vendredi 18 janvier 2013

Le rouge-gorge est un loup solitaire


J'ai toujours cru que le rouge-gorge était un oiseau ne tolérant pas la présence d'un congénère sur son territoire, alors même qu'il se comporte très pacifiquement avec les autres espèces d'oiseaux du jardin, ses compagnons de mangeoire. Il m'est sans doute même arrivé de le faire savoir autour de moi, de ce ton pompeusement professoral qui n'appartient qu'à moi, dans mes mauvais jours. Or, aujourd'hui, en fin de matinée, j'en ai finalement vu deux, à environ un mètre l'un de l'autre, entre la Case et le cerisier. L'un était occupé à picorer les graines que j'avais épandues sur la table de pique-nique, l'autre faisait la même chose au pied de celle-ci. Je commençais à me dire que j'allais devoir réviser mes certitudes à propos de ce piaf-à-plastron, lorsque celui qui était perché s'est soudain, se rapprochant du bord de la table, avisé de la présence de l'autre : il a fondu sur lui en piqué et l'a poursuivi jusque par-dessus le toit de la maison. Le banni a d'ailleurs filé sans chercher à se défendre, sachant probablement qu'il s'était mis dans son tort en enfreignant une règle plurimillénaire. Donc, vérification faite, le rouge-gorge semble bien être, ainsi qu'on nous l'enseigne avec sagesse dans les facultés ornithologiques, une manière de loup solitaire assez malcommode.

18 commentaires:

  1. Pour un peu, on va apprendre qu'il écrivait des Brigade Mondaine.

    RépondreSupprimer
  2. Avez-vous des mésanges ? C'est, je trouve, le plus beau des moineaux sous nos contrées. Et toujours en couple pour le coup.
    J'ai l'impression qu'on en voit moins.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Des mésanges ? Par dizaines ! Elles campent ici tout l'hiver. Il y a quelques années, la proportion était en gros de quatre charbonnières pour une bleue mais, depuis deux ans, peut-être trois, la proportion s'est pratiquement inversée, allez savoir pourquoi.

      En revanche, nous avons toujours une dizaine de chardonnerets, ce qui (d'après ma mère…) devient rare.

      Supprimer
  3. Le rouge gorge de votre photo monte le guet dans un coupe-gorge ?

    RépondreSupprimer
  4. Le pire, c'est l'étourneau.
    Toujours en bande et ne supportant pas que d'autres oiseaux viennent piquer dans le saindoux ou les graines.
    Faut les virer pour que les autres puissent venir manger.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ça va, ils nous foutent la paix, ceux-là ! De toute façon, les mangeoires sont conçues de manière à ce que les gros oiseaux ne puissent pas s'y attabler…

      Supprimer
    2. Chez nous, les étourneaux ne s'approchent pas de la nourriture. En revanche, les tourterelles...

      Supprimer
    3. L'avantage des tourterelles, c'est qu'elles ne débarquent pas en troupeaux de cinquante ou cent…

      Supprimer
  5. C'était peut-être un couple. La période d'accouplement approche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Elle approche… mais elle est encore loin ! Et vu la manière dont ça s'est passé entre eux, si c'était un couple on peut dire que le mêle s'est pris un sacré râteau…

      Supprimer
    2. C'était donc bien un couple...

      Supprimer
    3. Vu sous cet angle, en effet…

      Supprimer
  6. Très chouette photo qui apporte un peu de couleur et de lumière à notre atmosphère grisâtre de région parisienne ! Et ici, sauf erreur de ma part, nul rouge-gorge...

    RépondreSupprimer
  7. J'ai oublié de signer :
    Geneviève

    RépondreSupprimer
  8. Très moche ta photo ! Quand je pense que tu en a de belles de NOTRE rouge-gorge dans ton ordinateur… Pfff…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Argl ! je suis con, je n'y pense jamais, à cette “réserve” (ornithologique) ! Je la change…

      Supprimer
  9. Je me vois contraint de confirmer vos observations. En ce moment même un de ces voyous au poitrail orangé semble plus occupé à faire fuir les pinsons qui osent s'approcher de la mangeoire que de se nourrir. Il y a du socialiste dans ce bougre !

    Une question me taraude cependant : où sont passés les verdiers ? Si mésanges, pinsons, moineaux et rouge-gorge sont fidèles au poste, pas la queue d'un verdier ne se laisse apercevoir. Auraient-ils migré ?

    Fait inhabituel : un geai et une pie sont venus hier se battre sous le restaurant des zoziaux. La pie mit le geai en fuite avant de le poursuivre...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah, chez nous, les verdiers sont au rendez-vous ! Et toujours aussi “cailleras” que les années précédentes…

      Supprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.