mercredi 2 novembre 2016

Jacasser en attendant l'égorgement


Je crois pouvoir affirmer qu'aucune télévision du monde occidental n'avait accouché d'une série aussi ennuyeuse depuis Derrick, voire L'Homme du Picardie. Dans The walking dead, même les zombis ont l'air abasourdis d'être coincés là, et on s'attendrait presque, lorsqu'ils surgissent enfin, à les entendre s'excuser de l'ennui qu'ils contribuent à nous infliger – malheureusement, ils ne sont pas doués de la parole.

J'eusse été mieux inspiré d'écrire : « Heureusement, ils ne sont pas affligés de la parole. » Car tous les autres personnages, eux, le sont dramatiquement. Accroché aux bras de son fauteuil, le pauvre spectateur se met à ruisseler d'angoisse chaque fois que deux de ces fâcheux s'approchent l'un de l'autre : il sait que, n'ayant rien d'essentiel à se dire, ils vont passer d'interminables minutes à s'entretenir de la vie, de Dieu, de l'amour, du remords ou du prix de l'essence dans le monde d'avant. Et, quand ils en auront terminé de leurs filandreuses considérations, deux autres prendront aussitôt le relais : la véritable dimension horrifique de la série est là. Je ne sais si le scénariste est pédé ou impuissant ou misogyne ou un peu tout cela, mais les personnages féminins sont particulièrement éprouvants, qui ne cessent de récriminer que pour se mettre à pleurnicher. C'est au point qu'on se demande pourquoi les tristes mâles que le hasard leur a attribués pour compagnon d'errance ne vont pas d'eux-mêmes se précipiter entre les mâchoires des morts-qui-marchent, plutôt que de continuer à subir leur larmoyante et âcre présence.

Les zombis, eux, sont vraiment réussis, on ne remerciera jamais assez les maquilleurs et les bidouilleurs d'effets spéciaux, pour nous sauver de la léthargie totale. De même les scènes gore, dès que ces sympathiques affamés interviennent dans le non-récit. Seulement, ils n'interviennent que fort peu : en général deux fois cinq minutes par épisode. Le reste du temps, on attend comme dans une pièce de Beckett, on s'interroge longuement pour savoir si on devrait faire plutôt ceci que cela, et en général on ne fait rien, sauf entamer une nouvelle discussion sur un autre sujet essentiel, comme par exemple de déterminer si les armes à feu doivent être réservées aux plus de 18 ans ou si on peut apprendre au gamin à s'en servir, des fois que ça lui sauverait la vie un de ces jours. Et tout ce petit monde continue de jacasser en couronne.

Pendant ce temps, il ne se passe rien, ou si peu. Dès que le scénariste imagine une péripétie, il se dépêche de l'étaler sur une demi-saison, sachant bien que, sauf miracle, il n'en trouvera pas d'autre. Je n'exagère pas : au milieu du premier épisode de la saison 2, une gamine se perd dans la forêt qui borde l'autoroute (ce qui va permettre à sa mère de chouiner durant des heures et des heures). Déjà, l'incident n'est guère palpitant en soi. Mais la véritable épouvante, c'est que, à la fin du sixième épisode, soit au juste milieu de la saison, les autres andouilles ne l'ont toujours pas retrouvée, alors qu'il ne s'est passé à peu près rien d'autre que sa recherche. 

Du reste, on se fout grandement de savoir s'ils vont la retrouver ou non, ni dans quel état, dans la mesure où, bien que fort bavards, les personnages sont d'un solide inintérêt : personnellement, les zombis pourraient bien venir s'en becqueter une demi-douzaine pendant que j'ai la paupière en berne, il n'est pas certain que je m'aviserais de leur disparition au sortir de somnolence.

Il me semble superflu d'annoncer que je n'achèterai pas la troisième saison.

