samedi 22 juin 2013

Selon que vous serez réac ou progressiste…


Il y a probablement deux façons de voir la fête de la musique, selon que vous la contemplez avec les lunettes roses d'une “enseignante” progressiste et bien dans son époque, ou de derrière le casque noir et luisant d'un Dark Vador fascistoïde. Dans le premier cas, ça donne ceci :

« J'aime bien cette foule souriante et apaisée. Les rapports humains changent. Même dans la bousculade, les gens s'excusent avec le sourire : l'agressivité de tous les jours est gommée par la musique et l'alcool. »

Si vous faites partie des vomisseurs d'époque, des contempteurs de l'actuel, des régurgiteurs de modernitude, vous aurez plutôt tendance à tomber sur cela :

« Cent deux personnes ont été interpellées à Paris et dans la petite couronne dans la nuit de vendredi à samedi en marge de la fête de la musique qui coïncidait avec la fin du baccalauréat, a annoncé samedi la Préfecture de police […] (contre 187 en 2012), dont « 92 ont été placées en garde à vue, principalement pour des vols, des violences et des jets de projectiles », précise une source policière. »

Le même communiqué nous apprend, avec une satisfaction visible – on n'est pas loin du sanglot de gratitude –, qu'aucun incident majeur n'a été à déplorer. Des vols, des violences, des jets de projectiles mais pas d'incident majeur. Il est vrai que, les déchaînements du Trocadéro ayant été rangés par Manuel Valls en personne dans la catégorie des “bousculades”, on frémit d'imaginer ce que doit être un “incident majeur” pour ce ministre-là. Ah, mais si, on le sait, suis-je sot : ce sont des jeunes gens assis en tailleur sur une pelouse et qui se récitent du Péguy. Ou un autre jeune homme qui renverse une table dans une pizzéria.

Ce qui me reste très opaque à l'entendement, c'est la raison pour laquelle des gens abrutis de décibels se mettraient à s'excuser avec le sourire lorsqu'ils se marchent par mégarde sur le pied. Surtout s'ils sont bourrés. Je crois que je vais repousser l'achat de lunettes roses à une date ultérieure, tout compte fait.

37 commentaires:

  1. Merci pour les visites que je n'attendais pas sur mon machin...

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    1. C'est ce qu'on appelle un effet collatéral…

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    2. J'espère bien que tous ces vieux aigris qui viendront piétiner mes rosiers sauront s'excuser avec le sourire du fumeur de pétards, au moins...

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    3. Les néo-nazis sont toujours fort bien élevés (quoique, parfois, un peu nauséabonds ; mais bon : comme les rosiers poussent généralement en plein air, ça ne devrait pas être trop dérangeant).

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    4. Les néo-nazis ne sont pas bien élevés avec les lesbiennes aux cheveux crépus...Et puis, selon moi, vous ne devriez pas parler au nom de cette espèce : vous n'en êtes pas le représentant type du tout...

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    5. Une lesbienne ne devrait jamais avoir les cheveux crépus : c'est de la provocation ! Pourquoi pas noire et handicapée, pendant que vous y êtes ?

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  2. Didier, puisqu'il est question de "faites de la meusique", je me permets de vous signaler le très intéressant blog finestagione.blogspot.fr, qui - miracle de l'ordonnencement blogspoténien - est situé juste après le votre en cliquant sur "Blog suivant".

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    1. Il se trouve que je le connais très bien ! Mais, en effet, c'est amusant que nous nous nous suivions.

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  3. Ca dépend de l'heure à laquelle vous arrivez.
    Au départ les gens viennent pour s'amuser, tout guillerets à la perspective de passer une bonne soirée. On se sourit, s'excuse beaucoup. Quelques décibels plus tard, passé le point d'orgue du vivre-ensemble le naturel revient au galop, à la vitesse d'un coucher de soleil sous les tropiques. Les familles prudentes ont déserté avant que l'ambiance ne dégénère: La nuit tous les gens sont gris. Les festivités en extérieurs et gratuites, avec ses rencontres improbables, ses attentes déçues font les ingrédients transformant le melting-pot en parades de zombies, passée une certaine heure.
    Il arrive aussi que l'ambiance soit pourrie dés le début des festivités, souvenir lointain d'un quatorze juillet rue Saint antoine où nous avons dû, mes amies et moi en quête de distraction et d'une terrasse, rebrousser chemin au milieu des ziva tellement l'atmosphère était... explosive.

