Vous partez tout tranquillement, l'âme guillerette, avec à la lèvre un doux chant, vers le cabinet dentaire de l'allée Auguste-Renoir, pour un petit détartrage saisonnier. Et paf ! la grosse molaire du fond : toute pourrie, vous annonce le praticien. Il faudra revenir dans quinze jours pour l'arracher. Bon, très bien, parfait, il y a longtemps que je voulais me rendre compte de ce qu'étaient les tortures de la Sainte Inquisition, ce sera une bonne occasion.
C'était donc aujourd'hui à midi sonnant (et plus ou moins trébuchant, car il tombait alors une petite neige à demi fondue tout ce qu'il y a de plus traître sous la semelle). Rien à dire sur l'extraction elle-même, qui s'est passée très vite et sans la moindre douleur. Me relevant du transat (il n'y a plus de fauteuil, chez les dentistes), je demande à l'aimable jeune homme remplaçant mon habituel détartreur combien de temps l'anesthésie va mettre à se dissiper : je ne suis pas habitué du tout à ces demi-gueules de bois et je les trouve un peu perturbantes. « Environ une heure ! » me répond ce praticien d'élite, sûr de lui et dominateur, comme ils le sont couramment. Il était alors midi vingt. Trois heures et demie plus tard, j'ai toujours l'impression d'avoir du carton d'emballage dans la bouche. On peut je crois en déduire qu'il s'est foutu de moi, ou qu'il s'est vautré dans ses dosages, ou que je suis hypersensible aux produits-qui-font-dormir.
En tout cas, moi qui depuis plus de trente ans crevais de fierté à l'idée d'avoir 32 crocs dans la bouche, il faudra désormais que je m'habitue à sortir sur mon 31.
C'était donc aujourd'hui à midi sonnant (et plus ou moins trébuchant, car il tombait alors une petite neige à demi fondue tout ce qu'il y a de plus traître sous la semelle). Rien à dire sur l'extraction elle-même, qui s'est passée très vite et sans la moindre douleur. Me relevant du transat (il n'y a plus de fauteuil, chez les dentistes), je demande à l'aimable jeune homme remplaçant mon habituel détartreur combien de temps l'anesthésie va mettre à se dissiper : je ne suis pas habitué du tout à ces demi-gueules de bois et je les trouve un peu perturbantes. « Environ une heure ! » me répond ce praticien d'élite, sûr de lui et dominateur, comme ils le sont couramment. Il était alors midi vingt. Trois heures et demie plus tard, j'ai toujours l'impression d'avoir du carton d'emballage dans la bouche. On peut je crois en déduire qu'il s'est foutu de moi, ou qu'il s'est vautré dans ses dosages, ou que je suis hypersensible aux produits-qui-font-dormir.
En tout cas, moi qui depuis plus de trente ans crevais de fierté à l'idée d'avoir 32 crocs dans la bouche, il faudra désormais que je m'habitue à sortir sur mon 31.
Attendre la cinquantaine pour se faire arracher des dents de sagesse...n'importe quoi...
RépondreSupprimerJe suis le même chemin malgré des douleurs récurrentes (j'en ai gardé trois)...
Eh ! tant qu'elles ne se signalaient pas à mon attention, n'est-ce pas...
RépondreSupprimerEt puis, dans ma "gueule carrée", elles avait toute la place pour s'ébattre.
un gaulliste dans l'âme et dans le texte ce Didier Goux, attention au Mrap, au crif...vous allez encore figurer sur leurs listes l'année prochaine...pour quelque chose du genre "antisémitisme entre les lignes"..
RépondreSupprimerCherea : j'espère bien ! Ce serait le comble de la bouffonnerie, après avoir écrit ce billet.
RépondreSupprimerEt puis, ce n'est quand même pas ma faute si les deux tiers de mes médecins sont juifs !
Une de perdue, dix de retrouvées. Si ça marche pour les nanas, ça doit marcher aussi pour les quenottes. Et puis comme notre hôte se vante d'avoir une gueule carrée (et non « cassée », même si certains en rêvent), lesdites dix quenottes devraient pouvoir s'épanouir en toute liberté et mâcher tout leur soul.
