Comme l'attente fut un peu plus longue qu'il ne l'avait pensé tout d'abord, c'est à la pharmacie que nous rejoignons notre passant pacéen, où il se trouve pour un renouvellement d'ordonnance. Sur le comptoir est scotchée une petite annonce, par laquelle la pharmacienne, Caroline C. nous prie de bien vouloir ne pas lui tenir rigueur de tous les cafouillages éventuels faisant suite à leur changement de logiciel. À la fin de son petit mot, elle nous remercie de notre compréhension et signe : Caroline C. et toute son équipe officinale.
Et nous voilà de nouveau dans la rue Isambard. Notre passant pacéen s'arrête un moment devant la vitrine de la maison de la presse. Y est exposé un livre d'entretiens de Frédéric Lenoir avec Marie Drucker, sobrement intitulé Dieu. Le passant se croit soudain, sans que rien l'ait préparé à cela, tenu de penser que Marie Drucker pourrait donc avoir des choses à dire sur Dieu, peut-être même des informations à nous délivrer à son sujet, voire des révélations à faire. Il s'en trouve quelque peu perturbé, mais continue vaillamment son chemin.
Un peu plus loin, sur la porte du café qui retransmet à longueur de journée des courses de chevaux sur un écran gigantesque et fort bruyant, une affiche émanant des pouvoirs municipaux invite les Pacéens à retirer le disque qui leur permettra de stationner sur la nouvelle zone bleue, et à le faire en mairie. Le passant se demande par quel tour de passe-passe syntactique on se rend désormais en mairie alors que, visiblement, d'après la même affiche, on continue d'aller à la gendarmerie.
Puis il remonte dans sa voiture, stationnée en parking, afin de rentrer en maison.
Qu'est que vous avez contre le personnel pharmaceutique ?
RépondreSupprimerEn la Mairie c'eut passé non ?
RépondreSupprimerEn fait tout ça ce sont des raccourcis pour faire moderne, rendre la langue plus efficace, anglo-saxonne, mais moins belle aussi.
RépondreSupprimerEt encore, vous avez de la chance : ça aurait pu être sur mairie.
RépondreSupprimerOn est bien sur Paris.
Pour ma part, j'ai toujours connu cette expression "en mairie". Je lui trouve un petit aspect désuet et "sanctuarisant" (?!). Quand à la nièce Drucker, elle aurait une réputation de croqueuse d'hommes, paraît-il. Bref beaucoup furent en Marie aussi.
RépondreSupprimerNicolas : en dehors de leur incroyable lenteur, pas grand-chose.
RépondreSupprimerFredi : alors là, on serait tombé dans l'affectation !
Marchenoir : en effet, tout cela s'est déroulé alors que j'étais sur Pacy, parce que j'avais initié une série de courses qui ont fortement impacté mon budget. D'où ce petit billet clivant.
PRR : vous êtes sûr de ça ?
"...Rendre la langue plus efficace, anglo-saxonne."
RépondreSupprimerMais bien sûr ! Les "Anglo-Saxons", ils disent "en mairie", et si les Français salopent leur langue, c'est la faute à Bush et à la mère Thatcher ! Clair !
Le prochain qui parle de "sanctuariser" quoi que ce soit, je déclenche ma ceinture d'explosifs.
RépondreSupprimerAprès une telle série d'aventures, le pacéen épuisé se rendit AU docteur pour se faire prescrire des pillules.
RépondreSupprimerNon, non, le Pacéen va au docteur sur Neuilly ! La grande classe qui tue, quoi…
RépondreSupprimerhttp://www.in-nocence.org/public_forum/read.php?3,49776,49776
RépondreSupprimerun vieux débat ..... (auquel vous avez participé)
C'eût put être pire, eussiez-vous descendu la rue d'Alger...
RépondreSupprimer(On ne m'ôtera pas de l'idée que vous aviez cette chanson en tête en choisissant votre titre....)
et si les Français salopent leur langue, c'est la faute à Bush et à la mère Thatcher !
RépondreSupprimerJe ne sais pas.
Ce que je sais c'est qu'ils sont des milliers tous les soirs à quitter l'open space pour l'open bar. là, certains s'entendent dire qu'ils ont "juste (just) merdé au dernier débriefing.