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    1. J'avais négligé cette délicate question du timing, en effet.

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  4. Robert Marchenoir22 juin 2013 à 21:28

    C'est pas les lunettes qu'il faut changer ! C'est le casque. Un casque anti-bruit, de préférence.

    De nos jours, on fait des casques intelligents qui annulent le bruit extérieur -- ou la "musique". Un micro enregistre cette dernière, puis un circuit électronique produit un signal similaire mais opposé, et le fournit aux écouteurs. Plus les "musiciens" font de la "musique", moins on les entend.

    http://www.01net.com/editorial/501237/casques-antibruit-la-high-tech-au-service-du-silence/

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    1. Quelle merveille ! j'en veux un ! Encore que, au Plessis-Hébert…

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  5. Cette nana est une ravie de la crèche. Rien ne saurait la réveiller.

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    1. Ses élèves s'en chargeront, si tout se passe comme prévu.

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    2. Cette nana est à un âge où elle peut encore un peu s'émerveiller. Vous regarderiez un épisode des bisounours avec un enfant de 5 ans que vous y trouveriez encore des motifs à votre aigreur cynique...Le monde n'est plus pour vous, retirez-vous en misanthrope et laissez vivre les vivants...
      Si un jour, j'en suis là, j'espère bien que des socialistes sans foi auront voté la loi sur l'euthanasie...

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    3. « Vous regarderiez un épisode des bisounours avec un enfant de 5 ans que vous y trouveriez encore des motifs à votre aigreur cynique... »

      Voilà bien une chose qui ne me viendrait jamais à l'idée, par exemple !

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    4. Cycee BAH,vous avez raison sur l'euthanasie vous en seriez la première victime à l'insu de votre plein grès.

      La fête de la musique, une idée socialiste ou les élites gauchistes se gardent bien de participer, faut mélanger les torchons et les serviettes.

      La chienlit et les fêtes à la con c'est bon pour la populace tant qu' elle vote bien, c'est à dire à gauche.

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    5. @ Didier : "Voilà bien une chose qui ne me viendrait jamais à l'idée, par exemple !"
      Vous parliez de regarder un épisode des bisounours avec un enfant de 5 ans, je suppose. Votre humour sera tombé à plat...

      @ Mme Bah : Sauf erreur de ma part, c'est à moi que vous adressiez votre commentaire de 10 h 15. Aussi vous répondrai-je que je consacre très peu de temps à regarder les bisounours (avec ou sans enfants de cinq ans), que j'évite ce que vous appelez le monde des vivants et que je ne vois aucune raison de ne pas les laisser vivre.

      Quant à l'euthanasie, je pense que le motif que vous invoquez pour la revendiquer est un peu léger. Surtout que la sénilité possède l'avantage de vous faire prendre pour de la sagesse ce qui vous paraissait, plus jeune, une folie. Je vous souhaite de vivre pour le constater.

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  6. Cher M. Goux, vous écrivez :

    "Ce qui me reste très opaque à l'entendement, c'est la raison pour laquelle des gens abrutis de décibels se mettraient à s'excuser avec le sourire lorsqu'ils se marchent par mégarde sur le pied. Surtout s'ils sont bourrés."

    Vous oubliez les effets du pétard me semble-t-il. Cette herbe qui fait rire et qui rend con et amorphe 30% de la population française.

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  7. "Vols, violences et jets de projectiles", quoi de plus festif, finalement ?
    Peut-être viols et meurtres ?

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    1. Là, je suppose – mais sans en être sûr – qu'on tomberait dans les fameux “incidents majeurs”…

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  8. Je hais la fête de la musique. Ce n'est pas un effet de manche pour faire joli. Je hais cette fête inepte comme je hais le football et ses cohortes de connards décérébrés qui imaginent intelligent de hurler qu'ils niquent L'OM ou qu'ils enculent le PSG (ça marche pour n'importe quel club).

