samedi 6 octobre 2012

La Bretagne commence en Normandie


Comme nous étions en avance pour notre rendez-vous chez Jacques Étienne, et que je suis un garçon scrupuleux sur ce chapitre, nous avons effectué un léger détour par Mortain, afin de voir un peu à quoi ressemble cette paisible bourgade de la Manche. Nous avons découvert qu'elle possédait une abbaye Blanche, diablement désaffectée, et nous sommes allés fugitivement peupler sa déshérence – d'où la photographie ci-dessus, afin qu'il en soit attesté pour les siècles des siècles. Cette abbaye, imposante, peut s'enorgueillir d'un demi-cloître, d'un gros touriste à lunettes vert fluo et d'une petite chienne, suisse mais claudicante. Il y a aussi, au patrimoine, une photographe à cheveux courts (pour les chiens, on dit plutôt “à poil ras”), que l'on ne voit pas sur ce cliché pour des raisons faciles à comprendre.

Après quoi, nous nous sommes présentés à la demeure champêtre de Sire Étienne, où nous avons passé l'essentiel de la soirée à regarder un gigot se prélasser dans le four tout en sirotant des alcools forts (pas le gigot : nous) et en parlant de Frédéric II de Hohenstaufen. À la fin le gigot était cuit, mais nous l'étions largement plus que lui : limite cramés.

37 commentaires:

  1. A vos âges -respectables, en rien répréhensibles, bien entendu-, on ne peut plus parler de jeunesse perdue.

    Était-ce un gigot de 8 heures, comme le fait ma belle-sœur ?

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    1. Heureusement que non ! Sinon, à l'allure où on descendait, je ne serais plus de ce monde pour vous répondre…

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    2. @ Didier : Limite cramés ? Comme vous y allez ! Mais nous l'eussions été eussions-nous dû attendre quelques heures de plus !

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    3. Disons bien dorés et n'en parlons plus !

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    4. Mais enfin, messieurs, est- il bien raisonnable de tant s'adonner aux boissons alcooliques ?

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  2. J’ai préparé « dimanche et croix » pour demain matin avec cette photo et d’autres de l’abbaye Blanche.

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    1. C'est toujours un plaisir, de contempler ma tronche sur un blog !

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  3. Vous devriez vous équiper d'un pied pour l'appareil photo.

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    1. Pourquoi ? Vous la trouvez floue ? De toute façon, il serait impossible de faire prendre la pose à Didier et Bergotte…

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  4. Elle est très bien cette photo, bien qu'il y paraisse plus massif qu'il n'est en vrai !

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  5. Il est très beau, élégant quoique massif, comme tout ceux de son âge. Bien charpenté, les années ont sur lui laissé ce charme inimitable, celui de la patine du temps celle chère à Proust. Sa couverture est encore garni, bien que légèrement grise ici ou là. Ses jambages larges et robustes et romans…
    Je parle du bâtiment bien entendu…

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  6. Vous auriez pu quand même changer de pantalon depuis votre balade en yacht.

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    1. Ah non, l'abbaye normande, c'était deux jours (non, trois, même) avant la balade en mer !

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  7. Si la Bretagne commence en Normandie, et sans aucune volonté de créer une polémique (ce serait vil de ma part), pourra-t-on savoir un jour à quelle province appartient le Mont Saint-Michel ?

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    1. Le Mont Saint-Michel appartient à la mer.

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    2. Le Mont Saint-Michel est classé au patrimoine mondial de l'humanité, il appartient donc à l'humanité.
      Défense de rire là-bas au fond!

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    3. Ils ont failli déclasser le Mon sein Michel, afin de pouvoir mettre des éoliennes à l'horizon, visibles du site.
      Ca a jazzé...

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  8. "Le Couesnon dans sa folie mit le Mont en Normandie". Le Mont est normand, qu'on le veuille ou non.
    Selon l'historien Georges Bertin *, L'abbaye Blanche n'a pas été fondée par Robert, frère de Guillaume, comme le dit Wikipédia, mais par Vital, chapelain de Robert, également fondateur de l'abbaye de Savigny, près de Saint-Hilaire-du-Harcouët. Cette abbaye serait un haut lieu arthurien, comme la Fosse Arthour, située non loin d'elle. Selon le légendaire normand, c'est là que la Reine Guenièvre accueillait les chevaliers de la Table Ronde malades ou blessés et c'est là qu'elle finit ses jours...
    Didier Goux, vous marchez sur mes pas...! Début septembre, j'étais à Perros-Guirec par un temps magnifique, et je passe devant l'abbaye Blanche tous les quinze jours!
    * "Roger Bertin, "Guide des Chevaliers de la Table ronde en Normandie" Editions Charles Corlet, 1991, opuscule très intéressant dont j'ignore s'il est encore disponible.

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    1. D’après ces liens :
      http://www.wikimanche.fr/Abbaye_Blanche_(Mortain)
      http://www.mondes-normands.caen.fr/france/patrimoine_architectural/normandie/Avranchin/mortain/1606Mortain/index.htm

      l’abbaye a été fondée par Adeline de Mortain, sœur de Vital.

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  9. Oups!Il s'agit bien de GEORGES Bertin. Pourquoi ai-je mis Roger dans la référence? Mystère des lapsus...

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    1. Les Bertin, quand y en a un, ça va ; c'est quand il y en a beaucoup qu'ils posent des problèmes…

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    2. Il ne faudrait pas oublier Rose qui fit les beaux jours de la mode française lorsque ce pays avait encore un sens.

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  10. Didier Goux, vous marchez sur mes pas...!
    Son chien aussi qui a dû faire ses besoins sur le gazon de l'abbaye blanche!

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  11. Le Mont EST en Normandie, il APPARTIENT à la mer,à la conjonction de la terre de la mer et du ciel,à l'immensité du sable recouverte puis découverte par la mer, à l'humanité, c'est-à-dire,in fine, à Dieu.

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    1. Et le " « Le Couesnon en sa folie a mis le Mont en Normandie »

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  12. Ça me fait penser que j'ai oublié d'appeler ma mer comme tous les dimanches midi.

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    1. D'un autre côté, quel intérêt d'appeler votre mer, puisque Loudéac est dans les terres ?

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    2. Oui mais ma famille paternelle est originaire de Paimpol (plus précisément de patelins à côté) et, surtout, nous avons depuis 45 ans une résidence secondaire à Baden (entre Vannes et Auray) mais ne le dites pas à mes copains gauchistes, j'entretiens ma réputation d'ivrogne. Pas celle de riche.

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    3. Comme tous les socialistes.

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    4. Nicolas, z'auriez pas un lopin de terre à céder à la Trick ? Waaa, la gloire, d'ici !

      -)

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    5. Allons bon, d'après le gros con de grandpas, tout les socialos ont une résidence secondaire...

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.