vendredi 19 juillet 2013

L'espèce humaine


J'ai eu à écrire, pour FD, cinq mille signes sur une histoire absolument glaçante ; celle d'un couple homosexuel vivant à Brisbane (l'un est australien, l'autre américain), qui, en 2005, a eu recours au services d'une mère porteuse russe afin qu'elle leur fabrique un enfant à partir du sperme de l'un des deux (ma maigre documentation n'était pas très claire quant à l'identité du “donneur”). Coût : 8000 dollars. Dès que le petit garçon a eu 22 mois, les “deux papas”, comme les nommait avec un ravissement énamouré la presse australienne il y a encore peu de temps (titre de l'un des articles, en 2010 : Deux papas valent mieux qu'un ! On va voir à quel point…), les deux papas, donc, ont commencé à le violer tous les deux. Puis, joignant l'utile à l'agréable, comme je dirais si j'étais d'un répugnant cynisme, ils se sont mis à le proposer aux amateurs sur divers réseaux pédophiles internétiques, et à sillonner le monde avec l'enfant pour assurer eux-mêmes la livraison à leurs clients : c'est la libre circulation des hommes dans un monde de plaisirs et d'échanges. Des clients, il y en eut en Australie d'abord, aux États-Unis ensuite, puis en Allemagne et même en France. Les viols étaient consciencieusement filmés par les “deux papas”, les films servant ensuite à faire l'article sur internet pour démarcher de nouveaux amateurs. Ce sont ces films qui, en 2011, ont finalement mis les policiers américains sur la piste de nos sympathiques dégénérés ; ils ont été arrêtés en Californie en février 2012. À l'heure actuelle Peter Truong attend son procès en Australie, cependant que Mark Newton vient de se voir condamner à 40 ans de prison par la cour fédérale de l'Indiana. Au cours de son procès, Newton a déclaré que le fait d'être père lui avait permis de vivre les plus belles années de sa vie.

Il me semble aller de soi que l'on ne peut tirer aucune morale ni enseignement d'une monstruosité de ce genre, ni contre, ni évidemment pour le mariage homosexuel ; pas d'avantage pour ou contre la tristement fameuse “gestation pour autrui” : les exemples de couples hétérosexuels vendant à des “pédophiles” leurs enfants biologiques sont suffisamment nombreux et courants pour stopper dans l'œuf toute velléité de divagations à ce sujet.  En revanche, il n'est pas interdit, ce me semble, de partir de là, de ce cloaque, pour réfléchir un peu à la vision angélique que peuvent avoir de l'homme, de sa nature, de ses profondeurs obscures, ceux qui n'ont à la lèvre que les lendemains qui chantent – et qui, hélas, activement et dans l'enthousiasme, nous les préparent.

28 commentaires:

  1. La balance sera toujours dure à faire entre "donner sa chance à l'homme" et "se méfier de ce qu'il va en faire"....

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    1. Si la balance penche d'un côté, vous êtes de gauche, si elle penche de l'autre, vous êtes de droite. Après, tout dépend du dosage…

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  2. Ils ont récupéré les 8000 dollars avec leur commerce ? Il me semble que votre travail est un peu imprécis mais j'avais peu trollé aujourd'hui.

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    1. Beaucoup plus, à mon avis. Ce qui risque de leur faire cruellement défaut, maintenant, ce sont les occasions de le dépenser.

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    2. La chose est ignoble et ne souffre la moindre contetation. Cela étant, vous le dites clairement, on peut tous avoir en soi une parcelle de Jack l'Eventreur sans en devenir l'exacte réplique...

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    3. En réalité, et pour ce qui me concerne, ça dépasse de très loin mes capacités d'entendement. C'est pourquoi même les adjectifs du genre "monstrueux", "ignoble", etc. me semblent inadaptés.

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  3. "[...] que les lendemains qui chantent." Voilà pourquoi je suis réac'. Entre autres choses.

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    1. Eh oui, c'est très pénible d'entendre des lendemains chanter à tue-tête et à longueur de temps !

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  4. J'espère que ces deux là vont passer 40 ans d'enfer en prison.

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  5. La mère Russe mériterait aussi d'aller en tôle.
    Elle a abandonné son enfant pour 8 000 EUR alors qu'en 80 passes avec capote elle aurait touché la même somme, sans provoquer le malheur d'autrui. Au lieu de ça c'est son enfant qui a fait les passes.

