La question des règles typographiques présidant aux titres d'œuvres, et en particulier lorsque ces titres commencent par l'article défini, est de celles qui ont tendance à irriter et à décourager – tantôt l'un, tantôt l'autre ; souvent les deux –, à force de complications byzantines. Même les utilisateurs opiniâtres et consciencieux finissent par se sentir des envies de jeter d'éponge, lorsqu'ils consultent les sites internet dédiés à cette question et constatent que la guerre fait rage au sein même des diverses académies. La tentation est grande alors de se replier sur ses minima, comme disait Barrès à propos de tout autre chose, et d'adopter la procédure simplifiée à l'extrême qui consiste à placer une majuscule au premier mot du titre quel qu'il soit et à en priver tous les autres, sauf bien sûr s'il s'agit de noms propres. Comme beaucoup de tentations simplificatrices, il convient de ne pas céder trop vite à celle-ci. Car, ce faisant, on risque d'effacer certaines nuances mises là par l'auteur, de perdre du sens.
Prenons le cas du roman de Kawabata dont le titre est fait de ces trois mots : les-belles-endormies. On voit bien qu'il est composé d'un article défini suivi de deux adjectifs, dont l'un substantivé. Oui, mais lequel ? Seule la typographie (ou la lecture du roman, bien entendu) est à même de nous le dire. Le titre : Les belles endormies resterait tout à fait muet à ce sujet et, sans doute plus ennuyant, d'une neutralité triste. Si l'on écrit : Les Belles endormies, le lecteur rompu à la règle en déduira que l'on va lui parler de femmes dont la beauté est la principale caractéristique, et qui se trouvent par surcroît, de manière peut-être plus anecdotique, être plongées dans le sommeil. Or, bien entendu, ce n'est pas cela que Kawabata a écrit, c'est même l'inverse : ses jeunes filles n'ont leur place dans son histoire que parce qu'elles sont endormies, et c'est cet adjectif-là qui se fait donc substantif. Si elles sont belles – et elles le sont à des degrés très variables, et même la beauté de chacune d'elle est très changeante selon les heures et les angles –, c'est en plus. Le vrai titre doit donc être : Les Belles Endormies, avec majuscule initiale à chacun des trois mots.
Sinon, c'est la pagaille.
Prenons le cas du roman de Kawabata dont le titre est fait de ces trois mots : les-belles-endormies. On voit bien qu'il est composé d'un article défini suivi de deux adjectifs, dont l'un substantivé. Oui, mais lequel ? Seule la typographie (ou la lecture du roman, bien entendu) est à même de nous le dire. Le titre : Les belles endormies resterait tout à fait muet à ce sujet et, sans doute plus ennuyant, d'une neutralité triste. Si l'on écrit : Les Belles endormies, le lecteur rompu à la règle en déduira que l'on va lui parler de femmes dont la beauté est la principale caractéristique, et qui se trouvent par surcroît, de manière peut-être plus anecdotique, être plongées dans le sommeil. Or, bien entendu, ce n'est pas cela que Kawabata a écrit, c'est même l'inverse : ses jeunes filles n'ont leur place dans son histoire que parce qu'elles sont endormies, et c'est cet adjectif-là qui se fait donc substantif. Si elles sont belles – et elles le sont à des degrés très variables, et même la beauté de chacune d'elle est très changeante selon les heures et les angles –, c'est en plus. Le vrai titre doit donc être : Les Belles Endormies, avec majuscule initiale à chacun des trois mots.
Sinon, c'est la pagaille.
Y'a des majuscules en japonais ?
RépondreSupprimerQuestion pertinente de Nicolas !!
RépondreSupprimerMais je ne comprends pas : pourquoi 2 majuscules, et pas seulement une à Endormies, puisque c'est le substantif ? Si on met deux majuscules, ça revient au même de ne pas en mettre non, on ne connait toujours pas l'intention de l'auteur rien qu'en lisant le titre ?
A moins que votre démonstration vise à nous faire conclure qu'il faut donc lire les livres puis le titre, en second lieu, en quelque sorte :)
Mais non, question complètement stupide, comme toujours venant de Nicolas : la question n'est aucunement de savoir s'il existe des majuscules en japonais, puisque le problème est de savoir comment écrire ce titre en français.
RépondreSupprimerDepuis que Georges a découvert comment mettre du texte en italique, en HTML, on sent un homme épanoui.
