jeudi 10 juillet 2014

Un autre Sarkozy


Dans son numéro de cette semaine, Paris-Match publie une longue interview de l'ex-président de la République, faite par Jean-Marie Rouart. Les deux hommes ne parlent que de littérature, et Nicolas Sarkozy dit des choses fort justes sur les écrivains évoqués, notamment sur Balzac et sur les personnages balzaciens. Il revient aussi sur l'épisode “Princesse de Clèves” et répète qu'il n'aime pas ce roman – un anamour qui est aussi le mien.

Note à mes amis gauchistes, sarkophobes et autres hollandolâtres exclusifs : comme je sais ce que vous vous apprêtez à dire en commentaire, à savoir qu'il s'agit d'une pure opération de com' et que l'objet de vos détestations se contente de ressortir mécaniquement les fiches préparées par ses collaborateurs, vous pouvez vous dispenser de le faire, ce sera toujours ça de gagné.

88 commentaires:

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    1. C'est réellement un bon entretien.

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    2. C'est une pure opération de com'! Voila, Y avait qu'à demander...

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  2. Avouez que vous chercher un peu la bagarre…
    (A ce que l'on dit, M.François Hollande est encore plus inculte que M.Sarkosy)

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  3. Sébastien Tellibag10 juillet 2014 à 21:09

    Je savais bien qu'il y'avait une taupe UMP dans la réacosphère......Y'en a qui devront regarder derrière eux quand ils iront chercher le pain au plessis.....

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  4. il savait que Balzac existait avant de connaître Carla ?

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  5. Vous avez beaucoup d'amis de gauche (à part les gros) ? Moi aussi je peux dire du bien de Sarko sur des sujets sans importance. Par exemple, il est très bien coiffé.

    Les braves gens de gauche aiment bien de moquer de l'inculture des types de droite. Quand Frédéric Lefebvre avait sorti sa connerie à propos de Zadig et machin, tout le monde s'était foutu de sa gueule. Personne n'avait lu le truc. Comme la princesse machin...

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    1. « Vous avez beaucoup d'amis de gauche (à part les gros) ? »

      Des tas ! Je vous rappelle que je travaille dans la presse, où tout le monde ou à peu près se déclare de gauche…

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  6. Tandis que l'UMP est à feu et à sang, en grande partie de sa faute, il nous parle guillerettement de littérature et dit même "des choses fort justes sur les écrivains évoqués, notamment sur Balzac et sur les personnages balzaciens". La comédie humaine....

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  7. Comme défenseur de Sarko, le Figaro est meilleurs que vous.
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/07/10/25002-20140710ARTFIG00269-pour-nicolas-sarkozy-le-president-a-mieux-a-faire-que-de-commenter-le-foot.php

    Je vous laisse faire un joli lien je n'ai que l'iPhone.

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  8. Nous découvrons dans cette ITW de Sarkozy (dixit Rouard sur Itélé) l'étendue des connaissances littéraires de Sarkozy alors que pendant des années la gaucholalie nous l'a vendu comme le plus parfait des incultes.
    Un autre écrivain avait reconnu avoir été surpris de constater que Sarkozy était bien plus cultivé que ce que l'on croyait. Cet écrivain s appelait Franz Olivier Giesbert dans son livre " Mr le président". Étonnamment, FOG semble depuis avoir oublié tout cela...

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    1. "Étendue" est peut-être exagéré, mais en tout cas, cette connaissance semble bien réelle.

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    2. Sébastien Gabillet11 juillet 2014 à 09:43

      A ce rythme là, on s'émerveillera quand le président de la République aura lu des mangas.....

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  9. Sarko est allé jusqu'au bout de son mandat
    C'est donc l'ancien président de la republik
    S'il l'avait écourté, on pourrait dire, effectivement, l'ex président de la republik

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    1. Je me demande bien d'où vous tirez cela. Même Littré n'est pas aussi affirmatif que vous.

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    1. Qu'est-ce qui vous choque dans cette formule ?

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    2. Sade. Qui a dit "Dieu est le seul tort que je pardonne à l'homme".

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  11. Pas très étonnant en vérité. Il y a du Rastignac chez Sarkozy. Je l'imagine bien après ses tous premiers succès politiques, avoir secrètement lancé à la France le célèbre "A nous deux maintenant !". Et, pour premier acte de défi (après son élection) qu’il portait à la société, Sarkozy alla dîner chez Fouquet's.

