vendredi 3 juin 2011

Pourquoi vous ne lirez aujourd'hui rien de moi

J'avais une superbe idée de billet. Non, vraiment : un truc dont vous auriez eu du mal à vous relever. Y pensant, je prévoyais déjà des fermetures de blogs par dizaines, écœurés qu'auraient été leurs tauliers par cette prose flamboyante et cette hauteur de pensée que je m'apprêtais à leur servir.

Et finalement, non. À quoi bon ? La blogosphère du week-end courant ressemble déjà plus ou moins à un hangar à demi désaffecté, songez au vide résonnant qu'elle peut devenir lorsque la goberge s'étale sur quatre jours : on dirait d'un cerveau de gauchiste essayant de penser la révolution mondiale. Or, je n'ai pas vocation à prêcher dans ce genre de désert. Margaritas ante porcos, à la rigueur ; encore faut-il que les porcos n'aient pas tous joué la fille de l'air pour aller se livrer à toutes sortes d'activités ludiques, qui les feraient pâlir de confusion honteuse s'ils avaient seulement pris la peine d'y réfléchir une minute durant la semaine.

Je sais bien que je semble le plus mal placé pour me scandaliser de ces repos abusifs, dans la mesure où voilà bientôt trente ans que je dispose chaque semaine que Dieu fait d'un week-end de quatre jours. Mais justement : vos ignobles “ponts” ont cet effet de me ravaler plusieurs fois par année au rang commun – et je n'aime pas ça du tout ; c'est très humiliant, je vous assure.

Par conséquent, je ne vais pas en plus contribuer à vous épanouir la rate en vous livrant ce texte quasi miraculeux, que je tiens pourtant tout écrit dans mes circonvolutions fécondes. On verra lundi, quand vous aurez, moroses et résignés, repris le collier et la laisse.

Et que moi pas.


(Portrait de porcos : Irrempe.)

13 commentaires:

  1. Comment ça, faignasse ? Je vous signale que je suis au boulot, MOI !

    (Bon, d'accord, je ne fous rien, mais j'y suis tout pareil…)

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  2. Je serai sympa avec vous. J'attendrai la publication de votre savoureux billet pour sortir mon flamboyant texte.

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  3. J'avais de belles photos de porcos…

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  4. PRR : grand lâche !

    Catherine : envoie-m'en une ou deux, je vais changer…

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  5. Corto : pfff ! toi-même !

    Catherine : tu fais le canard enrhubé ?

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  6. J'adore Les yeux d'or de ce greffier,on peut clairement y lire ceci : tu ne me bougera pas du clavier d'ici lundi .inutile de circonvolutionner quelques alibis alembiqués, ha ha je me verse une autre margarita muy roja a sa santé pour cette pause inéspérée

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  7. Petit Louis : sauf que, dans l'intervalle, Golo a été remplacé par une paire de groins, plus en rapport avec le sujet du jour.

    Mais la photographe reste inchangée…

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  8. Bon, on attendra lundi ; avec la certitude que je m’en relèverai, ne vous en déplaise…
    Z’auriez quand même pu faire un effort et clavioter dans le désert en songeant qu’il y a des malheureux (les meilleurs, peut-être…) pour qui c’est tous les jours samedi (pas Dimanche à cause de la messe…)

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  9. N'empêche que :
    http://www.postedeveille.ca/2011/06/ben-laden-aurait-ete-tue-avec-des-balles-enduites-de-graisse-de-porc-.html#comments

    On dit merci qui ?

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.