84 commentaires:

  1. Et y a quoi sur votre journal aujourd'hui ?

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  2. Attendez un peu, cela monte en puissance. Mais faites comme les gens intelligents : regardez en streaming au lieu de payer !

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    1. Eh bien, ça montera sans moi ! D'un autre côté, au vu de ce que j'ai subi, il me paraît certain que la série ne pourrait guère descendre en puissance…

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  3. L'homme du Picardie, ennuyeux... Rien que la musique du générique valait bien que nous fassions nos devoirs illico sans broncher afin d'avoir la permission de regarder § Ennuyeux, L'homme du Picardie, je m'élève contre une telle affirmation.

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    1. Il y a eu pire, voisin-voisine.
      Mais cela passait la nuit et parfois, c'était tellement mal joué que tu surprenais à rire.

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    2. Je savais que j'allais saloper les souvenirs de quelqu'un… Et je suis bien sûr qu'il y a aussi des amoureux de Derrick

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    3. Je me souviens de Voisin voisine ! Si ma mémoire ne me joue pas de tour, ils utilisaient même, comme "musique d'accompagnement", l'un des mouvements du quintette avec clarinette de Mozart.

      Dans le genre feuilleton français hallucinogène, il y en avait un qui se passait dans une clinique et que diffusait la Cinq berlusconienne (il y a pas loin de trente ans, donc. Je n'arrive pas à me souvenir du titre. Je regardais ça chez mes parents, très tard le soir. Le côté hallucinogène (en dehors des qualités propres à tout feuilleton français), c'est que la chaîne diffusait les épisodes par paquets mais dans n'importe quel ordre : jouissif.

      Ah ! le titre vient de me revenir : Tendresse et Passion !

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    4. Le problème de Derrick, c'est qu'il manquait par trop de sex-appeal.

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    5. Pause café ou encore salut les homards Grandpa', étaient également de véritables bijoux de chianterie.

      A essayer.

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    6. ce n'était pas la pie voleuse de Rossini la musique de Voisin Voisine ?

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    7. Mildred : côté charme, les zombis laissent également à désirer.

      Fil : je vous interdis formellement de dire du mal de Pause Café ! C'est des coups à se faire virer de ce blog, ça…

      Athéna : l'un n'empêche pas l'autre.

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    8. Puisque l'on aborde les souvenirs télévisuels, il y a eu quand même pas mal de feuilletons (on appelait ainsi les séries à l'époque) qui étaient de véritables nanars. "Anne jour après jour" par exemple, a réussi le tour de force de faire passer l'héroïne, une insipide godiche, du stade de jeune étudiante à l'age adulte en 50 épisodes d'un quart d'heure. Quant au "16 à Kerbriant", nous touchions au sublime puisque le héros, un lieutenant de la wehrmacht, pas nazi pour deux ronds, était interprété par... Louis Velle.

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    9. À propos de Louis Velle, et dans le genre tout aussi niais, il y eut aussi La Demoiselle d'Avignon. Mais, là, quand on était un adolescent en surchauffe, on pouvait se contenter de rêver sur Marthe Keller…

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  4. Critique qui venant d'un spécialiste en zombis tel que vous me rassure,certes les films de ce style m'ennuient alors une série, c'est une torture mais comme j'entendais certains de mes collègues d'extasiaient sur la dite série, je me posais des questions sur mon peu de réceptivité.
    Ouf, l'honneur est sauf, le docteur es zombis a émis son verdict, c'est de la merde comme disait Jean Pierre Coffre à propos de la bouffe.

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    1. Je ne parviens pas à comprendre le succès de cette série (qui en est tout de même à sa septième saison…).

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    2. Bonsoir,

      Peut-être un élément explicatif. Pour George Romero, l’intérêt de la série n’est pas à chercher du côté des zombies : "Walking Dead est juste un soap-opera".

      Un soap que j’avais d’ailleurs abandonné en plein milieu de la première saison, tellement l’ennui m’envahissait… pour finalement mieux y revenir et pour lequel je me lève désormais chaque lundi un peu plus tôt que les autres jours de la semaine !

