mercredi 26 février 2014

Ukraine et Russie : ce que dit Matzneff


« […] Un désespoir civique, une souffrance morale. Ces jours derniers, passant boulevard Saint-Germain devant les kiosques à journaux, je baissais les yeux pour ne pas lire les titres qui me révulsaient, ces cinq colonnes à la une opposant les Ukrainiens pro-européens aux Ukrainiens pro-russes, célébrant la "victoire de l'Europe contre la Russie".
En ce moment, je ne puis ni lire les journaux, ni écouter la radio, ni regarder la télévision, car cette formule indécente, ignoble, est partout ; elle est l'unique son de cloche que font entendre nos médias. J'ignore si les événements ukrainiens de ces derniers jours sont une défaite pour la Russie. Ce dont, en revanche, je suis certain est qu'ils ne sont pas une victoire pour l'Europe. Si victoire il y a, c'est celle des États-Unis qui ont injecté des millions de dollars pour arriver à ce résultat, et je suis prêt à parier que si un jour l'Ukraine intègre l'Union européenne elle demandera aussitôt à faire partie de l'Otan, cet instrument de l'impérialisme américain sur notre vieux continent. Les amis de Mme Timochenko, que l'aveugle presse française baptise "pro-européens", se fichent de l'Europe comme d'une guigne. Ce qu'ils veulent, c'est l'argent américain, le style de vie américain, les lance-missiles américains.
Que les États-Unis se battent avec cynisme pour ce qu'à tort ou à raison ils considèrent être la défense de leurs intérêts, c'est déplaisant, mais naturel. En revanche, cette Union européenne de Bruxelles disciplinée servante des intérêts américains, cette France qui, après avoir trahi l'amitié franco-serbe, trahit l'amitié franco-russe, pourtant si nécessaire à l'équilibre européen, quelle pitoyable dégringolade ! Quelle erreur ! […] »


L'article entier est ici.

36 commentaires:

  1. Encore un gauchiste qui dénonce la soumission à l'impérialisme américain.

    RépondreSupprimer
  2. "elle est l'unique son de cloche que font entendre nos médias"
    Oui, la Pravda a fait des petits, et peu de gens s'en rendent compte. Heureusement qu'il y a - encore - Internet.
    Geneviève

    RépondreSupprimer
  3. Robert Marchenoir26 février 2014 à 12:06

    Gabriel Matzneff, écrivain qui prenait la plume il y a quelques décennies pour faire l'éloge de la pédophilie dans Le Monde et dans ses livres (et pour se vanter de la pratiquer), est extrêmement mal placé pour donner des leçons de morale dans quelque domaine que ce soit.

    Qu'il cultive ses rosiers ou qu'il écrive des poèmes, mais qu'il ait la décence de ne pas poser à l'arbitre des élégances du bien public.

    Quant à sa propagande pro-russe, elle est au moins aussi ridicule et aussi servile que celle du camp opposé, comme le trahit son extraordinaire affirmation que "ce que veulent les amis de Madame Timochenko, c'est l'argent américain, le style de vie américain et les lance-missiles américains".

    En quoi ce serait un problème, de désirer l'argent américain, le style de vie américain et même les lance-missiles américains ?

    Je suppose que Matzneff n'aime ni la prospérité, ni la liberté, ni la démocratie, ni le droit, ni l'effervescence intellectuelle, ni la création artistique, ni l'esprit d'entreprise. Il préfère sans doute (pour les autres...) la pauvreté, la corruption, la violence et la guerre civile. Combien de gens, dans le monde, cherchent à émigrer aux Etats-Unis, et combien en Russie ?

    La Russie est un pays ruiné, archaïque, qui se meurt, dont le renouvellement des générations est encore moins assuré que celui de l'Europe, qui est dépourvu de toute économie digne de ce nom à l'exception de l'exploitation du pétrole et du gaz, où le tsar Poutine fait et défait la fortune des chefs d'entreprise, où il n'existe aucun droit véritable parce que la corruption est endémique et qu'il faut payer la mafia pour ouvrir la moindre baraque à frites, où le grand ami de Gabriel Matzneff fait assassiner ceux qui lui déplaisent dans d'horribles souffrances, y compris à l'étranger, où les entreprises du bâtiment qui ont construit le site olympique de Sotchi ne payent pas leurs salariés, les oligarques concernés ayant été menacés de divers désagréments, disons, définitifs s'ils ne réalisaient pas les caprices de Poutine dans les délais imposés, où les dépenses consacrées à Sotchi sont supérieures à celles de tous les Jeux olympiques d'hiver de l'histoire cumulées...