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    1. Sébastien Gabillet11 juillet 2014 à 09:47

      Très mal vu au contraire. Jeune, Rastignac a encore le sens de l'honneur et de l'élégance morale.

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    2. D'abord, j'ai dit qu'il y a du Rastignac en Sarkozy, je n'ai jamais dit qu'il collait au personnage. Ensuite, je ne suis pas naïf, je sais fort bien que l'élégance morale et l'honneur sont absents du jeu politique. Il n'en reste pas moins qu'il y a chez Sarkozy ce côté jeune homme aux dents longues prêt à se colleter avec la société pour arriver. Toutes proportions gardées, compte tenu du fait que nous ne sommes plus au XIXème siècle et que les règles et conventions de l'époque sont considérées de nos jours comme moisies.

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  12. Il ne me paraît pas étonnant que Sarkozy soit en phase avec Balzac puisqu'il pourrait, lui-même, être un héros balzacien.
    Quant à "La princesse de Clèves", elle date pour moi, de l'époque où les professeurs n'hésitaient pas à maltraiter les élèves. Car faire lire à des adolescentes, une histoire d'amour aussi morbide, confine à de la maltraitance.

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    1. Je la trouve moins morbide qu'ennuyeuse.

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    2. C'est que peut-être vous ne l'avez pas lu jusqu'au bout ?

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    3. Je l'ai lue deux fois, et même plus ou moins étudiée, lointainement, à la faculté de lettres d'Orléans…

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  13. C'est bien de la faire de la pub à de petits magazines qui se lancent. Faut soutenir la cause.

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  14. Je préfère tout de même notre président bien-aimé actuel, que le Saint Progrès soit sur lui, pour qui l'horizon indépassable en littérature reste Le Petit Prince (de "Saint-Ex", pas de Machiavel). Au moins, avec lui, les choses sont simples.

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  15. Que Sarkozy soit réellement cultivé ou non, j'avoue que ça m'indiffère assez. La question que je me pose, c'est pourquoi Match publie cette interview. Et pourquoi maintenant ? Cela va-t-il changer la donne en ce qui le concerne ?

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  16. En 2006, dans l'émission "Chez FOG" sur France 5, Nicolas Sarkozy ministre de l'intérieur déclarait à propos de Louis-Ferdinand Céline : « Voyage au bout de la nuit, Mort à crédit, D'un château l'autre est l'expression d'un génie romanesque à l'état pur » « On ne peut pas réduire une œuvre à la dimension de la personne qui l'a écrite, qu'elle lui échappe d'une certaine façon, et qu'elle est plus profonde et plus large »...
    Quelques banalités de base pour impressionner le téléspectateur ou goût sincère pour l'œuvre de Céline ? Nous sommes en droit de nous interroger.
    Et puis il y eut 2011, et les commémorations nationales.
    Alors, un autre Sarkozy ? Pas tant que cela au fond.

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  17. La vraie question est les électeurs de droite se feront-ils avoir une seconde fois par Sarkozy 10 ans après 2007... Bon c'est vrai qu'avec le gros patapouf en face, une victoire de Sarkozy ne signifierait pas forcément grand chose, mais bon ce surplace politique français a quelque chose de déprimant.

    Sinon pour revenir au sujet, c'est un grand classique de gauche d'accuser l'adversaire de droite d'être un imbécile inculte et beauf. C'est amusant ce mépris de classe affiché de la part de hérauts de l'humanisme et du progrès.

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    1. Maintenant, si tous nos élégants semblent si enthousiastes à l'idée de se faire élargir une seconde fois, la gauche aurait mille fois raison de les taxer d'imbéciles; pas forcément incultes, ni même heureux.

      Et pendant qu'au salon on discute, l'Afrique et l'islam continuent chaque jour de recouvrir de leur semence nos villages, nos femmes, nos souvenirs.

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  18. Vous l'aurez voulu !!

    Il s'agit d'une pure opération de com' et Sarko se contente de ressortir mécaniquement les fiches préparées par ses collaborateurs !! :)

    J'ai effectivement entendu dire par des députés socialistes, qu'Hollande avait une intelligence et une culture qu'ils qualifiaient de "typiquement ENA"... Cela ne semblait pas être un compliment...

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    1. Je me demandais depuis hier qui allait se dévouer…

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    2. Forcément c'est moi, j'ai tellement mauvais esprit...

