Je vous trouve bien meilleur dans votre journal et même vos notes, pour autant que cet extrait soit représentatif du roman. Il y manque,me semble-t-il, cette distance ou cette dérision que l'on trouve chez vous et qui fait la séduction de votre écriture.
Ayant lu l'ouvrage entier, je peux vous certifier que la distance et la dérision sont bien là. Pour tout vous dire, il y aurait même de la bathmologie que ça ne m'étonnerait pas.
Je partage tout à fait l'avis de monsieur Ussel. Il faut lire avec soin, on y trouve de quoi se réjouir à chaque ligne, tant ce qui écrit nous rappelle ce qu'on peut lire au cours de l'année dans le Journal ou même ici. Pour ne pas passer pour une vile flatteuse, j'émettrais néanmoins une légère critique, sur la forme : j'aurais souhaité une mise en page plus "aérée", avec des chapitres plus distincts; mais c'est un détail.
"... de la pauvre fille, de ce boudin informe et triste, venait de sortir la voix la plus mélodieuse, caressante, sensuelle qu’il eût jamais entendue ; ce suprême raffinement de sadisme, de la part du Créateur, lui donna envie de pleurer."
Ca me rappelle quelque chose...
"La Providence, dans un de ces élans sournois de sa méchanceté gratuite qui l'incite à faire éclore les plus belles roses sur les plus écoeurants fumiers, avait cru bon d'égarer, au milieu de toute cette bassesse, une perle rare d'une éclatante beauté. Ophélie Labourette avait une voix magnifique."
Curieuse utilisation du présent de narration, par ailleurs.
Ah ben non ! Pensez aux lecteurs qui comme moi avancent lentement et n'en sont qu'au quart. En ce qui me concerne au passage bien vu où vous parlez des décombres (p 112). Mais j'ai déjà relevé certaines choses dans votre façon d'écrire, certaines lourdeurs et surcharges pompières qui m'étonnent un peu de vous. Soyez bien assuré que je ne vous louperai pas (dans un billet de blog) quand j'en aurai totalement fini avec votre chef-d'oeuvre ! Un extrait de ce que pourrais être ce billet de blog ? Quand vous dites, p.104 : (il avait tracé les guillemets en l'air, avec index et majeurs, les pouces repliés sur la deuxième phalange des auriculaires). Voyons voyons...deuxième phalange...auriculaires...c'est lesquels déjà ? Et bien moi je n'aurais pas écrit une telle phrase : je l'aurais amputée aux majeurs pour éviter au lecteur de perdre un temps fou à essayer de reproduire ce geste ridicule tant à la mode...
« C'est une expérience faite que, s'il se trouve dix personnes qui effacent d'un livre une expression ou un sentiment, l'on en fournit aisément un pareil nombre qui les réclame. Ceux-ci s'écrient : « Pourquoi supprimer cette pensée ? elle est neuve, elle est belle, et le tour en est admirable » ; et ceux-là affirment, au contraire, ou qu'ils auraient négligé cette pensée, ou qu'ils lui auraient donné un autre tour. […] »
C'est vrai qu'il est laid quand même... Comment peut-on être aussi laid ? Cheveux dévitalisés, peau flasque, corps malingre ; il n'y a que son regard qui le sauve.
il a vraiment une sale gueule , ce mec
RépondreSupprimerheureusement on a dit : pas le physique
On attendra de voir une photographie de vous, avant de se prononcer…
SupprimerBah non...je le trouve pas si mal; toutefois je préfère quand il n'oublie pas ses dents !
SupprimerEt puis c'est l'air qui compte, l'air intelligent bien sûr.
Je vous trouve bien meilleur dans votre journal et même vos notes, pour autant que cet extrait soit représentatif du roman. Il y manque,me semble-t-il, cette distance ou cette dérision que l'on trouve chez vous et qui fait la séduction de votre écriture.
RépondreSupprimerPierre
Ayant lu l'ouvrage entier, je peux vous certifier que la distance et la dérision sont bien là. Pour tout vous dire, il y aurait même de la bathmologie que ça ne m'étonnerait pas.
SupprimerJe partage tout à fait l'avis de monsieur Ussel.
SupprimerIl faut lire avec soin, on y trouve de quoi se réjouir à chaque ligne, tant ce qui écrit nous rappelle ce qu'on peut lire au cours de l'année dans le Journal ou même ici.
Pour ne pas passer pour une vile flatteuse, j'émettrais néanmoins une légère critique, sur la forme : j'aurais souhaité une mise en page plus "aérée", avec des chapitres plus distincts; mais c'est un détail.
Tout de même, une rue Nicolas-Jégou ! J'espère qu'avant la fin, il y a un boulevard Elie-Arié.
RépondreSupprimerOu une impasse.
SupprimerQui lira saura.
On a envie de connaître la suite ! Je commande !
RépondreSupprimerEssayez la Fnac plutôt qu'Azazon : vous avez des chances de l'avoir avant l'été…
SupprimerMon Charlemagne a eu le même problème avec Amazon. Et puis, je ne sais pas, ils ont dû finir par ouvrir le carton...
Supprimer"... de la pauvre fille, de ce boudin informe et triste, venait de sortir la voix la plus mélodieuse, caressante, sensuelle qu’il eût jamais entendue ; ce suprême raffinement de sadisme, de la part du Créateur, lui donna envie de pleurer."
RépondreSupprimerCa me rappelle quelque chose...
"La Providence, dans un de ces élans sournois de sa méchanceté gratuite qui l'incite à faire éclore les plus belles roses sur les plus écoeurants fumiers, avait cru bon d'égarer, au milieu de toute cette bassesse, une perle rare d'une éclatante beauté. Ophélie Labourette avait une voix magnifique."
Curieuse utilisation du présent de narration, par ailleurs.
Ah ben non !
RépondreSupprimerPensez aux lecteurs qui comme moi avancent lentement et n'en sont qu'au quart.
En ce qui me concerne au passage bien vu où vous parlez des décombres (p 112).
Mais j'ai déjà relevé certaines choses dans votre façon d'écrire, certaines lourdeurs et surcharges pompières qui m'étonnent un peu de vous.
Soyez bien assuré que je ne vous louperai pas (dans un billet de blog) quand j'en aurai totalement fini avec votre chef-d'oeuvre !
Un extrait de ce que pourrais être ce billet de blog ?
Quand vous dites, p.104 :
(il avait tracé les guillemets en l'air, avec index et majeurs, les pouces repliés sur la deuxième phalange des auriculaires).
Voyons voyons...deuxième phalange...auriculaires...c'est lesquels déjà ?
Et bien moi je n'aurais pas écrit une telle phrase : je l'aurais amputée aux majeurs pour éviter au lecteur de perdre un temps fou à essayer de reproduire ce geste ridicule tant à la mode...
« C'est une expérience faite que, s'il se trouve dix personnes qui effacent d'un livre une expression ou un sentiment, l'on en fournit aisément un pareil nombre qui les réclame. Ceux-ci s'écrient : « Pourquoi supprimer cette pensée ? elle est neuve, elle est belle, et le tour en est admirable » ; et ceux-là affirment, au contraire, ou qu'ils auraient négligé cette pensée, ou qu'ils lui auraient donné un autre tour. […] »
SupprimerLa Bruyère, Les Caractères.
Pas de présent de narration, donc. Un bon point, ça.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il est laid quand même...
RépondreSupprimerComment peut-on être aussi laid ?
Cheveux dévitalisés, peau flasque, corps malingre ; il n'y a que son regard qui le sauve.
O tempora, o mores... A quoi bon ramener tout à l'aspect physique y compris pour l'écriture ?
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