Tout à l'heure, en me rendant chez le caninologue incisiviste molairopathe dentiste (même pas mal !), je suis tombé sur l'affiche reproduite ci-contre, laquelle m'a, un fugitif instant, fortement interpelé au niveau de mon vécu langagier. Passons sur le fait que l'on pourrait trouver un peu choquant qu'un magazine français barre sa une d'un titre rédigé dans une langue que la majorité de nos concitoyens ignore, et venons-en au sous-titre.
Le récit secret de la traque de Ben Laden. Relisez-moi ça, pour voir… Lentement… Le récit secret : quelqu'un dans la salle pourrait-il m'expliquer à quoi ressemble un récit secret ? Est-ce un récit que le journaliste a gardé pour lui, préférant rendre copie blanche ? Ou un récit qu'il a juste chuchoté à l'oreille de son rédacteur en chef en lui faisant promettre solennellement de ne rien en répéter ? (Patron, si ça sort d'ici, je saurai que c'est vous !) Ou bien, est-ce que par hasard Leurs Suffisances Journalistiques, Leurs Majestés Folliculaires, n'auraient pas eu dans l'idée de nous servir Le récit de la traque secrète de Ben Laden ? Hein ? Et que la langue, comme un vieux Rossinante fourbu, se serait soudain effondrée sous leurs imposants fessiers ?
Entendons-nous, je ne m'étonne nullement qu'un certain nombre d'analphabètes prospère à la rédaction du Point : la presse a ses quotas, elle aussi. Mais enfin, je sais comment se décide le titre de la une, sur lequel on espère vendre le numéro tout entier aux populations ébahies : ça conférence, ça brain-truste, ça reconférence jusqu'à plus soif. Et je te convoque les chefs de services pour avoir leur avis, et les rédacteurs en chef pour qu'ils y mettent leur granum salis, et le directeur de la rédaction vieillit de dix ans en deux heures à force d'angoisse et de doute métaphysique…
Et sur cet interminable défilé de branquignols galonnés, il ne s'en est pas trouvé un pour faire remarquer qu'ils s'apprêtaient à sortir avec un titre absurde ? Ben mon cochon…
Le récit secret de la traque de Ben Laden. Relisez-moi ça, pour voir… Lentement… Le récit secret : quelqu'un dans la salle pourrait-il m'expliquer à quoi ressemble un récit secret ? Est-ce un récit que le journaliste a gardé pour lui, préférant rendre copie blanche ? Ou un récit qu'il a juste chuchoté à l'oreille de son rédacteur en chef en lui faisant promettre solennellement de ne rien en répéter ? (Patron, si ça sort d'ici, je saurai que c'est vous !) Ou bien, est-ce que par hasard Leurs Suffisances Journalistiques, Leurs Majestés Folliculaires, n'auraient pas eu dans l'idée de nous servir Le récit de la traque secrète de Ben Laden ? Hein ? Et que la langue, comme un vieux Rossinante fourbu, se serait soudain effondrée sous leurs imposants fessiers ?
Entendons-nous, je ne m'étonne nullement qu'un certain nombre d'analphabètes prospère à la rédaction du Point : la presse a ses quotas, elle aussi. Mais enfin, je sais comment se décide le titre de la une, sur lequel on espère vendre le numéro tout entier aux populations ébahies : ça conférence, ça brain-truste, ça reconférence jusqu'à plus soif. Et je te convoque les chefs de services pour avoir leur avis, et les rédacteurs en chef pour qu'ils y mettent leur granum salis, et le directeur de la rédaction vieillit de dix ans en deux heures à force d'angoisse et de doute métaphysique…
Et sur cet interminable défilé de branquignols galonnés, il ne s'en est pas trouvé un pour faire remarquer qu'ils s'apprêtaient à sortir avec un titre absurde ? Ben mon cochon…
Vous faiblissez ! Vous avez oublié d'épingler le sous-titre du machin de DSK, en haut : "le roman vrai"...
RépondreSupprimerOui mais, là, ce semble être le titre du bouquin. Donc, les gens du Point ne sont pas responsables. Sévère mais juste…
RépondreSupprimerC'est ben vrai, ça, que les journaleux n'ont plus le sens du style, de l'écriture.
RépondreSupprimerAvez-vous jeté un coup d'oeil sur le titre au-dessus, concernant l'aimable DSK : « Des extraits de la biographie événement » (kézako ?) et plus plus bas : « Le roman vrai de Dominique Strauss-Kahn ». Le roman vrai ? Non romancé, donc.
Ça prête à sourire, tout comme Soeur Sourire qui chantait : « Dominique-nique-nique ... »
PS je m'aperçois que je fais doublon avec Nicolas, mille excuses.
Que celui qui n'a jamais fait d'houblon avec Nicolas jette la première pierre à Ricoxy.
RépondreSupprimerAu premier coup d'œil sur la une, j'ai d'abord cru lire "America is black" !
RépondreSupprimer"y mettent leur granUM salis" !!
