vendredi 17 septembre 2010

Qui a perdu sa petite culotte rose ?

Il y a environ une heure, sur le trottoir de droite (je ne prends jamais les trottoirs de gauche, par peur de la contamination) de la rue Thierry-Le Luron, j'ai vu une petite culotte de fille, rose. Elle semblait toute désemparée, et, Dieu sait comment et pourquoi, me sont revenus deux vers de Brassens, dans lesquels il parle d'une poignée de main – car certains chanteurs, notamment lorsqu'ils sont sétois, ont cette faculté de s'intéresser aux poignées de main délaissées par les hommes :

Quelque peu décontenancée
Elle était là dans le fossé.

Et tel était bien le sort de ma petite culotte rose.

Juste après, j'ai croisé un jeune homme qui ressemblait à Denis Barthès (l'un de mes deux plus vieux amis – l'autre étant Carlos –, connu le 23 novembre 1972 et perdu de vue depuis 13 ans, comme s'il s'était évanoui dans l'air), tel qu'il était il y a trente-cinq ou trente-six ans, lorsque nous logions ensemble au 21 de la rue de Patay – Paris treizième. On notera que vivre rue de Patay lorsqu'on débarque d'Orléans ne manque pas d'une certaine cohérence johannique. Cet inconnu lui était à ce point identique que c'en devenait presque choquant d'illogisme temporel.

Il se passe de drôles de choses, à Levallois-Perret. Et je ne serait même pas plus surpris que cela si je voyais soudain resurgir un amour de fin d'adolescence avant que se termine la journée...

(Et tandis que j'écris cela, passent sur Levallois des nuages absolument magnifiques.)

30 commentaires:

  1. (Et tandis que j'écris cela, passent sur Levallois des nuages absolument magnifiques.)
    Ils arrivent, je les vois, au-dessus de mon toit; ils filent vers la porte d'Orléans, vers l'autoroute du soleil les veinards.

    RépondreSupprimer
  2. Certains passent devant ma fenêtre, ces merveilleux nuages...

    RépondreSupprimer
  3. Ah bon ? moi c'est la culotte rose qui est en train de passer par-dessus le toit.

    RépondreSupprimer
  4. ce sera votre prochain blog : un jour une culotte ?

    RépondreSupprimer
  5. Olympe, vous devriez savoir que les petites culottes (de toutes les couleurs) sont réservées à Georges, comme nous l'a appris Suzon récemment.

    RépondreSupprimer
  6. Fredi : normal. Sont pas foutus de rester en place, ces putains de nuages.

    Geargies : pareil.

    Georges : revenez au tabac, c'est moins nocif, à tout prendre.

    Olympe : je pensais plutôt à "Partageons ma culotte"...

    RépondreSupprimer
  7. Sont pas foutus de rester en place, ces putains de nuages.

    Breaking news!
    On apprend que l'un de ces nuages (qui pourtant portait beau) s'est dissout peu après avoir passé la porte d'Italie victime de vapeurs anisées alors qu'il entrevoyait déjà les rochers de Fontainebleau.
    L'incident s'est produit au-dessus de la Nationale 7 a la verticale d'un lieu dit nommé La Comète.
    Il ne verra jamais Carcassonne, de profundis.

    RépondreSupprimer
  8. Ah ! Merde ! La culotte de ma collègue Josiane. Le vent est assez puissant pour porter une culotte de la Défense à Levallois ! Incroyable, non ?

    RépondreSupprimer
  9. C'est pas la mienne, Fredi l'aurait reconnue!

    RépondreSupprimer
  10. Carine a dit...
    C'est pas la mienne, Fredi l'aurait reconnue!

    Ouf!
    Vous alors!
    Une verveine?

    RépondreSupprimer
  11. Tiens, un billet rose! J'aime bien, aussi, les billets roses. On peut dire que la petite culotte n'est pas à soi sans aller se prendre une déculottée dans la cage aux fauves.

    RépondreSupprimer
  12. Les culottes sans rien dedans sont d'un ennui .....

    RépondreSupprimer
  13. «Le seul problème qu'on se pose
    C'est de séparer en deux portions
    Cinquante-cinq kilos de chair rose
    De cinquante-cinq grammes de nylon
    C'est pas toujours un jeu d'enfant
    Pour un donjuju, pour un don Juan.»

    :-)

    [Nougaro]

    RépondreSupprimer
  14. @Fredi maque:
    Comme le temps passe!
    Cela part des talons aiguille et du string à la verveine. Merveilleux raccourci...
    Ce que c'est que la vie!

    RépondreSupprimer
  15. Je me suis demandé pourquoi nous,les filles, ne trouvons jamais sur le trottoir le moindre slip kangourou ou autre caleçon.
    Jamais, il est vrai, cela ne ferait rêver, ni écrire une chanson, la moindre fille à cul nu ou pas. A mon humble avis.
    D'autres hypothèses ?

    RépondreSupprimer
  16. Je revends mes slips léopard. Profitez-en, je fais des prix en septembre.

    RépondreSupprimer
  17. marcher à droite et trouver une culotte rose... hmm, si ça ce n'est pas un signe ! remarque bien que tu n'as pas trouvé une culotte bleue, blanc, rouge (nan, ça c'est celle de Carla, enfin... peut-être), non, une culotte rose ! (celle de Ségolène ? de Martine ?). Tu sais que tes désirs cachés (être de gauche) te poursuivent, même sur les trottoirs de Levallois.

    Tout cela, dit avec le sourire (je le précise pour Georges qui pourrait prendre la mouche).

    RépondreSupprimer
  18. Bon, alors c'est qui ce Patrick, un vrai -faux Georges ??

    RépondreSupprimer
  19. Emma a dit...
    Bon, alors c'est qui ce Patrick, un vrai -faux Georges ??

    ????
    Demandez à Didier.

    RépondreSupprimer
  20. Merveilleux raccourci...
    Ce que c'est que la vie!

    N'est-ce pas.

    RépondreSupprimer
  21. Emma vous avez de bien énigmatiques interrogations.
    Je suis troublé...

    RépondreSupprimer
  22. Fredi, je ne peux éclairer votre lanterne, vu que sur ce sujet même Didier soupçonne mais ne sait pas trancher (enfin, maintenant, on aura du nouveau sur cette affaire, allô Jean-Pierre ?).

    RépondreSupprimer
  23. Fredi, je ne peux éclairer votre lanterne, vu que sur ce sujet même Didier soupçonne mais ne sait pas trancher

    En effet c'est de plus en plus obscur.

    RépondreSupprimer
  24. Si Emma s'allie à Fredi Maque pour élucider le monde, on n'est pas sortis du trou du cul de Jessie Norman.

    RépondreSupprimer
  25. Bon....
    La petite phrase d'Emma me restera comme une arête au fond de la gorge.

    RépondreSupprimer
  26. Cela montre que vous avez une vie très intéressante et pleine de surprise. Je pense que cette petite culotte, sa propriétaire doit la chercher partout. Peut-être que c'est à une prostituée qui l'a oublié là.

    RépondreSupprimer
  27. C'est vrai, il se passe de drôles de choses dans la rue, des choses qu'on ne croirait pas si l'on ne les voyait pas pour certains. Pour la petite culotte rose, je pense qu'elle appartient à un ange de la nuit qui a fait plaisir à un homme en l'enlevant. Au fait, vous avez peur d'être contaminé par quoi sur le trottoir de gauche?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Peur de la contamination idéologique…

      Mais que diable faites-vous ici, dans les catacombes de ce blog ?

      Supprimer

La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.