      Petite grimpée dans certains épisodes, grosse dégringolée dans d’autres, l’ensemble est certes très inégal (en témoignent les deux premiers épisodes de la saison 7) mais la puissance a amha plutôt tendance à monter et à se maintenir à partir de la saison… 3 !

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    3. Tant pis pour la saison 3 : je jette l'éponge.

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  5. Derrick n'est pas du tout une série ennuyeuse !
    C'est froid, sombre, sans violence gratuite ni débauche d'efforts physiques inutiles, et surtout les intrigues sont logiques et adroitement menées.
    Le scénariste, Herbert Reinecker, était également un personnage fort intéressant, à découvrir.

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    1. D'ailleurs les hospices étaient heureux lors de la diffusion, sommeil assuré.

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    2. Vous voyez, Corto : qu'est-ce que je vous disais !

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    3. Je me demande combien d'épisodes de Derrick ont vu ceux qui écrivent ces jugements péremptoires.
      De toute façon, la chaîne allemande ZDF n'en diffusera plus, bientôt on brûlera ses DVD en place publique, et il ne restera plus que le cliché d'une série soporifique jouée et écrite par des nazis.

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    4. Mon épouse est une fan e Derrick, je lui ai même acheté les quelques VHS disponibles, on peut rater 10 minutes sans rater quelque chose.
      A le fin, on ne voyait pratiquement plus Horst Tapper, zombifié vivant.

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  6. Ca vous occuperait pourtant la retraite. Qui commence aujourd'hui alors qu'on attend toujours votre pot de départ.

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    1. Non, elle commençait hier. Donc, c'est trop tard pour le pot.

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    2. Hier, c'était férié. Aujourd'hui, c'est le premier jour où vous ne bossez pas (enfin, grâce à la retraite, hein !).

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    3. Prêt à tout pour un apéro gratuit…

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    4. Prendre sa retraite le jour de la fête des morts, faut le faire !

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    5. Désolé, mais, officiellement, je suis en retraite au premier novembre ; donc, le jour de la Toussaint et non celui des morts.

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    6. Donc tous les saints te bénissent et veillent sur toi.

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  7. Eh! bien, je suis sidérée... vous vous faites de ces trips, maître Goux !
    Pourtant à mon âge, je reconnais que j'en ai connu quelques unes de ces substances dont la consommation peut entraîner quelques effets pervers, qu'ils soient désirés ou même indésirables.
    Mais là, attendre pour rien, c'est trop fort. Seriez-vous en train de virer yogi ou vous entraînez-vous à devenir moine bouddhiste, le regard tourné vers la vacuité ?

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    1. Mais enfin, il n'y a pas de quoi être sidérée ! Comme si c'était la première fois que je parlais de zombis sur ce blog…

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  8. Vous qui avez aimé Les Soprano si mes souvenirs sont bons, peut-être devriez-vous jeter un oeil à la série The Shield dans laquelle les membres d'une brigade de choc de la police de Los Angeles combinent avec les truands des rues pour maintenir autant que possible une relative paix civile en ramassant un peu d'argent sale au passage. Les péripéties ne manquent pas, c'est très bien rythmé, les dialogues sont excellents et les personnages mâles ou femelles sont consistants et admirablement interprétés par de très bons acteurs.

    On retrouve d'ailleurs une pelletée de ces derniers dans une autre série du même calibre intitulée Sons Of Anarchy mettant en scène la vie chaotique d'un gang de motards californien qui se livre à un trafic d'armes avec l'IRA et divers gangs locaux, avec lesquels les relations oscillent entre amitié et rivalité. Ce sont des séries qui ont eu une renommée moindre que Game of Thrones ou Walking Dead mais qui les écrabouillent sans peine sur pas mal de points, moi j'dis.

