vendredi 30 juin 2017

La conjuration du livre


Il est un point dans Solstice, le dernier panneau du triptyque de François Taillandier, vers lequel convergent les lignes de force du premier volume (L'Écriture du monde) et du second (La Croix et le Croissant) pour s'y rejoindre et s'y fondre en une sorte d'élan vers l'inconnu, ou comme une promesse des siècles futurs. Il se situe au milieu de la deuxième partie (Renovatio imperii) et occupe les pages 83 à 86 de l'édition originale de Stock. Nous sommes au monastère de Seligenstadt, “année 830 du Christ”. Toute cette partie est une évocation de l'empereur défunt, censée être écrite par Éginhard, l'auteur véritable d'une Vie de Charlemagne dont on lira avec profit l'édition bilingue qu'en ont rééditée les Belles Lettres récemment. Dans les quatre pages qui m'intéressent maintenant, Éginhard se souvient de son maître, Alcuin et le fait parler. Nous sommes donc, là, devant ce qu'on a coutume d'appeler une “mise en abyme” : Taillandier prête vie et verbe à Éginhard, qui fait parler Alcuin, qui ressuscite et convoque d'anciens illustres personnages… lesquels ont été évoqués et animés par Taillandier dans les deux volumes précédents.

Le récit qu'Alcuin faisait au jeune Éginhard (dont le surnom affectueux est Nardulus), et dont celui-ci se souvient quelque quarante ans plus tard, au moment où il va se mettre à écrire sa Vita Karoli, ce récit tourne autour de ce que le théologien anglais appelle : la conjuration du livre. Il la fait commencer, cette conjuration, 300 ans plus tôt, sous le règne de Théodoric, au moment où, après le meurtre de Boèce, Cassiodore se retire dans ses terres du sud de l'Italie pour y constituer une bibliothèque d'environ cinq mille ouvrages, parce qu'il pressent que, dans les temps qui ont commencé, il est primordial de sauver ce qui peut l'être de la science et de la connaissance accumulées par les hommes : c'est là le thème central de L'Écriture du monde

Alcuin poursuit son récit (relayé par Éginhard relayé par Taillandier…) en évoquant la mission que l'évêque de Rome, Grégoire (qui sera ensuite dit : le Grand), confie à Léandre, l'évêque de Séville banni de son pays : se rendre à Scylacium, pour sauver ce qui peut encore l'être des milliers de livres patiemment copiés, compilés, par la centaine de moines réunis autour de Cassiodore dans son domaine. Léandre s'exécute, et c'est une partie de ce qui est raconté dans La Croix et le Croissant ; où il est aussi précisé que l'Espagnol rapportera une partie de ces livres à Séville, à l'intention de son jeune frère, passionné de lecture et de connaissance. Ce cadet, qui deviendra à son tour évêque, c'est Isidore de Séville, l'auteur entre autres des Étymologies, tentative de rendre compte, en une vingtaine de livres, de la totalité du savoir accumulé depuis l'Antiquité. Toujours ranimé par le souvenir d'Éginhard, Alcuin poursuit son évocation des “conjurés du livre” qui, venant de Cassiodore puis d'Isidore, ont mené jusqu'à lui, en passant par Bède dit le Vénérable, sautant d'un pays à l'autre, franchissant mers et océans,  au gré des convulsions de l'histoire. Et Alcuin conclut ainsi :