    Quant aux missiles américains, j'ignore s'il en est question ou s'il en faut, mais ce que je constate c'est que l'Ukraine est un pays divisé en deux, dont la moitié se sent russe et veut se placer sous la protection russe, et où l'autre moitié se send européenne et aspire, effectivement, au mode de vie occidental, européen et américain, parce qu'il est largement supérieur au mode de vie russe. Encore une fois, combien de candidats à l'émigration vers l'Europe, et combien de candidats à l'émigration vers la Russie ? Et tant qu'on y est, combien de candidats à l'émigration vers l'Ukraine ?

    Je ne vois pas en quoi la volonté de la partie occidentale du pays de se défendre militairement contre la menace russe, bien réelle, serait moins légitime que la volonté de la partie orientale de se protéger militairement des tentatives d'ingérence des Etats-Unis et de l'Union européenne. Cet imbroglio bien réel mérite mieux que des roulements de tambour idéologiques et partisans.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je vois assez mal pourquoi le fait d'avoir pratiqué la pédophilie empêcherait d'avoir une opinion (certes contestable) sur la Russie, ou d'ailleurs sur tout autre sujet.

      Supprimer
    2. Robert Marchenoir26 février 2014 à 18:31

      Ma réponse se trouve ci-dessous, dans mon précédent commentaire.

      Cependant, indépendamment de la politique anti-homosexuels de Poutine à laquelle une certaine partie de réactionnariat voue une admiration curieuse (ne pas autoriser le mariage homosexuel, ne pas faire de la propagande homosexuelle dans les écoles devrait aller de soi et être la position par défaut ; aller jusqu'à faire une loi pour interdire la promotion de l'homosexualité en direction des mineurs, concept bien flou et susceptible de tous les abus, et plus encore en faire un élément de politique étrangère, relève de l'exploitation politique) -- la façon qu'a Matzneff dans cette affaire, et dans d'autres, de prêcher du haut d'un magistère moral qu'il s'attribue, alors qu'il a fait la preuve de son extrême immoralité par le passé, est simplement répugnante.

      Je ne suis pas forcément partisan de l'acharnement judiciaire contre des faits très anciens pour lesquels aucune plainte (semble-t-il) n'a été déposée ; de là à grimper quatre à quatre les escaliers de la chaire et à prendre la parole dans l'église médiatique comme si de rien n'était, il y a une marge, que la pudeur devrait interdire de parcourir.

      Cependant, je m'interroge : comment se fait-il, alors que les employés de l'empire du Bien décortiquent le moindre mot publié par le passé, qu'aucun d'entre eux n'ait tenté de retrouver et d'interroger les anciennes victimes de Matzneff ? Je suppose qu'il n'y a pas que des prostitués philippins anonymes..

      L'Angleterre bat sa coulpe après avoir découvert que l'une de ses vedettes de l'univers pop des années 60, l'animateur Jimmy Saville, révéré de son vivant pour ses prétendues actions de charité en direction des enfants handicapés et malades, porté aux nues par son employeur la BBC, récompensé par la reine, était en réalité l'un des plus grands violeurs en série et agresseur sexuel d'enfants et d'adolescents que le pays ait jamais connu.

      Seule sa mort a permis à ses victimes de parler, de porter plainte, et une vaste action judiciaire le vise lui, ses compères de débauche et d'autres animateurs de radio et de télévision. On découvre à cette occasion à quel point les merveilleuses années 60 et leur folle liberté sexuelle ont été le règne de la violence sexuelle généralisée envers des enfants et des adolescents par ce qu'on n'appelait pas encore les pipoles, le tout couvert par le silence complice des collègues et des institutions, pour lesquelles, bah, c'était normal, "il est comme ça", "c'est comme ça que ça se passe" et il n'y a pas de quoi en faire tout un fromage.