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  6. Pas sûr que ce genre d'horribles faits divers aient une portée exclusivement générale, si je puis dire. S'il s'agit d'affirmer que les homosexuels sont dans leur majorité des gens corrects, j'approuve, et il est tout aussi vrai que les hétérosexuels (comme on dit maintenant) peuvent être sexuellement détraqués, mais la question serait de savoir s'il y a plus de détraqués chez les homos que chez les hétéros, et surtout s'il y a un lien entre certains vices et l'homosexualité, lien qui ne serait pas actif chez tous, heureusement.

    Le problème apparaît alors : ce n'est pas en France que des chercheurs honnêtes vont pouvoir enquêter sur une telle question, puisque la réponse est fournie d'avance par la police de la pensée.

    Voici le résultat provisoire de mon enquête personnelle. Quand je vois ce qu'est la "culture gay" (qui n'est pas celle de tous les homos, heureusement, car il y a des homos qui n'ont pas de "culture" propre, mais qui partagent la mienne par exemple), quand je vois cette "culture", donc, à travers sa presse, ses films, ses lieux de rencontre, sa gay-pride, etc., je suis bien obligé de constater l'hyper-sexualisation de ce milieu. On est toujours, peu ou prou, dans l'érotisme, et parfois dans le pornographique.

    C'est un point.
    Il n'est pas interdit de penser, par ailleurs, que la pédophilie est un symptôme d'hyper-sexualisation. De là à imaginer que "culture gay" et pédophilie vont bien ensemble, il y a un pas que je me refuse à franchir, car je tiens à conserver la haute considération dont je jouis ici, mais j'ai du mal à ne pas me poser franchement la question, quand je suis seul avec mon cerveau.

    PS hors-sujet : le billet de Georges sur les "brétignis" est extraordinaire.

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    1. D'accord avec vous quant au billet de Georges. Tenez, je le mets en lien, pour la peine.

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    2. J'ai oublié : beaucoup moins d'accord avec vous sur le reste. Mais je n'ai guère le temps de développer. J'en ferai peut-être un billet, un de ces jours, quand il fera moins chaud.

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    3. Pour vous aider à faire votre prochain billet, peut-être :

      Nous sommes là face à un tabou moderne. Pour ma part, renvoyer tout le monde dos à dos, surtout quant il s'agit d'homosexualité, me paraît un peu rapide... L'anormalité de l'homosexualité est acceptée par un certain nombre d'homosexuels, dont quelques-uns, je crois, qui en sont même assez heureux, voire un poil fiers. L'homosexualité se vit assez mal, et cela continuera, même si le gender s'impose partout. Dire que nous sommes tous les mêmes, avec nos faiblesses humaines, globalement humaines, me semble une facilité, mais pour ma part je me borne à poser des questions et ne veux pas conclure.

      Cette tendance à tout égaliser, et à ne voir dans les vices d'homosexuels que des vices humains, paraît venir d'un artifice sémantique. Depuis que l'on a inventé les "hétérosexuels" on a en quelque sorte justifié l'homosexualité. Ce serait une sexualité comme une autre. Je dis que c'est un artifice car je ne me sens pas du tout et ne me suis jamais senti hétérosexuel. J'imagine que mon cas n'est pas unique (et comme Montaigne je ne me prends en exemple que parce que c'est pratique). Ce sont les homosexuels qui se sentent ceci ou cela, qui vivent un écart, et souvent un écartèlement. Cet écart qu'ils vivent fait d'eux des êtres différents, mais moi, sexuellement, je ne suis pas différent d'eux. L'hétérosexualité n'est pas une sexualité parmi d'autres ou, pour faire une analogie osée : la santé n'est pas une maladie comme les autres.

      Bien sûr on peut prétendre que ces "sentiments", cette perception d'un écart, sont construits socialement, etc.

      Ce que je veux dire, c'est qu'à moins d'entériner les "théories" du genre, il n'est pas possible de tenir pour équivalentes toutes les attitudes sexuelles. S'il n'existe pas d'hétérosexuels, comme je le crois, mais seulement des homosexuels et des gens "normaux" (le mot qui fait mal), alors se poser la question taboue devient légitime, en tout cas possible.

      L'homosexualité n'est-elle pas une pathologie de la sexualité ? Une hyper-sexualisation ?

      Comment expliquer autrement le déballage sexuel systématique du monde gay ?