RépondreSupprimerAvec un crochet en moins dans le ratelier vous n'en êtes que plus léger. Pour avoir passé ce cap, je vous conseille vivement soit un très bon alcool pour la nuit en qualité de somnifère soit quelques savants cachets pour apaiser le début de cicatrisation. Ne vous jetez pas non plus sur des mets qui pourraient mettre à mal votre gencive. Je vous préconise une semoule chaude ou une bouillie d'avoine et hop, au lit ! Bon courage.
RépondreSupprimerVous avez probablement reçu de l'articaïne adrénalinée, durée d'action d'une à deux heures mais très variable d'un sujet à l'autre. Et puis les grands costauds sont toujours les plus sensibles, c'est bien connu... ;))
RépondreSupprimerAh bin je vous en donnerai encore des liens marrants!
RépondreSupprimerPersonne n'est venu rigoler avec moi chez ILYS. Pas sympas :(
Vous n'aimez donc pas les musulmanes acculées?
Yanka : oui, je crois que je peux encore accueillir une forte immigration dentaire !
RépondreSupprimerYann : ce fut salade de coquillettes : bien mou, pas de risque...
Pluton : efferalgan (que je ne sais pas écrire) à la codéine. J'ai pris un comprimé à 13h30 pour "accompagner" la fin de l'anesthésie, et rien depuis. Pour l'instant ça baigne.
ET JE NE SUIS ABSOLUMENT PAS DOUILLET !!!
Marine : eh ! oh ! j'ai eu du boulot et j'ai paumé une molaire, aujourd'hui ! Laissez-moi le temps !
Bin si faut attendre que votre dent repousse!
RépondreSupprimerBon rétablissement quand même! pfff
Merci didiiiiiiiiiier!
RépondreSupprimer"Et arrêtez de secouer ma copine Marine comme ça, vous allez tout me l’abîmer ! Et je vais encore être obligé de me fâcher.
(Mais Dieu que ces enfants sont pénibles, mon ami, Dieu que ces enfants sont pénibles !)"
Trop bon ^^
« ... oui, je crois que je peux encore accueillir une forte immigration dentaire ! »
RépondreSupprimerEt moi qui vous prenais pour un i-dent-itaire nauséabond, vous repaissant d'heures sombres et de relents... J'avais pour vous un beau slogan : « Don't tease my teeth ! ». Votre coming out dento-immigrationniste est pour moi comme un coup dans les gencives. Vous m'avez pété tous mes chicots. Efpèfe de falaud.
« Vous m'avez pété tous mes chicots. »
RépondreSupprimerchicots hein, pas bicots.
Mais ou sont les vérités de Boileau ?
RépondreSupprimerDis tonton édenté, à la dentition bancale et asymétrique
RépondreSupprimer(petite joueur, moi on m'a fait deux dents de sagesses d'un coup et sans anesthésie. La piqouzen' à fonctionné que quand il mettait les fils. la prochaine fois, demande juste un aspirine, qu'on rigole.)
Rien à voir mais tu m'a envoyé la famille Castor, je veux bien, des fois j'ai Bohren qui vient dire des trucs bizarres chez moi, passe encore, mais là, mince quoi, j'ai Geargies.
Je crois qu'il est malade.
Je sais pas quoi faire. Ça mange quoi ces choses là ?
Yanka : je savais que j'allais vous faire de la peine...
RépondreSupprimerNefisa : Ben quoi, il est très bien, Geargies, non ?Et puis, il est peut-être tombé amoureux de toi (Geargies : tu touches ma nièce, tu l'épouses, fais gaffe !). Et peut-être aussi qu'il attend d'un jour à l'autre un énorme héritage, va savoir.
Ah c'est gentil de s'inquiéter ! C'est vrai je suis un peu ceci-celà en ce moment; j'ai un pianiste qui ne passe pas alors c'est un peu lourd sur l'estomac... Du coup le billet de Nefisa mais fait le scud droit au plexus mais... respirons un grand et gardons l'oeil sur le ligne bleue des Vosges et ça ira mieux demain...
RépondreSupprimer( côté héritage c'est supercuit, si je peux dire ayant été déshérité deux fois - une fois c'est mesquin isn't?- je me la joue pas mal celestial hobo ... )
Geargies.