      A l'heure où la pédophilie devient le dernier tabou sexuel encore préservé, parce qu'il en faut bien un, jusqu'à susciter des abus en sens inverse (des adultes persécutés par la justice pour des contacts physiques parfaitement innocents avec des enfants), on se demande bien pourquoi personne parmi les journalistes, les intellectuels, les écrivains, les "artistes" qui ont connu cette époque, bref tout ce demi-monde qui tire les ficelles et fait l'opinion, n'a eu la curiosité de demander quelques comptes à Monsieur Matzneff pour ses vantardises.

      Peut-être ont-ils trop peur qu'on découvre que bien d'autres, parmi eux, furent impliqués dans cette "culture" de l'époque, où la gauche revendiquait la pédophilie comme un droit de l'homme, et pratiquait l'exploitation sexuelle par personne ayant autorité.

      Peut-être ont-ils trop peur qu'on finisse par mettre en évidence le lien entre pédophilie et homosexualité, alors que la première est devenue le tabou affiché des bien-pensants, tandis que la seconde est plus que jamais revendiquée par la gauche comme un droit, pour ne pas dire une vertu.

      Supprimer
    3. On pourrait peut-être commencer par ne pas assimiler tous les pédophiles à des violeurs voire des assassins d'enfants…

      Supprimer
    4. Robert Marchenoir26 février 2014 à 19:23

      Sans blague ? Les actes de pédophilie ne sont pas des viols ?

      Quant à l'assassinat, personne n'en a parlé, mais l'acte sexuel pédophile est effectivement une forme de meurtre psychique -- il suffit d'écouter les victimes une fois adultes, et de constater les séquelles psychologiques graves et durables qui les frappent.

      Supprimer
    5. Vous avez raison, Marchenoir, je suis la preuve vivante de votre "meurtre psychique" !

      Supprimer
    6. L'anti-américanisme de Matzneff est vraiment délirant ; il nous parle de Tolstoï et d'Akhmatova, mais il devrait tout de même se rappeler que ce sont les États-Unis qui ont accueilli Soljenitsyne (comme avant lui Nabokov, Nina Berberova, et tant d'autres dissidents), et que c'est dans le Vermont que l'auteur de "La Roue rouge" a pu vivre et écrire librement pendant près de vingt ans... Et j'imagine le bel accueil que va réserver Poutine à l'auteur des "Moins de seize ans" si l'envie lui prend de retourner dans sa mère-patrie tant aimée (depuis le boulevard Saint-Germain)...

      Supprimer
    7. Tout à fait d'accord avec Robert. J'observe aussi dans une partie de la "réacosphère" une tendance fâcheuse à exalter la Russie et à faire de Poutine un modèle de chef d'Etat sous prétexte qu'il fait rager les gauchistes et qu'il n'hésite pas à user de la manière forte.
      Personnellement, ça me parait un peu court.

      Supprimer
  4. Robert Marchenoir26 février 2014 à 12:09

    D'autre part, Matzneff est d'origine russe. Il serait de bon ton qu'il ait la décence de le rappeler, et de prévenir le lecteur que cela colore évidemment ses prises de position. J'en ai un peu assez de tous ces rastaquouères venus du monde entier, qui se permettent, dès qu'ils prennent la parole dans les médias, de donner des leçons aux Français sur ce qu'il conviendrait de faire ou de penser -- admonestations qui, comme par hasard, coïncident toujours avec leurs propres intérêts ethniques liés à leur origine.

    C'est très bien qu'il y ait des descendants de Russes blancs en France. La plupart de leurs ancêtres ne nous ont jamais cassé les couilles, et se sont fondus sans bruit dans la société française. C'est marrant à quel point les immigrés de deuxième génération trouvent indispensable de tenter de nous convaincre que le centre du monde se trouve précisément dans le pays d'où ils viennent.

    Enfin, Matzneff est particulièrement culotté de reprocher la critique faite par l'Occident à la loi russe anti-homosexuels. Gabriel Matzneff est bisexuel lui-même, et de la pire espèce, celui qui s'attaque aux enfants et aux garçons à peine pubères. C'est lui-même qui s'en est vanté dans ses écrits. Je cite :

    "Un joli gamin, pétillant de malice, parlant un bon anglais, écolier bien propre, treize ans. Il n'a pas voulu que je le baise, mais il m'a sucé à merveille et m'a fait jouir" ; "La peau douce, le corps gracile, la bouche industrieuse, le culo divino d'un Gilbert, treize ans, d'un Normin, douze ans, me donnent beaucoup de plaisir, mais un corps de très jeune fille aux formes non totalement épanouies mais déjà esquissées me trouble davantage."

