Affichage des articles dont le libellé est Lampadaire céleste. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Lampadaire céleste. Afficher tous les articles

dimanche 12 février 2012

Un peu de science éloigne de Dieu…


La lecture de La Mélodie secrète, le livre de vulgarisation de l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan, consacré à la formation et aux lois de l'univers, à la physique quantique et autres joyeusetés semblables, m'amène à penser que l'hypothèse de l'existence d'un démiurge est encore la plus raisonnable pour expliquer le grand barnum dans lequel nous sommes plongés. Ce qui est étonnant (et aussi fort amusant si on se met à imaginer la tronche dépitée des athées névrotiques) c'est que plus les savants progressent dans leurs découvertes, et plus ils se rapprochent de la Bible – en tout cas de l'éventualité d'un créateur tout-puissant et omniscient. Les résistances sont encore assez fortes, notamment du côté des darwiniens intégristes, mais leur forteresse a commencé de se lézarder, à eux aussi. 

Il y a encore un siècle, les troupes de choc du rationalisme regardaient la science comme le marteau qui allait leur permettre d'écraser définitivement la punaise religieuse. Pas de chance…

mercredi 19 août 2009

Finalement, on mangera autre chose que des pâtes

Vers trois heures et demie, j'ai décidé de laisser la garde de la maison à l'Irremplaçable et d'aller acheter du pain frais à Lectoure : il eût été sacrilège de déguster le fromage de tête et la mousse de foie apportés par Emma et Pluton avec une vieille croûte racornie, vous êtes d'accord ? Sauf que je me suis aussitôt retrouvé lesté – devinez par qui... – d'une liste de courses à faire “pendant-que-tu-y-es”, longue comme le nez de Tonnégrande. Le tout par 38° à l'ombre, et il y a très peu d'ombre sur les trottoirs de Lectoure, la ville est connue pour son avarice ombreuse.

Bref, entre variées autres choses, sur ma liste se trouvait écrit “pesto”. C'était pour la sauce des pâtes que l'Irremplaçable Lucullus avait prévu de nous faire manger après l'apéro. Arrivé à l'épicerie : pas de pesto. Je téléphone à Catherine qui me dit de prendre du basilic frais à la place. Je me rends donc chez le marchand de fruit et légumes, situé à un litre et demi de sueur de l'épicerie fine : plus de basilic frais. Derechef, j'empoigne mon téléphone, enfonce la petite touche idoine : “plus de crédit”, m'annonce cet appareil borné, sectaire et journalophobe. Un court instant de flottement peut-être, un voile de désarroi ; mais il en faut plus pour désarçonner le commissionnaire en bâtiment.

« Qu'à cela ne tienne, me dis-je in petto, je vais pousser jusqu'au distributeur de la Caisse d'Épargne, où, après avoir bouffé ma carte magique, ce connard d'écureuil va tout me remettre en ordre de marche. » En gros, hein. Un boisseau de transpiration plus au sud, devant l'écran du machin, je réalise que, une fois de plus, j'ai oublié mon propre numéro de portable. Et que je ne peux pas le demander à l'Irremplaçable, puisqu'aussi bien je n'ai toujours pas un radis de crédit.

Je me suis déversé sur le siège de mon auto et suis rentré à la maison – Catherine a décidé qu'on laisserait les pâtes au placard et qu'on se contenterait du fromage de tête et de la mousse de foie : ça me va.