Hier après-midi, me prit tel un coup de sang – ou comme une envie de pisser, si l'on veut faire populo –, l'irrépressible désir d'aller sans retard visiter La Devinière, pour des raisons faciles à deviner,
justement. L'expédition aurait pu tenir dans la journée, la
rabelaisienne demeure n'étant qu'à 273 km de notre chaumine. Mais je
m'avisai bientôt que, à une lieue de là, se trouvait le château de Saché,
haut lieu balzacien s'il en est, ainsi que celui d'Azay-le-Rideau,
qu'il eût été dommage de négliger, ce nonobstant que ja le visitâmes en
notre jeunesse motocyclée. Tous ces plaisants séjours rayonnant autour
de la bonne ville de Chinon, point n'était envisageable de tourner le
dos à icelle, et non plus de ne pas faire étape à Vendôme qui se trouve
sur le chemin de Normandie à Touraine. Il fallait donc prévoir
confortable relais lès nos divers points de curiosité. Nous résolûmes de
demander table et asile aux aimables seigneurs du château de Marçay,
nom très-balzacien pour peu que l'on remplace le ç par une s. C'est
ainsi que nous serons tourangeaux et chinonais, ainsi que fugitivement
vendômois, les 18 et 19 de ce mois de mai. Que la nouvelle vole dès ores de place en place et à son de trompe.
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mercredi 8 mai 2019
dimanche 14 octobre 2018
Pour votre prochaine cure minceur… pensez Cantal !
Comme nul n'en ignore, nous venons de passer une semaine complète en Haute-Auvergne, autrement nommée Cantal. Bien décidés à bafouer toutes les règles de la diététique couramment admise, à en suspendre les rites et blasphémer les dogmes, nous nous sommes érigé un temple gastronomique provisoire, reposant essentiellement sur trois piliers de séculaire tradition :
Fromages
Vins
Cochonnailles
Cela en sachant que la facture, au retour, serait salée, aussi riche en kilogrammes surnuméraires que le furent nos repas en cholestérol, de préférence mauvais (à quoi cela rimerait-il de n'ingérer que du bon cholestérol, ce truc de fiotes ?). Du reste, hier, à mesure que les kilomètres défilaient, que s'accumulaient les tours de roues nous rapprochant du Plessis, Catherine et moi faisions de moins en moins les fiérots : la sentence était déjà presque audible ; la potence, au bout de la route.
Et puis, ce matin, embellie d'autant plus délicieuse qu'imméritée : Madame avait, durant ces agapes, perdu cinq cents grammes ; et votre serviteur, exactement le double. Vous savez ce qui vous restera à faire, si jamais l'envie vous saisit de vous affiner la silhouette.
samedi 6 octobre 2018
Nous sommes là…
C'est-à-dire que, si vous lisez ce billet aujourd'hui, samedi, et matinalement, nous sommes en route pour là. Là, c'est-à-dire Saint-Flour, fière cité cantalienne que le monde entier serait bien avisé de nous envier, s'il était moins con. En réalité, nous ne passerons pas la semaine à Saint-Flour même (mais nous y serons reçus avec tous les égards dus à nos éminences…) : une partie de notre temps se déroulera entre les murs de la maison ci-dessous présentée.
Pour le reste, c'est comme d'habitude : les commentaires seront validés dans la mesure où nous bénéficierons bien de la connexion promise ; et, durant ce temps, les cambrioleurs normands auront toute latitude pour vider la maison du Plessis, aucun piège à rats humains n'ayant été disposé dans le jardin. Qu'ils sachent néanmoins que nous sommes nantis d'un voisin armé et perspicace.
lundi 11 juin 2018
Parce que c'est mon Chouan…
À compter de ce soir, nous serons là, à Saint-Hilaire-de-Riez, charmante petite cité vendéenne où vit mon beauf' (frère de Catherine) et cousin germain, ainsi que sa femme. Nous rentrerons après-demain, ce qui laisse largement, aux cambrioleurs et autres énergumènes divers, le temps d'exercer leur art (nota bene : les bijoux et les diamants de Catherine sont dans le troisième tiroir du congélateur, et il reste, dans la Case, quelques exemplaires neufs du Chef-d'œuvvre de Michel Houellebecq, roman qui ne peut que prendre de la valeur avec le temps, n'en ayant pour l'heure pas la moindre). Je ne suis pas devin, mais je crois pouvoir affirmer qu'on va manger du poisson et boire du vin blanc. Quant à se tremper dans l'eau avec les crétins huileux, plutôt crever.