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Matzneff

    A l'âge de 77 ans, il n'a probablement plus les moyens de se livrer à ses perversions, même en payant ; mais que, pour les faire oublier, il prenne maintenant la défense de Poutine, qui persécute les homosexuels pour des raisons exclusivement politiques et démagogiques (reflet inversé de la politique d'un Hollande sur ce point), ça passe vraiment les bornes.

    Qu'il ait la décence de se taire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "A l'âge de 77 ans, il n'a probablement plus les moyens de se livrer à ses perversions, même en payant"

      Détrompez-vous, Gaby est encore très fun ! Et il fait des jaloux.

      Supprimer
  5. Matzneff ? « Un pédophile pote à Mitterrand… »

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je plaisantais. Ils ont fricoté ensemble dans les années 60 et il a fait l'éloge de la pédophilie.

      Supprimer
    2. Cela étant je m'en fous. Je ne vais pas refaire les procès qui lui ont été faits.

      Supprimer
    3. Personnellement, j'ai bien trop horreur des enfants pour avoir jamais été tenté par la pédophilie, mais que d'autres le soient ne me gêne en aucune façon.

      Supprimer
    4. Moi j'aime bien les enfants mais avec de l'ail.

      Supprimer
    5. C'est sûr que, seule, la chair en est un peu fade…

      Supprimer
    6. J'aimerais quand même comprendre ce qui motive Didier Goux à faire systématiquement remarquer qu'il n'a rien contre la pédophilie.

      Supprimer
    7. Je ne le fais pas remarquer systématiquement, mais seulement quand surgissent sur ce blog, et tout à fait hors de propos à mon sens, des diatribes contre les dits pédophiles. Sinon, le reste du temps, je m'en contre-pignole absolument.

      Supprimer
  6. Avec l'âge, le "pédéraste revendiqué" se mettrait à s'intéresser à autre chose qu'aux filles et garçons pré-pubères ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y a fort longtemps qu'il s'intéresse à quantité d'autres choses : lisez ses livres…

      Supprimer
  7. Je ne connaissais pas. Mérite un détour (oui le champ de mines, tout ça).
    La Russie et l'Espagne ont aussi en commun une tradition populaire du jeu d'échecs.
    Pour l'Espagne je parle aussi par expérience personnelle, m'étant fait humilier par Andres, le barman de la Taverne, rue de la Vierge, sans cesser de servir les autres clients.
    Un journaliste espagnol m'avait aussi raconté que les paysans de Minorque jouaient dans les cafés. C'était il y a longtemps.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On dit aussi que les Russes organisent parfois des corridas dans les cafés, mais l'information semble plus douteuse.

      Supprimer
  8. Non pas des millions, comme G.M. l'écrit, mais des milliards, cinq pour être précis (de l'aveu des ricains eux-mêmes)... C'est cher, certes, mais c'est que, de nos jours, la "guerre" compte double: il faut non seulement payer les combattants ("de la liberté", cela va de soi), mais aussi (surtout?) les communicants.

    Bon, question facture, au fond, ça ne leur coûte que le prix de l'impression, et puis, somme toute, même pas, puisque l'imprimerie leur appartient.

    RépondreSupprimer
  9. Il me semble que Matzneff commet une erreur : le texte auquel il pense est, je crois, d'André Suarès, et non d'Unamuno. L'erreur peut être due au fait que Suarès, dans son Cervantès (où il parle plus généralement de l'Espagne et de l'"être" espagnol), parle, à peu de pages de distance, de sa rencontre avec Miguel de Unamuno, et de la profonde similitude qu'il trouve entre l'Espagne et la Russie - intéressant de la faire saillir aujourd'hui, où, dans deux domaines proches (l'avortement et l'homosexualité), les lois édictées, ou en passe de l'être, de ces pays, choquent la conscience majoritaire unioneuropéiste. Ces deux grands peuples ont toujours le tort immense d'être les plus virils et les plus chrétiens d'Europe (les Polonais m'excuseront).
    Evidemment, la Russie à laquelle Suarès songeait a gardé, malgré le communisme, davantage de son caractère historique que la pauvre Espagne, si transformée par trente-cinq ans de démocratisme à tête de linotte, qu'Unamuno ni Suarès n'auraient reconnue sous ses traits actuels (et moins encore - car Matzneff il y a - ce pauvre Montherlant, si hispanophile, et lui aussi fameux agresseur d'enfants, puisque le mot "pédéraste" semble désuet, et qui, quel comble, donna toute sa vie des leçons de morales non pas dans la presse, mais dans ses propres livres - et quelle morale !)