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  19. Que l'ex (ou ancien) président soit ou non amateur de littérature, comme de bien des choses, je m'en tamponne le coquillard (lequel coquillard finira par être importuné par tant de tamponnages). Ce que je demande à une personne qui vise à présider aux destinées du pays c'est d'avoir un programme propre à résoudre les problèmes qu'il connaît et de le mettre en application une fois élu. Après tout, demande-t-on à un professeur de littérature, si érudit soit-il, d'avoir la capacité de présider la France ?

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    1. « Après tout, demande-t-on à un professeur de littérature, si érudit soit-il, d'avoir la capacité de présider la France ? »

      Quand il s'appelle Georges Pompidou, oui.

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    2. M. Pompidou était au départ agrégé de lettres mais il fut un temps directeur général de la Banque Rothschild, ça peut aider à obtenir une certaine capacité en matière économique...

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    3. Sébastien Tellibag11 juillet 2014 à 13:22

      Comme si la culture ne permettait pas justement d'avoir une vision pour la France.Comme si la culture ne permettait pas de comprendre les grands enjeux économiques politiques , sociaux etc.Bref, avec des électeurs comme ça , m'étonne pas qu'on est des présidents aussi cons.....

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    4. Ou François Bayrou, mais là, on est moins nombreux à le faire.

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    5. Bon, et la bi(rou)te nantaise, là... d'accord, il était prof d'allemand. Mais n'a t-il pas prouvé sa totale nullité ?

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  20. La polémique au sujet de la Princesse de Clèves m'a toujours paru un peu idiote. Contrairement à vous j'aime beaucoup ce roman mais là n'est pas la question. On a connu un peu le même genre de pantomime, toutes proportions gardées, à l'occasion de la une de Libération, et du "h" baladeur dans le mot rhétorique. Moi qui fréquente Facebook régulièrement, j'ai vu à cette occasion le sursaut extraordinaire de tout un peuple qui se sentait meurtri par la faute honteuse de "Libé". Tous ces gens que je lis chaque jour, qui sont incapables d'écrire une phrase, je ne dis même pas en bon français, mais seulement en français correct, était soudain prêts à lyncher le pauvre typographe (ça ne doit plus exister mais peu importe) qui avait laissé passer pareille coquille. Toute la Droite française était vent debout pour se moquer de la Gauche qui bien entendu ne sait pas écrire alors qu'elle, la Droite, ne fait jamais de fautes et parle un français parfait… Quelle rigolade ! Quel manque de pudeur ! Quelle imbécilité ! Cette coquille-à-la-une était du pain béni pour tous les hôpitaux qui aiment à se foutre de la charité.

    Si tous ceux qui ont hurlé quand Sarkozy a fait cette sortie un peu idiote sur la Princesse de Clèves l'avait au moins lu, ce roman, on pourrait peut-être considérer leurs hurlements autrement que comme la manifestation grotesque de beaufs qui sont trop heureux de croire trouver plus beaufs qu'eux. Et là, bien sûr, tous les "profs des écoles" vont arriver en grognant, la truffe révulsée et la fesse molle : « Mais comment, bien sûr qu'on l'a lu, ce roman ! » Bien sûr qu'ils l'ont lu, puisque Télérama l'a prescrit…

    Pierre Perret a été élevé récemment au rang de Commandeur des Arts et Lettres, et ça n'a pas beaucoup dérangé nos vaillants profs, les amoureux transis de la haute culture française, il me semble…

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    1. Ce qui m'a profondément étonné, dans le cas du guignol nommé Perret, c'est d'apprendre qu'il n'était pas déjà commandeur des Arts et Lettres.

      Pour la Princesse, c'est en effet une question de goût personnel. du reste, je l'avais aimée à 20 ans (mais à cet âge-là, on aime toutes les princesses…) et c'est en le relisant, il y a cinq ou six ans, que je me suis ennuyé ferme. Peut-être une simple affaire de mauvaise disposition d'esprit à ce moment-là.

      Quant à la polémique, elle était en effet d'une rare stupidité (enfin, quand je dis rare, n'est-ce pas…).

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    2. Si je me souviens bien, ladite princesse sacrifie son amour à son devoir ? ce n'est pas très contemporain comme attitude !

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  21. Quelque jour il faudra bien que quelqu'un nous explique la différence qu'il y a entre savoir et culture.