mercredi 4 avril 2018
Demain, nous serons t'ici…
À compter de demain après-midi – sauf si voyage pourvu d'anicroches –, nous bivouaquerons entre ces murs jusqu'à samedi matin, accompagnés de Charlus dont ce sera le baptême du feu hôtelier…
… Le vendredi en fin d'après-midi, après une journée passée pour moitié (la première) dans les rues d'Obernai et pour moitié (la seconde) au mont Saint-Odile voisin, Catherine ira se faire tripatouiller en cet endroit aqueux et glauque, où l'on ne court aucun risque de me voir risquer un orteil : chacun son goût, n'est-SPA ?…
… Enfin, à l'heure où les vieux fauves alsaciens et normands vont boire, c'est ici que nous recevrons nos amis strasbourgeois (en réalité ils sont schilikois, mais il m'a semblé que ce serait un peu trop forcer sur la couleur locale) : nous tâcherons de célébrer dignement et joyeusement, quoique avec un peu de retard, la fin du carême pré-pascal. Je suis presque certain qu'on va y arriver.
vendredi 7 juillet 2017
Rêvons un peu pour faire passer les grosses chaleurs
À la fin du mois de septembre, ou au début du suivant, nous irons probablement passer quelques jours dans cet aimable pavillon de la grande banlieue clermontoise. Pourquoi une telle annonce, ridiculement prématurée ? Deux raisons : la première est que la vue de cette belle forêt auvergnate m'aidera peut-être à supporter avec davantage de patience le temps imbécilement méditerranéen qui règne depuis quelque semaines sur la Normandie ; la seconde est que j'en ai assez de tomber sur une face de député carnivore à chaque fois que j'ouvre ce blog. Le château de Codignat nous servira donc de cache-misère durant quelques jours.
samedi 27 mai 2017
Dans la peau d'un migrant
Lundi matin, peu après l'aurore aux doigts de rose, Catherine et moi serons sauvagement expulsés de la maison ; ou, au contraire, contraints d'y demeurer sans sortir durant deux longues journées ; cela par un artisan carreleur qui, après avoir remis à neuf la terrasse (ou le balcon : je ne saurai jamais), envisage de s'attaquer à l'escalier qui y conduit. La seule solution tolérable nous est apparue très vite ; comme le dirait François Villon : Pour obvier à ces dangers / Mon mieux est je crois de partir. Nous irons donc passer deux jours dans la gargote ci-dessus photographiée…
… Il est hautement probable que, durant ces deux jours, et notamment vers le soir, et surtout s'il pleut, la pièce que voilà recevra notre empressée visite, et que, soucieux de ne pas faire perdre leur emploi aux nobles travailleurs, nous en appellerons aux diligents services de l'homme derrière le comptoir…
… Comme la culture ne perd jamais ses droits – ou, en tout cas, tente généralement de les récupérer entre deux dégustations maltées et tourbées –, les fauteuils du salon auront à supporter nos augustes fessiers, cependant que murs et fenêtres se porteront garants du silence qui sied à une lecture patiente et studieuse…
… Pour ma part, je lirai probablement un roman du curieux être que l'on voit ici (celui qui est assis), à moins que je l'aie fini avant notre départ, mais j'en serais surpris : ce n'est guère une lecture pour jeune homme pressé. L'écrivain se nomme Juan Carlos Onetti, il était urugayen, ce qui peut arriver à n'importe qui. Curieux personnage qui, dans ses dernières années – il a vécu 85 ans –, à Madrid où il résidait et est mort, ne quittait pratiquement plus son lit et y recevait ses visiteurs, journalistes compris, sobrement vêtu d'un pyjama, en fumant sans arrêt et sirotant du whisky (comme on peut le vérifier ici). Le roman de lui que j'emporte s'intitule La Vie brève et possède un pouvoir d'envoûtement assez pernicieux. Rien de plus étrange que l'histoire de ce rédacteur publicitaire que l'on a chargé d'écrire un scénario de film, qui ne se décide pas à s'y mettre mais ne cesse d'y penser (ça me rappelle vaguement quelqu'un…) et qui, petit à petit, voit ses personnages fictifs prendre vie et envahir le roman que le lecteur a entre les mains. Cela pourrait être brouillon et assez vain : c'est d'une limpidité parfaitement maîtrisée, et les rapports entre la vie réelle et la vie rêvée acquièrent quelque chose de vertigineux. Le tout baigne dans une atmosphère désenchantée, assez noire, où la tristesse et un certain cynisme désabusé tiennent à peu près la balance égale. Je le déclare tout net : si vous ne lisez pas ce livre, vous resterez des branlotins jusqu'au Jugement dernier.
