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vendredi 8 avril 2011

La punition des vieilles gauchistes ? Leurs enfants


Depuis quelques jours, dans la section socio-angélique de la blogosphère, on s'étonne et s'indigne (Indignez-vous ! indignez-vous ! se met aussitôt à trépigner papy, réveillé en sursaut au milieu de la sieste obligatoire, et qu'il va maintenant falloir occuper jusqu'à l'heure du goûter…) de ce que Marine Le Pen rencontrerait un soutien franc et massif chez les jeunes gens de 18 à 24 ans. Qu'on s'en indigne, soit : on sait que Modernœud a l'épiderme sensible et la tripe délicate ; mais pourquoi s'en étonner ? N'est-ce point depuis toujours dans l'ordre des choses, que les enfants se rebellent contre l'avachissement moral – ou supposé tel – de leurs vieux parents et décident d'envoyer par-dessus leur épaule le monde perclus et sentant des aisselles qu'on prétendait leur léguer et leur voir assumer ? Or, qui sont-ils, les parents de ces jeunes de 18 à 24 ans ? (Soyons clairs : on parle de jeunes sans guillemets ni italique, c'est-à-dire des jeunes qui ne sont ni sensibles ni divers ni populaires : des jeunes au sens ancien du mot, des jeunes tout bêtes quoi.)

Dans le meilleur des cas, papa a 50 ans, il vote socialiste sans illusion et casse les couilles à tout le monde avec sa soirée du 10 mai 81 ; Maman a quatre ans de moins, sensibilité plus écolo, et, elle, c'est avec le bilan carbone qu'elle pourrit la vie de la famille. Pour le reste, c'est leçons intensives de tolérance et de vivre-ensemble du matin au soir, depuis le berceau jusqu'à l'entrée en fac.

Dans le pire des cas il n'y a pas de papa, maman l'ayant chopé au vol juste avant la quarantaine mais sans savoir comment le retenir après la nuit de conception. Le fiston unique a évidemment subi lui aussi les leçons intensives évoquées plus haut, mais toujours sur le mode geignard, au milieu d'un environnement crasseux et d'une extrême laideur, cerné par des voisins parlant très fort des langues imbitables, mais qu'il était pourtant tenu d'aimer aussi démonstrativement que possible s'il voulait avoir la paix avec son aigre génitrice. Dès qu'il a été en âge de marcher et de gazouiller des slogans stupides et agressifs, il s'est appuyé toutes les manifestations de rue que vous pouvez tout aussi bien imaginer sans moi – il en a conçu un violent dégoût des ballons multicolores et du taboulé. À 19 ans, il s'est aperçu qu'il n'avait que deux moyens pour tuer sa vieille ordure de mère : la défenestration ou le chagrin. Peu chaud pour une expérience carcérale – la peur de retrouver ses anciens voisins, avec leur culture si différente, si riche –, il a choisi le chagrin : il s'est inscrit au FN-Jeunesse et l'a ostensiblement fait savoir.

Évidemment, la redoutable carne a survécu à cette nazification filiale, elle hante toujours les églises à clandestins et les centres de transit où ses doucereux sourires font peur aux petits enfants noirs. Mais enfin, ça vous explique en partie le succès de Marine Le Pen auprès de notre belle jeunesse : il s'inscrit dans une opération plus vaste de matricide général.

lundi 6 septembre 2010

Zut ! j'ai marché dans la lumière ! (Du pied gauche, heureusement...)


Vous voyez, j'ai eu raison de pousser un grand cri d'alarme, hier matin, à propos de l'inquiétant silence de notre Mater vertuosa. Se rendant probablement compte de l'angoisse qui me rongeait à cause d'elle, elle a eu aussitôt à cœur de me tranquilliser, en pondant – le verbe a été soigneusement choisi – l'un de ces petits billets tout en nuances dont elle a le merveilleux secret.

De plus, en observant les photos qu'elle publie pour l'occasion, j'ai compris pourquoi la Céleste Dame aimait tant se mêler à ces cortèges de zombis tout embarbouillés de miel : c'est parce que, si on la compare à la majorité des manifestants qui l'entourent, elle paraît toute jeune.

Mais j'arrête avant de sombrer dans le racisme anti-vieux. Ah, non, c'est vrai : celui-là, on y a droit – il est même fort bien vu, dans ce monde de l'éternelle et toujours innocente jeunesse.

dimanche 5 septembre 2010

Rendez-nous Mère Céleste, bon sang !