RépondreSupprimerAlors je suis épanoui depuis une dizaine d'années.
RépondreSupprimerC'est bien, mon grand.
RépondreSupprimerTiens, vous m'apprenez que le mot "ennuyant" existe.
RépondreSupprimerQuant à moi, j'hésite à chaque fois que je dois employer ennuyant et ennuyeux. Pas moyen de me rappeler quels sont leurs sens respectifs.
RépondreSupprimerLà.
RépondreSupprimerAh!!! Un de mes livres préférés!!!! Car faire l'amour Endormant.... Ou endormi.... L'être procède comme dirait l'autre ;-))
RépondreSupprimerNicolas : même réponse que Georges (même si je l'aurais peut-être formulée différemment...).
RépondreSupprimerAudine : la règle veut, quand un titre commence par un article défini, que l'on mette une majuscule initiale au nom auquel se rapporte cet article, ainsi qu'à tous les mots pouvant s'intercaler entre les deux. Exemple : Les Très Riches Heures du duc de Berry.
Par conséquent, si vous écrivez : Les Belles Endormies, cela implique que le nom est "endormie" et que "belles" n'est qu'un adjectif intercalé. Dans le cas contraire, il aurait fallu écrire : Les Belles endormies. (Pour la consultation je préférerais du numéraire, si ça ne vous fait rien...)
La Gerbille : je vous recopie ce qu'en dit Renaud Camus dans son Répertoire des délicatesses du français contemporain, et qui diffère un peu de ce qu'on trouve sous le lien donné par Fredi Maque :
RépondreSupprimer« Est ennuyant ce qui cause un ennui, une difficulté, un problème, une contrariété. Est ennuyeux ce qui suscite l'ennui, le sommeil, l'impatience, le défaut d'intérêt. »
Merci Didier. Mais c'est le genre de savoir qui n'a prise sur rien, chez moi. Je connais ces deux définitions, comme je connais les accents aigus et les accents graves, mais, jusqu'à la mort, j'imagine, je ne saurai dans quel sens (ordre), les utiliser. Il y a des blocages, comme ça, dont on ne se défait jamais, je ne sais pourquoi…
RépondreSupprimerAh, mais je comprends parfaitement. Ça marche comme pour moi et mes mots aux définitions volatiles (idiosyncrasie, subsumer, etc.).
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'exemple donné par le BDL, dans le lien de fredi maque :
RépondreSupprimer"C’est particulièrement ennuyeux de perdre son emploi juste avant Noël."
Si l'on se réfère au distinguo opéré par Camus, il y faudrait plutôt ennuyant, d'ailleurs...
RépondreSupprimerPour revenir au fond de votre article, je suis dans le cas que vous décrivez fort bien. Très souvent, je baisse les bras : les problèmes qui accompagnent les titres sont vraiment décourageants et je me laisse aller le plus souvent à une fantaisie débridée, par pure flemme.
RépondreSupprimerGeorges s'y trompe-t-il, évoquant Didier Goux lecteur de Renaud camus,?
RépondreSupprimer"C'est ennuyant, cette admiration machinale et cette tachycardie réciproque, car elle conduit parfois à nous faire douter de l'objet-même de l'admiration. On en arrive à se dire, quelquefois, que si des gugus aussi épais et d'une mauvaise foi si gauche admirent sans réserve aucune cette œuvre-là, c'est peut-être qu'elle n'est pas si admirable que nous avons pu le croire jusqu'ici. "
L'avantage, si l'on opte pour une unique majuscule initiale quel que soit le cas de figure, c'est que personne n'y trouvera à redire. Alors que si vous faites l'effort de respecter la règle et que vous vous plantez (ce qui a de grands risques d'arriver), il se trouvera toujours un crétin infatué dans mon genre pour vous le faire remarquer publiquement...
RépondreSupprimerAh, merci Didier pour la peine d'avoir recopié ces explications.
RépondreSupprimerCela dit, et sans chercher à être désagréable, je trouve que les nuances de R. Camus m'embrouillent l'esprit alors que tout était limpide avec le lien de Fredi.
En jouant avec le suffixe -ieux, je me suis demandé si quelqu'un de "joyeux" suscitait la joie autour de lui : par exemple, si cette personne est joyeuse devant moi, j'aurais envie de la tuer.
