Depuis quelques jours, le dénommé Guy-Alain Bembelly, alias le Lyonnais exotique, affiche en tête de son blog
un tableau d'André Derain ; qu'il accompagne d'une dizaine de lignes
prétentieuses et amphigouriques, comme c'est son habitude. Je m'étonne
beaucoup de son choix, lui si chatouilleux de la déviance idéologique, si fin détecteur de la plus légère nauséabonderie : personne ne lui a dit que son peintre élu avait,
à l'automne 1941, fait partie du tristement célèbre “voyage à Berlin” ?
Ni que le même artiste avait, quelques mois plus tard, en juin 1942,
été invité à la réception parisienne donnée en l'honneur d'Arno Breker,
le sculpteur favori de Hitler, et qu'on l'y avait vu, tout sourire,
entouré d'inaltérables démocrates tels que Brasillach, Luchaire ou
Déat, toute cette petite bande évoluant sous le regard attendri d'Otto
Abetz ?
Ou bien, en mettant ainsi Derain à l'honneur, notre bon
petit gone de la Croix-Rousse n'aurait-il fait que laisser enfin, à son esprit défendant,
s'exprimer d'informulées fascinations fascistes qui le tarauderaient depuis toujours, des pulsions de désir
inconscientes envers la grande épopée nazie qui n'en pourraient plus de mijoter sous le couvercle progressiste ? Je me demande s'il
ne faudrait pas transmettre tout de suite ce dossier explosif et vaguement méphitique au camarade Roland P., alias
Gauche de combat, alias d'alias Adolfo Ramirez : lui saura sûrement quoi
faire. Non, parce que, si on ne réagit pas tout de suite et énergiquement, dans trois semaines, le mal gagnant, on aura droit, entre Bellecour et Terreaux, à la grande rétrospective Léni Riefenstahl : ça fout un peu la trouille.
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