Mais enfin, qu'est-ce qui lui arrive, à notre Mater vertuosa ? Que veut dire cet inquiétant silence ? Nicolas Sarkozy instaure tranquillement le fascisme – avec happy hour entre 17 et 19 h : pour chaque Croix de Fer achetée, une gratuite –, on étripe des Roms (pardon : des Rroms, voire des Rrrrrroms, pour les plus discriminés d'entre eux...) à chaque carrefour, on stigmatise du muzz dès qu'on a une minute de libre entre la fin du boulot et le premier pastis, et Céleste se tait ! Que lui arrive-t-il à la Grande Mère de Toutes les Douleurs ? Sont-ce les lépreux de Kuala Lumpur qui nous l'auraient kidnappée ? Ou les oursons noir et blanc de Koala Lumpur ? Et pourquoi ? La revendre au poids ? La découper en reliques à porter sur soi pour se prémunir contre le racisme-qui-tue ? La momifier ? Ou la mômifier en icône de l'enfance éternelle du monde, avec offrandes de bidoche hallal, chaque matin, au pied de son petit autel enguirlandé de loupiotes de Noël ? On ne sait, mais une chose est avérée : le silence de cette inoxydable conscience devient insupportable. Et j'ai beau passer chaque jour dans sa petite villa familiale (avec jardin et vue sur le centre de rétention provisoire), afin d'y frotter au Mirror le grand miroir de son alcôve citoyenne, pour qu'elle s'y trouve toujours aussi belle quand elle rentrera, je ne parviens pas à me rassurer tout à fait : qui pourra encore nous dire le Bien et le Mal, si elle nous faut ?

mercredi 25 août 2010

L'Irène des pommes

Ne peut plus se passer de moi, Madame Irène : voilà le deuxième billet qu'elle me consacre en une semaine (peut-être un peu plus, je n'ai pas mes bottes d'égoutier pour aller contrôler la chose sur place). Deux vrais billets, rien que pour moi, et bien longs, pour dire à quel point je suis un gros méchant réac et qui traite les dames patronnesses modernœuses. Bientôt, on ne parlera plus que de moi, dans son Asile. Ce n'est plus de l'amour mais de la fureur utérine, à ce stade.

En plus, elle est restée très gamine, mon Irène – peut-être ses romans pour ados qui déteignent, allez savoir : pour ne pas que Goux Gueule m'envoie des visiteurs grâce à elle, elle a bricolé un petit lien pour venir jusqu'ici, mais un petit lien masqué, furtif, un truc passe-muraille que cette grosse bêtasse de Gougle ne peut pas repérer, si j'ai bien compris – on n'est pas plus espiègle. Donc, pour rester au niveau bac-à-sable auquel Dame Irène s'est placée, eh bien moi non plus je ne mets pas de lien vers son nouveau poulet, là. En plus, dès qu'elle tournera la tête pour regarder passer la diversité et le vivre-ensemble dans leurs corps glorieux et au son argentin des vuvuzelas, je lui piquerai sa pelle et son seau. Histoire de lui apprendre c'est qui l'homme.

Pour le pâté, en revanche, je serai bien contraint de le lui laisser : elle a le nez dedans.

dimanche 21 mars 2010

Si tu te laves sous les bras, tu es judéophobe !

« Ça y est, il recommence à s'acharner sur cette malheureuse ! », vont soupirer les bonnes âmes. Eh bien non, pas du tout. Si je vous invite à aller lire le dernier billet de Céleste, c'est sans l'ombre d'une arrière-pensée perverse et moqueuse à son endroit, dans la mesure où le fait divers qu'elle prend pour base de ses habituelles déplorations trahit effectivement, s'il est avéré, une solide et “crasse” bêtise.

Non, ce qui m'a laissé sans voix dans un premier temps, puis éclater de rire dans un second, c'est le premier de ses commentaires, pondu par un certain Vieil Anar, et qui affirme ceci :

« Absolument ignoble, d’autant plus que le savon a des relents d’antisémitisme marqués depuis 39-45… » (C'est moi qui souligne.)

Ah, vous voyez : vous aussi vous en restez le maxillaire béant ! Eh bien, il faudra vous faire à cette idée : désormais, grâce à Vieil Anar – maison de confiance –, nous n'oublierons plus que le savon est antisémite, et ce depuis la plus haute antiquité du XXe siècle. Bien entendu, j'ai compris comme vous par quels méandres inexplorés est passée la pensée de ce malheureux garçon avant de jaillir à l'air libre sous cette forme. Néanmoins, ça donne le vertige. Car si le savon est antisémite, cela implique qu'il véhicule des idées nauséabondes. Or, je m'excuse, mais si le savon lui-même se met à puer de la gueule, à quoi pourrons-nous désormais nous raccrocher ?

D'autant que le scandale ne s'arrête pas là. L'illustration que je vous ai dégotée prouve à l'envi que le savon est également un immonde raciste (notamment le savon de Marseille : voir les scores du FN dans cette riante cité). Si j'ajoute que, pour prétendre les laver correctement, il exige que nos sœurs musulmanes ôtent voiles et burquas, mais aussi petites culottes, tampons hygiéniques, boules de geishas, etc., on peut sans coup férir en déduire que le savon est en outre un enfoiré d'islamophobe compulsif. On comprendra donc qu'il a du souci à se faire et nous avec. Car quand le savon dérape, il ne reste plus rien à quoi se raccrocher. Alors qu'attendons-nous pour réagir, face à ce détergent hitlérien ? Il faut nous hâter, pensons à nos enfants et au monde que nous souhaitons leur transmettre !