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    1. Je vais me pencher sur The Shield

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    2. The Shield, excellent, du brutal, tout au moins pour ls quelques épisodes que j'ai vus
      Son of Anarchy, ma fille cadette est une afficionados, moi pas trop.

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    3. Je viens de commander la première saison ; achat peu ruineux : 0,90 € les quatre DVD…

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    4. j'aime beaucoup Sons of Anarchy, excellents acteurs et histoires très sombres

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    5. C'est en effet une série qui a bien des bas pour quelques hauts... n'empeche que je me suis avalé tous les épisodes... il faut bien s'occuper au boulot. sinon, je ne sais pas si on en a déjà parlé lors de nos déjeuners qui vont bien me manquer, il faut regarder "the wire"!

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  9. Je ne connais pas cette série (je ne connais d’ailleurs aucune série) mais remarque, non sans un certain soulagement, qu’elle satisfait aux normes diversitaires . Toutefois, une question me taraude : qu’en est-il des zombi.e.s LGBT ? Leur visibilité est-elle assurée ? Et à chaque saison, hein ?

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    1. L'épanouissement sexuel ne semble pas être la préoccupation première des zombis.

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  10. Qu'on ne me dise pas que tout le monde ici, ignore que ce soir va se jouer, salle Wagram, le deuxième épisode d'une nouvelle série, où tous les media nous promettent déjà l'affrontement des zombies-en-chef, qui tous ont juré de mettre la main sur l'État en bien triste état depuis que des zombies-de-base venus d'ailleurs campent partout chez nous et jusqu'au coin de ma rue ?

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    1. C'est sans doute que tout le monde, ici, se fout royalement de ce combat de zombis-en-chef ? À part votre ami Corto, peut-être, et encore…

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    2. En l'absence de spectacle plus réjouissant on peut néanmoins s'attendre à une soirée récréative et se livrer à quelques pronostics ou à défaut, s'endormir dans son fauteuil...
      Mais attention : il s'agit ici de zombies munis de l'étiquette droite dite propre sur elle. Pour le reste, on verra plus tard.

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    3. c'est de la droite halal, pardon AOC avec europe droit de l'homme atlantisme républicanisme centrisme dedans garanti 100% sans droite dure dedans (de la droite extra light donc)

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  11. J'avais eu exactement le même sentiment que vous en découvrant par hasard cette série au cours d'un voyage à l'étranger. J'étais resté fasciné devant tant de bêtise que j'avais avalé 3 épisode d'affilé.

    Ma compagne m'avait alors dit "ah ben dis donc ça te plait cette série"
    Réponse : "ah non non ! c'est vraiment de la merde ! mais c'est tellement nul que ça me fascine !"

    Même impression que vous sur les personnages féminins. Cela dit je me demande si sur ce point la série ne souffre pas d'un excès de réalisme. On parle ici de pimbèches nord-américaines électrices d'Hillary Clinton. Qu'elles n'aient rien d'intéressant à raconter, et qu'elles passent leur temps à se plaindre que la vie est injuste n'est donc pas très étonnant.

    Le seul personnage que je ne trouvais pas insupportable était l'espèce de biker néo-nazi. Probablement parce qu'il préfère l'action brutale au verbiage creux des bobos perdus.

    Enfin on fini forcément par souhaiter qu'une seule chose : que les zombies les bouffent tous, ou alors qu'un des mecs du groupe décide d'instaurer une tyrannie patriarcale à base de violence sur les femmes et interdiction pour ces dernières de parler.

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    1. Pas un mot à changer à votre commentaire, que je reprends entièrement à mon compte ! Notamment en ce qui concerne le biker, seul personnage dont, en effet, on ne souhaite pas l'étripage immédiat.

      (Le petit Chinois reste lui aussi supportable, car c'est, en dehors du motard, le moins jacassant de la troupe.)

