dimanche 11 janvier 2009

Les merveilleuses vacances de GI Joe - pas d'point, fin

Dans la nuit de lundi à mardi, Adeline et Jérôme sont arrivés de Barcelone, et la vie est devenue soudain beaucoup plus rock 'n' roll. D'un autre côté, on ne peut pas venir pleurnicher : non seulement on était prévenu mais c'est même pour ça qu'on se trouvait dans le Gard, grossier mi-chemin entre nos deux villégiatures. Mais, bon : rock 'n' roll tout de même.

Car Jérôme et Adeline ne sont pas arrivés avec moins de quatre enfants (il manque le plus petit sur la photo d'Irrempe) : les deux grandes filles de Jérôme, la fille d'Adeline et le garçon qu'ils ont eu en commun : parvenu à ce stade de complexité, on ne dit plus une famille recomposée, mais un Rubik's cube.

Quoiqu'il en soit, dès le lendemain matin, les décibels en ont pris à leur aise – mode aigu chez les plus jeunes, medium ou grave pour les autres. Comme, en outre, la pluie ne nous a pas laissé une minute de répit de toute cette première journée, la confrontation en intérieur tournait assez fréquemment à la pièce sartrienne. Heureusement, un bénéfique hasard topologique fit que Catherine et moi avions émigré dans un petit gîte annexe, où nous nous sommes régulièrement réfugiés – surtout moi, avec Balzac et l'iPod.

L'acmé a eu lieu comme il se doit dans la nuit du 31, mais pas comme on aurait pu l'imaginer : la pauvre Adeline s'est retrouvée errant à quatre heures du matin au volant de la voiture familiale dans les rues d'Uzès, à la recherche de l'hôpital local pour son fils qui hurlait comme un damné dans son siège pour bébé, un demi-litre de pus dans chaque oreille. Quand elle est enfin rentrée à Lussan, il faisait presque jours.

Tout ce petit monde est reparti en ordre dispersé. Jérôme avec ses deux filles "perso" et son fils le vendredi après-midi, pour Barcelone ; Adeline et Malena le lendemain, en direction de Paris puis de Disneyland ; ce qui, après l'otite nocturne, était bien enchaîner une horreur sur une autre. L'Irremplaçable et moi avons rebranché nos sonotones et mis le cap sur Avignon.

Nous n'y sommes restés que quelques heures : les cohortes de microbes surarmés que la marmaille avait apportée avec elle d'Espagne commençait à opérer ses manoeuvres sur l'organisme de Catherine - moi, je soignais simplement une magistrale gueule de bois de plusieurs jours. Preuve de notre désarroi profond : nous avons déjeuné au MacDo.

Ensuite, il ne nous restait plus qu'à rentrer chez nous. Comme les propriétaires nous avaient spontanément offert de rester deux jours de plus pour éviter la circulation des retours de vacances scolaires, nous sommes revenus tout benoîtement le lundi, par des autoroutes quasi désertes.

Et battues par les successives tempêtes de neige.

8 commentaires:

  1. Je viens de comprendre comment vous pouvez passer des soirées entières avec des gauchistes comme nous : vous débranchez votre sonotone...

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  2. Et moi qui viens, chez vous, de vous traiter d'anarchiste hirsute...

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  3. S'il faut être de gauche pour picoler autant, je suis en super bonne voie.

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  4. Avec tant de gamins, c'est l'acmé juvénile.

    Désolé. Il fallait que je la fasse.

    A part ça : un conseil. Pour éviter la gueule de bois de plusieurs jours, il faut prendre une cuite chaque jour, voire deux.

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  5. Mélina : ben non, la preuve...

    Nicolas : c'est ce que j'ai fait, bien sûr. Mais il y a toujours un moment où il faut rompre le cycle. Et c'est là que la gueule de bois vous saute sur le paletot. Enfin, je ne vous apprends rien...

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  6. il faisait presque jour"s"?
    geargies

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  7. Pitoyable, c'est rayé du vacabulaire ?

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  8. MacDO ??? Avec du "Paternel" au moins ....

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.