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vendredi 12 mars 2010

Se faire interdire de Comète : l'avenir appartient au futur

Ce matin, dans ma boitamel, un copieux message de Nicolas qui, à la suite d'une longue et minutieuse enquête cométale, s'est trouvé en mesure de reconstituer – plus ou moins – le fil des événements d'avant-hier. Il me dit notamment que le patron du rade sidéral se serait excusé auprès de moi. Si c'est bien le cas, et si d'aventure il poussait le masochisme à venir traîner sur ce blog, qu'il daigne donc accepter les miennes en retour, ce afin d'apurer nos comptes – même s'il est très bizarre de ne pas savoir de quoi on s'excuse au juste.

Hier soir, l'Irremplaçable et moi avons bien ri en imaginant le prochain Kremlin des blogs. On voyait les vingt ou trente convives réunis à la Comète et moi, tout seul, planqué à l'Aéro, en face. Et, régulièrement, au fil de la soirée, l'un ou l'autre des blogueurs s'éclipsant discrètement de la Comète, avec cet air faussement désinvolte que l'on prend pour se rendre aux chiottes, afin de venir en loucedé s'en jeter un avec moi – tremblant d'excitation devant l'interdit, et de peur d'être découvert fraternisant avec le proscrit.

Enfin, voilà, on s'est bien amusé et il y a même eu un début de castagne, comme quand on était beau, Jef, comme quand c'était le temps d'avant qu'on soit poivrot. Dans vingt ans, si on est encore de ce monde de merde, on y repensera avec émotion, les soirs sans lune, et je dirai à l'Irremplaçable, en bavochant dans mon dentier : « Tu te rappelles, notre dernière altercation dans un bistrot ? C'était quand, déjà ? En tout cas c'était le bon temps... » Et on se reprendra une tasse de Viandox pour fêter ce souvenir.

jeudi 11 mars 2010

Se faire interdire de Comète : codicille

Tout à l'heure, j'ai appris par le billet de Nicolas que l'incident décrit succinctement plus haut (donc plus bas) avait trouvé son origine dans le fait que le taulier de l'abreuvoir où nous stationnions m'avait, à voix haute et intelligible par tous, traité de gros con. Du coup, la vague honte que je ressentais d'être à l'origine de ce barouf s'est aussitôt évaporée.

Car j'ai passé l'âge de me faire insulter par un limonadier, à plus forte raison lorsque je fourre dans sa caisse enregistreuse de quoi assurer sa pénible et superfétatoire existence. Par conséquent, je ne suis pas fâché, mais alors pas du tout, d'avoir flanqué mon houblon dans la face de ce jean-foutre. Suis même prêt à recommencer avec un bol de chocolat. Parce que ça brûle les têtes de nœud et que ça colle.

Se faire interdire de Comète : la méthode

Les bistrots c'est un peu comme les casinos : on sait bien qu'il serait préférable de ne plus les fréquenter (pour ses finances, pour son foie dans le cas des premiers cités, etc.), mais la tentation reste là et elle est parfois forte. Pour les casinos, c'est simple : il suffit de demander à être interdit d'entrée. Pour les bistrots, cette interdiction officielle n'existant pas, il faut employer de plus considérables moyens – c'est ce que j'ai fait hier soir, à la célèbre Comète du Kremlin-Bicêtre.


Tout a commencé alors que l'Irremplaçable et moi-même venions de quitter cet honorable établissement ainsi que la précieuse compagnie de Nicolas et de Tonnégrande. J'étais, il faut bien le dire, assez considérablement murgé. Ayant décidé, malgré le peu d'enthousiasme de Catherine, que nous irions manger une soupe phò dans l'avenue d'Ivry toute proche, j'ai prétendu prendre le volant. Très raisonnablement, Catherine a refusé avec la dernière énergie (elle tient à sa peau et à mon permis). Du coup, comme tout ivrogne stupide, je me suis fâché tout violet et j'ai déclaré bredouillé que puisque c'était comme ça, j'irais à pied et qu'elle n'avait qu'à rentrer toute seule en Normandie avec SA voiture. Ce qu'elle a fait.

