Ceux qui disent qu'accomplir son devoir de citoyen ne sert à rien ont tort, et je peux le prouver. Ce matin, ayant refermé la porte qui sépare notre chambre du petit salon de télévision, je me suis trouvé dans l'impossibilité de la rouvrir : serrure niquée. Catherine y est finalement parvenue, au tournevis et au marteau ; mais, du fait de son intervention musclée, la dite serrure est passée illico du stade de l'agonie à celui de mort clinique.
Or, sortant un peu plus tard des deux isoloirs conjoints, sur qui tombons-nous, notre petite enveloppe nauséabonde à la main ? Sur notre menuisier attitré, à qui nous avons aussitôt narré notre mésaventure portière ; et qui a promis de passer chez nous dans les plus brefs délais.
Second effet bénéfique du devoir citoyen : les Hauts-Normands qui sont, d'ordinaire, peu enclins au salutations de courtoisie en vigueur dans d'autres régions de France, se mettent à tous dire bonjour les matins d'élection. D'élection en général, ou seulement de présidentielle ? C'est ce que je me suis promis de vérifier lors des prochaines législatives.
En attendant, j'ai déjà oublié pour qui j'ai voté il y a à peine une demi-heure. Et j'espère sincèrement, mais sans en être tout à fait certain hélas, que le fait de lire en ce moment l'essai de Pierre Boutang sur Charles Maurras n'aura pas fâcheusement influé sur mon choix…
Le Bas-Normand est justement réputé pour son urbanité. Ici, tout le monde m'a serré la main ! Alors que c'est la première fois que j'y vote et que mon lieu de naissance m'identifie comme un "horsain".
RépondreSupprimerEn repartant, j'ai pu noter que les affiches des deux candidats de droite avaient été vandalisée à la bombe. Dans un village où au premier tour de la dernière présidentielle la droite et le centre réunissaient 72% des suffrages, c'est bizarre... Ça me confirme dans mon idée que "de gauche un jour, démocrate toujours !".
Cela dit, comme je ne suis pas un fanatique de la poignée de main, finalement les Hauts-Normands me conviennent…
SupprimerC'est ce que je me suis promis de vérifier lors des prochaines législatives.
RépondreSupprimerAh bon ?
Vous ne vous déplacez pas au second tour ?
Apprenez à lire. Le taulier veut enquêter sur d'éventuelles distorsions entre "présidentielles" et autres scrutins...
SupprimerVoilà qui nous vaudra sans doute un billet. C'est une astuce de feuilletoniste...
ah oui...
Supprimersuis-je bête parfois.
Je suis en effet parti du principe (aventuré, soit) qu'urbain du premier tour le demeurerait au second.
SupprimerBen moi, j' ai pas pu , voir ces faces de carême au bureau de vote m a donné la nausée, 5 minutes de plus et je gerbais dans l'urne!
RépondreSupprimerC'est l'avantage des petits villages : je n'ai guère passé plus de cinq minutes en la mairie, toutes formalités accomplies.
SupprimerSalut les Nauséabonds !
RépondreSupprimerJ'espère que vous avez pu pour une dernière fois, profiter de ce dernier repas dominical et que vous avez rempli vos ventres encore féconds de nos meilleures spécialités culinaires avant de basculer dès vingt heures dans le bolchévisme le plus radical, l'indigence qui nécessairement l'accompagne et l'uniformisation générale pour conséquence. Vive le sushi au steak haché !
Cette façon très dandy, pleine de dérision, pour nous dire que vous votez différemment des autres, avec plus de distance,avec une grande supériorité intellectuelle, en tenant votre bulletin du bout des doigts (dans le genre, on ne me la fait pas à moi, je suis un électeur non dupe, moi, monsieur...) est plutôt ridicule, d'une affectation et d'une posture très vaniteuses,vous êtes comme tout le monde,monsieur Goux,le droit de vote a été instauré pour vous, vous ne l'exercez pas avec plus d'excellence que votre voisin, elle est en outre terriblement dédaigneuse à l'égard de ceux pour qui ce geste peut représenter un espoir, un projet, un jugement, une condamnation ou un rêve.
RépondreSupprimerMais monsieur Goux, votre parole a un sens, en votant vous exprimez un avis sur le monde dans lequel vous vivez, pourquoi seriez vous allé voter sinon?
Votre bulletin, que vous le vouliez ou non vous rattache à la communauté française (en êtes vous si éloigné), telle qu'elle est aujourd'hui et quel que soit votre vote.
De quelle communauté française parlez-vous ? De celle dont les ancêtres n'ont cessé de fouler ce sol ou bien de celle qui ne l'est que par les papiers qui lui ont été fournis ?
Supprimer