samedi 30 juillet 2011

Didier Goux, ruine parmi les ruines


C'était à Jumièges, et ça s'est passé en juin : je peux le prouver.

23 commentaires:

  1. Lu !C'est la première fois depuis... allez, au moins dix ans, que je ne saute pas sur le Journal de Camus dès sa parution. Et voilà que vous me donnez envie de m'y mettre, ou remettre. J'avais peur qu'il ne soit plein de pré-campagne présidentielle, mais vous n'en parlez pas.
    Sensation bizarre: je lis le journal de vous lisant le journal de Yanka qui... ou de vous lisant le journal de Camus qui parle de vous, etc.
    Est-ce que Gide parlait de Léautaud dans son Journal qui parlait de Gide ?

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  2. Farr : bel effort…

    Suzanne : mais oui, Gide parle de Léautaud ! Moins, ce pendant, d'après mon souvenir, que l'inverse.

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  3. Didier, merci. (Lire le Journal de Gide...)

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  4. D'après Camille, c'est à Van Dyck que je ressemble...

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  5. Ah ben… mettez-nous un lien vers van Dyck, qu'on puisse juger sur pièce !

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  6. http://www.lemondedesarts.com/ExposParis9.htm
    Mais la ressemblance ne m'a jamais semblée flagrante...
    Sinon, sur le journal en lui-même, J'ai l'impression que par rapport au précédent et ce que vous craigniez alors, vous vous êtes assez bien fait à la présence de Yanka.

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  7. Pas flagrant à mes yeux non plus…

    Pour Yanka, oui, tout à fait : je suis peut-être moins ours que je ne le pense moi-même, finalement. Il faut dire qu'il fut particulièrement accommodant, comme hôte.

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  8. Peut-être un chouilla plus là: http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0019/m502004_80ee391_p.jpg

    Mais surtout dans la tête de Camille je crois.

    En tous cas, faut admettre que pour le peu que j'ai eu le plaisir de la cotoyer, il faut quand même admettre que l'égyptien est d'une nature plutôt discrète.

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  9. Il n'est en effet pas beaucoup question de Léautaud dans le Journal de Gide. De mémoire : à la mort de Charles-Louis Philippe, au Mercure lorsque Léautaud se moque de la jeune fille qui « ne réalise pas », et sur la lettre de Rouveyre qui évoque la duplicité et l'hypocrisie de Gide. Mallet, lors des entretiens avec Léautaud, mettra les choses au point (« Et je crois que ça ne vous fait pas très plaisir de le savoir »).

    Jumièges exalte aussi votre inspiration. Si les billets sur ces blogs, que vous seul lisez, exaspèrent parfois en vain, ce qui percole jusqu'aux couches du Journal s'y fossilise en énergie pour les temps futurs. Tiens, voilà une image parfaite à opposer à la littérature des moulins à vent, ou plutôt des éoliennes pour filer la métaphore jusqu'au bout... Cependant, suis-je le seul à trouver qu'il manque dans votre Journal toute la part de vie sensuelle, sexuelle ?

    P.S. : Remy de Gourmont n'a pas d'accent. Gide prononçait d'ailleurs « Reumy » de Gourmont.

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  10. Damned ! Piégé par l'accent ! Ah que j'ai horreur de ça, moi qui ne cesse de faire la leçon aux autres lorsqu'ils écrivent Valéry Larbaud, ou Châteaubriand, ou Clémenceau, ou Charles Trénet !

    Pour les “manques” du journal, c'est en son principe même : il y aura toujours des choses que certains lecteurs s'offusqueront d'y trouver, et des choses que d'autres regretteront de n'y pas voir…

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  11. - très allant, ce mois de juin, j'ai trouvé
    - question : pourquoi Exaltées et pas Énervées ?
    - votre douleur au talon et votre fantasme d'amputation m'a fait penser justement à l'énervement des pauvres fils de je ne sais plus quelle reine des francs
    - à propos des mots-clé : ce serait raisonnable de ne pas attendre trop longtemps et de créer assez vite un ou plusieurs index à votre journal (doit y avoir des outils automagiques étudiés pour)
    - dimanche 26 juin : une mention (à compléter), est-ce voulu ?

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  12. J'attendais cette publication avec l'impatience que l'on devine, par curiosité d'entomologiste davantage que par vanité. Oui, je suis discret et plutôt réservé. Oui, je suis un homme en fuite (bien vu, Didier). Et sentimental à un point inimaginable, donc méfiant.

