mercredi 29 août 2012

De l'importance gastronomique et cannibale de la virgule


Depuis hier, une affichette a fait son apparition sur l'un des murs de la salle du rewriting. Elle ne comporte que deux phrases, qui sont les suivantes :

Et si on mangeait les enfants ?

Et si on mangeait, les enfants ?

Chacun aura compris que la première a été éructée par un socialiste tenté par le Front de Gauche, cependant que la seconde a été tendrement murmurée par une irréprochable mère de famille catholique aux lèvres purpurines…

45 commentaires:

  1. Ah oui ! On oublie trop souvent que les communistes mangent les enfants.

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    1. De nos jours, les communistes ont plutôt tendance à bouffer du clown, apparemment.

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  2. Question culinaire.

    L'enfant nourrit au sein maternel, est il aussi qu'un cochon de lait?

    Ensuite, que doit on boire comme vin pour accompagner un tel mets ?

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    1. Pas d'innovation imprudente : on reste au Chablis premier cru…

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    2. "on reste au Chablis premier cru"

      Je pense y passer faire les courses mais n'ai pas repéré une adresse en particulier, vous avez un viticulteur à conseiller ?

      De même si quelqu'un a une adresse pour le Sancerre...

      En échange je conseille ces deux vignerons pour le Saint-Bris (anciennement "Sauvignon de Saint-Bris") :
      - Sorin Defrance (Saint-Bris-le-Vineux) => nez exubérant
      - Christophe Auguste (Coulanges-la-Vineuse) => finesse, équilibre
      Vins très différents l'un de l'autre, indispensables tous les deux. 4,90€.

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    3. Montée de tonnerre Christophe et fils, ça se boit très bien.

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  3. “Si omnes consentiunt ego non dissentio”

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    1. Vous êtes sûr que ça va, ce matin ?

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    2. C'est juste un citation relativement connue qui illustre votre billet.

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  4. C'est génial!
    La virgule s'avère être une arme redoutable.
    Il y a une vie entre les mots.

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    1. Sur l'affichette il y a également une légende, qui dit : « Une virgule c'est gratuit, et ça peut sauver des vies. »

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  5. Pour Didier :
    Et le message sur la musique, il est passé où ? C'est que j'aurais des choses à dire, moi !

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    1. Ce billet était non seulement mal foutu, mais en plus pas terminé. J'ai cliqué par erreur sur "publier". Je m'en suis aperçu aussitôt et je l'ai viré, mais à cause de ces saloperies de blogrolls et de flux URSS, il était déjà répertorié partout…

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    2. C'est pas grave, on attendra !

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    3. Contre des bières je peux vous le communiquer.

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    4. Salaud ! traître ! socialiste !

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    5. Contre une invitation au Plessis-Hébert fin juillet, je renonce à toute trahison.

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    6. Fin juillet ??? Ça va, on a le temps de reconstituer les réserves…

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  6. Votre dernière phrase me rappelle quelques brillants échanges sur un forum catho entre exégètes latinistes et héllenistes "contre" fondamentalistes qui brandissaient le moindre verset comme arme ultime, alors même que le sens du-dit verset changeait du tout au tout selon la ponctuation.

    Alors même que la ponctuation n'existait pas dans les textes originaux...

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  7. Elle sortit de la forêt vierge.
    Elle sortit de la forêt, vierge.

    Faites votre choix.

    (Question subsidiaire : est-ce que la ponctuation existe en breton?
    Probablement pas, ils sont tellement arriérés, mais bon, je dis ça, je dis rien...)

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  8. Qui ne connait pas cette phrase: " Messieurs les français, tiraient les premiers"; bataille de Fontenoy mais selon certains historiens, il y aurait une autre signification et la place de satanée virgule a son importance, voyons un un peu: le commandant anglais aurait ceci à ses soldats: " Messieurs, les français! Tiraient les premiers!"; de toute façon,l'issue aurait été la même, ces maudits anglais auraient une branlée.

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    1. Personne n'ose intervenir.
      Bon je m'y colle, en toute amitié. Faut bien une pestiférée ^^
      Grandpas; "Messieurs, les Français ! Tirez les premiers!"
      Bon, c'est une faute de frappe, déjà pardonnée par le taulier, et de toute façon, les Anglais ont pris leur branlée.
      Encore que…

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    2. Si j'étais intervenu pour signaler le ridicule, je me serais pris une rafale, aussi...

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    3. Moi pareil : je n'en menais pas large, j'ai fait celui qui regardait ailleurs…

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    4. On voit bien là le courage des messieurs.

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    5. Carine,

      Non, il ne s'agit d'une faute de frappe mais bien d'une faute de ponctuation au autre, je n'étais jamais été une pointure en orthographe, je dirais même que l'école m' a fortement ennuyé mais elle m'a appris à lire et c'est déjà assez bien ainsi, le goût de la lecture est arrivé après heureusement pour moi la BD existait même si à mon époque, elle n'était considérée comme un art.

      Lors de la bataille où fut prononcée cette phrase, je n’imagine pas les officiers dirigeant les fantassins de parler de façon courtoise mais plutôt en braillant comme sourds, le bruit de la canonnade devait rendre les chuchotements plutôt inintelligibles.

      De ce fait l'emploi de tambours, de fanions ou d'estafettes pour donner les ordres, dans les phalanges grecques on utilisait des flûtes.

