On va se raconter l'histoire d'un écrivain en bâtiment, doublé d'un folliculaire à temps partiel : du lourd, comme on voit. On va même l'appeler Maurice, tiens, juste pour lui titiller un peu l'engluement neuronal.
Donc, comme n'importe quel souchien décérébré, Maurice est parti en vacances. Le premier août, pour être sûr de son fait. Il a choisi de villégiaturer dans le Gers, que plus France profonde-et-moisie on ne peut pas. Comme il se prend pour moins ensablé du bulbe qu'il ne l'est, il s'est emporté toute une pile de devoirs de vacances, avec de vrais morceaux de Loulou-et-Babette dedans (tirez-vous, les moins de cinquante carats !) : six doubles pages à écrire sur les grands scandales de la télévision, pour le respectable hebdomadaire qui lui refile sa Blédine deux fois par jour ; un synopsis bourré de péripéties et de rebondissements à s'en pisser parmi – la moitié du livre afférent devant être écrite au soir du retour, prévu le premier septembre.
Pour l'instant, après trois semaines d'hébétude de haute époque, avec échauguettes et fenêtres à meneaux, Maurice a troussé en tout et pour tout une vague esquisse de projet de velléité de synopsis. Tout à l'heure, après le déjeuner, il s'est dit que, là, maintenant, illico, il fallait vraiment qu'il attelle le i-bœuf à sa @charrue et qu'il fasse mine de s'intéresser à l'autre épave de Gainsbourg foutant le feu à son billet de 500. Au lieu de, on peut le voir écroulé dans un fauteuil d'emprunt, parcourant de ses yeux larmoyants un livre déjà lu.
Promis, demain je m'y mets.
Donc, comme n'importe quel souchien décérébré, Maurice est parti en vacances. Le premier août, pour être sûr de son fait. Il a choisi de villégiaturer dans le Gers, que plus France profonde-et-moisie on ne peut pas. Comme il se prend pour moins ensablé du bulbe qu'il ne l'est, il s'est emporté toute une pile de devoirs de vacances, avec de vrais morceaux de Loulou-et-Babette dedans (tirez-vous, les moins de cinquante carats !) : six doubles pages à écrire sur les grands scandales de la télévision, pour le respectable hebdomadaire qui lui refile sa Blédine deux fois par jour ; un synopsis bourré de péripéties et de rebondissements à s'en pisser parmi – la moitié du livre afférent devant être écrite au soir du retour, prévu le premier septembre.
Pour l'instant, après trois semaines d'hébétude de haute époque, avec échauguettes et fenêtres à meneaux, Maurice a troussé en tout et pour tout une vague esquisse de projet de velléité de synopsis. Tout à l'heure, après le déjeuner, il s'est dit que, là, maintenant, illico, il fallait vraiment qu'il attelle le i-bœuf à sa @charrue et qu'il fasse mine de s'intéresser à l'autre épave de Gainsbourg foutant le feu à son billet de 500. Au lieu de, on peut le voir écroulé dans un fauteuil d'emprunt, parcourant de ses yeux larmoyants un livre déjà lu.
Promis, demain je m'y mets.
Polope. Les vacances ne sont pas faites pour travailler, espèce de Sarkozyste !
RépondreSupprimerVous décrivez plutot le mot vacance et votre texte s'y colle tres bien, continuez donc de vous lacher la tête
RépondreSupprimeril est si mauvais que ça le bouquin relu ?
RépondreSupprimerDidier, si ça peut vous consoler, je ressemble de plus en plus à Oblomov... avec un plaisir inavouable !
RépondreSupprimerNicolas : les miennes, si, malheureusement...
RépondreSupprimerFidel : vous avez raison, pour le singulier !
Gaël : non, il est très bien, ce qui n'arrange rien forcément.
Pluton : oui, mais vous, vous n'avez pas emporté de malades à opérer à la maison...
État caractéristique de tout prolétaire qui vend son temps de cerveau. J'ai connu ça.
RépondreSupprimerLe cerveau de Didier n'est pas cher : il fait un prix de gros.
RépondreSupprimerAppas : d'autant que mon temps est bref...
RépondreSupprimerNicolas : c'est mon implacable modestie...
Je suis bien contente de vous voir dans ce fauteuil ! Bon, je ne sais pas si ça peut vous rassurer mais j'ai fait comme vous. J'avais emporté du travail et plusieurs livres à lire mais j'ai eu beaucoup de mal à me tenir à ces deux projets ; dans ces lieux il me fallait de toute urgence relire les journaux des années 90 (en commençant évidement par 1992, l'"Inauguration de la salle des vents", relue également avec un plaisir plus grand que la première fois (j'arrive de la SLRC) et les "Sites mineurs".
RépondreSupprimerAu moins, vous semblez être au frais!
RépondreSupprimerCe qui empoisonne ce genre de situation, ce sont les reproches que l'on s'adresse au lieu de profiter pleinement de sa disposition à ne rien foutre.
qu'il attelle le i-bœuf à sa @charrue .. Monsieur Goux, j'adore quand vous êtes excellent d'humour des mots ;-)
RépondreSupprimerLes e-sociologues branchouilles appellent ça de la procrastination.
RépondreSupprimerJ'aime l'expression revisitée XXIième siècle : "qu'il attelle le i-bœuf à sa @charrue "
L'est bien la photo là, l'est même super...
RépondreSupprimerA encadrer et à poser sur mon mini-bureau pour réveiller ma matière grise ou... sur la table de chevet...pour éviter les cauchemars
de la nuit très noire !!!! wouah....
Travailler en vacances ??? Quelle drôle d'idée ! Ne jamais se fixer d'objectifs même pour un week-end.
RépondreSupprimerOn ne les remplit jamais et le lundi,on est tout chonchon... Juste profiter !!!!J'adore dire "je n'ai rien fait pendant les vacances" ou "je n'ai rien fait pendant le ouikende". En fait je ne ne me vois pas expliquer aux autres en quoi je peux trouver du plaisir à lire un pavé de 1100 pages en quatre jours ou comment je peux me passionner pour l'architecture bordelaise du XIXe...
Donc je ne fais rien mais faire est-il si important ?
que seraient les vacances sans cette délicieuse culpabilité que l'on s'inflige à soi-même.. ces petits moments volés ne sont-ils pas le sel de la vie !
RépondreSupprimersalutations d'une contemplative active..