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    2. La discrétion légendaire des asiatiques est une valeur sûre pour se faire apprécier ^^

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  12. Il y a une série qui passe sur TF1, ce n'est déjà pas un gage de qualité, cela s'appelle:" Petits secrets entre voisins"; honnêtement les acteurs sont mauvais, c'est lénifiant à souhait,le pire dans cette série dont les épisodes durent 26 mm, les auteurs se baseraient sur des histoires vraies.
    Un bon somnifère là aussi.

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    1. Il m'arrive de regarder et franchement je n'ai toujours pas compris le concept.

      Pour faire echo au dernier article du taulier on dirait qu'il s'agit d'un espèce de docu-soap-fiction.

      C'est mal joué, c'est sans intérêt, on se demande pourquoi les acteurs/personnages sont interrogés en aparté comme s'ils étaient dans une émission de télé-réalité.

      Non vraiment c'est un mystère. Le type qui a réussi à produire et à vendre ça à une chaîne est un génie !

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  13. En somme, et si j'ai bien compris, c'est à qui regardera les plus mauvaises séries, et viendra s'en vanter ici ?

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    1. Eh! oui, ma chère... nous assistons depuis les premières loges à ce qu'à tort ou à raison on qualifierait volontiers de déclin civilisationnel.
      Et ce n'est pas vraiment joli, joli...

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  14. Qu'elles soient jugées bonnes ou mauvaises , il faudrait réfléchir aux raisons de l'impact extraordinaire des séries américaines -au point de susciter un billet de votre part sur l'une d'entre elles que vous jugez mauvaise, alors qu'un mauvais roman, américain de surcroît, n'aurait jamais bénéficié d'un tel honneur.
    (j'espère que les commentaires sur "la domination des médias anglo-saxons nous seront épargnés...)

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    1. Si les livres (et la lecture, l'écriture et l'orthographe)sont en déclin, les raisons sont simples, la modernité tue le vieux monde Désormais, c'est l'apparence et l'image qui font tout ou presque Meme en politique on élit surtout quelqu'un en fonction de "sa personnalité" son honneteté" son "parcours" "ses hobbys" Une autre raison est le manque de temps, car la lecture comme la cuisine demandent du temps et les gens en ont de moins en moins car paradoxalement les moyens de communication moderne font que l'on a de moins en moins le temps de prendre son temps (pour faire tourner les machines a plein régime, l'homme est forcé de "singer" la cadence infernale de ces memes machines)

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  15. Je suppose qu'il conviendrait ici de se mettre deux minutes à la place de maître Goux, tout nouveau retraité face à d'immenses plages de temps libre.
    Et en l'absence du Jazzman, ce ne sont pas ses commentateurs de salon, généralement bien élevés et peu combatifs, qui risquent de lui donner du fil à retordre...

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    1. Si vous croyez que je vais me fendre d'un commentaire pour des gens qui n'ont toujours pas dit un mot de la série Black mirror...

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    2. Et qui parlent de films de morts-vivants en n'ayant toujours pas vu Les dents de la nuit...

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    3. Eh bien, parlez-nous-en, au lieu de faire le malin !

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    4. Apparemment, votre série n'existe pas en version sous-titrée en français…

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    5. Quant au film belge, je crois l'avoir abandonné au bout d'une demi-heure (mais peut-être n'étais-je pas dans un bon jour…).

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    6. J'avais détaillé certaines scènes à mon avis marquantes et intéressantes du Casanova de Fellini et j'ai compris que je perdais mon temps parce que votre jugement n'a rien à voir avec les qualités cinématographiques de l'oeuvre. On ne m'y reprendra pas.
      Si vous êtes totalement imperméable à l'humour des dents de la nuit parce que vous n'êtes pas dans un bon jour...eh bien...reconnaissez que ça donne envie de poursuivre le dialogue...

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    7. Vous tombiez mal, ce jour-là, dans la mesure où j'ai toujours détesté Fellini en bloc. Quant au film belge, je vous promets de le revoir dès qu'il sera programmé sur une chaîne quelconque. Mais je me refuse à l'acheter.