      N' y voyait un faux fuyant quelconque pour m'excuser de mes erreurs.

      Monsieur Goux,

      Je ne suis pas un méchant homme mais il y des façons de dire les choses aux gens.

      Si dans les maisons d' édition, il y des correcteurs, c'est simplement que certains auteurs commettent des erreurs sinon nous serions tous des écrivains.

      J' ai un grand respect pour les gens qui écrivent, sachant à quel point la difficulté de cet exercice , les explications de texte durant ma scolarité était pour un moi un supplice mais ce n'est pas parce que l'on trébuche sur chaque lettre que l'on n' a pas d'idées et cela certains ont du mal à le comprendre o sont à court de' arguments pour relancer e dialogue mais préfèrent ils leurs longs monologues et les flatteries.

      Bien à vous.

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  9. Et si on mangeait les enfants ?
    Oui mais alors bien grillés…
    Avant si on pouvait les faire bosser un peu juste histoire de payer ma retraite… truc genre emploi jeune ou autre niaiserie…

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  10. Robert Marchenoir29 août 2012 à 12:58

    Pourquoi y a-t-il des saloperies en écriture arabe en haut de cette page ?

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  11. En fait, ce qui est drôle et ironique dans cette histoire,
    c'est que la petite virgule sans défense, peut te plier en deux secondes,
    la plus forte des expressions de notre langue.
    Je n'irai pas lui chercher querelle!

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  12. " Et si on mangeait les enfants ? "

    Ce n'est pas à vous, Didier, à qui j'apprendrai que la Révolution a toujours dévoré ses enfants, fils et filles de la Gueuse.

    " Le Tribunal révolutionnaire vidait les prisons, que les comités remplissaient sans relâche : en trois mois la chambre des dix-huit fut à moitié renouvelée. Le père Longuemare perdit son diablotin. L'avocat Dubosc, traduit devant le Tribunal révolutionnaire, fut condamné à mort comme fédéraliste et pour avoir conspiré contre l'unité de la République. Au sortir du tribunal, il repassa, comme tous les autres condamnés, par un corridor qui traversait la prison et donnait sur la chambre qu'il avait animée trois mois de sa gaieté. En faisant ses adieux à ses compagnons, il garda le ton léger et l'air joyeux qui lui étaient habituels.
    - Excusez-moi, monsieur, dit-il au père Longuemare, de vous avoir tiré par les pieds dans votre lit. Je n'y reviendrai plus.
    Et se tournant vers le vieux Brotteaux :
    - Adieu, je vous précède dans le néant. Je livre volontiers à la nature les éléments qui me composent, en souhaitant qu'elle en fasse, à l'avenir, un meilleur usage, car il faut reconnaître qu'elle m'avait fort mal réussi. "

    Anatole France, Les Dieux ont soif.

    Encore un effort, donc, pour ne plus jamais être républicain, question d'hygiène. Tous les adeptes de la Veuve sont parasites en puissance, et admettent le massacre des Vendéens et des Chouans comme un mal nécessaire. Les thuriféraires de l'URSS tenaient le même discours, ne l'oublions pas.

    La tronche des figures de proue des gauches devrait nous mettre en garde et nous faire fuir. Mais que dire des têtes de Méduses de la droite ?... Tous républicains somme toute.

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    1. Les Dieux ont soif.
      Exellent bouquin.
      La République naissante et déjà scélérate comme si vous y étiez. (Ecrit en 1912 tout de même...)

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    2. Comme le remarquait Maurras, grand admirateur d'Anatole France, celui-ci donnait toujours les meilleures répliques à ses personnages monarchistes, alors que lui-même se vantait d'être républicain (et ensuite voudra même se classer à l'extrême gauche). Allez comprendre...

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    3. Quand je vois des reconstitutions (dans les films aussi) de la révolution à la télé,
      je ne peux m'empêcher de penser à Mélenchon quand ils montrent les révolutionnaire$
      en colère.

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  13. Une mère de famille catholique irréprochable aurait lu Renaud Camus et n'aurait pas utilisé "manger" de manière intransitive.

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  14. Soit dit en passant, le dessin est plutôt drôle .

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  15. Et les accents ? Toujours méprisés avec les capitales, sauf que :

    IL DORT OU IL TRAVAILLE / IL DORT OÙ IL TRAVAILLE
    AUGMENTATION DES RETRAITES / AUGMENTATION DES RETRAITÉS
    JEUNE DAME, 30 ANS, CHERCHE MONSIEUR MEME AGE / JEUNE DAME, 30 ANS, CHERCHE MONSIEUR MÊME ÂGÉ

    Usw.

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    1. Et les guillemets ?
      mais le sujet a déjà été traité ici.

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    2. J'ai causé des guillemets, moi ?

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    3. oui, un jour, il y a longtemps. Ptet même deux ans. Au temps de Renovatio.

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    4. Didier ⇒ http://didiergouxbis.blogspot.fr/search?q=guillemets

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    5. 31 Mars 2009, plus de 3 ans.

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    6. Ah oui, en effet ! Heureusement qu'il y a des Carine et des Chieuvrou pour se souvenir de ce qui s'est passé dans ce blog, parce que s'il fallait compter sur moi…

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  16. A l'Hawak Bar, on mange du bon jambon!

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.