    PS : je signale à M. Marchenoir qu'il peut tenir pour nulles et non avenues une part importante de réflexion morale occidentale - orientale n'en parlons pas - discréditées par le goût pour l'enfance ou la jeune adolescence de ses auteurs : de Sophocle à Pasolini, je peux, s'il le veut, lui en communiquer une liste, qu'il fera suivre au commissariat le plus proche (heureux PPP, mort si médiatiquement, et ayant ainsi pu échapper aux écrous...).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il ne me semble pas que Matzneff ait été le moins du monde inquiété pour ses frasques pourtant de toute évidence hors la loi, il est donc de mauvais ton de venir crier aujourd'hui au retour de l'ordre moral en traitant de petits flics les esprits étroits qui n'ont pas l'élévation d'admirer la pédérastie.

      Quant à la liste de pédérastes qu'on nous somme de trouver formidables, n'oublions pas un point important : comparer l'homosexualité et la "pédophilie" des Grecs à nos pratiques ne fait jamais que prouver le manque de culture du comparant. Si les Grecs étaient portés à l'homosexualité, cela ne les empêchait pas d'être à peu près tous mariés. Autant dire qu'il s'agissait d'une autre forme d'homosexualité. Il en va de même de la "pédophilie".

      Mais nous expliquer qu'une part importante de la réflexion morale a été menée par des pédérastes est d'une audace tout de même étonnante. Bientôt on va nous expliquer que la recherche scientifique doit tout aux lesbiennes et qu'une "part importante" des grands chefs de guerre était "trans".

      Après le "tout vient des Noirs", voici le "tout vient des Gays".

      Supprimer
    2. Robert Marchenoir27 février 2014 à 09:00

      La réflexion morale de Pasolini ? Vous êtes sérieux ? Vous pouvez nous en dire un peu plus, sur l'immense apport de Pasolini à la moralité occidentale ?

      Vous faites le malin et vous mélangez tout. Sophocle n'écrivait pas dans le Point, que je sache. Vous ne me "signalez" pas que l'éphébophilie (et non la pédophilie) était une pratique célébrée dans la Grèce antique. Je le sais fort bien. Et alors ? Les Grecs antiques le faisaient, donc il faudrait que nous le fassions aussi ? Les Grecs avaient des esclaves, et considéraient cela comme parfaitement légitime. Faudrait-il pour autant rétablir l'esclavage ?

      Anachronisme, confusion entre l'art et le journalisme, amalgame entre la morale et la police... Vous cumulez.

      Supprimer
  10. Je me permets de recopier le passage de Suarès ; je le trouve superbe jusque dans ses grands défauts, et dans ses grands défauts (généralisations hâtives et grandiloquentes à la Malraux ; goût presque pervers pour la formule ; recherche de l'éblouissement systématique du lecteur ; enflures en tous genres ; manie propre aux intellectuels de confondre les peuples et leurs écrivains ; banalités dorées), comme toujours chez Suarès :