Donc seul l'ennui serait contagieux ?
Tiens, voilà un In-nocent qui essaie de planter sa zone...
RépondreSupprimerLa Gerbille : Je ne sais pas, mais votre remarque me rend soudain tout joyant.
Ah, j'adore le coup de l'In-nocent, vraiment. Toujours ce magnifique courage des anonymes qui sévissent ici et qui essaient tant bien que mal d'enfoncer des coins entre vous et moi, ou entre Catherine et moi. Comme c'est beau, noble et surtout digne d'intérêt (et là je ne plaisante pas). Si je me laissais aller à une courte pointe d'intuition, je penserais volontiers à un illustre blogueur dont le prénom commence par un N…
RépondreSupprimerD'un autre côté, la concomitance avec le message de la Gerbille, alias Nelly, alias Jane, etc, m'interpelle quelque part au niveau du vécu j'veux dire.
RépondreSupprimerCa aurait pu être moi, Georges, si je m'étais intéressé à vous. Ce qui n'est pas le cas.
RépondreSupprimerMon Judas électronique me dit que le courageux anonyme est en Bretagne, du côté de Rennes, qu'il utilise Firefox 3.6, et que son système d'exploitation est VISTA. 92.129.97.40
RépondreSupprimerPardon, je n'étais pas remonté assez loin dans le temps. Que celui qui était visé par l'ip précédente me pardonne. (Cette fois-ci je garde les renseignements pour Didier Goux.)
RépondreSupprimerPour ma pomme : "ennuyeux" c'est un bon vieux mot français, tout le monde comprend, et "ennuyant" ce me semble un néologisme lourd, mais ne vous fâchez pas, n'est-ce-pas, cher Didier !
RépondreSupprimerJe vais lire "Les Belles Endormies", ce faisant.
RépondreSupprimerNemureru bijo
RépondreSupprimerPensant au livre dont vous parlez, me revient cette phrase de la femme qui tient la maison, et qui me fait toujours autant rire : « Et ne lui mettez pas les doigts dans la bouche, cette fois-ci ! » (Je cite de mémoire, il se peut que la réalité soit quelque peu différente de mon souvenir, mais je ne crois pas.) On ne s'ennuie pas, en lisant Kawabata.
RépondreSupprimerEnnuyant est (était) employer très volontiers au Québec.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup Georges et il me fait rire, alors il n'est pas né celui qui pourrait m'enfoncer un coin !
employÉ
RépondreSupprimerLes anglophones n'ont pas ce problème, ils mettent une majuscule à tous les mots du titre, sauf les articles. Je me suis toujours demandée pourquoi.
RépondreSupprimerEmma : je me fâcherai d'autant moins que, depus qu'on en parle, je me suis aperçu que je n'utilisais jamais cet "ennuyant". Sauf aujourd'hui, allez savoir pourquoi.
RépondreSupprimerGeorges, la phrase de Kawabata dit exactement :
« Et veuillez éviter, je vous prie, les taquineries de mauvais goût ! N'essayez pas de mettre les doigts dans la bouche de la petite qui dort ! Ça ne serait pas convenable ! » recommanda l'hôtesse au vieil Eguchi.
C'est d'ailleurs la première phrase du roman.
Icila : on appelle ça une convention... D'autre part, je crois que la règle anglaise est un petit peu moins simple que cela : il y a la question des prépositions de plus de tant de lettres, quelque chose comme ça.
Merde alors, la première phrase ? Et moi qui voulais essayer de faire croire que j'avais lu un livre !
RépondreSupprimerLes doigts…
RépondreSupprimerEuh, bon, d'accord !
C'est, à ma bien maigre connaissance, le seul roman où la nécrophilie (car qu'est-ce qu'aller caresser de jeunes vierges artificiellement endormies quand on est soi-même un vieillard impuissant sinon de la nécrophilie, et de la nécrophilie au carré ?) ne soit pas obscène. Sa non-consommation est une sorte de prière sans Dieu vers la beauté éternelle. C'est glaçant et pur à la fois. Il n'y a aucun jugement, aucun libertinage, même. C'est un livre très religieux, et sublime.