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    1. C'est à Pierre Perret que le Mercure a demandé de préfacer le Journal de Léautaud (en version abrégée, mais assez judicieusement abrégée, à mon avis). Eh ben c'était pas bon.

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    2. Lire Renaud Camus parce qu'il est l'expression de cette différence, ou parce qu'il nous explique ce qu'elle est ?

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  22. Je crois pour ma part que Sarkozy comme Hollande, comme la plupart des hommes politiques actuels, ne sont pas incultes. Ils ont au minimum, pour beaucoup d'entre-eux, la "culture ENA" évoquée plus haut (Sarko n'a pas fait l'ENA, mais bon...), c'est à dire un vernis assez épais qui permet d'énoncer quelque chose sur quelque sujet.

    Par rapport à la moyenne actuelle de la population française, c'est médiocre, mais ça n'est pas rien.

    Mais voilà, à l'inverse de Jacques, je pense qu'une très solide et profonde culture littéraire et humaniste ( au vrai et ancien sens de ce terme ) est utile, voire nécessaire à l'exercice du pouvoir.

    Or, bien sur, l'épais vernis évoqué plus haut ne saurait en tenir lieu.

    Je suis convaincu qu'une des raisons majeures de la médiocrité de nos actuelles zélites réside dans la médiocrité de leur culture générale et littéraire.

    Et question culture littéraire médiocre, hélas, je sais de quoi je parle !!!

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    1. Évidemment, le Grand Jaques (et son trop fameux bon sens paysan) aurait mieux fait de réfléchir avant de parler. La "culture littéraire" n'est pas un vernis, n'est pas "un plus", n'est pas une curiosité française qu'on pourrait remplacer par un autre "savoir", puisque justement la culture (et la culture n'est pas grand-chose d'autre que la "culture littéraire") n'a pas grand-chose à voir avec le savoir, même si l'une ne va pas sans l'autre.

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    2. "Je suis convaincu qu'une des raisons majeures de la médiocrité de nos actuelles zélites réside dans la médiocrité de leur culture générale et littéraire."

      Je ne suis absolument pas d'accord avec vous. Ces gens ont de la culture générale et littéraire. Ils s'y connaissent un tout petit peu en tous mais ils ne connaissent aucun sujet profondément.

      La médiocrité de nos zélites n'est pas due à leur manque de culture (ils en ont) mais au fait que ces gens sont des gens profondément mauvais. Ils se moquent de la France et des Français. Seule compte leur carrière.

      Alors certes, un Montebourg n'y connait absolument rien en économie mais si il est si mauvais ce n'est pas parce qu'il n'y connait rien mais parce qu'il croit comprendre quoi que ce soit.

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    3. Quand à l'ENA, de toute évidence, elle forme des esprits imbéciles, étriqués, fermés et corrompus.

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    4. Donc les physiciens et mathématiciens sont savants et les littéraires cultivés ? Pourquoi pas

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    5. "Donc les physiciens et mathématiciens sont savants et les littéraires cultivés ? " Mouai... bof...

      On peut être un physicien inculte ou un philosophe ignorant...

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  23. Robert Marchenoir11 juillet 2014 à 14:53

    Bien entendu, la réflexion de Sarkozy sur la Princesse de Clèves était d'un rare bon sens. D'un bon sens terrien. Pompidolien, dirais-je même. Il s'agissait de dénoncer le caractère scolaire, prétentieux et inefficace des concours de la fonction publique. Il ne s'agissait évidemment pas de porter un jugement sur ce roman, la littérature en général ou la culture.

    Et bien entendu, tout ce que la France compte de gorets scolaires, prétentieux et inefficaces, à commencer par la caste professorale et la classe fonctionnariale, s'est empressé de faire semblant de n'avoir pas compris.

    Il y en a qui s'entendent très bien à jouer au con. Tellement bien, qu'on pourrait finir par douter de leur insincérité.

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    1. J'opine. La question n'est pas de savoir si la Princesse de Clèves est un chef d'oeuvre ou un tas de boue. Mais s'il est nécessaire de l'avoir lu pour devenir préposé à la poste. Etr pendant ce temps là, on oublie de leur demander s'ils ont le niveau certif.