    "L'affinité des Russes et des Espagnols est une des plus singulières parmi les rencontre humaines. Les Espagnols et les Persans sont entre eux comme les Arabes et les Persans. Là-dessus, il y aura un critique encore pour me faire dire que l'Espagnol est un Russe, et pour se moquer d'une opinion si ridicule. Il me la prête ; je la lui rends : elle est à lui.
    Différents en tant de points, il est curieux que ces deux peuples aient des allures voisines et de communes vertus. En toute comparaison, et la plus juste est parfois la moins directe ou qui vient de plus loin, on ne regarde qu'aux ressemblances, et on néglige le reste. On ne comparerait jamais, s'il fallait une exacte similitude : elle serait d'ailleurs fade et sans intérêt, ne révélant pas de mystère : elle ne découvrirait rien.
    En Espagne et en Russie, les quantités sont parfois égales ; mais elles ne sont pas de même signe. Les juges grossiers ne voient pas les chiffres ; ils s'arrêtent aux signes et s'en étonnent.
    L'honneur de Dieu est dans les Espagnols ce que la charité est dans les Russes. Ils se rencontrent dans la folie de la croix. Les cyniques en Espagne se vantent d'être sans charité, et sans honneur en Russie. Dans les Espagnols, la loi est plus formelle ; et chez les Russes, plus intérieure. Eklle est action en Espagne, et meme politique ; sentiment en Russie et fuite du siècle. Il arrive d'ailleurs que la tyrannie de la roix ait les mêmes effets dans les deux pays.
    Ils ont en commun le trait direct, une vue ardente de la réalité, une sorte de vérité presque outrageante. La finesse du sentiment la corrige en Russie ; en Espagne, l'élégance de l'esprit, et la hauteur des moeurs nobles.
    La poésie, le drame et le roman de l'Espagne nous jettent dans un monde qui ressemble à aucun autre : c'est la lune, c'est la Chine, avec une rouge brusquerie, ennemie de toute lenteur. La logique de ces passions nous paraît étrangère : la raison est latine ; mais la façon de sentir a des ressorts inconnus à l'Occident ; et parfois leurs idées ne s'associent pas à la manière des nôtres : ils ont des coups imprévus et une détente qui n'est qu'à eux.
    Avec tant de contrariétés qui sautent aux yeux, je ne vois rien qui s'apparente aux Intermèdes espagnols et aux bizarres d'Espagne, si ce n'est les merveilleux bouffons, les innocents, les hors-rang ezt hors-la-loi de l'art russe. Il n'y a que Gogol, Stchédrine et Dostoievski pour nous rendre les originaux de Rojas, de Quevedo, de Cervantès, et des autres. Il va de soi, mais il est admirable que la France, ayant tant agi sur l'esprit de toutes deux, soit le lien morale entre l'Espagne et la Russie."

    Ca, c'est de l'écrivain ! Non ?

    J'ignore par ailleurs les positions politiques du grand Suarès ("grand" inclut ici la morale) sur le mariage gay et la pédophilie ; il est mort un peu jeune, et si horriblement.

    RépondreSupprimer
  11. Matzneff ne déplore que notre aveuglement devant des évidences géopolitiques que nos baronnets sub-locaux et en premier lieu notre poire casquée (référence subtile au concombre masqué) sont incapables d'entr'apercevoir.

    Pour ceux qui connaissent mal l'Allemagne, je prédis que c'est la fin de "l'Altantique à l'Oural", mais le début du "Rhin à L'oural". Tant pis pour nous, vae victis.

    RépondreSupprimer
  12. Hier je me suis retenu de rédiger un commentaire complètement con, aujourd'hui, je craque, car rien ne m'inquiète plus qu'une situation mal,maîtrisée au sens large ....
    Ce n'est pas parce que MAtzneff est pedophile, très bon écrivain, ami de Mitterrand mais de gauche, qu'il a foncièrement raison. L'inverse est évidemment encore plus vrai...tout comme l'opposé.

    RépondreSupprimer
  13. Cher Marchenoir,

    "Anachronisme" : lire cela sous la plume d'un réactionnaire est assez drôle. Qu'est ce blog, sinon un vaste anachronisme ? Quand au parallèle entre la pédérastie et l'esclavage, je ne sais pas s'il faut que je m'y attarde, ni que je le prenne au sérieux. A noter que ça marche aussi très bien avec l'homosexualité : "Les Grecs avaient des relations homosexuelles, donc il faudrait que nous le fassions aussi ? Les Grecs avaient des esclaves, et considéraient cela comme parfaitement légitime. Faudrait-il pour autant rétablir l'esclavage ?" Etrange, chez un homme qui pose au réactionnaire, cette supériorité accordée aux mœurs présentes sur les mœurs antiques. Cela me rappelle cette belle phrase de Valéry sur les temps présents (c. 1935) qui ne considèrent plus le passé comme un enfant son père, mais comme un père son enfant.