RépondreSupprimerEn fait, il semble qu'il s'agisse bel et bien de belles qui dorment, donc on devrait composer : les Belles endormies. Pour plus de précisions, voir dans le livre de Jean-Pierre Lacroux, la discussion sur ce titre : www.orthotypographie.fr/volume-II/telegramme-troncation.html#Titre-d_oeuvre".
RépondreSupprimerGeorges : Caramba ! encore raté...
RépondreSupprimerEmma : tss...
Beuche : pas d'accord avec vous. Kawabata insiste beaucoup trop sur la chaleur et la "plasticité" de ces corps pour qsu'il puisse s'agir de nécrophilie ! Et puis, elles bougent, ces jeunes filles. D'une certaine manière, elles participent. Et la notion de souffle est également très importante.
Quant aux vieillards, les autres, ceux qu'on ne voit jamais, sont qualifiés d'impuissants, mais ils le sont par Eguchi qui, lui, par contraste en quelque sorte, tient à dire qu'il ne l'est pas.
Règles typographiques : je ne suis pas d'accord avec vous non plus. Il me semble clair que ces jeunes filles sont d'abord des Endormies. Qu'elles soient belles (et jeunes) est sans doute une condition préalable, mais ce n'est pas leur essence.
Merci Didier, d'avoir répondu à Beuche, qui me semblait tellement à côté de la plaque que j'en étais épuisé d'avance à l'idée de lui répondre. Nécrophilie ! Il aime bien l'exagération, ce garçon…
RépondreSupprimerJe persiste et je signe, même si je ne suis pas forcément en désaccord avec vous, Didier : pour moi, il s'agit bien d'un roman sur la nécrophilie.
RépondreSupprimerOh, bien sûr, il ne s'agit pas du même désir que celui de l'antiquaire du Nécrophile de Wittkop, qui lui ne fait aucun doute sur son objet. Les vieillards ne vont certes pas forniquer avec des cadavres. Ils vont forniquer avec des jeunes filles vierges, ce qui semble légitimement le contraire absolu de ces vieillards : ces derniers approcent de la mort dont la juvénilité féminine, un temps, les éloigne. Sauf qu'elles sont "endormies", c'est-à-dire plongées dans un état végétatif artificiel, totalement inconscientes. Certes leur corps vit, mais rien ne les anime, à part le souffle dont vous parlez, seul élément qui les distingue de corps morts (avec la chaleur et quelques mouvements involontaires).
D'un côté, donc, des corps juvéniles vierges et inertes dont on ne saura jamais rien de leur "propriétaire" (qui pour le coup ne l'est plus).
De l'autre, des vieillards impuissants et qui doivent l'être car ils n'ont pas le droit de pénétrer les jeunes filles (à moins que j'aie très mauvaise mémoire).
Un corps qui ne demande qu'à s'épanouir anesthésié - un corps qui ne peut plus bander qui ne demande qu'à jouir.
Si ce n'est pas la mort qui rôde au-dessus de cete relation, mais qu'est-ce donc ?!
Alors évidemment (et c'est toute la grandeur de ce livre), ce roman n'est en rien morbide.
Mais n'est-ce pas une allégorie de ce que pourrait être une relation sexuelle post-mortem ? L'abolition des âges par un Eros égalitariste et, partant, "thanaturgique" ?
Ce ne sont pas les viellards qui sont nécrophiles, c'est le temps !
RépondreSupprimerSalaud de temps, nazi !
RépondreSupprimer@ Beuche, faut relire le bouquin, vous êtes complètement à côté de la plaque... Geargies
RépondreSupprimerBon bon... Comme je l'ai lu il y a dix ans onvadirkesé davantage le fruit de mon imagination que le livre lui-même... C'est possible... Si unanimité contre moi il y a... Mais enfin il doit bien y avoir un peu de ça... Enfin je sais pas... Bon bon...
RépondreSupprimerTout bien réfléchi, non, Beuche ne peut être à côté de la plaque : il EST la plaque.
RépondreSupprimerLes Belles Endormies, c'est la vie étouffée qui se fait caresser par la mort éveillée. C'est la vie derrière soi qui tente de renaître au contact de la virginité. C'est l'appel que reçoit l'impuissance de la pureté. La chasteté contre la mort. L'appel du cadavre que seront bientôt ces vieillards, cadavres sublimés, purifiés, extatiques, en lequel ils ne pourront jamais plus pénétrer !
Oui, en ce sens, il s'agit bien de nécrophilie, oui.
