Ne reculant devant rien pour me faire souffrir, je viens de lire un dix-millième billet prônant l'octroi du droit de vote aux étrangers résidant en France. Inutile de revenir sur la profonde et sotte aporie que constitue cette mirobolante idée. Non, ce qui m'étonne chaque fois c'est plutôt l'incohérence des arguments avancés. Tenez, dans le billet que je viens de lire, on nous dit :
Les résidents étrangers de longue durée installé à côté de chez vous participent à la vie de la cité comme vous et moi.
Or, non, justement, ils n'y participent pas comme vous et moi, pour la simple et suffisante raison qu'ils n'ont pas le droit de vote. Je suppose que l'on veut signifier qu'ils participent à la vie économique de “la cité”, comme il est dit si drôlement. Mais alors je m'étonne que nos braves amis gauchistes, qui font profession de mépriser et haïr tout à la fois l'argent, ramènent la vie de la cité à sa seule composante économique et monétaire. Paradoxe qui est d'ailleurs confirmé quelques lignes plus bas :
Ils y demeurent, y travaillent et y
payent leurs impôts. Leurs enfants, souvent nés en France, vont à
l'école publique. Ils sont parties prenantes de la construction de
l’avenir de notre pays.
En quoi le fait de payer des impôts serait-il suffisant pour devenir citoyen d'un pays ? D'un pays où, de surcroît, environ la moitié des citoyens n'en paient pas ? S'ils paient des impôts (si certains paient des impôts…) c'est simplement pour pouvoir bénéficier des nombreux services gratuits que leur offre, comme à tout le monde, et fort généreusement, leur pays d'accueil. Ce qui, d'ailleurs, est naïvement avoué dès la phrase suivante, où l'on nous dit que leurs enfants vont à l'école publique : c'est précisément pour cela qu'ils paient des impôts, comme vous et moi. (Et on passera sur le fait que nul, à ce jour, n'a jamais encore été capable de nous dire comment on devait s'y prendre pour réussir à construire un avenir…)
Et puis, bien entendu, comme à chaque fois, l'auteur termine en nous précisant doctement que ce projet ne concerne que les élections locales, et qu'en aucun cas ces étrangers ne pourront se transformer d'électeurs en élus. Ah ? Et pourquoi donc ? Qu'est-ce qui motive cette soudaine timidité ? Si les étrangers-qui-paient-des-impôts participent à la fameuse “vie de la cité”, il me semble que, du même coup, ils participent aussi à celle de l'État, non ? Et vous leur interdiriez de choisir leur député ? Leur président ? Xénophobes, va ! Et au nom de quel distinguo qui m'échappe prétendez-vous leur barrer l'accès à la mairie de leur commune (où leurs enfants vont à l'école publique) ? Du Conseil général de leur département (où ils paient des impôts comme vous et moi) ? De l'Assemblée nationale ? De l'Élysée ?
Mes bonnes âmes, je suis désolé de devoir vous le dire, mais vous êtes d'une incohérence qui frôle la faiblesse mentale. Ou bien si vous faites du comme-vous-et-moïsme à géométrie variable ? Ce serait moche, vraiment. D'autant qu'on en arriverait presque à se demander si, au fond de vous-même, vous ne considéreriez pas les étrangers comme des Français de seconde zone. Ce qui serait encore plus moche.
Heureusement, nos braves amis ont toujours, en dernier recours, l'argument imparablement massue pour nous faire taire ; lequel peut s'exprimer à peu près ainsi : d'autres pays d'Europe l'ont fait, alors pourquoi que pas nous ?
Le “pourquoi que pas”, c'est l'avenir de l'Europe. Un avenir à construire, évidemment : retroussez vos manches, rangez vos truismes et sortez les truelles.
"Ils y demeurent, y travaillent et y payent leurs impôts."
RépondreSupprimerVoila une belle justification du droit de vote censitaire, et de la part d'un degôche en plus !!
