Quelle soudaine bouffée de souvenir dans cette photo que publiait hier Renaud Camus dans sa Chronologie ! En août 2009, nous ne montions guère au jardin haut, en partie pour inciter les chiens à ne pas aller d'eux-mêmes y massacrer les petits buis fraîchement plantés. Mais, après huit heures, lorsque les visites étaient officiellement terminées et que la chaleur daignait desserrer un peu sa griffe, nous venions nous installer, avec ou sans hôtes de passage, autour de la petite ronde en fer que nous avions transportée au pied du muret séparant les deux jardins, avec une bouteille de Tariquet ; et c'est cette façade que nous avions sous les yeux, nous la regardions sombrer avec lenteur dans le soir. Lorsque la nuit venait, nous remontions dans la salle des Pierres où les chauves-souris venaient nous donner leur bal silencieux, telles des fantômes de Viennoises sur un très vieux parquet. Et dans le dégradé bleu orange du couchant, la branche de l'arbre mort conférait à la fenêtre donnant au nord une grâce précise de dessin japonais.
Pour la branche de l'arbre mort à quoi il est fait allusion, voir la photo de Catherine ayant servi de couverture à mon journal 2009, dans la colonne de gauche de ce blog.
RépondreSupprimerElle est pas sale, la cabane de jardin à Renaud Camus.
RépondreSupprimerVu la taille et l'époque je suppose qu'elle doit l'être à certains endroits quand même...
SupprimerAlors comme ça, vous croyez pouvoir nous faire passer sans dommage collatéral, d'une daube française répulsive, à une branche d'arbre mort d'"une grâce précise de dessin japonais" ?
RépondreSupprimerDélicieux souvenirs en effet!
RépondreSupprimerUne bouteille de tariquet... ? essayez le coca ?
RépondreSupprimerGilles Vivès