auschwitz-c-est-ne-plus-s-y-rendre,76137.php

      Au fond, on ne peut aujourd'hui sacraliser Auschwitz sans profaner Auschwitz. Le sacré, disait Heidegger, est l'indemne, le sauf, ce qui est par nature soustrait à toute manipulation. Seulement, à partir du moment où on érige Auschwitz en temple de la mémoire, on en fait une destination touristique. Les familles y accourent, et voilà Auschwitz devenu le Djerba du malheur.

      Honorer les morts, respecter ces lieux, c'est aujourd'hui ne plus s'y rendre. Je suis donc sceptique sur la valeur pédagogique des voyages à Auschwitz pour les jeunes générations.

      Je constate que la mémoire, qui devait éteindre l'antisémitisme, aujourd'hui en entretient la flamme.

      Il faut aussi sans cesse rappeler que les descendants des victimes ne sont pas eux-mêmes des victimes. La surenchère victimaire n'a pas lieu d'être, il n'y a plus de victimes. Défendre la spécificité de l'extermination des Juifs, ce n'est pas réclamer une position plus haute pour soi-même. Mon père a été déporté, je ne suis pas déporté, et les descendants d'esclaves ou de colonisés devraient raisonner exactement de la même manière, alors pourrait-on sortir de cette horrible guerre des mémoires qui fait rage aujourd'hui.


      http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Alain-Finkielkraut-La-memoire-nous-invite-a-la-vigilance-_NG_-2011-01-21-562304

      Hitler n'est pas oublié. Mais c'est comme si on ne connaissait plus que lui, comme s'il ne devait y avoir de mémoire en Europe que du plus grand des crimes. C'est lui faire trop d'honneur.

      En ne nous souvenant que du mal absolu, nous risquons paradoxalement de nous couper du passé et de nous croire supérieurs à toutes les générations précédentes.

      Les historiens ont fait un extraordinaire travail qui peut nourrir la parole des professeurs et nous avons des oeuvres qui donnent accès à cette expérience pourtant si lointaine : nous avons Primo Levi pour la Shoah, ou Jean Améry et Etty Hillesum. Et, pour la Kolyma (le goulag) - car il faut aussi penser à cette autre expérience concentrationnaire -, nous avons Chalamov, Soljenitsyne, Margolin.

      Ce n'est pas faire preuve de vigilance que d'ériger la Shoah en paradigme politique. Et d'en faire une grille d'analyse de tous les événements.

      La Shoah est devenue l'étalon de la souffrance et il règne aujourd'hui une concurrence effrénée des victimes. La seule manière d'en finir est de dire que le descendant d'une victime de la Shoah n'est pas une victime. Et le descendant d'esclave et de colonisé non plus.




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    16. Emmanuel F. dit d'abord :
      Finkielkraut expose ici une hypothèse qu'il va réfuter dans les lignes qui suivent
      Puis il dit que finalement la phrase n'est pas dans le bouquin...bel exemple de rigueur.
      La vraie question est : est-ce que Finky était contre l'enracinement avant de virer de bord ?
      Il semble que oui.

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    17. "Internet a démultiplié les Protocoles des Sages de Sion."

      Exactement, il n'est d'ailleurs pas étonnant que cette fausse citation (comme tant d'autres qui traînent sur le Net, relayées par des idiots utiles du type jazzman) émane du gourou des internautes antisémites, l'ineffable Hervé Ryssen, qui lui annonce franchement la couleur (les vidéos qu'il poste sur YouTube sont fort éloquentes).

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    18. D'abord, les textes cités par Marchenoir sont très importants. C'est la première fois à ma connaissance que le bon sens retrouve ses droits avec tant de clarté à propos du délire mémoriel, ou, pour être plus complet, c'est la première fois qu'un intellectuel Juif s'exprime ainsi sur ce point.

      Sur les thèses complotistes, il serait bon de ne pas tout amalgamer, sous peine de verser dans un anti-complotisme aussi réducteur que ce qu'il est censé dénoncer. Il me paraît évident, par exemple, que la Franc-maçonnerie complote depuis longtemps contre l'Eglise catholique, et il existe de multiples preuves de ce complot qui, me semble-t-il, n'a rien d'un fantasme.

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  13. Un type qui perd ses nerfs et qui crie taisez vous lors d'un débat, échange, je sais pas mais ça donne rien de bon...

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    1. Philosophie : amour de la sagesse. Je vous laisse juge.

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  14. Où l'on apprend que Finkielkraut pratique aussi la citation tronquée (de la Bible excusez du peu) quand ça l'arrange.

