lundi 10 juin 2013

La classe princière de Jean S.

La salle à manger de l'Hôtel du Tribunal

Dimanche, comme annoncé, nous sommes partis un peu plus tôt qu'il n'était nécessaire, afin d'aller flâner un moment dans les rues de Mortagne-au-Perche, près de quoi nous avons vécu trois ans, entre 1998 et 2000. Nous sommes même entrés à l'hôtel du Tribunal, situé sur l'une des plus charmantes placettes qui soient dans cette ville, pour y prendre café et thé. Cet hôtel, nous y avons dormi plusieurs fois. La première, ce fut en octobre ou novembre 1997, après avoir signé chez le notaire pour l'achat de la maison de Sainte-Scolasse. Nous avons bien entendu dîné – fort correctement – dans la salle que l'on voit ici.

Nous étions à peine installés à notre table, que nous avons vu l'une des jeunes serveuses s'avancer vers nous, portant un plateau de service sur lequel étaient disposés un seau à champagne, avec une bouteille dedans, et deux flûtes. « Attendez, c'est sûrement une erreur, Mademoiselle : nous n'avons rien commandé encore… » Sans se laisser démonter par une si futile objection, et tout en s'attaquant au bouchon, elle nous assure : « La bouteille vous est offerte… par un Monsieur de Paris… »

C'était Jean S., grand reporter à France Dimanche, et lui-même propriétaire d'une maison à Courtomer (à huit kilomètres de Sainte-Scolasse, en direction de Sées), qui, sachant que nous devions passer la nuit dans l'Orne, s'était livré à une enquête approfondie afin de déterminer dans quel hôtel de la ville nous étions descendus – et qui nous avait fait ce petit cadeau de bienvenue dans la région. La classe. Le cadeau fut bu, comme on doit bien s'en douter.

15 commentaires:

  1. J'aurais préféré une bière pression mais ne mégotons pas. Bel acte !

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    1. On a bien dû repasser au vin blanc sans bulles, après…

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  2. La classe, en effet.

    Et quand vous vous rendez au Kremlin-Bicêtre, on vous offre quoi?

    (ne répondez pas, je vous taquine)

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  3. La classe, en effet !
    Mais quand on lit votre journal et qu'on se rend compte qu'il repose presque entièrement sur vos frêles épaules, on comprend mieux.
    Et je profite de ce commentaire pour vous dire que j'ai demandé à quelqu'un de vous adresser un livre de ma part.
    J'espère qu'il le fera.
    Evidemment ce ne sera pas du champagne, encore que d'une certaine manière il pourrait vous titiller un petit peu.

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    1. Merci beaucoup ! Je vous tiendrai au courant de son éventuelle arrivée…

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  4. La classe.

    Sans oublier celle d'avoir un pareil ami.

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    1. Oui, on s'entendait fort bien, je dois dire.

      (J'en parle au passé car, depuis qu'il à la retraite, l'heureux homme, on ne se voit plus.)

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  5. aucun problème , le permis de conduire les pantoufles n'est pas un permis à points

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    1. Eh bien heureusement ! Sinon, il y a belle lurette que j'irais pieds nus.

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  6. La prochaine fois que nous partons en virée, je vous communiquerai la liste des hôtels retenus. Il m'a semblé noter quelque chose de princier chez vous...

    PS : Du whisky plutôt que du champagne, SVP !

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  7. Pour moi Didier, c'est le fait d'une belle âme.
    Une touchante attention.

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  8. Il faudrait installer un mur des élégants dans cet Hotel du Tribunal. Jean S. y aurait sa photo en bonne place !

    Du vin de Champagne, mazette, tout de même...

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.