À sa naissance, le 26 août de feue l'année 2017, la sorte de peluche que l'on voit ici a été baptisée Newzealand (ainsi orthographié si ma mémoire est sans faille) par l'homme chez qui s'est produite cette venue au monde (son “père porteur” ainsi que le nomme Catherine…) : c'était, si l'on veut mon avis, un peu abuser de l'obligation de lui trouver un nom commençant par N. Faisant fi d'icelle, nous l'avons comme on sait rebaptisé Charlus dès son entrée chez nous, fin octobre. Mais, depuis, il y a eu, le concernant, prolifération de canonymes, si je puis risquer le néologisme. Pour Catherine tout d'abord, Charlus est devenu Pioupiou ; non parce que c'était une jeune recrue dans notre armée fantasque, mais par une tentative de restituer verbalement le couinement bref produit par son renard en peluche lorsqu'il lui mordille la tête. Quant à moi, je l'appelle le plus souvent Chponk : c'est ainsi que l'un de nos amis, violemment picard, avait surnommé Ludovic, le fils de Catherine, à l'époque désormais lointaine où il arborait une superbe crête fluo. En réalité, et de plus en plus, son nom de Charlus (dans Calcutta désert, évidemment) ne sert plus que lorsqu'il s'agit de l'appeler. Ou de l'engueuler quand on le surprend en train de pisser dans le salon ; ce que, grâce à Dieu, il ne fait quasiment plus. Il est à noter que, si le nom proustien de nos chiens est toujours d'une remarquable stabilité temporelle, les sobriquets adventices peuvent varier assez considérablement au fil des jours et des mois : comment se nommera Charlus dans un an ? Dans cinq ans ? Celui qui tenterait de le deviner tomberait probablement sur un os.
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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.