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    1. Robert Marchenoir21 octobre 2013 à 13:37

      Il n'y a pas de citations tronquées de la Bible. La Bible n'est pas un texte rationnel, où l'on pourrait tirer des phrases de leur contexte. La Bible est un livre mythique et religieux, un collage de nombreux textes différents issus d'auteurs mutliples, un ensemble irrationnel (et d'ailleurs contradictoire) auquel on peut faire dire ce qu'on veut -- en tous cas une infinité de choses différentes.

      Preuve en est la multiplicité des sectes chrétiennes qui, toutes, s'appuient sur la Bible, malgré leurs croyances et leurs pratiques différentes.

      La Bible est un livre qu'on interprète, que l'on révère ou dont on s'inspire. Cela n'a pas de sens de dire qu'on pourrait en tirer des citations tronquées, comme on pourrait tronquer la citation d'un savant, d'un homme politique ou d'un journaliste. La Bible n'est pas Twitter. La seule façon de ne pas la tronquer est de la citer en entier.

      A l'inverse, la structure même de la Bible, divisée en versets très courts, invite à la "citation tronquée", comme vous dites. La Bible est composée de tweets, si vous voulez.

      Cette accusation est donc parfaitement absurde, de quelque côté qu'on la prenne.

      Elle reflète le caractère bovin de l'antisémitisme. Autant on peut, à l'évidence, contester à l'infini telle ou telle interprétation de la Bible (et d'une certaine manière, elle est même faite pour ça), autant on peut, évidemment, contester l'interprétation que Finkielkraut fait de tel ou tel verset, autant le fait de franchir le pas suivant, qui consiste à suggérer que Finkielkraut déforme sciemment la Bible parce qu'il est juif, ce qui prouve bien la nocivité sournoise et fondamentale des Juifs, est caractéristique de la stupidité antisémite.

      Le texte de Finkielkraut cité par Emmanuel F. montre, au contraire, son infinie subtilité -- que les antisémites prennent pour de la sournoiserie, bien incapables qu'ils sont d'accéder à une telle hauteur.

      C'est pourquoi l'antisémitisme rend con -- ou attire les imbéciles, c'est selon.

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    2. Eh bien, jazzman, vous voilà habillé pour l'hiver !
      Vous n'avez plus qu'à vous le tenir pour dit, et nous à remercier Robert Marchenoir pour vous avoir si bien claqué le museau !

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    3. Vous avez lu le texte en lien Mildred ? Les insultes de Marchenoir m'en ont toujours touché une sans faire bouger l'autre.

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    4. Robert Marchenoir21 octobre 2013 à 15:48

      Evidemment, Jazzman, vous êtes incapable de répondre de façon rationnelle à quelque argumentation que ce soit, sinon pour grimper aux rideaux en hurlant qu'on vous "insulte".

      Je ne vois pas la différence avec les communistes.

      Les antisémites n'ont que deux moyens à leur disposition : "donner des liens", et se plaindre d'être persécutés.

      Mais quand il s'agit de se donner la peine de défendre eux-mêmes leurs thèses, comme des hommes dignes de ce nom, il n'y a plus personne.

      Je ne vous ai pas beaucoup vu sur des sites juifs, ou tenus par des Juifs, pour porter la contradiction aux Juifs en tant que Juifs, Jazzman.

      Ce que je fais régulièrement, pour ma part. Et je n'y suis pas censuré, figurez-vous, bien que je ne sois pas juif. Alors que je suis interdit de séjour aussi bien chez Fdesouche (parce que libéral) que chez Contrepoints (parce que conservateur).

      Vous m'excuserez de penser que cela n'est pas à l'honneur de la Franchouillardie en général, et de sa branche antisémite en particulier.

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    5. Oui, jazzman, j'ai lu le texte que vous avez mis en ligne. J'ai lu les explications de Marchenoir qui m'ont parues très pertinentes. Et j'ai lu le texte sur l'Ecole de Francfort mis en ligne par l'Amiral Woland.
      Ça vous va ?
      Je vous le dis, j'ai toujours considéré le racisme et l'antisémitisme comme de grosses conneries, pouvant aller jusqu'à être criminelles.
      Ce qui ne m'empêche pas d'appeler un nègre, un nègre, (ne serait-ce que pour la beauté du mot) et de rire aux histoires juives.

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    6. Et vous, avez-vous lu le texte de Finkielkraut que j'ai cité dans mon message ? Il date de 1996 (l'année de la parution de "L'Humanité perdue") et il confirme pleinement que votre utilisation de cette citation tronquée était aussi malveillante que mensongère. L'autre a-t-elle bougé un peu en la lisant ?