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    2. A propos du "caractère scolaire, prétentieux et inefficace des concours de la fonction publique", il faut lire ce que dit Rémi Brague sur la matière scolaire qui dans le système français porte le nom de "culture générale":
      "J'ai moi-même enseigné un an cette discipline dans deux classes préparatoires. L'épreuve consiste en une dissertation sur un sujet afférent. Le jeu consiste à traiter le sujet en utilisant le plus de références possible aux oeuvres du programme habilement interprétées, mais aussi, de préférence, à d'autres oeuvres, censées avoir été lues par le candidat suivant son goût personnel. En vue de cette épreuve, il existe tout un arsenal d'outils pédagogiques. A chaque rentrée, des manuels sont mis en vente, qui ont été compilés ad hoc pendant l'été qui suit la publication du programme. Il existe même un dictionnaire de culture générale, paru il y a quelques années aux Presses Universitaires de France."
      (Rémi Brague - Modérément moderne - Flammarion)

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    3. Le principe c'est que, quelque soit le sujet, on tape sur profs et fonctionnaires. Quand on a compris ça on a tout compris à la psychologie somme toute assez simple de Marchenoir.

      Il est bien évident que Sarkosy n'a qu'un vernis littéraire, sans quoi on peut supposer qu'il causerait mieux le français. Il incarne assez bien cette droite absurde volontiers ennemie de la culture, sous prétexte que celle-ci serait de gauche. Et puis il y a cette vieille idée que ce qui compte, quand même, quoi, merde, c'est de faire de l'argent, pas de lire des bouquins.

      Et nous retrouvons là encore la psychologie élémentaire de Marchenoir, le profond mépris qu'il a pour ceux qui ont lu des livres et l'admiration sans borne qu'il voue aux épiciers.

      En cela il est bien sûr le pur produit de notre modernité, comme Sarko.

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    4. Faut dire qu'en France, les fonctionnaires en général (et donc les profs) sont assez inefficaces...

      Entre le niveau scolaire de l'EducNat (la fabrique des crétins) et l'administration française ubuesque, il me semble que l'on dispose d'une très très large marche de manœuvre pour améliorer tout ça...

      La corporation des profs est quand même incroyable : leurs résultats sont lamentables (enquête PISA, le bac noté sur 24) mais ils hurlent au loups et au HLPSDNH dès qu'on veut les faire rentrer en classe 2 jours plutôt après 2 mois de vacances....

      Alors oui, on peut leur taper dessus.

      Idem pour les fonctionnaires : emploi a vie garanti, retraite garanti, augmentation automatique à l’ancienneté, pas de jour de carence alors que l’absentéisme dans la fonction publique est largement supérieur à celui du privé plus tous les autres avantages mais ça ne leur suffit pas il faut en plus qu'il fasse chier le monde avec leur gréve.

      Sans compter le pognon qu'ils coutent...

      Alors oui, je trouve justifié de leur taper dessus...

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    5. Robert Marchenoir11 juillet 2014 à 17:48

      Le principe, Polo, c'est qu'à chaque fois qu'il est nécessaire, et pertinent par rapport au sujet traité, de taper sur les profs et les fonctionnaires, je le fais -- car ils le méritent.

      Mes modestes interventions, en la matière, représentent une goutte d'eau face à l'océan de propagande pro-fonctionnaires que vous-même et vos cinq millions d'amis (beaucoup plus en réalité) déversent à flots continus sur la France depuis, voyons... soixante-dix ans bien tassés, si je sais encore compter.

      Je n'éprouve aucun besoin de m'excuser à cet égard. Mais bien entendu, pour les gauchistes de votre espèce, une poignée de commentaires sur des blogs confidentiels (pardon, Didier), c'est encore trop. La seule opinion qui ait droit de cité, c'est l'opinion officielle que propagent tous les gouvernements de droite comme de gauche, tous les corps constitués, tous les partis et l'essentiel des "intellectuels" qui ont droit à la parole.

      Et non, ce n'est pas de la psychologie, c'est de la politique. Elle a le tort de ne pas aller dans votre sens, vous tentez donc de faire oublier les faits incriminants que je rappelle en calomniant la personnalité de vos adversaires, selon la bonne vieille habitude gauchiste.

      Cessez donc votre truc ridicule avec "les gens qui ont lu des livres" ; c'est cette posture qui est la manifestation de la modernité, et non le fait de trouver quelque mérite à Sarkozy, à l'occasion. Le nombre de gens, sur Internet, qui se vantent d'avoir "lu des livres" et qui reprochent aux autres de ne pas l'avoir fait (sans rien en savoir, bien entendu), est proprement époustouflant. C'est cela qui est vertigineux, et atterrant. C'est cela qui témoigne de l'inculture généralisée, et c'est vous qui tenez ce drapeau.

