« Plus que la disparition de la crainte, comme élément de décivilisation, j'incriminerais la disparition de la majesté, qui lui est un peu liée mais la dépasse : majesté de la nuit, souillée par les lumières ; majesté de la montagne, gâchée par les aménagements ; majesté de la solitude, pervertie par la signalisation à outrance ; majesté de l'autre, dénaturé par la familiarité ; majesté de la distance, tournée en dérision par l'avion et le tourisme de masse ; majesté de l'intelligence, foulée aux pieds par le spectacle ; majesté de l'enfance, ridiculisée par le gnagnisme et la grossièreté, etc. (On peut remplacer majesté par solennité, rite, protocole, terribilità...) »
Renaud Camus, là-bas
Renaud Camus, là-bas
Une fois de plus sauvé par Renaud Camus !
RépondreSupprimerBen oui…
RépondreSupprimerMerci pour le lien, Didier !
RépondreSupprimerLe morceau de R.C. arrive là comme une pierre précieuse.
L'expression "majesté de l'enfance" pourrait être illustrée par la petite infante de Goya, engoncée dans sa grande robe, et regardant attentivement l'adulte en face d'elle.
Réaction (avant d'aller voir le lien) : Renaud Camus peut être fier car je suis d'accord avec lui.
RépondreSupprimerAvec une réserve pour "terribilità", je ne sais pas ce que c'est...
@ françois
RépondreSupprimerFastoche ! C'est la terribilité.
http://www.flickr.com/photos/renaud-camus/5917561825/
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