mercredi 16 juin 2010

De quoi le service-courrier est-il le nom ?

Au deuxième étage,
au cercle des lecteurs invisibles...

Dans une grande entreprise, moderne et performante, ce qu'on appelle le “service-courrier” assure essentiellement deux tâches, l'une principale, l'autre annexe. Commençons par cette dernière, qui consiste à distribuer les lettres arrivées à leurs destinataires – avec un chariot à roulettes le plus souvent – puis à rassembler les missives écrites par ceux-ci, afin de les envoyer se faire oblitérer plus loin dans les meilleurs délais.

La besogne principale c'est de parler football, principalement entre une heure et demie et trois heures, lorsqu'un imbécile vient tenter de lire dans le canapé qui prolonge en quelque sorte le couloir menant au dit service. Lorsque je dis “parler football”, je commets une erreur par minoration : c'est brailler football, qu'il faudrait dire. Ou beugler football. Ou... enfin, vous voyez l'idée.

Évidemment, en ces temps de championnat du monde, le service-courrier est particulièrement occupé, les tribunes sont combles, ça hooliganise à mort devant les casiers de tri. On est même devant un cas exemplaire – et donc honteux – d'exploitation des travailleurs. Car, j'ai soigneusement compté et recompté, alors que le nombre de matchs à commenter, voire à refaire entièrement du sol au plafond, est triple ou quadruple par rapport au reste de l'année, on n'a pas accordé à ces malheureux le moindre intérimaire, le plus petit CDD, ni même l'ombre d'un emploi-jeune pour les aider à faire face !

On se demande bien ce que peuvent foutre les syndicats, durant ce temps. Ils regardent le match à la permanence, vous croyez ?

16 commentaires:

  1. "championnat du monde"
    Mais vous n'y êtes pas du tout!
    C'est la COUPE du monde!
    Rhalala!
    Catherine, expliquez-lui donc!

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  2. Moi ? Mais je ne savais même pas qu'il y avait du foot !

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  3. Si je comprends bien vous leur jetez la première pierre?

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  4. Même état de fait à l'hosto, je vous rassure, sauf que c'est "mémé" étendue sur le plumard (à l'arrêt) qui supporte les beuglements des brancardiers...

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  5. Mifa ex-du deuxième en grève16 juin 2010 à 18:16

    Juste avant de prendre ma retraite, j'avais remarqué que les collègues, quand ils n'étaient pas contents, oubliaient de s'adresser aux syndicats. Ils se prenaient par la main et montaient au créneau sans le moindre sigle sur les tee-shirts.

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  6. Le service courrier de chez vous et celui de chez moi ont les mêmes origines génétiquement indécrottables. C'est affligeant et si ce n'était que tous les 4 ans ça suffirait bien...malheureusement il y a les qualifs et tous les autres matches intermédiaires... vivement mes 62 ans !

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  7. Carine : oui, mais comme la coupe est déjà pleine, il reste le championnat...

    Catherine : allume la télé !

    Henri : ah, non, je ne leur jette rien. Et d'autant moins que, ce hall où je lis durant l'heure du déjeuner n'est pas une bibliothèque. Donc, pas grand-chose à dire...

    Pluton : ah oui, malade pendant une coupe du monde, ça doit être terrible !

    Mifa : jusqu'à maintenant, je n'ai jamais trop eu affaire à eux, en fait.

    Maazz : moi aussi, j'ai hâte d'avoir 62 ans ! Et, même, s'il pouvait y avoir une petite "charrette" deux ou trois ans plus tôt...

    Georges : Cancer non opérable, en plus.

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  8. Georges a dit...
    Ce foute, c'est un cancer.

    Vi.
    Notons qu'il tombe bien pour l'enculerie que l'on est en train de nous servir.
    Parfois je rêve de stades vides et de rues pleines....

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  9. Au jour d'aujourd'hui, on ne dit pas salariés mais équipe. Le CDD n'existe plus, on dit remplaçant. Il faut jouer gagnant-gagnant pour mériter sa place sur le banc de touche. Avoir un bon mental, savoir attendre la blessure des officiels sans la souhaiter; ça s'appelle avoir un bon esprit d'équipe.
    Penser d'abord au projet. En cas d'attente trop longue (ça arrive aux plus faibles), de démoralisation, aller voir l'entraîneur qui sait aussi encourager ses joueurs moins performants en organisant des temps de parole libre où l'on peut s'exprimer, repenser aux buts passés, à l'équipe à soutenir avant de penser perso; ça soulage de se sentir moins seul, ça motive, ça soude les liens, ça vous renforce une équipe tout en donnant un sens à l'attente; on est Ensemble, tous dans le même navire. On doit donner l'exemple, se dépasser pour défendre les valeurs de l'équipe, le drapeau, la France! Tout est possible !
    Le syndicat, c'est bon pour les individualistes, les loosers, les lopettes, les CDD quoi. Et comme il n'y a même plus de CDD à défendre, il n'y a plus de syndicat. Et c'est tant mieux puisque grâce au foot, on est tous égaux. Une grande famille ! Nous, au moins on se serre les coudes. Alors vos critiques caricaturales hein, désolé mais ça fait pas le poids...

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  10. PS: Merci pour la tribune libre, ça soulage...

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  11. allez au travail avec une vuvuzela. Ca va les calmer.

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  12. j'suis comme Catherine, j'avais pas compris qu'il y avait foot...j'avais bien entendu quelques trompettes mais je croyais que c'était les syndicats qui gueulaient contre la retraite.....

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  13. Au jour d'aujourd'hui, les anonymes font leur retour, sans cesse et toujours, et même un 17 juin. Qu'ils aillent donc manger du saucisson de poisson abattu rituellement.

    Frevi, vous êtes vraiment obligé de parler bébé pour vous faire entendre ?

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  14. @Boutfil:
    Pourquoi les syndicats gueuleraient-ils contre la retraite?
    Ils veulent la supprimer?

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  15. @ Corto:
    Mais c'est de ça que je parle Corto!
    Des sacrifices que l'on nous demande de faire. Pour qui?

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.