    "Confusion entre l'art et le journalisme" : vous ignoriez que Pasolini avait écrit l'essentiel de ce que j'appelle, en effet, son œuvre morale, dans les journaux ? Me semblent relever de la réflexion de moraliste les "Lettres luthériennes" comme les "Ecrits Corsaires". Ce sont des livres passionnants. Je préfère ignorer ce que pensaient les Marcheneri de l'époque des articles de cet homme aux mœurs scandaleuses.

    "Amalgame entre la morale et la police" : vous devez être le premier à vous réjouir que cet amalgame soit opérant.

    A tout prendre, il me semble qu'une typologie du réactionnaire devrait d'abord comprendre la distinction fondamentale entre réactionnaire de droite et réactionnaire indifférent (RDDG, Réactionnaire Divers Droite et Gauche, bonne étiquette pour une liste). Le réactionnaire de droite (dont Jean-Marc du Masnau - en plus malin, subtil et cultivé - ou Robert Marchenoir - dans un genre plus "charcuterie" - sont des spécimens convaincants) est de droite avant d'être réactionnaire. Et les mœurs sont, nous le savons bien, une grande obsession (jamais vraiment avouée) de la droite.

    Didsat : Hélas, Matzneff n'est ni pédophile ("au sens strict", comme dit sans doute mon contradicteur), ni très bon écrivain (même s'il a écrit plusieurs bons livres), ni de gauche (loin de là ; il a eu des phrases très dures sur la gauche dans sa jeunesse). Il ne lui reste en fait que son amitié avec Mitterrand.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Robert Marchenoir1 mars 2014 à 13:34

      De Passage :

      Que de circonlocutions pour noyer le poisson, et faire oublier les mœurs effectivement scandaleuses (et illégales) de Matzneff !

      Matzneff est bien un pédophile, contrairement à ce que vous dites, et pas simplement consommateur de très jeunes adolescents des deux sexes -- ce qui serait déjà indéfendable.

      "Ce qui me captive, c’est moins un sexe déterminé que l’extrême jeunesse, celle qui s’étend de la dixième à la seizième année et qui me semble être - bien plus que ce que l’on entend d’ordinaire par cette formule - le véritable troisième sexe."

      "… (Orlando, 14 ans) Son petit dos, ses jolies petites fesses semblables à des pommes, ce délicieux petit trou du cul, quelle divine étroitesse, quelle chaleur, quelle fermeté ! Après l’amour, il se plaint que je l’ai possédé trop brutalement…"

      (Mais à part ça, les relations entre un homme adulte et un garçon de quatorze ans sont consenties, l'enfant est demandeur, ce n'est pas un viol.)

      "…Vendredi soir. Journée délicieuse entièrement consacrée à l’amour, entre ma nouvelle passion, Esteban, beau et chaud comme un fruit mûr, douze ans, le petit que j’appelle Mickey Mouse, onze ans, et quelques autres, dont un huit ans…"

      Pasolini : vous faites diversion, comme savent si bien le faire les prétendus intellectuels de gauche. Je ne connais pas les écrits journalistiques de Pasolini. Ils ne me semblent pas être passés à la postérité. Personne ne se tourne spontanément vers Pasolini pour chercher des leçons de morale, sauf peut-être quelques pervers du Marais. Pasolini était-il pédophile, en plus d'être homosexuel ? Si c'est le cas, et qu'il s'est employé à donner des leçons de morale, eh bien il est coupable du même crime que Matzneff : le foutage de gueule. S'il ne l'est pas, ses mœurs ne sont pas bien reluisantes – et d'ailleurs il en est mort, ce qui prouve que la moralité traditionnelle a raison. L'homosexualité tue : par le crime et par la maladie. Elle est subie et non choisie : ce n'est pas une raison pour la porter aux nues.

      Les Grecs : "On pourrait remplacer esclavage par homosexualité". Oui. On pourrait aussi raconter n'importe quoi, et vous le faites fort bien. On pourrait être malhonnête, et vous vous y employez à merveille. Je ne sais de quand date cette figure rhétorique stupide des gauchistes, qui consiste à dire : si on remplace un mot par un autre dans ce que vous dites, votre phrase devient absurde voire condamnable, ce qui prouve qu'elle l'était à l'origine.
      Ben non, connard. Si on change un mot par un autre, la phrase change de sens. Ce n'est plus la même. C'est pour ça qu'on a inventé les mots, et qu'on ne peut pas en mettre un à la place d'un autre.

