samedi 21 novembre 2009

Sans déconner, j'ai cru à un gag

Quand je suis tombé, dans ma blogroll (oui, il m'arrive de choir dans ma blogroll, même à jeun : ça gêne ?), sur ce titre de billet, j'ai d'abord cru, et très sincèrement, à une petite chose humoristique qui allait me faire sourire durant une minute ou deux ; un second degré gentiment railleur destiné à brocarder nos hallucinations festives.

Quand je me suis avisé que le billet en question émanait de mon amie Marie-Laure, j'ai commencé à douter : la raillerie n'est guère son registre d'expression favori, à Dame Hypos. Alors, je suis allé voir, forcément. Et il a bien fallu me rendre à l'évidence : c'est du sérieux.

Qu'on me comprenne : lorsque je dis “c'est du sérieux”, l'affaire reste bien sûr totalement démente et ressortit du cabanon. Je veux juste signifier que les impeccables jeunes gens qui ont pris cette initiative semblent sérieusement persuadés qu'un café peut être citoyen. Et j'attends avec une certaine impatience de voir fleurir des bistrots solidaires, des mastroquets engagés, voire des autogrills antiracistes ou des alter-bowlings. Je pense que je ne devrais pas avoir à attendre trop longtemps.

Non, mais, dites : qu'est-ce qu'on s'amuse, tout de même !

16 commentaires:

  1. vous exagérez, les bistrots solidaires et engagés vous avez certainement dû en connaître...

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  2. J'aime de plus en plus vos écrits, cela devient fâcheux !

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  3. Tiens Gaël aussi vous vouvoie.
    Vous inspirez le respect, Didier Goux. C'est un début.
    (Mon chienchien choupinou d'amour va bien ??)

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  4. Mais c'est vieux ça ! avant, il y avait les cafés philo ...

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  5. A propos de votre blogroll, virez moi !
    Je n'ai plus assez de temps alors ... En contrepartie, nous trouverons bien l'occasion de boire une bière un soir à Paris ?

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  6. "En tant que lieux d’échange convivial où l’on réapprend à écouter les arguments de ses concitoyens et à s’exprimer librement, les Cafés Citoyens offrent un cadre propice à la réappropriation par les citoyens eux-mêmes de la réflexion sur le projet de société."

    (source)

    Après avoir pris une cuite conviviale les participants se livrent à une baston citoyenne afin de se réapproprier (par eux mêmes) le plaisir de se foutre sur la gueule ....

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  7. Et vous ne savez pas tout, citoyen Goux. Il parait qu'on va bientôt en ouvrir un à KB, où l'on pourra s'adonner à la "convivialité apartisane". Si, si.

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  8. Il existe même des cafés si troyens qu'on si restaure en deux fois (la preuve ici).

    (oui, oui, je sais : Totor, l'esprit, son flap-flap, sa fiente et tout ça...)

    Euh... Sinon, vous dites que vous avez commencé à faire quoi, au juste, quand vous vous êtes avisé que le billet était de votre copine ?

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  9. euh, Alter bowling... vous racontez votre jeunesse là!

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  10. Gaël non, qu'est-ce qui vous fait dire ça ?

    Yann : il faut consulter sans tarder ! et penser à mettre un masque dans la salle d'attente...

    Emanu : Tout le monde me vouvoie. Ce n'est pas du respect, juste une marque de fabrique.

    Suzanne : oui, le "café philo", c'était déjà du jargon jargonnant, mais au moins on comprenait encore de quoi il pouvait être question. Tandis que là...

    PRR : mais non, vous ne dérangez personne, dans cette blogroll ! Pour la bière, on devrait pouvoir, en effet...

    Malavita, hier soir, après avoir tapé "café citoyen dans Goux gueule, je suis en effet tombé sur des délires phraséologiques qui valaient leur pesant d'éco-carburant ! Notamment sur un site des Verts lillois...

    Francis : la convivialité apartisane me convient très bien !

    Chieuvrou : c'est corrigé ! honte sur moi, une fois de plus...

    Olivier : non, non, je n'ai quasiment jamais foutu les pieds dans un bowling, moi !

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  11. ben je pensais que du temps de votre folle jeunesse vous aviez pu fréquenter des cafés autogérés ou tout du moins des arrières-salles dans lesquelles on refaisait le monde..

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  12. Non, Gaël : quand j'ai commencé à fréquenter les bistrots (assez tardivement du reste) c'était uniquement pour boire. Eventuellement pour baiser, mais ça restait secondaire.

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  13. Et comment vous voudriez qu'il l'appelle, son bistro, M. Citoyen ?

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  14. Eh bien, le café Gustave, par exemple. Car chacun sait bien que M. Citoyen a pour prénom Gustave.

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  15. Oui, mais quand son fils Maurice reprendra l'affaire, il faudra repeindre l'enseigne.

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  16. si je puis me permettre, les cafés sont depuis longtemps "citoyens" puisque tout le monde peut y discuter (au bar ou dans la salle et dans un registre plus ou moins compréhensible selon le degré d'alcoolisation....). Mais c'est forcément mieux si on les labellise, ça rajoute une touche intello "ici-on-pense-ici-on débat-et-â-coté-c'est-pas-pareil". A l'occasion ça permettra aussi de faire payer les breuvages à un tarif citoyen un peu plus élévé, le petit plus alimentant la caisse d'une bonne association altermondialiste (- aaaah pléonasme le "bonne" est en trop...-)
    Sur ce je vais m'offrir un (double) apéro citoyen toute seule devant mon écran car comme chacun le sait une honnête femme ne fréquente pas les estaminets....

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.