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    8. Concernant Black mirror on la trouve en version sous-titrée français, et même doublée en français ce qui est un vrai gâchis car c'est de l'anglais, pas de l'américain, donc du velours pour les oreilles. Je l'avais téléchargée en juin 2015, mais je ne sais plus où.
      Elle vient d'être rachetée par Netflix, donc on ne pourra plus la trouver gratuitement aussi facilement.
      Les deux épisodes que je trouve un peu faiblards sont :
      S01E02 Reality TV
      S02E01 Substitute
      Le tout premier épisode est superbe, mais un peu choquant pour les âmes sensibles. Le dernier (White Christmas) est peut-être le meilleur.

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  16. Mais il y a eu d'excellentes séries françaises comme,les Maigret avec Bruno Crémer, ou d'autres de 4 ou 5 épisodes comme la " Poupée sanglante";il y eut aussi "le voyageur des siècles"; ou encore un truc improbable avec Léo Campion " la brigade des maléfices".
    Pour les plus anciens:" Thibault ou les croisades".

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    1. Il y a eu aussi quelques excellents (surtout parmi les premiers) Nestor Burma avec le personnage campé par Guy Marchand.

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    2. Ah non, désolé, mais en tant qu'admirateur de Léo Malet (pour l'ambiance, pas pour le style), je dois vous contredire : les Burma de Guy Marchand sont lamentables. C'est cheap, horriblement modernisé et l'acteur s'est senti obligé d'ajouter des séances de saxo pitoyables. Mieux vaut lire les bd, tiens.

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    3. Je vais confesser une chose honteuse : je n'ai jamais lu une ligne de Léo Malet. Ni, mais cela va presque sans dire, regardé une seule minute de ce qu'en a tiré la télévision française.

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    4. J'ai lu 3 BD dessiné par Tardy:
      Casse pipes à la nation.
      120,rue de la gare.
      Brouillard au pont de Tolbiac.
      J'ai bien aimé.

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    5. Je n'ai jamais lu non plus Léo Malet, et je crois que c'est une erreur de se demander si la série lui est fidèle ou pas (d'autant qu'elle se situe à une autre époque.)
      Je ne sais pas si Guy Marchand joue mal du saxo dans cette série, mais, s'il le fait, c'est volontaire (pourquoi un détective privé serait-il un très bon saxopphoniste ?): avant d'être acteur, il était pianiste, saxophoniste et clarinettiste, et jouait dans les boîtes de nuit de Saint-Germain-des-Près.

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    6. Le problème c'est que Nestor Burma ne joue pas du saxo, ni d'aucun autre instrument. Ce que je voulais dire, c'est que le Burma de Marchand n'a pas grand chose à voir avec le vrai, qui est suffisamment sympathique pour qu'on le respecte un peu.
      Léo Malet est un cas intéressant, puisque s'il a commencé comme anar surréaliste, il a terminé en électeur de Le Pen.

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    7. Dans la mesure où le premier surréalisme a conduit tous ses "pontes" à devenir staliniens, je ne vois pas en quoi d'autres ne pourraient pas devenir électeurs de Le Pen.

      D'autre part, je ne vois pas trop ce que peut être un "anar surréaliste"…

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    8. Il ne sont pas tous devenus staliniens. Breton n'a jamais cédé, par exemple, et Dali a carrément "mal tourné". Malet était anarchiste et surréaliste, c'est tout. Il fréquentait les deux milieux dans sa jeunesse et se réclamait des deux "écoles" (ses poèmes surréalistes ont été réédités une fois, dans les années 70 ou 80, par une petite maison d'édition auvergnate, je crois, ce qui est en soi un geste surréaliste). Le fait que les surréalistes ait plutôt terminé en staliniens rend intéressant le parcours d'un Léo Malet, il me semble. je me souviens d'un reportage où on le voyait, vieux et logé en HLM, expliquer que le Pen avait quand même des idées pertinentes. Il semblerait qu'il se soit vraiment fait exploiter à mort par ses éditeurs (pas l'éditeur auvergnat, cependant, qui ne comptait visiblement pas faire de l'argent sur la bête). La série télé, par exemple, ne lui a pas rapporté un sou.