P.S. : Contrairement à mon habitude, j'ai fait ce billet d'annonce deux jours avant notre départ, et non le matin même, afin de laisser aux éventuels cambrioleurs le temps d'organiser quelque chose de propre, dont ils n'auront pas à rougir ensuite : l'amateurisme, en ce domaine, est aussi détestable que dans n'importe quel autre.
mardi 16 mai 2017
Un Balzac qui revient cher
Un jour, il y a quelques années de cela, parce qu'elle venait de lire et d'aimer la Béatrix de Balzac, Catherine se mit en tête qu'il lui fallait absolument voir Guérande. Et puis, aléas de l'existence, l'excursion traîna, fut remise, de nouveau envisagée, encore décalée, pour finir presque abandonnée. Elle a resurgi brusquement voilà deux ou trois mois, et, depuis ce matin, nous sommes en route pour le pays nantais, d'où nous rentrerons vendredi.
Comme nous aimons dormir au calme, avoir nos aises, être aimablement servis, que la table soit bonne et la cave accueillante, nous avons décidé de poser nos valises à quelques milles de Guérande, au Castel Marie-Louise de La Baule, gargote heureusement pourvue en piscine, thalasso, balnéo, et autres centres de tripotages relaxants que ces dames semblent tant apprécier, cependant que leurs hommes les attendent au bar anglais en testant des single malt.
Comme on ne peut décemment pas remplir ses journées des seuls sacrifices à Bacchus et à Carême, il est prévu que nous nous livrions à un peu de tourisme : vieilles cités pittoresques et alignements de grosses pierres sont au programme ; ils seront visités avec ce qu'il faut de nonchalance.
mardi 4 avril 2017
La Normandie et la Provence seront-elles solubles dans le Berry ?
Au moment où on lira ces lignes, nous aurons peut-être déjà mis le cap au sud, afin de rejoindre le Berry de Mme Sand ; dans le même temps, les vaucluso-phocéens Anna et Dominique auront, eux, pris la route du nord pour nous rejoindre. Le bivouac commun se fera ici. Notre retour aura lieu dans la journée de vendredi. On pourra toujours laisser des commentaires sous ce billet d'annonce, mais il est peu probable que je sois en mesure de les valider d'ici la fin de la semaine.
Sinon, sans bien savoir par quelle association d'idées probablement fortuite, il me revient que, en 1997, alors que nous nous trouvions en villégiature à Mortagne-au-Perche pour y signer l'achat de notre maison de l'Orne, l'un de nos amis parisiens avait eu l'élégante idée de téléphoner à l'Hôtel du Tribunal, où nous logions, pour commander (et payer, je suppose) une bouteille d'excellent champagne, qui nous fut donc gracieusement servie au moment de l'apéritif.
Comme on s'exprime sur internet : j'dis ça, j'dis rien…
mercredi 15 mars 2017
Le Normand, un clocher, les cigognes et la Bergotte
Qu'on ne compte pas sur moi pour aligner ici les petits faits et gestes qui ont ponctué ces trois jours passés en terre concordataire : il y aura le journal de mars, pour ça. Mais comme le billet d'annonce de départ comportait une devinette, en voici une autre : en quel village de la route des vins une certaine Catherine G., du Plessis-H., a-t-elle pris ces trois photos ? Où, entre Vosges et Rhin, peut-on croiser successivement un gros Normand rougeaud et sa chienne tricolore…
…Puis un clocher pimpant flanqué de quatre échauguettes…
…Et enfin une tour coiffée d'un nid, lui-même garni de son couple de cigognes, exactement comme si l'on venait de sauter à pieds joints dans un chromo ?
jeudi 9 mars 2017
Les retraités en goguette ultravosgienne
À partir de la fin de cet après-midi, jeudi, ayant quitté la Normandie avant l'aurore aux doigts de rose, nous nous trouverons dans ce village alsacien dont je vous laisse déterminer le nom. Pour indice : nous serons logés en l'auberge ci-dessous.
Vendredi en fin de journée, après avoir été faire, à Colmar, notre révérence au retable d'Issenheim, nous rallierons plus au nord la ville à la cathédrale manchote, et plus précisément certaine charmante petite place de Schiltigheim, (baissez un peu les yeux et la découvrez) où nous attendent un couple d'amis historiques ainsi que, je me plais à l'imaginer, quelques flacons de breuvage local.
Vous pouvez toujours laisser vos commentaires, mais sachez qu'ils ne seront probablement pas validés avant dimanche, journée du retour. D'ici là, je demanderai aux éventuels cambrioleurs de faire bien attention, en repartant, à ne pas enfermer Golo à l'intérieur, où il se retrouverait privé de nourriture. Je leur conseille aussi de se méfier du voisin d'en face, très observateur et lourdement armé.
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