    Je ne suis pas payé pour faire son hagiographie, mais le bonhomme Goux est la bonté incarnée, et cela m'a fort touché, jusqu'au malaise. J'ai été un peu timide à son égard du fait de nos positions respectives (lui chez lui, à son aise, moi chez lui, à sa merci). Nous avons été parfois comme deux ours un peu maladroits, à tu, mais pas à toi.

    Comme je n'étais pas chez moi et que je voulais empiéter le moins possible sur le quotidien de mes hôtes, j'ai volontiers pris le maquis dans "ma" chambre, où j'ai passé des heures à rédiger mon journal, à mettre noir sur blanc mon existence des derniers mois (qui fut bien pénible à maints égards et qui le demeure encore). Je n'ai toujours pas digéré la trahison majeure d'une femme qui a eu l'extrême délicatesse, soudain, pour se débarrasser de moi, de me faire arrêter par la police au motif nébuleux d'avoir proféré contre elle des menaces dont je cherche toujours le premier mot. J'aimais sans le savoir un scorpion, une folle dont je n'arrive pas à comprendre ce qui a pu lui arriver pour me faire, à moi, un tel coup.

    Par principe, je n'aime pas les chiens. Et voici que je me suis pris d'affection pour la meute, en particulier le vieux Swann, si philosophe, puis Bergotte. Et Golo, bien sûr, mais le chat le plus galeux de la planète est à peu près sûr de trouver mon affection. Je n'aurais pas laissé les chiens crever la dalle en l'absence des maîtres, mais j'aurais négligé de me nourrir. Je n'aime pas Léautaud que pour des raisons littéraires.

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  13. J'étais curieuse d'apprendre ce qui s'était passé avec les blogueurs le 9 juin : il n'y a pas de 9 juin.

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  14. Ygor, merci pour ce commentaire. Je n'avais plus un poil de sec en attendant ta lecture…

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  15. Et je savais bien que les chiens boufferaient ! Mais les vieux cons ont du mal à se refaire…

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  16. Fabrice: j'ai cliqué sur votre profil blogger, et je vois que vous êtes un spécialiste de Gide!
    Merci pour votre réponse, qui me donne envie de me remettre à la lecture de son long Journal. (Mais dans sa correspondance avec Valéry et Louÿs, quel sale type, Gide...)

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  17. Tous les gens qui s'intéressent à Gide se doivent de faire un tour (au moins) sur le blog de Fabrice, que je connais depuis un bout de temps déjà.

    Suzanne : oui, oui, oui, il faut lire le journal de Gide. Et, en complément indispensable (ce n'est pas Fabrice qui me contredira), Les Carnets de la Petite Dame.

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  18. - et les réponses à mes questions ?
    - merci d'avance
    - évidemment, mon petit commentaire entrant en collision temporelle avec celui d'Ygor Yanka, autrement bouleversant, je n'avais que peu de chances de retenir l'attention du taulier ;)

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  19. Tilly : depuis quand une personne bien élevée exige-t-elle des réponses à ses questions ?

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  20. Ah, Didier, si c'est une question de principes...

    Merci, pour le lien. Oui, oui et oui pour les Cahiers de la Petite Dame. Il faut éviter la compil' des tubes de Maria Van Rysselberghe, malgré son beau titre, « Je ne sais si nous avons dit d'impérissables choses », et plutôt tenter le premier des quatre volumes de l'intégrale.

    Suzanne, je ne suis qu'un amateur. Votre impression de « sale type » provient sans doute de la correspondance dite « à trois voix », où Louÿs apparaît sous un jour un peu enjoliveur. La correspondance Gide-Valéry dans son intégralité redresse cette fausse perspective.

    Ces « Passages » et « Echanges », d'un journal à l'autre, c'est aussi ce qu'on aime ici.

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  21. Une amie à moi a posté une info qui m'a fait penser à vous...

    "Samedi 24 septembre 2011, à 17h,
    à l'Académie de Rouen
    (Hôtel des Sociétés savantes, rue Beauvoisine)
    Dominique Bussillet, écrivain, et Claude Duty, cinéaste
    évoqueront la célèbre toile d'Evariste Luminais:
    Les Enervés de Jumièges
    et le film éponyme de Claude Duty sera projeté pour l'occasion
    Entrée gratuite "

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.