    Je hais cette fête parce que cette profusion de concerts, aussi gratuits que l'école de la république, est financée par nos impôts. Je hais cette fête parce qu'elle attire une théorie de crasseux à dreadlocks, à keffieh autour du cou, à t-shirt "el che", fumeurs d'herbe à nigauds, etc. Je hais cette fête parce que la présence des rebelles listés ci-dessus attire la racaille qui, pour le coup sort de sa réserve, sait que le gauchiste n'en est pas moins friand de ces coûteux signes de modernité que sont i-phones et autres téléphones "intelligents". Et puis il y a tous ces groupes qui imaginent faire de la musique parce qu'ils produisent du bruit.

    La prochaine fois, nous parlerons de la fête des voisins.

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    1. Ah ! la fête des voisins ! Grâce au Ciel, j'ai échapper à cette création du ventre-encore-fécond, vivant déjà à la campagne au moment de son invention. Elle me semble toutefois avoir l'avantage de ne déranger que les habitants de l'immeuble concerné et de ne pas envahir la rue…

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    2. C'est pourtant, sauf erreur, un bon réactionnaire de la droite traditionaliste qui a inventé cette fête...

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    3. Robert Marchenoir23 juin 2013 à 19:05

      Hahaha, personnellement, je participe tous les ans à ma fête des voisins, et c'est très sympa. C'est mon côté crypto-communiste.

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  9. Aller à la fête de la musique, c'est donner raison à Jack Lang.
    J'ai une solution pour éviter les débordements: tout mineur interpellé lors de cette fête se verra passer 3 jours enfermés avec cet ancien ministre de l'Encule-Ture.

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  10. Didier, pour la fête de la musique, celle des voisins et du chien à tante Yvonne, venez vous réfugier dans nos contrées, votre soirée y sera paisible et à part m'entendre chantonner très faux, vos oreilles ne subiront pas de dommages.

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    1. Oh, pour ce qui est de chantonner faux, j'ai déjà ce qu'il me faut à la maison !

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  11. Robert Marchenoir23 juin 2013 à 19:42

    AUCUN INCIDENT MAJEUR :

    Un homme de 32 ans est mort poignardé dimanche à la suite d'une altercation lors de la Fête de musique à Tiercé (Maine-et-Loire), a-t-on appris auprès du parquet d'Angers. L'incident s'est produit vers 1h du matin alors que la fête, organisée samedi soir dans cette localité de quelque 4300 habitants située à une vingtaine de kilomètres au nord d'Angers, battait encore son plein.

    Mais c'est chez les bouseux, alors ça ne compte pas. Tant que Delanouille ne se prend pas un nouveau coup de couteau de la part d'un musulman (comme lors de la toute première fête de la musique), tout va bien.

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    1. Angers et sa banlieue n'ont plus rien à voir avec la douceur angevine chantée par le poète. On y croise maintenant moult barbus suivis à quelques pas par leurs moukères enniqabées. Et je ne vous parle même pas de certains marchés où le seul gaulois semble être le placier.

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    2. Cher M. Marchenoir, sans rien enlever au sens de votre propos je tenais juste à corriger une petite erreur historique : le lardage de la nouille a eu lieu lors de la première "Nuit Blanche" organisée par la Ville de Paris en 2002, et non lors de la toute première fête de la musique en 1982. A cette époque les nuits "blanche" se passaient plutôt discrètement à l'Elysée et seulement entre amis.

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    3. Robert Marchenoir24 juin 2013 à 17:09

      C'est vrai que je m'y perds, moi. Entre la Fête de la musique, la Nuit blanche, Paris-Plage et que sais-je encore... Tant de festivité, de vivre-ensemble, de tissage de lien social et de réappropriation de la ville par ses habitants... Trop de bonheur vous fait perdre la mémoire.

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  12. Robert Marchenoir23 juin 2013 à 20:32

    AUCUN INCIDENT MAJEUR, il faut vous le dire dans quelle langue ? En arabe ?

    Des CRS et leurs collègues ont été violemment pris à partie par une foule déchaînée, au coeur de la Fête de la musique, en plein centre-ville de Nantes. Bilan : six policiers blessés, six interpellations.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.