"D'autres pays d'Europe l'ont fait, alors pourquoi que pas nous ? "
La Suisse, le Luxembourg, le Lichtenstein sont des "paradis" fiscaux, alors, pourquoi pas nous ?
Faiblesse de l'argumentation symptôme oh ! combien évident de la faiblesse de l'intelligence.
je m'élève contre ce billet, droitement, ayant , après avoir lu le billet en reference prévu de faire exactement les mêmes commentaires que vous !
RépondreSupprimerTout ça me fait penser à de l'obstétrique : le plus difficile c'est la tête, mais une fois que la tête est passée, le reste suit.
RépondreSupprimer(comme pour le gros Jihad qui se promène chez l'amiral).
Je suggère que les étrangers vraiment très étrangers obtiennent le droit de rester des étrangers et un permis de retour sous quinzaine au pays de leurs ancêtres.
RépondreSupprimerExcellent mon Cher, excellent ! Quant à l'accouchement, faisons gaffe au placenta praevia, ça finit toujours dans le sang...
RépondreSupprimerSkandal : oui ! Du reste, en suivant le raisonnement jusqu'à son terme, on devrait déchoir de leur nationalité les millions de Français qui ne paient pas d'impôt.
RépondreSupprimerCorto : oh mais la chose s'est déjà produite en sens inverse, vous savez !
dxdiag : ah, je l'aime beaucoup, le gros Jihad !
Yanka : J'ai l'impression que les candidats laisseraient fort tranquille le préposé au guichet des "permis de retour". Il faudrait réserver le poste à des syndicalistes qui ont autre chose à faire que travailler.
Pluton : nous aurons tous notre place en terre. (Commentaire à la Nicolas…)
Ce que j'aime dans le sondage du Parisien qui annonce 61% de Français favorables au droit de vote des étrangers c'est le nombre de sondés: 980.
RépondreSupprimerC'est représentatif ça ?
Pour ceux qui "paient des impôts comme vous et moi", j'oppose souvent l'argument qu'il faudrait dès lors donner encore plus rapidement aux riches saoudiens qui vont claquer des millions d'euros chez Vuitton ce droit de vote puisqu'il s'acquitte d'une TVA de 19,6 qui j'en suis sûr couvre bien les montants payés par des centaines de nos étrangers...
RépondreSupprimerAh oui, mais ces Saoudiens-là ne la demanderont jamais, notre nationalité : pas fous au point de vouloir se farcir nos racailles…
RépondreSupprimerAh Didier vous trop prévisible, je m'attendais bien à un billet de votre part.
RépondreSupprimerEt à vrai dire je ne suis pas déçu, son contenu m'était connu par avance.
bonne soirée
L'esquive est un peu facile et “téléphonée”, mon cher !
RépondreSupprimer" Si la France n'était pas la France, tous les français seraient des étrangers"
RépondreSupprimerPierre DAC
Duga
Le doute m'habite.
RépondreSupprimerMr. Goux qui, si souvent, évoque les racailles en aurait-il déjà, par extraordinaire, aperçu l'ombre de la queue d'une..?
Ou alors, mais c'est impossible, l'idée qu'il s'en fait lui a été affectueusement soufflée par les médias (naïvement pour ou abusivement contre)?
Vous seriez surpris de trouver, dans ces quartiers, Mr. Goux, certaines valeurs que vous croyez, par ailleurs, éteintes et que vous ne renieriez pas, si les écailles ne vous obstruaient la vue.
Lorsque la grande épopée de l'Homme Blanc prendra fin et que l'Occident ne sera plus qu'un rêve évanoui, on n'en retiendra peut-être que son extrême férocité.
En tout cas les étrangers sont ravis du sens de l'hospitalité que vous leur témoignez à travers vos paroles!
RépondreSupprimerAh, c'est chouette la France.
@Roger Marchentête
RépondreSupprimerMerci quand même pour la grande épopée....