RépondreSupprimercomme quoi, on peut être attentif au respect du français et en oublier les déclinaisons latines... Mais ta confusion vient de l'expression intégrale "cum grano salis" qui est un ablatif... dans ta construction, il s'agit d'un accusatif et le granus doit donc être décliné différemment !
Sinon, on pourrait considérer que la construction du sous-titre qui soulève ta critique, relève en réalité de la métonymie...
Elle a bon dos, ta métonymie !
RépondreSupprimerMais pour l'accusatif, tu as raison, je suis impardonnable. Je file corriger avant d'être la risée de la blogoplanète entière.
Trop tard ! Je vous ai épinglé dans
RépondreSupprimerjegounquarto.blogspot.com !
SALAUD !!!
RépondreSupprimerPareil que Fromage plus !
RépondreSupprimer" Et que la langue, comme un vieux Rossinante fourbu, se serait soudain effondré "
RépondreSupprimerEfrondréE si c'est la langue, ou alors faudrait écrire "comme un vieux Rossinante fourbu QUI se serait soudain effondré".
ClockworkBlack
Pareil que F+ & Catherine.
RépondreSupprimerPour DSK il semble bien que ce soit le livre qui lance la campagne et pas une campagne pour lancer le livre.
Mais est-ce le roman vrai ou un vrai roman ? C'est à voir mais je crois que c'est tout vu...
Message de service : Tiens, Didier, j'ai renommé mon blog de test en votre honneur suite à notre échange ici et chez moi.
RépondreSupprimerVotre capacité à vous indignez pour ce genre d'énorme bourde (que vous êtes le seul à remarquer) ne cesse de m'épater.
RépondreSupprimerIl y a du Papy H. en vous, non ?
romain vrai me dérange plus que le récit secret...
RépondreSupprimervos commentateurs sont doués...
;o)
@+
PS en même temps vous devriez être heureux que le point écrive encore à peu près en français... quand on voit les copies des élèves / étudiants... ou les blogs de djeuns, on se dit que la langue française cèdera bientôt définitivement sa place au langage sms
Anonyme-au-pseudo-impossible-à-retenir : oups ! merci, faute corrigée !
RépondreSupprimerPlouc : oui, ça semble évident.
Nicolas : il est récent, ce blog ?
Corto : indignation est peut-être un peu fort…
Nap : Romain vrai ou faux Carthaginois ?
Mais je vous ai répondu chez moi. Vous posez la même question à chaque fois que vous y allez. J'ai juste changé le nom (et la couleur, il y a quelques jours). C'est un blog qui me sert à faire des essais.
RépondreSupprimerSi vous continuiez ainsi, nous pourrions même prendre du plaisir à vous lire !!! ;+)
RépondreSupprimerQuand est-ce que vous allez redevenir réac, afin que nous puissions finir de vous détester ?
Ca fait combien de temps que America is back ? Ils vont finir par l'avoir dans le dos !
RépondreSupprimerEn tous cas, il y a une volonté de mettre DSK et Obama dans le même panier.
RépondreSupprimerIl roule en Porsche, Obama?
argh j'ai fait une faute de frappe... et le maître des lieux est impitoyable...
RépondreSupprimersinon en parlant de vous détester, j'ai entendu certaines personnes qui ne vous porte pas très haut dans leur cœur... cela doit sûrement vous étonner...
;o)
@+
PS : c'est incroyable vous avez un correcteur orthographique dans vos commentaires qui oblige à transformer coeur en cœur (je ne sais même pas comment on fait le signe œ ...)
Mais ce n'est pas incohérent: le Point est de tous les secrets et aime à les faire partager:
RépondreSupprimerdans le secret des loges maçonniques (marronnier tri-annnuel), des bulles immobilières, du ventre de Carla et j'en passe.
Non vraiment vous êtes un ingrat.
Un secret c'est quelque chose que l'on ne dit qu'à une personne à la fois et eux ont la générosité d'en faire profiter le plus grand nombre et vous ne trouvez rien de mieux que de cracher dans la soupe.
C'est petit.
Contrairement à fromageplus j'ai d'abord vu que DSK regardait Barak comme pour lui dire "Allez! Annonce-leur la nouvelle!" et le titre idoine: DSK is back from America!
RépondreSupprimerBon. Pour me remettre, je vais lire dare dare le manuscrir secret sur la véritable vraie vie de DSK. J'espère qu'il a pas fait comme Mamère, en disant qu'il ne se déplaçait qu'à vélo!
Chaque fois que des journalistes "élites" auto-proclamées, se plantent lamentablement, je jubile.
RépondreSupprimerReste que le "récit secret" ça ne veut rien dire.
RépondreSupprimerIl y a un mot de trop. Mais ce mot est tellement vendeur qu'il est difficile de s'en passer.
RépondreSupprimerIncurables atlantistes, rien que des Delta ou des Epsilon, shootés au Soma à très très haute dose.
RépondreSupprimerA une époque, on aurait juste écrit "Révélations sur la traque de Machintruc"...
RépondreSupprimerAh làlà.