Lors de notre dernier recensement officiel, les chardonnerets bénéficiant des aides sociales dans la fraternité autonome du Plessis-Hébert étaient, on s'en souvient, au nombre de cinq. Ils sont désormais huit. L'ACC, (Action Solidarité Chardonnerets) est une association à but non lucratif mais dûment subventionnée, nouvellement créée dans le but de rendre illégal et passible des tribunaux le comptage des chardonnerets, lesquels n'ont pas à être discriminés puisque chacun sait qu'il n'existe ni race ni espèce chez les volatiles, ainsi qu'il est solennellement stipulé dans la Déclaration des Droits du Piaf. Tout au plus, et dans un premier temps aussi court que possible, sera-t-il toléré d'évoquer une ethnie chardonneret, afin que ses représentants puissent demeurer légitimement fiers de leurs racines buissonnières – mais sans en abuser. Il est fortement recommandé de s'habituer dès maintenant à les appeler tout simplement “oiseaux”, en prenant conscience que, loin de toute plumophobie malsaine et nauséabonde, les chardonnerets représentent une véritable CPJ – Chance Pour nos Jardins.
L'ACC envisage d'autre part d'étendre son action en faveur du becqueter-ensemble afin que d'autres composantes du conglomérat-à-plumes (anciennement appelé “peuple”) puissent en bénéficier. Dans ce souci d'apaisement et de tolérance de toutes les volatitudes qui ont fait la richesse de notre jardin, elle préconise que les verdiers, trop souvent stigmatisés en raison de fumeux fantasmes de violence, soient désormais appelés “oisillons”, cependant que les mésanges bleues deviendront des mésanges de couleur.
Prenez-en de la graine.
Moi, je sens venir à grands pas la stigmatisation du plumage intégralement noir du merle. On ne peut pas lire les expressions de son visage. On a du mal à le distinguer, la nuit, contrairement à l'hirondelle qui a du blanc. On l'accuse de familiarité tournant à l'effronterie parce qu'il sautille le bec bien haut alors que les piafs s'envolent. Sans compter qu'il mange les cerises, privant les enfants français de bigarreaux, de coeurs-de-pigeon, qu'il troue les filets de protection des fraisiers et nargue les chats. Trop de merles, et votre jardin devient un territoire perdu de notre République.
RépondreSupprimerJe me suis fait voler ma mobylette par une pie, avec cette histoire.
RépondreSupprimer(Nicolas devient de plus en plus ésotérique, ce qui est normal, pour un gourou(om....))
RépondreSupprimerPrenez-en de la graine.
RépondreSupprimerJ'adore votre humour...
@Nicolas : pas une hirondelle par hasard? ;-) Geargies
RépondreSupprimerExcellent ! Bravo monsieur Goux !
RépondreSupprimerImpayable billet ! Les mésanges charbonnières empêchent notre rouge-gorge (misanthrope j'en suis sûr...) d'approcher les graines et boules de graisse. Point de solidarité chez les piafs !
RépondreSupprimerPour les arrêter, il faut leur mettre un grain de sel sur la queue. Mais faut l'enlever pour les mettre en prison : on ne sait pas ce qui peut arriver sous les douches. Ca gratte.
RépondreSupprimerSuzanne : belle variation sur le thème !
RépondreSupprimerNicolas :il est normal qu'une mobylette passe de mâle en pie.
Fredi : j'ai beaucoup pratiqué l'Almanach Vermot et Le Hérisson, quand j'étais petit...
Gwendal : merci !
Pluton : c'est curieux, nos mésanges à nous sont extrêmement pacifiques, elles. Le rouge-gorge, en revanche, est très craintif (ou méfiant, je ne sais).
Toute la poésie de l'univers carserral...
Le combat du Gypaète barbu contre la grue cendrée ne fait que commencer !
RépondreSupprimer:-))
Je sèche sur "carserral".
RépondreSupprimerSuzanne : oui, il est très mauvais, celui-là. En gros : carcéral + serres (d'oiseau).
RépondreSupprimerJ'ai honte...
.... (non, rien)
RépondreSupprimerExcellent!
RépondreSupprimerMais j'aurais choisi l'étourneau et ses nuées invasives...
Occupons St Nico du Chardonneret en solidarité du juste combat coucoussier!
RépondreSupprimerVoilà qui vole bas, les gars.
RépondreSupprimerEt ce n'est pas pour me déplaire : toujours se mettre au niveau de l'adversaire