Quel rapport avec la Comète ? Eh bien c'est que, apparemment, j'ai eu la mauvaise idée d'y repasser avant d'aller dîner. Je dis “apparemment”, car je n'en ai pas le moindre souvenir. Mais c'est Nicolas qui l'a dit à Catherine, donc il n'y a pas de raison de mettre en doute. Toujours d'après le même témoin digne de foi, il y aurait également eu dispute entre le patron et moi, après quoi je lui aurais balancé le contenu de mon verre à la figure, juste avant qu'il ne sorte la bombe lacrymogène. Il y aurait même eu bagarre, me souffle-t-on dans l'oreillette. Le comique de l'affaire est que, de cette échauffourée, je ne conserve nulle trace, ni au sens propre (je n'ai mal nulle part, pas les yeux rouges non plus), ni au figuré (rien dans le disque dur).

Mais il me paraît évident que ma prochaine soirée-Comète sera pour fêter l'arrivée des prochains patrons...

Pour mémoire (si je puis dire), la fin de ma soirée : je suis en effet allé manger ma soupe régénératrice – la mémoire me revient à ce stade, probablement du fait du retour en mode “eau minérale” et de l'ingestion de solide – avant de me rapatrier à Levallois en taxi. Évidemment, pas question d'aller au studio, puisque Ludovic l'occupe. J'étais résigné à dormir à mon bureau, et c'est ce que j'ai fait, au prix de quelques courbatures matutinales : mon fauteuil est très confortable pour travailler, mais pas pour y dormir sept heures...

dimanche 26 juillet 2009

Devinez qui je pastiche, là ?

Ce matin, j'ai réussi à monter dans ma voiture sans prendre le téléférique, ni même desserrer ma cravate à chier, alors que je voyais des petits cons de buveurs d'eau complètement essoufflés au volant de la leur. Un peu plus tard, devant la terrasse de L'Aérolithe, j'en suis ressorti sans utiliser le démonte-pneu. C'est peut-être ça, être numéro un, finalement...


--Post From My iPhone.

vendredi 22 mai 2009

Réveil cométeux

L'Irremplaçable n'a peut-être pas un i-phone, mais elle a une fonction très précieuse sur son téléphone portable : la téléportation. Elle s'en est servie fort à propos, hier soir, lorsque nous sommes partis de La Comète. M'étant très légèrement assoupi à hauteur de la porte d'Italie, je me suis réveillé devant notre portail, au Plessis-Hébert, quelques fractions de secondes plus tard : à part la téléportation, donc, je ne vois aucune explication à ce prodige.

Sinon, hormis l'absence de ce lâcheur de Tonnégrande et la forfaiture de la famille Balmeyer, la soirée fut fort agréable – en tout cas pour moi. Elle a commencé en terrasse et à la bière, elle s'est continuée en terrasse et au vin. Il n'est pas impossible que nous ayons également mangé, mais c'est sans intérêt.

L'excellent Nicolas a frôlé deux fois la crise cardiaque. Une première quand Catherine a failli se friter avec Karima-la-serveuse, une deuxième lorsque la même Catherine et Marie-Laure Hypos sont allées demander au maire du Kremlin-Bicêtre s'il accepterait de changer de table pour qu'on puisse s'installer à la sienne.

Je n'ai eu qu'une seule réelle inquiétude, quant à moi, tout au long de ces heures, c'est lorsque je me suis trouvé, cinq fois de suite, d'accord avec Dagrouik (Royaliste ascendant Ségolène) : je ne sais pas pour lui, mais moi, ça m'a salement secoué – du coup, j'ai commandé une deuxième bouteille de blanc, en faisant mine de ne pas voir les gros yeux que me faisait l'Irremplaçable.


Ce matin, au moment de monter dans ma voiture, je n'étais probablement pas redescendu sous la barre des 0,50 g. En plus, il a fallu que l'autoroute A 13 m'interpelle avec des questions métaphysiques d'une rare violence. Sur un panneau lumineux, juste après le péage de Mantes, ceci : Votre vie vaut-elle davantage qu'un SMS ? Putain, j'en sais rien, moi ! La question m'a occupé tout le reste du trajet – et, à l'heure actuelle, je n'ai toujours pas trouvé de réponse satisfaisante.

À mon avis, ça doit dépendre de la longueur du SMS.