Ensuite ils vont faire leurs courses au mégastore ou au Carrefour city.
Alors ne leur demandez pas, ne leur demandez plus, d'aller à la Mairie.
En Mairie ou in Mairie à la rigueur.
A Strasbourg on va "en" brasserie. cela vient-il de l'alsacien ?
RépondreSupprimer"Alors ne leur demandez pas, ne leur demandez plus, d'aller à la Mairie. En Mairie ou in Mairie à la rigueur."
RépondreSupprimerNon, en fait, ça sera à la mosquée direct.
EN mosquée, par le sang du Prophète !
RépondreSupprimerC'était hier..
RépondreSupprimerNous avions descendu la route des vins et visité un château, celui de la Barben, ayant appartenu au Roi René.. quelques siècles avant nous, pris aussi certains clichés, ceux qui font rêver, qui font penser à hier.. Le temps était clément en cette fin de journée, de lumières orangées et de fraicheurs qui tiennent au coeur.
En rentrant, nous fîmes couler du café,.. deux tasses, sucre, légèrement du lait, tout était prêt. S'assoir, fumer une cigarette, même deux, allumer la télévision, tomber sur " questions pour un champion " attendant le cours des régionales de sept heures. Il se tenait debout, caressant quelques grimaces, faisant mine de me dire,.. " encore cette foutue télé ! " Je sentis aussitôt qu'il me fallait titiller l'homme aux questions pour l'y intéresser : - répondrais-tu à ce jeu ? tu vas voir c'est amusant mon ami, et surtout lorsqu'on trouve les réponses. Il dégainait les cases de ce jeu d'fr3, les unes après les autres, la grimace passante, le sourire fier en remplacement, comme chantant le son du coq. Nous passions un bon moment, finalement.
Après la télévision, ce fût au tour des ordinateurs, nous en avions un chacun. Ils arrivaient là comme la cavalerie, armés jusqu'aux dents, du wikipédia, du son, des images, des blogs, vous, et Goux.
Je m'étais absentée vers la cuisine, il était resté dans le salon, il était le temps d'avoir faim. J'avais décidé de paupiettes, en sauce, et avec du riz. Devant la préparation, et pensant, défilaient les informations recueillies des précédents moments, et en général, il reste les fins de phrases, les titres d'articles, les grandes images, les interrogations dues aux lacunes, tenaces, curieuses. On en appelle au passeur, on fouille la réflexion et la mémoire, on rit de sa fantaisie imaginaire parfois.. on marque un temps d'arrêt afin de reprendre son ouvrage, sa paupiette. On choisit le vin.. C'était du Châteauneuf-du-pape, du AOC, on fait un écart avec un soupçon de réflexions, comme du sel, un baron, un Pierre Le Roy de Boiseaumarie par exemple, parce qu'on l'avait lu, et on est bien content, l'esprit pétille de doux snobisme, on sait au moins ça, on pourra le dire, l'apprendre au prochain.
Nous avions dîné. Ce n'était plus hier,.. déjà aujourd'hui car l'horloge affichait bien 3 ou 4 heures du matin. Couchée, il aurait pu me dire, à la place des yeux, " tu as de beaux reins tu sais ! " ..car en un tendre humour, nous avions besoin de dormir. Mais il me manquait une question qu'il me fallait lui poser pour agrémenter mon ordinateur et mes lectures pour la matinée, .. je savais qu'il saurait.
<< Mon ami, nous voici au lit, en maison d'arrêt..(sourire), si je te dis, parce que moi je l'ignore, et je n'ai pas tout compris..si je te dis Isambard tu me réponds quoi ? >>
Il me dit << avec un Z je te réponds Georges, puis ensuite Rimbaud. >>
Et c'est ainsi qu'aujourd'hui...
J'ai lu ceci : extrait
Lettres de Rimbaud à Izambard
1 - mai 1870
2 - 25 août 1870
3 - 5 septembre 1870
4 - 2 novembre 1870
5 - mai 1871
6 - 12 juillet 1871
... Puis je suis revenue ici, étaler ma connerie.
( merci )
C'est après avoir fréquenté François BAROIN, que Marie eut la révélation de l'existence du sujet de son livre.
RépondreSupprimerDuga