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    7. Oui Emmanuel F., j'ai lu votre texte et il semble que vous ayez raison. Par contre j'ai aussi vu des gens répondre à cette citation en disant "oui, mais il a changé d'avis depuis" ce qui signifie qu'ils n'avaient pas non plus lu le livre, mais ils répondaient quand même. Marco Polo, si j'ai bien compris, dit aussi que Finky était multiculturaliste dans des temps plus anciens.
      C'est un classique, le pompier-pyromane est toujours le premier sur les lieux de l'incendie et c'est ce qui finit par être suspect.
      Grâce à vous j'ai fait une recherche qui m'a mené au texte de Scriptoblog, ce qui m'a appris que Finky est encore plus nuisible que ce que je croyais. Enfin jusqu'au jour où il deviendra peut-être patriote français à temps complet, l'avenir nous le dira, et ce jour-là ce sera un peu tard.

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    8. Mildred, vous avez dit claquer le museau pour bien me rappeler que je ne suis qu'un animal tout juste digne de servir la race supérieure. Vous donnez des leçons d'antiracisme, mais quand votre vraie nature apparaît sous le vernis de l'éducation, ce n'est pas beau à voir...

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    9. Marchenoir, les juifs ne m'intéressent pas. Si leurs actions continuelles pour obtenir la place qu'ils croient avoir reçue de leur dieu n'avaient pas un effet globalement négatif, je m'en soucierais comme d'une guigne.

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    10. Dixit Marchenoir :
      "Les antisémites n'ont que deux moyens à leur disposition : "donner des liens", et se plaindre d'être persécutés."

      La preuve par Jazzman, qui après avoir "donné des liens" et s'être fait recadrer par Emmanuel, nous sert la complainte de l'action "globalement négative" des juifs.
      Des liens ?
      Pour nous expliquer ces actions continuelles, menant à cet effet négatif ?

      Quel loser.

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    11. Robert Marchenoir22 octobre 2013 à 14:12

      Les juifs ne m'intéressent pas. Si leurs actions continuelles pour obtenir la place qu'ils croient avoir reçue de leur dieu n'avaient pas un effet globalement négatif, je m'en soucierais comme d'une guigne. (Jazzman)

      Pour quelqu'un que les Juifs n'intéressent pas, vous en parlez beaucoup.

      Cette argutie me paraît proprement, hum... talmudique, pour adopter votre registre.

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  15. Je n'ai pas vu l'émission de vendredi ni lu le livre mais, c'est tout l'occident dans son ensemble qui est touché, et c'est aussi tout cet occident qui commence sérieusement à en avoir ras le derche.

    http://www.dhnet.be/actu/monde/pere-fouettard-est-il-un-symbole-raciste-l-onu-enquete-aux-pays-bas-5262b3163570314ade9efe29

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  16. Je n'ai pas lu le bouquin, mais est-ce qu'on pourrait un jour cesser de raconter n'importe quoi sur le ''politiquement correct''?

    Ce n'est pas un truc éthéré difficile à saisir et à définir bon sang de bois! Le politiquement correct a été inventé dans les années 20 par des marxistes. A l'origine, ils voulaient comprendre pourquoi le communisme ne sortait pas de Russie. Ils en sont arrivés à la conclusion que c'était à cause de la culture de l'individualisme occidental. Il fallait donc saper les fondations culturelles de cet individualisme. Moyen employé? Changer le langage et la façon de penser afin que l'expression d'avis personnels devienne de fait un manque de respect pour les autres qui ont souffert etc. Cette méthode sert à museler efficacement tous les opposants au communisme. Le politiquement correct est l’appellation positive de ce qui est en réalité une censure en bonne et due forme.

    Après l'accession au pouvoir d'Adolphe, les marxistes en questions se sont délocalisés aux US où ils ont pu nuire encore plus. Pour plus de détails, pour les anglophones, voir ici: http://www.academia.org/the-origins-of-political-correctness/

    Voilà, si on ne commence pas par dire ça, toute discussion sur le politiquement correct et ses effets est oiseuse.

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    1. Robert Marchenoir21 octobre 2013 à 13:06

      Excellent article, Amiral. J'ai lu beaucoup de choses sur l'Ecole de Francfort, mais aucun texte aussi pertinent et convaincant. A noter que l'auteur explique que l'Ecole de Francfort a élaboré une variante du marxisme, qui s'oppose à lui sur des points importants. C'est parce que le communisme n'était pas assez efficace à leurs yeux que ses membres ont imaginé cette nouvelle stratégie, beaucoup plus vicieuse.