« Comprends-tu ce que je veux te dire ? Tous ces hommes ont connu les grands chemins, les ports et les bateaux, le risque des brigands et celui des tempêtes. Tu as parfois examiné l'activité des fourmis à l'entour de leurs citadelles ? Elles courent en tous sens, elles forment des colonnes, et si tu les regardes bien, tu t'aperçois que ce mouvement, qui paraît de prime abord désordonné, est en réalité réglé par la volonté commune qui les anime, et dont nous ignorons le principe, comme nous ignorons quels signes elles peuvent bien se donner entre elles… Eh bien, tous ces hommes dont je te parle ont agi de façon semblable à la surface de la terre. Au fil du temps et de leurs voyages, en Italie, en Espagne, dans les Gaules, dans l'île qui est ma patrie, ils se sont transmis les œuvres, les pensées, les connaissances. Et de la même façon que les fourmis, si tu déranges de ton bâton ou de ton pied l'ordonnancement de leur domaine, s'empressent aussitôt de le réorganiser et reconstruire, de la même façon, indifférents aux tyrannies, aux guerres, aux batailles, aux destructions, ces hommes souvent obscurs, ou connus seulement des autres conjurés, ont inlassablement repris et continué l'œuvre commune. De Cassiodore à toi, Nardulus, le fil ne s'est jamais rompu. Nous ne sommes pas nombreux, mais le fil ne s'est jamais rompu. Nous nous tenons la main, au fil du temps… Tels sont les conjurés du livre. »

Et quand Alcuin se tait, que se clôt le chapitre, on a l'impression que, tels les peintres des siècles, François Taillandier vient de lui-même se représenter, humblement mais avec tout de même un léger pétillement du regard, dans un petit coin de sa propre fresque.

35 commentaires:

  1. Tout cela me paraît très optimiste. Quand les fourmis seront remplacées par des Musulmans, le désordre ne sera plus réparé, la continuité cessera d'être assurée, les temps obscurs s'abattront sur notre misérable planète pour les siècles des siècles. J'ose espérer, parfois, au fond de mon angoisse noire, que si Dieu existe il ne laissera pas s'accomplir une chute si funeste, dont aucun mortel - fût-il l'un de vos conjurés - ne saurait maintenant nous protéger.

    Cela dit, merci d'avoir longuement introduit votre citation, qui sans cela aurait manqué de lisibilité.

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    1. Mais je crois que les conjurés du livre accomplissent leur tâche au milieu du chaos ambiant. C'est l'infime minorité, celle qui sauvegarde et transmet, en attendant des temps meilleurs.

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    2. Allons, on se calme..."Alors que la culture met d'ordinaire en avant la fourmi comme travailleuse, une étude visant à déterminer la charge de travail chez les fourmis Temnothorax rugalutus a révélé qu'en réalité 45 % des fourmis d'une fourmilière sont inactives" wikipédia

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    3. Ces 45% qui n'en branlent pas une sont aussi appelés des CPF : Chances pour la fourmilière.

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    4. Un jour viendra où des historiens chances pour la fourmilière déclareront, preuves à l’appui, que la civilisation occidentale n’a pu exister et n’a jamais été qu’une invention des sionistes.

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    5. On voit ici que le temps est relatif et que l'Histoire réserve bien des surprises si on n'en fait pas une lecture linéaire. On sait par exemple que c'est grâce aux marchands arabes que nombre de textes des anciens philosophes grecs sont parvenus jusqu'à l'Andalousie des califes, où les marchands juifs achetaient volontiers les trésors rapportés des caravanes...

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    6. Vous êtes une marrante, vous, Barbara. D'habitude, quand on visite les sites du genre de celui de Didier Goux, c'est parce qu'on en a marre d'entendre partout les mêmes poncifs, dont celui que vous nous servez ici.

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    7. Ce sont des médecins juifs qui ont traduit en latin les ouvrages des médecins arabes,et, en particulier,ceux d'Ibn Safis(XIII ème siècle),médecin syrien exerçant au Caire et qui, le premier, a émis l'idée de la circulation sanguine,traduction qu'a certainement lue Michel Servet(XVI ème siècle).

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    8. M. Arié, pitié, ne nous resservez pas vos connaissances wikipédiesques ! Et attendez que nos amis musulmans aient pris le pouvoir pour leur lécher les babouches, rien ne vous y oblige présentement.

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    9. Alexandre Del Valle consacre ici tout un chapitre aux lumières des savants « arabes » ou « islamiques », effectivement arabophones mais en réalité tous juifs, perses ou chrétiens. Un ouvrage qui remet les idées en place.