      Vous m'obligez à vous dire que je possède une bibliothèque tout à fait respectable, en nombre de volumes comme en disciplines couvertes, en langues comme en périodes, qui fait se déplacer des marchands d’un certain niveau. J'aurais donc beaucoup de mal à "mépriser les gens qui ont lu des livres", comme vous le dites avec une confondante sottise et une insondable prétention. Je passe mon temps à lire des livres, abruti.

      J'ai rencontré un certain nombre de personnes savantes et cultivées dans ma vie ; aucune n'aurait jamais eu l'idée de reprocher à autrui de "ne pas avoir lu assez de livres". Il n'y a que les ignorants et les cuistres pour faire cela.

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    6. Robert Marchenoir11 juillet 2014 à 17:52

      Mais parlons de la fonction publique, puisque c'est ce sujet que vous prétendez m'interdire, puisque c'est la critique du fonctionnariat qui vous met en rage et semble vous autoriser à calomnier ceux qui vous payent.

      Jamais je ne vous ai entendu émettre la moindre proposition argumentée en la matière. Jamais je ne vous ai entendu opposer, aux critiques libérales, la description de l'organisation politique et économique de la société qui aurait vos faveurs. Quelle partie de la richesse nationale consacrer à la dépense publique, quels secteurs assigner à la fonction publique, quel statut pour les fonctionnaires, quelle solution pour la dette -- quelle organisation pour l'Education nationale, même, puisque c'est votre petite niche à vous, puisque vous prétendez à une compétence directe sur le sujet... Rien. Que dalle.

      Tout ce que vous trouvez à dire, en la matière, c'est que vous êtes un excellent professeur, immensément dévoué, profondément cultivé, ayant lu beaucoup de livres, que vous n'êtes pas assez payé, et que vos adversaires sont des pédés, des retraités (d'EDF ou de l'épicerie, selon les jours), qu'ils méprisent ceux qui ont lu des livres (vous, bien sûr) et aiment trop l'argent (mais cela dit, vous n'êtes pas assez payé et ça c'est un scandale).

      Vous n’avez rien à dire sur le sujet, par conséquent vous tentez de faire taire, par des attaques personnelles, ceux qui ont quelque chose à en dire. Et c’est vous qui prétendez au savoir et à la culture !... Encore une fois, Polo : arrêtez de porter atteinte à l’image de l’Education nationale dès que vous écrivez trois lignes. Elle n’a pas besoin de ça, la pauvre.

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    7. Marchenoir n’a aucun argument scientifique valable à sa disposition pour prouver ce qu’il avance concernant le meilleur fonctionnement de la société.

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    8. Si vous saviez, Robert, à quel point je rejette ce milieu des fonctionnaires et des profs... Mais voila, vous vous trompez de combat, vous tapez à côté, vous ne voyez pas où sont les vrais profiteurs, les nuls authentiques. Il faut connaître les choses de l'intérieur, ou se laisser instruire par ceux qui les connaissent. Quel dommage que vous soyez à ce point pétri de certitudes !

      Cela dit, pour ce qui est de se boire une bière, c'est quand vous voulez.

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    9. Mais enfin, Marchenoir, quand je vous dis de lire des livres c'est pour le plaisir de la polémique et de l'embrouille. Je sais très bien que vous n'êtes pas un inculte. Il est seulement dommage que vous tombiez parfois dans la récitation du catéchisme libéral et l'insulte gratuite.

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    10. Sébastien Tellibag12 juillet 2014 à 13:35

      "Marchenoir n’a aucun argument scientifique valable à sa disposition pour prouver ce qu’il avance concernant le meilleur fonctionnement de la société."

      Une sorte d'E=MC² appliquée au libéralisme? Ca risque d'être tendu.

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    11. @ Robert Marchenoir
      C'est effectivement LA bonne question. Mais que personne ne pose !... Etrange, non ?

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  24. "La vanité française consiste à se reprocher toutes les fautes, sauf la faute décisive : la paresse de penser."

    On dirait un commentaire de l'Essai sur les moeurs de Voltaire.
    Rempli de ce racisme qu'on obtient en inversant la cible du racisme (en le tournant contre soi au lieu de le tourner contre les autres), au lieu de sortir de la logique du racisme (en disant que ni soi-meme, ni les autres, ni personne, n'est a priori inferieur du simple fait qu'il soit plus ou moins soi-même ou les autres).
    Mais, notamment par cela, pas tres profond, comme la plupart des ecrits de Voltaire.