      Au fait, c'est juste moi, ou on n'entend jamais parler de l'Ecole de Francfort en France ? Il n'y a qu'aux Etats-Unis que son rôle semble identifié.

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    2. Merci.

      Effectivement, Adorno et autres pourritures de cette école semblent être absolument inconnus en France...

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    3. Sébastien Tellibag21 octobre 2013 à 15:11

      Extrêmement intéressant en effet. On y apprend notamment le rôle de l'école de Francfort sur la "libération sexuelle" des années 60.Le fameux slogan "Faites l'amour, pas la guerre" ayant été créé par un certain Herbert Marcuse, de cette fameuse école de pensée.

      L'article permet surtout de bien voir pourquoi nous sommes passés d'un communisme traditionnel de lutte de classe à une destruction systématique de toutes les valeurs traditionelles (mariage, éducation,moeurs sexuelles etc.). Ce n'est pas toujours évident à comprendre pour quelqu'un de sain d'esprit....

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    4. Robert Marchenoir21 octobre 2013 à 15:51

      Ah non, pas Adorno, Amiral. On parle au contraire beaucoup d'Adorno dans le microcosme culturel français (je ne saurais dire pourquoi, d'ailleurs) ; mais jamais dans le contexte de l'Ecole de Francfort, et encore moins pour dénoncer le rôle de cette dernière.

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    5. Ah bon? Je ne dois pas lire les bons sites alors... Je ne me souviens sincèrement pas de l'avoir vu mentionné où que ce soit en français:

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    6. Robert Marchenoir22 octobre 2013 à 01:25

      Mais si, Amiral, regardez :

      Dans Le Monde :

      http://www.lemonde.fr/recherche/?keywords=adorno&qt=recherche_globale

      Sur France-Culture :

      http://www.franceculture.fr/recherche/key%3Dadorno

      Dans Libération :

      http://www.liberation.fr/recherche/?q=adorno&period=forever&period_start_day=0&period_start_month=0&period_start_year=0&period_end_day=0&period_end_month=0&period_end_year=0&editorial_source=&paper_channel=&sort=-publication_date_time

      D'ailleurs, je me suis trompé : on parle de l'Ecole de Francfort, mais en bien :

      http://www.liberation.fr/livres/2013/03/21/francfort-a-l-ecole-de-l-emancipation_890315

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  17. Si c'est pour dire que Tocqueville avait raison, c'est la peine de crier à la fin de la civilisation.
    Beaucoup de penseurs avaient raison et ont toujours raison parce que la nature humaine n'a pratiquement pas changé depuis des millénaires.
    Socrate n'a t il pas lui même expérimenté dans sa chair les effets du politiquement correct ?
    Passons sur le complot communiste, Finkielkraut n'en parle pas non plus, une victime de plus ou bien est il complice ?

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  18. Cela me fait penser aux chicaneries des cathos intégristes qui se battent pour la tradition, socle intangible pour eux, mais seulement avant Vatican II. Après, disent-ils, ce n'est plus la tradition. L'église leur répond que la tradition, ce n'est pas une cicatrice ou un bloc de marbre, c'est de la tradition en marche, c'est ce qui se passe sous leurs yeux, qui se crée jour après jour. Vatican II fait partie de la tradition. Contre eux ou avec eux, qu'ils l'acceptent ou pas, elle se définit par la durée et ne s'occulte pas pour des raisons de foi ou des convenances personnelles. .
    Je crois qu'il en est de même pour l'identité, Finkielkraut ferraille a propos d'un un socle de valeurs dont la France contemporaine ne serait plus productrice. Cette France, qui crée son identité depuis deux mille ans, soudain aujourd'hui, au moment où il vit, ne le fait plus. Il feint d'ignorer que le pays qu'il a sous les yeux, transforme son identité, jour après jour, et au service de sa démonstration, il utilise de vagues représentations, sans vérification aucune, pêchées devant son poste de télé. Bien maigre penseur ce Finkielkraut, ou simple idéologue d'une pensée du déclin, ou profiteur d'une recette de cuisine, pour vendre ses livres..

    Jean

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    1. Hum hum. Tradition en marche contre progrès au point mort. Le débat avance c'est le plus omportant.

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  19. Le politiquement correcte est sublimement incarné par François Hollande...

    Il est la personnification même de ce concept.

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  20. Pff, fait toujours dans la longueur le Finkie. Il peut pas reprendre la formule adéquate ? Je pense donc je suis. Bref. A suivre.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.