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    10. Lisez donc "La circulation du sang: entre Orient et Occident, l’histoire d’une découverte" de François Boustani, pour connaître la très longue histoire de la découverte de la circulation sanguine.
      (et perdez ce réflexe de citer wikipédia chaque fois qu'on parle d'une question à laquelle vous ne connaissez rien.)

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    11. M. Arié, je n'ai fait que remarquer le caractère lourdement superficiel de vos propos, ce n'est pas bien méchant. Sur le fond : je suis toujours follement amusé quand on m'explique les magnifiques vertus de l'Islam en matière de progrès scientifiques. La question n'est pas de savoir s'il y a eu des savants véritables dans le monde musulman (il y en a eu, de toute évidence), mais si la science a été favorisée ou freinée par l'Islam, ce qui est bien différent. On peut poser la même question pour le monde chrétien. Personnellement, je pense, comme Duhem, que le christianisme a favorisé la science, et qu'au contraire il est dans la nature de l'Islam de la freiner et même de l'interdire. Il me semble que l'histoire me donne raison.

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    12. Mais non : tout dépend de l'époque.L'islama connu une grande période d'ouvertue, suivie de la fermeture sur lui-même au XII ème siècle

      "La question de l’orthodoxie ne se pose pas seulement dans le monde chrétien du Moyen Age. Elle s’exprime également dans le monde musulman à travers la notion d’ijtihâd, terme au contenu complexe mais qui signifie en gros recherche, effort de réflexion. L’islam a connu une période florissante qui a vu un développement important de la pensée critique, alimenté notamment par la diffusion des traductions en arabe d’auteurs grecs. Cette période a subi un coup d’arrêt vers les XIe-XIIe siècles, qu’on désigne par l’expression « fermeture des portes de l’ijtihâd ». Ce processus se passe justement au moment où on peut dire que les « portes de l’ijtihâd » s’ouvrent dans l’Occident chrétien grâce à l’introduction de la pensée aristotélicienne, par la médiation de penseurs musulmans tels qu’Averroès.
      La culture musulmane était alors d’une richesse incroyable dans tous les domaines : mathématiques, sciences de la nature, médecine, arts. Elle avait assimilé l’apport culturel du monde grec antique mais aussi celui de l’Inde. Lorsque les croisés arrivèrent en Terre Sainte, ils apparurent – à juste titre – aux yeux des Arabes comme des barbares grossiers et ignorants.
      "

      La suite ici :

      http://monde-nouveau.net/spip.php?article541

      ou, plus résumé:

      https://www.marianne.net/debattons/billets/islam-quel-dommage-qu-ils-aient-disparu

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    13. Cette question de la "fermeture" est bien connue, et je pense que la plupart des habitués de ce blog en ont au moins entendu parler.

      Vous vous placez sur un terrain bien en dessous des exigences de notre sujet. L'histoire est une chose, les possibilités offertes ou refusées par une doctrine, c'est autre chose. La question n'est pas tant de savoir s'il y a eu "fermeture" après une "ouverture", que de savoir si l'islam n'obligeait pas, par nature, à plus ou moins court terme, à cette fermeture. Il y a ce qui dépend de la conjoncture, et puis ce qui dépend de la nature des choses. Le christianisme n'a pas connu que des époques fastes intellectuellement, mais il s'agit de savoir si c'est de sa faute (au sens où le christianisme nuirait à la science par essence) ou pas. Même problème avec l'islam. J'ai ma petite idée là-dessus, figurez-vous.

      Un mot sur le texte cité : il est d'une nullité affligeante. Le coup des Croisés qui apparaissent comme des barbares, c'est d'une platitude absolue. On se demande bien comment de tels barbares ont réussi à reprendre Jérusalem et à se tailler des fiefs dans le pays durant deux siècles. Ce ne serait pas un peu, par hasard, à cause d'une supériorité militaire, alors même qu'ils étaient beaucoup moins nombreux ? Mais évidemment, nul n'est censé admettre qu'une supériorité militaire découle d'une supériorité technologique. C'était plutôt un coup de chance.

      La pauvreté de votre citation m'amène à penser que je perds mon temps à discuter avec vous. Et tant pis si je passe pour un snob.