Ah ben... dans ce sens-là, évidemment, c'est clair.
RépondreSupprimerHugh !
RépondreSupprimerÇa n'a aucun rapport, mais si j'avais été inscrit sur le forum dont auquel etc. j'aurais répondu exactement la même chose que vous à Marcel Meyer. Si Alain Minc veut m'acheter une de mes toiles, ou bien si Jacques Attali me commande un film (disons, au pif, sur le plagiat) j'accepte avec enthousiasme. Pas les moyens de faire le mariole…
RépondreSupprimerLes liens, Georges !
RépondreSupprimerBon, Didier, votre commentaire des Belles Endormies, alors ? Allez allez, au boulot !
RépondreSupprimerAh oui, tiens, je suis moi aussi d'accord avec Goux concernant sa réponse à Marcel Meyer. Le Figaro doit payer davantage que le PI, et il n'y a pas de honte à vouloir gagner de l'argent avec ce que l'on écrit, où que ce soit. Et puis au Figaro, il a certainement plus d'audience qu'au PI. Soyons pragmatiques !
RépondreSupprimerMais que va devenir Beuche s'il se met à être d'accord avec Goux ?
Georges & Beuche : Philippe Muray disait qu'il était prêt à publié dans n'importe quels revue ou périodique, à condition qu'il soit totalement libre d'y écrire ce qu'il souhaite. Ce me semble une position tenable...
RépondreSupprimerSinon, Beuche, j'ai davantage envie de parler de La Clef, de Tanizaki, que je lis depuis hier. Je le ferai peut-être aujourd'hui, du reste.
La Clef, c'est ce roman où un couple "partage" son journal intime ?
RépondreSupprimerOui, c'est ça. Plus exactement, chacun tient un journal intime de son côté. Magnifique jeu de miroirs multiples, mais je compte en reparler ici dès que le roman sera achevé. Enfin, sa lecture...
RépondreSupprimerJe l'avais beaucoup aimé. Et je me souviens être allé voir le film qui en avait été tiré, au cinéma La Clef… Mais il me semble que le titre original du roman était "la Confession impudique" (j'y pense parce que précisément le film, lui, s'intitulait La Clef).
RépondreSupprimerDans l'édition folio, le titre est bien La Clef, mais La Confession impudique est indiqué aussi, comme une sorte de sous-titre.
RépondreSupprimerOr, le titre japonais n'étant composé que d'un mot (Kagi), j'en ai déduit que La Confession impudique devait être le premier titre français.
"Kagi"
RépondreSupprimerTiens, ça me dit quelque chose. Où ai-je bien pu voir ça?
Chez la geïsha de Georges, peut-être...
RépondreSupprimerÇa alors ! Figurez-vous que j'ai choisi ce titre tout à fait par hasard, car je ne connaissais pas le titre japonais…
RépondreSupprimerÉcoutez, quand je me suis reporté à la page de garde pour y trouver le titre original, j'ai eu, pendant quelques secondes, l'impression que vous vous étiez fichu de moi, avec votre question, à propos du titre. et puis, en effet, j'ai pensé qu'il était très possible que vous ne sachiez pas que kagi signifiait "clef" (si tant est que kagi signifie réellement ce mot).
RépondreSupprimerVous ne pouvez pas voir ça avec M. Marche ?
C'est très amusant. Non, je vous assure, je ne me suis foutu de personne, et n'avais aucune idée de la signification de ce mot.
RépondreSupprimerC'est une très bonne nouvelle, ce sens (pour moi)…
Heureusement que j'ai l'oeil, hein?
RépondreSupprimerGeorges
RépondreSupprimerMe dites pas que le petit dernier est déjà ancien, si?
Non, Carine, je viens de l'écrire, évidement.
RépondreSupprimerm
RépondreSupprimer@Didier. Sans vouloir vous offenser, votre sentiment sur l'essence des jeunes filles n'a rien à voir avec ce problème d'impeccable capitalisation des titres.
RépondreSupprimerLe seul fait qui compte, le petit dialogue qu'on peut lire dans le livre de Lacroux (si vous l'avez lu...) le montre bien, c'est que le titre japonais est littéralement : Les Belles qui dorment. Le substantif est donc ici Belles et non pas endormies, qui est un adjectif. Essence ou pas, on ne met pas de capitale aux adjectifs postposés...