      Et ce sont des gens qui posent à l'intellectuel, au littérateur, au cultureux, qui utilisent ce procédé de marchand de chaussettes.

      Supprimer
    2. Robert Marchenoir1 mars 2014 à 13:47

      Utiliser la pédérastie qui avait cours dans la Grèce antique pour dédouaner Matzneff de ses répugnantes pratiques est stupide et malhonnête au-delà de l'imaginable.

      Stupide, parce qu'on ne juge pas les mœurs d'un peuple qui n'est pas le nôtre et qui a vécu il y a deux mille cinq cents ans avec les critères qui régissent notre morale aujourd'hui -- et inversement.

      Malhonnête, parce que la réprobation qu'on pourrait, éventuellement, manifester envers des gens morts depuis des millénaires n'est pas de même nature que celle que méritent des contemporains, qui ont fait du mal à des gens vivants, qui sont susceptibles d'en faire encore ou d'encourager d'autres à les imiter, et qui sont à même de répondre de leurs actes.

      Malhonnête aussi, parce que ceux qui se livrent à votre répugnant tripatouillage devraient, s'ils étaient cohérents, militer pour la légalisation des relations homosexuelles entre des adultes et des enfants de quatorze ans – aujourd'hui et maintenant.

      Pourquoi ne le font-ils pas ? Eh bien parce que ça la foutrait sérieusement mal. Ils subiraient la réprobation universelle.

      Mais il se trouve qu'ils l'ont fait, et que leur passé leur ressort à la figure aujourd'hui. Dans les années 1970, celle qui est aujourd'hui numéro deux du parti travailliste britannique, Harriet Harman, faisait partie d'une organisation de gauche défendant les "droits de l'homme", le NCCL (National Council for Civil Liberties), et parmi ces "droits de l'homme" qu'elle réclamait, il y avait précisément la décriminalisation des relations sexuelles entre majeurs et mineurs de 14 ans, voire 10 ans dans certains cas.

      Quant à l'association explicitement pédophile que le NCCL abritait en son sein, le PIE (Paedophile Information Exchange), elle réclamait la légalisation des relations sexuelles avec des enfants de 4 ans, parce qu'en dessous, elle présumait que l'enfant ne pouvait donner son consentement...

      http://www.telegraph.co.uk/comment/10653944/The-right-to-sleep-with-children-was-one-civil-liberty-that-NCCL-supported.html

      http://www.telegraph.co.uk/news/politics/labour/10666875/Patricia-Hewitt-called-for-age-of-consent-to-be-lowered-to-ten.html

      http://www.telegraph.co.uk/news/politics/10663580/Patricia-Hewitts-civil-rights-campaign-offered-legal-advice-to-adults-who-have-sex-with-14-year-olds.html

      http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/crime/jimmy-savile/10620352/Jimmy-Savile-scandal-dozens-of-child-sex-abuse-cases-could-be-re-opened.html

      http://en.wikipedia.org/wiki/Jimmy_Savile_scandal

      Un énorme scandale est en cours en Angleterre à ce sujet. On redécouvre qu'une part importante de la gauche militait pour la pédophilie dans les années 70, et que ces gens-là sont au pouvoir aujourd'hui. On découvre que ces gens ont fait des centaines pour ne pas dire des milliers de victimes, dont ils ont détruit la vie. ls allaient les chercher dans les écoles, les orphelinats, les hôpitaux, les asiles pour handicapés mentaux... On découvre qu'une vaste conspiration du silence a permis aux pédophiles et aux violeurs d'être protégés par ceux qui ne l'étaient pas, mais qui avaient pour eux des complaisances coupables.

      La ridicule infatuation des Français envers l'art et la littérature, leur penchant à se croire plus cultivés que le monde entier -- même quand ils ne savent pas aligner deux mots et enfilent les sophismes les uns après les autres, nous vaut, ici, blanc-seing pour les "écrivains". A partir du moment où vous avez la Carte de cultureux, à partir du moment où vous êtes Edité à Paris, eh bien vous avez bien le droit d'enculer des petits garçons de huit ans, et de vous en vanter dans vos "livres", en plus.

      Et personne n'a le droit de protester.

      Sinon, vous êtes "réactionnaire" et "charcutier".

      Supprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.