vendredi 8 janvier 2016

La démence Charlie ou les désarrois de l'élève Modernœud


Savourez ceci et dites-moi si la schizophrénie de Modernœud, d'autant plus niée qu'elle est galopante, ne finirait pas par vous inspirer quelque pitié, en plus d'une inquiétude bien légitime :

« Cela fait jour pour jour un an que je suis toujours Charlie. Il y a un an, je ne savais pas que ce 7 janvier n’était que le point de départ d’une année terrible. Depuis, je fus aussi Danois puis Tunisien (à deux reprises) avant de finir Paris et Bataclan. 2015, année schizophrène ? Au contraire, en étant Charlie, en étant Danois, en étant Sousse, en étant de la génération Bataclan, je me suis découvert moi, personnalité unique au sein d’une communauté universelle, la communauté du monde moderne et libre. »

Ne dirait-on pas d'un enfant des temps jadis, passant avec un enthousiasme attendrissant du costume de Zorro à celui de Ben-Hur en passant par le casque ailé d'Astérix ? En guise de bonus, cette phrase (c'est moi qui souligne) qui a fait mes délices pendant une minute pleine, voire un peu davantage, toujours à propos des rafales du 7 janvier :

« Je n’avais pas acheté leur hebdo depuis mes années d’étudiants et pourtant j’étais choqué. »

(On notera l's au bout d'étudiant, qui confirme le dangereux éparpillement de cette personnalité polymorphe.)

Le billet est ici : il est à lire, assurément, à condition de n'avoir pas à prendre le volant juste après, en raison de certains effets secondaires.

47 commentaires:

  1. Voilà un personnage qui est mûr pour se jeter dans les bras du Père de la Nation notre sauveur, en 2017 ! Mais ne vous inquiétez pas, tout sera fait - je dis bien TOUT - pour que vous en soyez réduit au même point le moment venu !

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    1. Moi qui n'aie pas réussi à être Charlie, ni suédois, ni tunisien, ni rien, j'espère bien parvenir à devenir tourniquette-qui-fait-la-vinaigrette.

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  2. La réplique du Dabe lui va comme un gant : "Mais celui-là c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre-étalon ! Il serait à Sèvres !"

    Mais comment les trouvez-vous ces étalons ?
    C. Monge

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    1. La blogroll de Nicolas est une mine à ciel ouvert…

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    2. Je vous dois une bière pour la publicité.

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  3. Toujours ce contresens dans l'utilisation du terme de "schizophrénie" pour désigner le dédoublement de la personnalité...Tout au plus peut-on l'utiliser pour désigner une dissociation entre l'intellectuel et l'affectif.

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    1. Et ça ne vous semble pas être le cas ici ?

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    2. Impossible à dire; le niveau intellectuel ne semble pas terrible, mais je ne sais rien de son affectivité; les deux ne sont pas nécessairement dissociés chez lui.

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    3. "Au contraire, en étant Charlie, en étant Danois, en étant Sousse, en étant de la génération Bataclan, je me suis découvert moi, personnalité unique au sein d’une communauté universelle, la communauté du monde moderne et libre."

      Ce n'est pas schizophrénique, c'est dialectique.

      "Je fus Tunisien, d’abord Bardo puis Sousse. Je fus Bardo, sans trop me poser de question puisque curieux des autres cultures. C’est tout un symbole que de vouloir attaquer une nouvelle démocratie par la culture. [...] Les attaquants du Bardo ont voulu montrer leur amour profond pour l’ignorance et l’inculture."

      Et celle-là est d'un autiste qui s'imagine que les djihadistes, qui comme chacun sait s'en sont pris à Paris parce qu'elle était le symbole du vivrensemble, de l'hédonisme et de la liberté populaire et multiculturelle, évoluent dans le monde clos des débats de France Culture et des pages rebonds de Libé... Il ne lui vient pas un instant à l'esprit que ce qu'ils visaient dans le musée du Bardo, comme sur la plage de Sousse, c'était le touriste occidental et l'industrie touristique... Non, Daesh semble dérangé par la plage...

      "Quelques mois plus tard, rebelote à Sousse, contre des vacanciers car la plage aussi semble déranger daesh."

      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/08/11/tunisie-il-faudrait-un-miracle-pour-que-le-tourisme-reprenne_4721107_3212.html

      Pour être à ce point incapable de comprendre les intentions de l'"Autre", il faut être vraiment Charlie, Danois, Sousse et Bataclan.

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  4. A ce niveau de dédoublements de la personnalité(au diable l'avarice, employons les grands mots), c'est carrément une partouze.

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    1. Une tournante qui donne le tournis.

