vendredi 10 novembre 2023

La tête qu'il mérite

 

Les trancheuses de gonades de MoiTaussi recommandent ces jours-ci la lecture d'un livre intitulé Rose, écrit par un certain Kévin Bideaux, lequel se proclame “chercheur en Arts et en Études de genre” (les majuscules sont de lui, apparemment…). 

Dans les trois lignes qui précèdent, on trouvera facilement au moins trois raisons de ne pas ouvrir ce livre. Mais, à mes yeux, la principale, la rédhibitoirissime, c'est qu'il est hors de question de laisser entrer chez moi un individu affublé d'un nom aussi ridicule que Kévin (oui, oui : avé l'accent !) Bideaux, fût-ce sous forme anodine d'un livre signé de lui ; et d'autant moins si, comme ce semble être le cas, il est affligé d'une trombine post-humaine en parfait accord avec son patronyme.

On me dira qu'il n'est nullement responsable du patronyme en question, ni du prénom dont ses parents l'ont flétri à sa naissance. Je répondrai que les pseudonymes ne sont pas fait pour les chiens, sauf si eux aussi se mettaient à publier des opuscules ineptes.

Enfin, si me revient un de ces jours l'envie ou le besoin de m'intéresser à une couleur, je n'aurai qu'à rouvrir le remarquable Bleu de Michel Pastoureau. Qui, lui, porte un nom fleurant délicatement l'ancienne France et une bonne tête d'homme qui semble savoir ce que vivre veut dire.

17 commentaires:

  1. Mais il plaît beaucoup à ces dames de MeToutou…

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  2. J’en ai eu un à l’adolescence, tardive, ok tardive, mais jamais aussi pire !!! Moi

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    1. Le tiens, au moins, il n'a pas écrit de livre...

      DG

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  3. J'aime les écrits de Houellebecq mais sa hure d'ivrogne et son regard de glaviot ne donnent pas franchement envie de prime abord. N'accablez donc point Kévin, encore moinsse pour ce prénom affligeant, vos amies miTouesques du Fémina ont bien couronnée une Neige.

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    1. Houellebecq a une tronche de mec esquinté, ce qui est bien différent d'un masque de cyborg en phase terminale.

      Pour ce qui est du Femina, ce sont des histoires de bonnes femmes, donc on s'en fout

      DG

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  4. J'ai pris ce que j'ai trouvé de plus “soft” pour ne pas effrayer la clientèle...

    DG

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  5. Pour une fois qu'un type traite un sujet sérieux, l'association d'une couleur à un genre, travaux pour lequel il a obtenue une thèse qui a été primée, pour vous montrer le sérieux des scientifiques, vous le discriminez en fonction d'un pseudonyme ridicule et d'une tête pire que mon balais des ouaters. C'est mal.

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    1. C'est parce que je suis une créature foncièrement désagréable.

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  6. Il doit plaire à Sardine Rousseau : il est complètement déconstruit...

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    1. Plutôt que "déconstruit", je dirais : en miettes. Ce qui ne l'empêche apparemment pas, comme le souligne Nicolas juste au-dessus, de savoir mener sa barque… au moins pour un temps, celui où il continuera d'émoustiller les viragos écervelées avant qu'elles ne passent à autre chose.

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  7. ...pour ne pas effrayer la clientèle... et bien c'est raté ! Et le lien de Denis m'a laissé entrer en tentation : j'ai découvert la courte vidéo sur laquelle il se dit en situation de sobriété subie. Bref, un mètre-étalon de ce que l'époque offre de pire (de mon point de vue.)
    (Et j'essaierai de replacer en société "le prénom dont ses parents l'ont flétri à la naissance" : ça claque !)

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  8. Allez-y franco : l'expression est libre de droits !

    DG

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  9. Mais non, mais non, il a l'air tout à fait avenant, ce jeune homme “bien dans sa tête”. Et puis, comme il fait s'humecter les tricoteuses de MeToutou, je ne veux pas risquer de me mettre mal avec elles en invisibilisant ce malheureux souvenir d'homme…

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  10. Bideau, prénom Jean-Luc, est aussi le patronyme d'un acteur excellent dans certain film d'Alain Tanner, en l'occurrence "La salamandre" (1971). Je l'aime bien, bien qu'il m'énerve aussi par son côté "comédien", donc cabotin. J'aime bien le détester dans "Belle" d'André Delvaux, parce que je trouve globalement mauvaise la distribution (en dehors de Roger Coggio), mais il y a la photographie de Ghislain Cloquet et la musique de Frédéric Devreese.

    Pour la créature de la photo, est-ce moi ou ça donne envie de chausser de lourds brodequins pour lui écraser la gueule sans pitié (tout Kévin qu'il soit ou Jean-Gustave qu'il eût été) ?

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    1. Kévin semble donc être la version plurielle de Jean-Luc…

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  11. Toujours revenir à Michel Pastoureau, sage décision.

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    1. Un homme qui a un jour eu l'idée d'écrire une Histoire des tissus rayés ne peut pas être tout à fait mauvais !

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.