Voilà au moins trois ans que l'on pouvait compter sur eux – brave gens. Lorsqu'à l'issue d'une journée stupide, passée à écrire des âneries me rapportant de moins en moins d'argent, je me trouvais de surcroît chassé de la terrasse par une pluie venteuse typiquement normande, il me restait du moins, les étés précédents, l'amer plaisir d'évoquer avec l'Irremplaçable les aventures de Kevin & Priscilla, coincés sous la tente, au camping de Berck-Plage, en compagnie de leur mère rendue hystérique par le manque de tâches ménagères à accomplir et de leur père bourré au pastis dès onze heures du matin – parce qu'on est en vacances, quoi, merde. À quoi s'ajoutait la perfide joie de constater que les nantis, eux, sur leur côte méditerranéenne, en leurs villas spacieuses et leurs piscines à débordement, jouissaient de conditions atmosphériques tout à fait idéales.
Cette année, hélas, le ciel ayant été odieusement bleu et le temps cyniquement sec, jusque sur la façade atlantique et les côtes de la Manche, même cette consolation fielleuse m'a été refusée. À mes mornes pages d'écriture journalières est venue chaque soir s'ajouter la certitude attristante que ma petite famille fictive venait de vivre dans le même temps des heures en tous points merveilleuses sur la plage de Berck. Pour remonter le moral de l'Irremplaçable, j'ai bien tenté d'imaginer ma Priscilla, désormais adolescente, s'échappant nuitamment de la tente familiale pour aller se faire engrosser au Macumba par une caillera, parachutée depuis son 9-3 natal grâce à je ne sais quel impôt citoyen, mais ce De consolatione n'a pas fonctionné plus de deux ou trois jours, malgré mes efforts de péripéties annexes – n'est pas Boèce qui veut. C'est pourquoi quelque chose s'est brisé, entre les juilletistes et moi.
Grâce au ciel, nous ne sommes que le dix du mois d'août, et voilà déjà une semaine qu'il pleut, vente et presque gèle sur nos belles plages septentrionales. Si bien que je vais je crois m'intéresser d'un peu près à Paméla & Jérémy, qui me semblent de plus en plus prometteurs.
Cette année, hélas, le ciel ayant été odieusement bleu et le temps cyniquement sec, jusque sur la façade atlantique et les côtes de la Manche, même cette consolation fielleuse m'a été refusée. À mes mornes pages d'écriture journalières est venue chaque soir s'ajouter la certitude attristante que ma petite famille fictive venait de vivre dans le même temps des heures en tous points merveilleuses sur la plage de Berck. Pour remonter le moral de l'Irremplaçable, j'ai bien tenté d'imaginer ma Priscilla, désormais adolescente, s'échappant nuitamment de la tente familiale pour aller se faire engrosser au Macumba par une caillera, parachutée depuis son 9-3 natal grâce à je ne sais quel impôt citoyen, mais ce De consolatione n'a pas fonctionné plus de deux ou trois jours, malgré mes efforts de péripéties annexes – n'est pas Boèce qui veut. C'est pourquoi quelque chose s'est brisé, entre les juilletistes et moi.
Grâce au ciel, nous ne sommes que le dix du mois d'août, et voilà déjà une semaine qu'il pleut, vente et presque gèle sur nos belles plages septentrionales. Si bien que je vais je crois m'intéresser d'un peu près à Paméla & Jérémy, qui me semblent de plus en plus prometteurs.
Cette discrimination du Ricard est insupportable.
RépondreSupprimerD'un autre côté, bourré à la Quézac, je perdais en crédibilité.
RépondreSupprimerD'humeur ou d'esprit, vos billets ont, décidément, un petit quelque chose de rafraîchissant. Le Ricard certainement.
RépondreSupprimerAh! Voilà un billet qui nous secoue nos zygomatiques engourdis ! Merci mon Cher!
RépondreSupprimerJ'ai adoré ce petit billet criant de réalisme !
RépondreSupprimerLa mère paniquée à l'idée qu'il n'y ait plus de ménage à faire, la fille qui forcément doit aller se faire engrosser par une caillera etc... réjouissant
Farr : raté : je suis de retour à l'eau claire depuis cinq jours !
RépondreSupprimerPluton & Corto : une petite caricature de temps en temps, ça ne peut pas nuire...
Encore!!
RépondreSupprimerRires...Romantique à souhait votre billet, Didier.
RépondreSupprimerHeureusement qu'il y a Paris-plage pour ceux qui restent dans la capitale. C'est pas mal non plus les bords de Seine.