      Et je dis cela sans la moindre animosité à l'égard des homosexuels, car de même qu'il y a des génies tuberculeux, il y a de charmants, sympathiques et brillants homosexuels. Si mes enfants devenaient homosexuels je ne les en aimerais pas moins, et peut-être même les aimerais-je davantage, mais je ne le leur souhaite pas.

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    4. Cela me fait penser aux débuts du SIDA ("hypersexualité"): Une épidémie très ciblée, des rumeurs malveillantes, une contre campagne vertueuse inversant les responsabilités, diluant le tout dans un mix de solidarité, culpabilité, coupables usuels, lobbyings et comme d'habitude, beaucoup d'émotions médiatiques.

      Amike

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    5. Marco : bon, je vois que je vais être obligé de m'y coller, à ce billet ! Par cette chaleur, vous devriez avoir honte de pousser à clavioter un homme de mon âge…

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    6. Une hyper-sexualisation narcissique serait plus juste.

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    7. "Voici le résultat provisoire de mon enquête personnelle. Quand je vois ce qu'est la "culture gay" (qui n'est pas celle de tous les homos, heureusement, car il y a des homos qui n'ont pas de "culture" propre, mais qui partagent la mienne par exemple), quand je vois cette "culture", donc, à travers sa presse, ses films, ses lieux de rencontre, sa gay-pride, etc., je suis bien obligé de constater l'hyper-sexualisation de ce milieu. On est toujours, peu ou prou, dans l'érotisme, et parfois dans le pornographique."

      Quand Marco Polo se transforme en Sherlock Holmes, il bat vraiment tous les records de la perspicacité : en effet, il suffit de faire une petite recherche sur Internet pour constater que, si l'on tombe très rapidement sur de nombreux sites pornos gays, il est très difficile d'en trouver qui soient destinés aux hétéros. C'est vraiment très frappant, cette hypersexualité sélective ! Pour en rester dans le domaine de la littérature, on peut aussi constater cet étrange phénomène : les pages pornographiques abondent chez Proust, Gide, Julien Green, Cocteau, Jouhandeau, pour citer quelques écrivains notoirement "anormaux" alors qu'elles sont rarissimes chez Sade, Pierre Leyris, Henry Miller, Moravia, Georges Bataille. Il y a même des petits malins comme Gérard de Villiers qui se sont fait un blé fou en exploitant l'"hypersexualité" des homos qui s'arrachent ses ouvrages dans les kiosques des gares et des aéroports.

      Quant au terrible risque (horresco referens !) qui pourrait menacer la progéniture de notre Marco, évoqué à la fin de son second message, on a envie de lui répondre comme Lyne Clevers dans une célèbre chanson : "Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine !"...

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    8. Erratum : lire "Pierre Louÿs" et non pas "Pierre Leyris".

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  7. Il y aurait des pervers chez les homosexuels mince, on nous aurait menti. Il s'agit d' humains alors ils sont comme tous les autres qui peuplent cette terre, une part de gens biens et de salopards.

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  8. Un autre exemple fort différent, mais révélateur : http://xpress.sfsu.edu/archives/news/004352.html

    Pour les non anglophones, il s'agit d'un article sur un couple gay qui a adopté deux petites jumelles. Le hic, c'est que les gamines ont été emmenées par leurs "pères" à la Foslsom Street Fair de San Francisco, qui est une sorte de gay pride sm. Comble de raffinement, histoire de ne pas faire tache, leurs "pères" les ont affublées de colliers de chien(nes). On apprend dans cet article que les parents sont libres d'emmener ou pas leurs gamins voir cette ignominie. Un môme de 10 ans en serait à sa dixième participation.

    Tout va bien. Rien à dire.

    Pour ceux qui voudraient avoir une idée de ce c'est la Folsom Street Fair, c'est ici que ça se passe : http://www.zombietime.com/folsom_sf_2007_part_1/index.php
    Attention les images sont plutôt hard.

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    1. Koltchak,

      Vous avez de bien bizarres lectures, pour les images, il faut bien que ces gens s'amusent!

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    2. Quand on veut se documenter, comprendre, il faut souvent mettre les mains dans la m...e.

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  9. oui, comme vous dites, les images sont plutôt hard. Et l'autre connard qui dit que "ses" jumelles verront plus de choses dans cette "fête" qu'avec un papa et une maman dans l'Iowa (synonyme de ploucland je suppose). c'est sûr, c'est plus instructif pour un môme de voir une obèse fouetter un mec en cuir qui se fait sucer par un mec déguisé en policier plutôt que de se promener dans une prairie. Vraiment à vomir.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.