Notons toutefois que l'extrème férocité de l'homme blanc ne semble pas trop effrayer les centaines de milliers de migrants qui débarquent chez nous tous les ans...
« Mr. Goux qui, si souvent, évoque les racailles en aurait-il déjà, par extraordinaire, aperçu l'ombre de la queue d'une..? »
RépondreSupprimerVous parlez à Didier Goux. Pour Bertrand Delanoë, c'est à une autre adresse.
Billet très juste. Mais je me permets de m'étonner de la présence d'une assertion étrange à propos de la moitié des Français qui ne paieraient pas d'impôts. J'imagine que vous avez voulu parler des impôts sur le revenu, n'est-ce pas ? Malheureusement il en existe beaucoup d'autres, que paient beaucoup plus de la moitié des Français..
RépondreSupprimerD'ailleurs, même les pauvres en paient, des impôts, me suis-je laissé dire.
Que voulez vous, il faut bien que la gauche trouve quelque chose pour avoir l'air de gôche alors que dès qu'ils sont au pouvoir, il font pire que la droite. Il ne peuvent pas abroger la peine de mort une deuxième fois ou mettre les trente cinq heures… alors qu'est-ce qu'il leur reste? le mariage gay : tout le monde s'en fout et puis ce n'est pas vraiment fondamental, alors quoi? Je propose qu'on fasse une boite à idée pour que la gauche ait l'air d'être de gôche… par exemple faire entrer François Bayrou dans le futur gouvernement…
RépondreSupprimerLe droit de vote doit rester un droit lié à la nationalité ? Je suis d'accord là dessus. C'est le plus simple et le plus juste. Mais la vie dans la cité a aussi un sens. Comme nous en avons déjà parlé, pour les raisons que j'ai déjà évoquées, je serais absolument partisan de retirer le droit de vote aux français de l'étranger, pour des raisons de cohérence démocratique.
RépondreSupprimerIl me semble que le distinguo, élections nationales, élections locales procède d'une logique similaire. L'étranger pourrait voter pour les élections locales parce qu'il peut se sentir légitimement concerné par l'avenir immédiat de sa municipalité, très concrètement. Les élections nationales, elles, déterminent plus que le quotidien. Elles engagent le pays tout entier, sur le long terme, tant une mandature peut avoir d'effets. Il serait donc mal venu de permettre à des gens d'y voter alors qu'ils ne sont pas concernés par l'évolution du pays sur le long terme. Vous pouvez contester cette logique mais vous vous méprenez en prétendant qu'elle est inexistante ou qu'elle n'est qu'un stigmate de frilosité.
Juste une précision. Vous faites erreur quand vous dites que la moitié de la population ne paie pas d'impôts. Comme beaucoup de gens, vous focalisez absurdement sur l'impôt sur le revenu. Or, il y a aussi la TVA, que tout le monde paye, la CSG, la CRDS, etc...
Fredi Maque,
RépondreSupprimerLes sondages et autres enquêtes sont rarement constitués sur des échantillons supérieurs à 1000 personnes. La constitution de ces échantillons est très technique. De multiples données sont prises en compte. La catégorie socio-pro, la région de résidence, l'âge... Oui, cela fait sens. Surtout lorsque la question n'est pas complexe, comme c'est le cas. Désolé de vous décevoir.
D'accord pour l'impôt sur le revenu : j'aurais dû préciser.
RépondreSupprimerIl reste que lier le droit de vote à l'argent que l'on verse à l'État, cela vous a un petit parfum Napoléon III qui est très amusant venant de gens de gauche…
je me demande si on ne pourrait pas pousser cette logique jusqu'au bout.. genre une voix par tranche d'impôts... et ceux qui ne paient pas d'impots sur le revenu= pas de voix... rigolo non? Geargies
RépondreSupprimerIl est amusant ce Dorham. Supprimer le droit de vote à 2 millions 500 mille français de l'étranger. Comme si ceux-ci ne dépendaient pas directement de la métropole pour tout un tas de choses, de l'école pour leurs enfants à la caisse des retraites, selon les pays et les continents. Ensuite, bcp ne sont que momentanément à l'étranger, pas la vie entière. Enfin, tous n'ont pas une double nationalité, loin de là.