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    2. "Madame Bovary, c'est moi" a été écrit avant ceci, moins condescendant, tout aussi méprisant, en tous cas, pas contradictoire, je trouve. « Le néo-catholicisme d’une part et le socialisme de l’autre ont abêti la France. Tout se meut entre l’Immaculée Conception et les gamelles ouvrières (1868). Le premier remède serait d’en finir avec le suffrage universel, la honte de l’esprit humain (8 septembre 1871). Je vaux bien vingt électeurs de Croisset (1871).

      Je n’ai aucune haine pour les communeux, pour la raison que je ne hais pas les chiens enragés. (Croisset, jeudi, 1871).
      Je crois que la foule, le troupeau sera toujours haïssable. Il n’y a d’important qu’un petit groupe d’esprits, toujours les mêmes qui se repassent le flambeau. (Croisset, 8 septembre 1871)."

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    3. Mais j'aime bien cette phrase de Léautaud: "Il faut le reconnaître : Flaubert était un véritable ébéniste littéraire qui astiquait partout pour que ça brille".

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    5. Si vous pouviez vous abstenir de venir ici recopier les écrits des autres, vous m'obligeriez.

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  5. Avec autant de "je suis", même déchu de sa nationalité, il ne risque pas d'être apatride.
    Il ne manque que : j'étais ours blanc quand j'ai appris la fonte de la banquise...
    Droopyx

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  6. Moi aussi je fus danoise ! La preuve j'adore les lakrids.

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  7. C'est gentil à vous mais pas besoin de vous inquiétez pour moi.

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  8. "Je trouve cela renversant.
    Ne pas savoir ce qu'on va dire quand on écrit! Les mots amenant les idées! Oui, renversant! "

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  9. Si, un peu quand même, surtout que depuis ce soir vous serez en plus Hourghada et ce n'est pas fini. Avec tout ce que vous allez encore devenir il vous faudra un bouquin en guise de carte de visite.

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  10. Encore une victime collatérale de la « charlisation » des cerveaux, quelle horreur !

    Stupide charbonnier et sa foi à la con, adepte du « vivre-ensemble » il finira très mal, ainsi que ses maîtres, quelle époque !

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  11. Il a dû faire des études de dysorthographie !

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  12. je suis charlie
    tu suis charlie
    elle ou il suit charlie
    nous suivons charlie
    vous suivez charlie
    elles/ils suivent charlie

    ... moi j'aime bien savoir où je vais quand même.

    hélène dici

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  13. Qu'attendez vous pour passer, vite fait, bien fait, à David Bowie ?

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    1. Il est vrai que, ces derniers temps, je nécrologise à tout va (Bowie, hier encore, mais très brièvement : les lectrices de FD se foutent de ce monsieur et doivent à peine savoir qui il est ou fut…) : j'en arrive à ne plus sentir mes bras, à force de manier la pelle.

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    2. Mais elles ont quel âge les lectrices de FD en moyenne ?

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    3. D'abord, en effet, FD n'est pas tellement un magazine pour adolescentes…

      Ensuite, c'est surtout une question de… comment dire ? D'environnement culturel : on est plus Claude François ou Daniel Balavoine que Rolling Stones ou David Bowie, par chez elles.

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    4. Ah OK... je ne suis pas dans la cible alors...
      Donc Alan Rickman ne devrait pas vous donner trop de travail supplémentaire !

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    5. Je ne sais même pas qui c'est…

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    6. Ah, si, pardon : le nom ne me disait rien mais c'est un comédien que j'aimais beaucoup ! Mais, en effet, pour FD…

      (À moins que, comme il semble avoir joué dans les Harry Potter… il faudrait voir…)

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    7. J'avais à peine tapé cela que j'ai appris la mort de Monsieur Céline et j'ai pensé "pauvre Didier" !

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  14. Donc il y a deux fossoyeurs à Pacy-sur-Eure.
    Je saute sur l'occasion comme la légion sur Kolwezi.

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  15. Merci Fredi pour l'adresse, je m'y suis précipitée dès l'aurore !

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  16. Bon : c'est pour quand, un nouveau billet sur un autre sujet ?

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  17. Faut attendre qu'un compositeur suive le chemin de Bowie...

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  18. Si l'aimable assistance insiste vraiment, je peux toujours pondre dix ou douze lignes sur le papa-mari de Céline Dion, mais enfin, là…

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  19. Oui, je suis déçue : j'attendais un mot sur RRRRRRené...;)
    A croire qu'ils se sont donnés le mot en ce mois de Nivôse, point trop neigeux pourtant.

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    1. Je m'attends, d'une minute à l'autre, à ce qu'on me demande de resortir ma pelle pour enterrer aussi celui-là : mon métier est un métier très physique, finalement.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.