    L'auteur de cette citation est quand meme un peu trop pessimiste, en s'imaginant que Voltaire resume a lui tout seul la France, ou meme les Lumieres...

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    1. La phrase est de Raymond Aron ; elle est tirée d'un article qu'il écrivit à propos de L'Étrange défaite de Marc Bloch.

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  25. Robert Marchenoir11 juillet 2014 à 16:15

    J'interromps un moment ce programme pour vous annoncer une bonne nouvelle de première importance : Daniel Mermet, le patron de l'émission "Là-bas si j'y suis", la plus marxiste de France, la plus ancienne de son genre, la plus fréquente et la plus enragée, vient d'être mis à la retraite d'office par France-Inter.

    Jean-Cul Méchancon proteste en fustigeant le "recul du non-conformisme sur le service public" (rires).

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/06/27/arret-de-la-bas-si-jy-suis-la-mise-au-pas-de-la-pensee-se-poursuit-sur-france-inter

    Daniel Mermet pleurniche, dans les médias, au nom de la "gérontophobie" (il a 70 ou 72 ans, selon les sources). Il en profite pour nous apprendre qu'il est intermittent du spectacle depuis 1976, pensant sans doute que cela est de nature à mobiliser les Français en sa faveur.

    http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/06/27/daniel-mermet-les-dirigeants-de-radio-france-ne-sont-plus-des-journalistes-mais-des-gestionnaires_4446926_3246.html

    http://www.lexpress.fr/actualite/medias/mermet-levai-veinstein-des-adieux-entre-douleur-et-colere-a-radio-france_1558640.html

    Je vais déboucher une bouteille de mouton-rothschild, et la boire à la santé de la finance ultra-libérale atlanto-sioniste et mondialisée.

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    1. Mouton-Rothschild ? Mouton-Rothschild ? Encore un Juif qui vient répandre la cirrhose parmi notre belle jeunesse de France !

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    2. Le vin des beaufs enrichis, soit dit en passant.

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    3. Pour une bonne nouvelle, c'est une bonne nouvelle. Cependant, une mauvaise est à craindre : qu'on le remplace à La RSC (Radio de Service Comique alias France Inter) par un des nombreux disciples qu'il y a formés et qui pourra continuer son œuvre...

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    4. Ah! je crois que je vais reprendre deux fois des moules !

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    5. @ Jacques, en tant que repenti, ou AA, j'imagine très bien votre crainte. Néanmoins, n'apprenant que ce matin l'élimination de la Seleçao (orthographe incertaine, pédanterie certaine) mardi, je ne puis guère me donner en exemple.

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  26. de quelle année, le Mouton-Rothschild ?

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  27. S'il a lu Balzac, je suppose que je pourrais envisager de passer mes vacances avec lui. Mais pour que je vote pour lui en 2017, il va falloir faire mieux : qu'il se mette à lire des chansons de geste !

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  28. Si vous aviez vraiment apprécié la prestation de Sarkozy, vous auriez choisi une autre photo de lui.

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  29. 81 commentaires (+1 avec moi) avec un billet modérément positif sur un article modérément intéressant (l'ai pas lu mais j'ai du mal à prendre un article genre "Sarko et littérature sont sur un bateau..." pour autre chose qu'une opération de com' qui ne rime à rien), y a pas à dire, notre ancien président continue à faire vendre!

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    1. Passionnant, Pulcino. Heureusement que votre "com'" est venu améliorer l'ordinaire.

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    2. Flatté d'avoir un mot du misanthrope officiel de la Réacosphère rien que pour Moi, moi-même en personne!
      Mon pseudo, c'est pulcino avec un "p" et pas un "P"; c'est une preuve que je suis d'accord avec vous: vus les commentaires que je commets en général (avec parcimonie, un peu de lucidité), l'auteur ne mérite même pas de majuscule.

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    3. L'"auteur" n'a pas à décider s'il mérite ou non une majuscule à son nom ou à son pseudonyme. La langue française n'appartient à personne.

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  30. Il me semble certain que cet article a du réveiller en vous certains souvenirs de commentaires déposés chez l'hérétique dans sa série Balzac qui date...Tout comme moi, alors forcément la curiosité est aiguisée.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.