RépondreSupprimerUne bourde encore plus énorme, la sienne, que de vouloir faire voter les étrangers en France (combien, au fait?)
Floréale
Évidemment que supprimer (ou même seulement suspendre) le droit de vote aux Français de l'étranger est une absurdité assez ridicule. C'est même pour cette raison que, charitablement, je n'avais pas répondu à Dorham…
RépondreSupprimerPas si ridicule que ça. Je trouverais assez normal que les Tunisiens de France ne puissent pas voter en France pour leur parti islamiste préféré tunisien.
RépondreSupprimerMais que c'est bête ce que tu écris Didier tes arguments sont d'une bêtise !
RépondreSupprimerTu as pas autre chose à faire que de t'offusquer de cela !
Le petit goux à peur des étrangers ont dirait l'autre folle de élisabeth Lévi !
Goux ouvre sa gueule quand cela concerne les homos mais pour les autres c'est le mépris , c'est la rance bravo !
le pire dans la vie c'est d'être obligé de cotoyer la vulgarité et la bêtise de Elisabeth Levi, de Finkelkraut, le pen, sarkozy,Fourest, Cavada,pujadas, ferrari, ockrent, barbier, hamont!
RépondreSupprimerToute cette rance puante, ces décérébrés,, quand je pense qu'il y a des abrutis qui prennent Zémmour pour un dieu alors que c'est un gland, ou d'autres devant cette idiote inculte de Fourest !
"Juste une précision. Vous faites erreur quand vous dites que la moitié de la population ne paie pas d'impôts. Comme beaucoup de gens, vous focalisez absurdement sur l'impôt sur le revenu. Or, il y a aussi la TVA, que tout le monde paye, la CSG, la CRDS, etc..."
RépondreSupprimerLa CSG, la CRDS ne sont pas des impôts mais des prélèvement sociaux. La nuance est de taille car contrairement au principe de fongibilité asymétrique des recettes publiques s'appliquant pour les "réels" impôts directs ou indirects, les prélèvements sociaux sont affectés exclusivement au financement de la sécurité sociale.
Donc M.Goux a parfaitement raison de n'évoquer que l'Impôt sur le revenu, les prélèvements sociaux étant la contrepartie exclusive de l'accès aux prestations de santé dispensés gratuitement à nos chers immigrés. De plus, l'assiette de la CSG étant assise sur les salaires ou les revenus du patrimoine on dira subtilement qu'ils n'en sont pas les contributeurs nets principaux...
La TVA est un impôt territorial et non national. Les gentils crétins gauchistes ne saisissent pas vraiment la nuance mais elle est importante: tout le monde l'acquitte quelque soit sa nationalité ou son lieu de résidence. Etablir un droit de vote étendu aux contribuables payant de la TVA reviendrait à donner ce droit à n'importe quel touriste de passage en France. Ce serait grotesque.
Je vous fais grâce des impôts locaux (TH et TF) qui suivent également le même raisonnement que la TVA car s'appliquant quelque soit le lieu de résidence du contribuable. Le critère de nationalité étant obsolète dans leur cas.
Donc M. Goux a parfaitement raison de n'envisager que la seule question de l'impôt sur le revenu. Or, un foyer sur deux ne le paye pas et compte tenu à la fois d'un taux d'activité nettement inférieur à celui des Français et d'un taux de chômage supérieur, les familles extra-européennes sont rarement imposables à l'IR.
Ainsi octroyer le droit de vote sur la simple condition d'une contribution à l'impôt sur le revenu ne serait pas une très judicieuse opportunité pour nos amis socialistes en quête d'un électorat de substitution depuis la fuite des classes populaires vers le FN.