jeudi 13 février 2014

Le Diable se désennuie comme il peut


En 1939, quelques mois avant le déclenchement de la guerre, Ernst Jünger met le point final à un livre qui devait s'intituler Reine des serpents. Finalement, il décide de l'appeler Sur les falaises de marbre.

Fin 1944, quelques mois avant la fin de la guerre, le fils d'Ernst Jünger est tué d'une balle en pleine tête, à Carrare.

17 commentaires:

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    1. Et encore, je ne vous l'ai pas mis dans son bel uniforme !

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    2. Pour moi, son plus bel uniforme c'est celui-ci : http://media0.faz.net/ppmedia/aktuell/1480028937/1.2697920/default/soldat-und-dichter-ernst-juenger-im-uniformmantel-mit-orden.jpg

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    3. Comme aurait dit CG Jung on pourrait parler ici de synchronicité. Jünger croyait beaucoup à la prémonition, même à l'astrologie sur laquelle il a dit des choses très belles.

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  2. Laissez moi donc vous offrir cela :

    https://pbs.twimg.com/media/BgYWvI_CEAAUgWM.png:large

    (en espérant que lien fonctionne)

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  3. C'est un cas rare. Et désolé, merde ! Je peux faire des jeux de mot merdique, non ? Ça faut trois heures que je suis au bistro.

    Tant pis si mes conneries vous laissent de marbre.

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  4. Au cœur des combats les plus âpres, Jünger se comporte en Contemplateur solitaire, sensible (« Jardins et routes »). Le guerrier et l'écrivain impressionnent par cette mystérieuse posture du voyant en pleine tourmente. L'homme donne le sentiment d'appartenir à un en-dehors qui n'est pas sans rappeler Caspar David Friedrich et la toile fameuse « Les Blanches Falaises de Rügen ».

    Avec Jünger au moins, on ne risque pas de terminer tragiquement dans un quelconque bunker de la dernière rafale.

    Lorelei, Lorelei !

    Le site Mythes et anti-mythes nous offre d'excellents papiers à son sujet. http://anti-mythes.blogspot.fr

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  5. On se demande ce qu'il serait arrivé à son fils s'il n'avait pas changé le titre de son livre ?

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    1. Oui, il aurait pu titrer son livre "Les falaises de Sodome".
      Ah, c'est d'un goût! (noir et profond).
      jard

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  6. Je ne sais si vous avez eu l'occasion d'écouter l'émssion suivante consacrée à Ernst Junger:
    http://www.franceculture.fr/emission-mauvais-genres-l-oiseau-tempete-approche-d-ernst-juenger-rencontre-avec-julien-hervier-2014

    qui est une des émissions pas trop désagréables de FC.

    enfin, cela confirme peut-être, une de mes marottes, qu'au grand écrivain est un type qui a une intuition très forte voire presque une préscience, bref qu'il sent les événements en avance et qu'il arrive à les écrire:

    j'ai quelques exemples:
    - Plateforme de Houellebecq qui décrit par le menu un attentat islamiste en Thailande, quelques mois avant le fameux attentat de Bali
    - Mao II de Don de Lillo dans lequel il imagine des terroristes détournant des avions pour les faire écraser dans les tours du World Trade Center.

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    1. J'irai écouter cela, dès que j'en aurai terminé avec mes corvées du jour…

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    2. Pour le WTC vous prenez les choses à l'envers. On trouve dans je ne sais plus quel rapport américain une phrase du genre We need something like a new Pearl Harbour to trigger these wars...
      Je n'ai pas conservé les références, mais c'est un truc assez connu dans le milieu 9/11.
      Ensuite, imaginez un brain storming un jour, dans une haute administration :
      - Bon, qui a une idée ?
      - Chef, lors de mes dernières vacances j'ai lu un bouquin d'un certain de Lillo...

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    3. Robert Marchenoir15 février 2014 à 11:47

      Je signale une fois de plus que l'organisateur honoraire du 11-Septembre est Adolf Hitler. C'est lui qui a eu, le premier, l'idée d'envoyer des avions-suicide dans les tours de Manhattan. Des avions spéciaux furent construits à cet effet. Si l'attaque n'a jamais eu lieu, c'est parce que parce que la défaite a mis fin à ses plans.

      La motivation explicite et proclamée d'Adolf Hitler était la même que celle d'Oussama Ben Laden : punir "la finance juive internationale" en la frappant dans son symbole le plus éclatant.

      Les falsificateurs contemporains, mûs par le même antisémitisme qu'Adolf Hitler, n'ont évidemment pas intérêt à prendre en compte ce fait historique.

      http://www.warhistoryonline.com/war-articles/hitler-planned-bomb-manhattan-skyscrapers-in-wwii.html

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  7. À propos de Jünger, je signale une très bonne biographie qui vient de paraître chez Fayard ("Dans les tempêtes du siècle"). L'auteur est Julien Hervier, à qui l'on doit l'imposante édition des "Journaux de guerre" dans la Pléiade (deux volumes), et un excellent recueil d'entretiens avec Jünger, dans la collection Arcades-Gallimard.

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    1. La coïncidence est amusante car, revenant devant cet ordinateur, j'avais la ferme intention de commander ce livre. Et j'ai commencé, avant-hier, de lire les journaux 39-45.

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  8. Ah, enfin ! Didier Goux nous cause d'un écrivain. (et pas d'un littérateur de disneyland, hein, pour une fois)
    Le gros problème de Jünger est d'être mort allemand au siècle n° 20...
    Comme Hermann Hesse (même s'il fut nobélisé ce satané boche-là)
    Mais on ne refait pas l'Histoire : on la fait et on la subit (en l'écrivant ou pas).
    Bien à vous

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  9. À propos du Grand Forestier, il est marrant de voir les gens discuter:
    -C'est Hitler.
    -Non, c'est le portrait de Staline.
    -Mais non, c'est Hitler.
    .

    Ceci dit, j'ai toujours un peu de mal avec les récits allégoriques. D'Ernst Jünger, j'ai longtemps adoré "Approches, drogues et ivresses": quand j'avais une vingtaine d'années, c'est un bouquin que je lisais et relisais, fasciné par tant d'érudition et d'intelligence. Aujourd'hui, en y réfléchissant, j'y vois une certaine critique de la modernité; il faudrait que je le relise.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.