mercredi 26 août 2020

Flammarion, au pilon !


Je crois l'avoir déjà dit mais je vais le redire, tant j'en reste suffoqué : les gens qui, chez Flammarion, à l'extrême fin du siècle dernier, s'occupaient de la collection “Mille et une pages” ont fait preuve d'un amateurisme – pour employer le mot le plus gentil, le plus lénifiant qui me vienne à l'esprit : jean-foutrisme s'était présenté d'abord, et plus naturellement – déplorable lorsqu'ils ont procédé à l'élaboration du volume consacré à Bernard Frank. 

Qui, à part des guignols sans foi ni loi ni conscience, pourrait imaginer de réunir sous une même reliure neuf livres différents sans prévoir la moindre table des matières ? Eux l'ont fait, sans doute d'un cœur léger et la conscience en paix. Certains de ces livres – presque tous, en fait – sont divisés en parties, qui parfois portent des titres distincts : pas moyen dans ces conditions d'en retrouver une ou l'autre. Ni de savoir ou finit L'Illusion comique et où commence Un siècle débordé : démerde-toi, cochon de lecteur ! 

Hier, j'ai déjà oublié pour quelle raison, j'ai voulu savoir chez qui et quand avait paru Solde pour la première fois. Naïvement, je comptais trouver ce renseignement, comme c'est la coutume, au début du volume : je t'en fiche ! Rien ! Va pleurnicher chez Dame Wiki, pauvre pinailleur, empêcheur d'éditer relax ! 

En revanche, il va presque sans dire qu'il y a au moins une chose qui n'a pas été oubliée dans ce volume : la préface aussi prétentieuse qu'inutile qui l'ouvre – qui l'ouvre et la ramène. Elle est signée d'un certain Olivier Frébourg, dont on me dit qu'il serait journaliste, écrivain et éditeur, cette trilogie infernale.

Du coup, il me paraît presque anodin que la couverture porte en gros l'indication “Romans”, alors que sept des neuf livres que contient le volume n'en sont nullement. Broutille, broutille…

J'espère qu'à tous ces pénibles zozos, le fantôme de Bernard Frank vient parfois la nuit instiller des cauchemars terribles, les faisant se perdre, s'enliser, s'engloutir dans des montagnes d'invendus, ou périr avec leurs saloperies de volumes contrefaits sous les mâchoires des broyeurs à papier.

7 commentaires:

  1. On est peu de chose, en fin de compte.

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    1. Parlez pour vous ! ( et lisez le Canard de cette semaine sur l'avenir des billets de banque)

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    2. On est un peu hors sujet, là ! J'en ferai peut-être un billet mais le Canard se plante sur différents aspect comme le coût d'un retrait (qu'il confond avec le montant de la commission interbancaire : le diable se cache dans les détails). Cela étant, oui les paiement en espèces vont diminuer, oui le nombre de GAB va augmenter.

      Sachez quand même que la plupart des banques sont en train de renouveler leurs machines de traitement des chèques avec des nouvelles architectures... Or les chèques auraient disparu ?

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  2. Pauvre Olivier Frébourg : vous allez lui faire de la peine alors qu'il n'avait pas besoin de ça !

    https://www.parismatch.com/Culture/Livres/Olivier-Frebourg-recit-d-un-naufrage-amoureux-1655315

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    1. Encore et toujours des pleurnicheries, à ce que je vois.

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  3. Cette nouvelle police de caractère rend mieux compte de votre colère. Étrange...

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    1. Cette nouvelle police est arrivée là sans que je ne demande rien et elle me gonfle prodigieusement ! Ne serait-ce que parce qu'elle ne permet pas d'obtenir des guillemets français ressemblant à quelque chose…

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.