Heureusement, j'apprends que le MRAP (alerté par mes soins : j'ai des accointances secrètes...) a d'ores et déjà dépêché toute une batterie d'enquêtes concernant le liquide-vaisselle, le Canard WC, les shampooings autoproclamés “ultra-doux” (dans ultra-doux, il y a ultra : restons vigilants), les crèmes adoucissantes qui-ne-tachent-pas-les-habits, les dépilatoires à foufounes, etc. Un rapport devrait suivre, comme d'hab'.

dimanche 23 août 2009

Vishnou la paix !

Nous autres, Occidentaux GTI à double arbre à came chrétien en tête, avons – c'est bien connu sur tous les marchés bio de la planète et dans les ashrams les plus crasseux – totalement abdiqué, et depuis longtemps, toute trace de spiritualité bienheureuse. On ne pense qu'à flinguer, humilier, rançonner tout ce qui ne nous ressemble pas. Et, du coup, bêtement, on en a perdu le sens de la vie, dites donc. Même notre religion (de toute façon pourrie-caca), on l'a paumée en route : c'est pour ça qu'elle ne nous inspire plus que des horreurs mercantiles et mortifères – comme dans les atroces boutiques de Saint-Sulpice, voire à Lourdes. Ah ! Lourdes ! putain, la marrade ! Le goût de chiottes des cathos, c'est pas croyable, j'le crois pas – ta Sainte Mère en stuc et dorures à poil dans la vitrine !

Pendant ce temps, pendant qu'on saccage tout, et ne pense qu'à bouffer et engraisser, de gentils peuples-au-regard-si-pur et au-sourire-si-doux perpétuent de bouleversantes traditions et continuent de construire de merveilleux temples, témoignant par leur élégance naturelle d'une foi respectueuse du monde et d'une spiritualité intacte. Nos amis indiens sont comme ça, par exemple – et heureusement qu'il se trouve des madones laïques pour nous ouvrir les yeux. Sinon, les cons d'Européens malfaisants comme nous autres continueraient de ricaner et de répandre leur haleine pestilentielle, laquelle finirait par recouvrir le zéphir de pure rosée de nos angéliques frères lointains.

Prenez Fromage Plus, par exemple : voilà un type vraiment pas fréquentable, un bloc de malfaisance, une créature nazoïde qui, à coups de contre-vérités ignobles que-l'on-croyait-à-jamais-révolues, tente de nous faire croire que les séraphins bronzés et crève-la-dalle qui peuplent ce monde merveilleux – hors le chancre Europe, il va de soi – n'ont qu'une idée en tête, qui est de se précipiter dans les galeries marchandes qu'ils n'ont même pas été foutus d'inventer tout seuls. Abject, non ?

Cela dit, bon : le fromage, c'est bien une invention de chez nous, ça, non ? Ça veut tout dire, je m'excuse...

mercredi 22 juillet 2009

Ta mère fit un... et tu naquis de sa...

Hier soir, juste après avoir écrit ce billet abscons sur le désert, je suis retourné à la maison (celle où je dors, par opposition à celle où je pianote les conneries que vous lisez). Constatant que l'Irremplaçable regardait une série américaine qui ne me bouleverse point, et qu'il faisait encore doux pour la saison, et que, une heure et demie plus tôt, elle avait entamé sans la finir une bouteille de Pouilly fumé, je me suis installé en terrasse pour terminer son ouvrage (non, mais quelle phrase de merde !). Là-dessus, verre servi, silence environnant, jour déclinant fortement, je me prends à penser à mon amie Céleste.

[Pause : je ne mets plus de lien lorsque je parle de cette mienne amie : j'en ai assez que les bisounours me tombent sur le râble, que Nicolas m'engueule, voire que cet escroc en profite pour me payer une Kro ordinaire plutôt qu'une 1664. Donc, la Céleste, je l'ai mise dans ma blogroll : dès qu'elle monte en tête, ça veut dire qu'elle a pondu un nouveau billet... et chacun fait ce qu'il veut. (Il n'empêche que son tout dernier, expliquant que l'homme occidental a inventé la roue pour exploiter les bronzés, il vaut la peine...).]

Reprenons : Pouilly en main, cigarette dans l'autre, je me prends à rêvasser aux charmes de l'Inde revisités par...

Et c'est précisément à cet instant qu'un oiseau invisible et silencieux me pisse sur le front. J'ai bien dit : me pisse. Non, parce que, se faire chier dessus par un pigeon, ça m'est arrivé, comme à chacun d'entre vous. Mais pisser ? Jamais, on est d'accord ? Eh bien, moi, si. Et juste au moment où je pensais à cette bonne Céleste. (Tout cela est rigoureusement vrai, je le précise.)

Alors ? Serais-je maudit ? Est-ce qu'un dieu à tête d'éléphant bleu aurait décidé de me régler mon compte ? Une pétasse à huit bras serait-elle en train de m'expédier au royaume des roues carrées ? Cet oiseau invisible et énurétique était-il l'envoyé du Bien, du Beau, du Bon, voire du Bonnet ? Un émissaire céleste ?

Je ne sais pas. Toujours est-il que je suis rentré, sans même finir mon verre. Et je ne suis pas près de me resservir d'une brouette.