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    14. En somme: vous ne me mettez pas la moyenne, Monsieur le professeur de philo ?
      (et il y en a qui prétendent qu'on donne le bac à tout le monde, aujourd'hui !)

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    15. Ne soyez pas trop déçu : la philosophie est la seule discipline du Bac qui n'atteint jamais le 10 sur 20 de moyenne.

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    16. Moi, j'ai ramassé un 15, le jour du bas. Ce qui m'a ancré dans mon impression, que tout cela n'était guère sérieux.

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  2. On sent la saison des cataclysmes, les ambiances de fin du monde où il faut rassembler d'urgence les preuves d'existence, les livres, les manuscrits, les cartes. Et ce n'est pas de la science-fiction, voyez l'empire maya, les palais crêtois et les ruines de Carthage.
    Chez nous, il n'y a que Didier Goux qui accomplit patiemment et sans se lasser cette collecte sans fin...

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    1. Eh bien, s'il n'y avait que moi, l'avenir du futur serait mal barré !

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  3. Marco, ce n'est pas parce que vos hypothétiques projections vous font peur avant même qu'elles ne se réalisent que vous êtes justifié à reprocher au Dr. Arié et à moi-même de faire référence à l'histoire de la culture...

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    1. Parce que vous comptez nous apprendre l'histoire de la culture ? Soyez un peu modeste, je vous prie.

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    2. Quant à vous, vous seriez bien inspiré de vous montrer moins agressif et de lire les commentaires jusqu'au bout :
      "de faire référence à l'histoire de la culture".

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    3. Eh bien faites référence à tout ce que vous voudrez, mais il va être difficile de nous éblouir avec des messages de trois lignes remplis de clichés : "marchands arabes" ; "l'Andalousie des califes" ; "trésors rapportés des caravanes". Cet orientalisme de pacotille ne manque certes pas d'un charme désuet, mais il trouverait mieux sa place dans un blog consacré aux indispensables crèmes solaires.

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    4. Quant à vous, à défaut de cours de savoir-vivre je ne peux que vous conseiller de lire quelques ouvrages de circonstance comme par exemple "L'unité de l'intellect contre les averroïstes" de Thomas d'Aquin.

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    5. A défaut de manuel de savoir-vivre, vous pourriez trouver quelque intérêt à consulter un ouvrage qui me paraît être de circonstance, à savoir "L'unité de l'intellect contre les averroïstes" de Thomas d'Aquin", 1270, éditions GF Flammarion. Bonne lecture...

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    6. Chère amie, je suis professeur de philosophie et j'ai fait mon mémoire de maîtrise sur saint Thomas d'Aquin. Cela remonte à quelques années et je ne suis pas le plus grand spécialiste du sujet, loin de là, mais il n'est pas tout à fait impossible que j'en sache dix mille ou vingt mille fois plus que vous sur cette querelle. Peut-être même trente mille, tiens, si ça se trouve.
      En même temps, trente mille fois zéro, ça ne fait pas lourd, ce qui m'oblige à rester modeste.

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    7. Et bien, si vous étiez moins présomptueux vous auriez pu vous montrer surpris (et je ne dis même pas "agréablement" surpris) de me voir citer un ouvrage auquel vous tenez et que j'ai depuis un certain temps dans ma bibliothèque, déjà passablement annoté...
      Mais je présume que votre narcissisme vous interdit un tel constat !

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    8. " je suis professeur de philosophie et j'ai fait mon mémoire de maîtrise sur ..."

      Ah, toujours l'argument d'autorité !

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    9. Si je prétends expliquer à un maçon comment faire son mur, il est assez normal que ledit maçon me renvoie à mes chères études. Appelez ça argument d'autorité si vous voulez, mais d'aucuns parleraient plutôt de respect des compétences.

      Si vous aviez lu ne serait-ce que trois lignes du traité de Thomas d'Aquin aimablement signalé par Barbara, vous sauriez qu'il est ridicule de prétendre en lire davantage sans un indispensable et solide bagage intellectuel. En général, on ne peut comprendre un peu de Heidegger, de Kant, de Hegel, de Thomas d'Aquin ou d'Averroès, qu'après trois ou quatre années de philo (et encore, si on n'a pas trop glandouillé). Ceux qui n'ont pas reçu de formation, ou à la rigueur qui ne se sont pas longuement formés eux-mêmes, auront l'impression justifiée de lire du chinois.

      C'est ainsi, mon bon monsieur Arié : il n'y a pas qu'en médecine qu'il faut acquérir des "bases"... La seule différence avec la philosophie, c'est qu'il ne viendrait à l'esprit de personne de faire le malin en médecine sans avoir de diplôme, alors qu'en matière de philosophie tout le monde se croit autorisé à dire des conneries.

      Et je réponds du même coup à Barbara : je ne sais pas si vous avez vraiment lu le traité dont il est vaguement question ici, mais il est certain qu'on ne peut rien y comprendre si l'on n'a pas des bases dans le domaine de l'histoire des idées antiques et médiévales. On ne s'improvise qu'assez rarement spécialiste en physique quantique ; c'est un peu pareil pour la scolastique. Mais bon, je ne vous connais pas, et peut-être avez-vous un talent particulier. Je pars donc du principe que vous avez lu et compris Thomas d'Aquin administrant une leçon au "Commentateur", et dans ce cas je vous conseille de trouver sur internet un petit débat (à distance) entre Luc Ferry, qui fait le malin sur Averroès, et Rémi Brague, authentique spécialiste, lui. Vous comprendrez peut-être que faire d'Averroès un champion de l'islam intellectuel est un peu un gag, quand même, sur les bords.

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    10. Ah ! vous voyez : vous finissez par l'avouer, que la philosophie c'est du chinois ! Et, après ça, on s'étonnera que je m'en tienne éloigné…

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    11. à Didier Goux :
      Il y a des auteurs plus accessibles ! Quand je vous conseillais de lire "Les données immédiates de la conscience" de Bergson, ce n'était pas pour déconner : on peut comprendre (en sautant quand même la première partie). Et puis, avec votre 15 au Bac, vous semblez avoir des prédispositions honteusement inexploitées. Cependant, il faut admettre que les livres de philosophie sont souvent très compliqués.

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    12. Oh, vous savez, je ne me fais aucune illusion : sur mes 15 points, il devait bien y en avoir 12 simplement dus au fait que ma copie était écrite en français et que j'étais vaguement capable d'articuler deux lieux communs l'un avec l'autre…

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  4. Au sujet de la transmission des savoirs et des légendes urbaines, plutôt que Wikipédia, Libération ou les magazines féminins, je suggère de lire de vrais livres écrits par de vrais universitaires. Ce terme est ici compris comme chercheurs scientifiques et non comme militants idéologues (les seconds ont pignon sur rue).
    Ainsi l'ouvrage de Sylvain Gouguenheim, "Aristote au mont Saint-Michel : Les racines grecques de l'Europe chrétienne", fait le point sur ce sujet. De nombreux lyonnais et supporteurs desdits crient au mensonge (les enseignants chercheurs militants) mais il faut savoir laisser les chiens aboyer (proverbe lyonnais).
    C'est d'ailleurs intéressant de suivre le parcours d'une connaissance fausse dans la presse puis dans les arguments du public.
    C. Monge

    PS : Fakes News dirait notre ami.

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  5. Le moins qu'on puisse dire est que vous avez mis vos honorables commentateurs sens dessus dessous !
    Et si c'était Régis Debray qui avait raison quand il constate que l'Europe est devenue une province américaine, que la culture française est en voie de dissolutiion et que le président Macron est "un Gallo-Ricain accompli" ?

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  6. C'est un passage de l'oeuvre de Taillandier qui m'a beaucoup plu. J'aime à penser que, moi aussi, à ma manière, je fais partie de cette conjuration du livre, que je suis un petit chaînon d'une longue chaîne dont j'espère qu'elle perdurera.

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