      Pour en savoir plus sur le côté sombre du personnage, faisons confiance aux délateurs de Libé (pardon, je ne sais pas faire les liens) :
      http://next.liberation.fr/culture/1996/03/08/plutot-un-raciste-de-banlieue-ouvriere-aspect-meconnu-de-leo-malet-sa-haine-revendiquee-a-l-egard-de_166463

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    9. Libération a ceci de rassurant que l'on peut toujours compter sur lui.

      Votre lien

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  17. Laissez tomber la série... Dès le début elle s'est éloigné de la BD en rajoutant des personnages et des péripéties sans intérêt.
    La BD par contre est addictive. Gore, très gore, et n'hésitant pas à tuer ses personnages principaux, même les plus attachants (si, si, il y en a).

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  18. Étonnant que personne n’ait encore cité ceci, particulièrement drôlatique. Le sketch intitulé « La caisse » est tellement misogyne que je me demande s’il pourrait encore sortir aujourd’hui.
    Je ne sais, il est vrai, si les puristes considéreront ça comme une série.

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    1. Non, ce n'est pas une série, en effet. J'ai vu ce film en salle, à sa sortie.

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    2. Et quel effet vous a-t-il fait ?

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    3. J'avais bien aimé. Cela dit, je l'ai revu longtemps après à la télévision, et mon plaisir a été nettement moindre.

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  19. Dommage, vous allez donc rater la saison 4 avec la mystérieuse Lizzie...
    Alphonse Mikey

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    1. D'autant plus qu'il vous a expliqué qu'il n'était plus un adolescent en surchauffe, vous pourriez suivre quand même, Anonyme !

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  20. Cher Monsieur, je crois vous savoir amateur de méchants nazis au cinéma, tout autant que d'aimables zombis... Je viens de découvrir une série uchronique, basée sur le roman éponyme de Philip K. Dick, The Man in the high Castle. Les trois premiers épisodes sont remarquables. Il y a aussi de très méchants Japonais, puisque les USA ont été partagés entre Reich et Empire du Soleil Levant, vainqueurs de la deuxième guerre mondiale...

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    1. Fichtre ! Vous m'alléchâtes !

      Je vais voir si ça peut se trouver (avec des sous-titres français : pas gagné d'avance…)

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    2. Apparemment, ça n'a pas l'air d'être déjà disponible en DVD / Blue-ray…

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  21. La série est produite par Amazon. J'avoue que je l'ai obtenue par une source officieuse... Il se peut qu'en streamant vous deveniez streamer...

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  22. Je ne connais pas de série télévisée française plus passionnante que l'Homme du Picardie. On y voit un monde qui n'existe plus, la France d'il y a 40 ans, et qui est à ce moment en plein basculement (le tournage a été fait en 1967 et en 1968). On peut aussi y apprécier l'état de la langue à cette époque, dans les échanges quotidiens, professionnels ou familiaux. Il est surtout étonnant de constater le niveau de complexité qu'un réalisateur pour le petit écran pouvait alors se permettre d'introduire dans la peinture des rapports familiaux et sociaux (pourtant cette série est l'un des plus gros succès d'audience de la télévision française). Le constat n'est pas à l'avantage de nos séries actuelles...
    Le personnage de Durtol est admirablement campé et très drôle et attachant.
    C'est enfin une foultitude de personnages de second ordre, admirablement joués et criants de vérité. Mais c'est surtout la France qu'il est attendrissant de voir dans cette série, celle où les gens chantaient dans les fêtes de famille. Une curiosité : on peut apercevoir les bâtiments qui existaient dans le quartier de Bercy, avant son réaménagement complet.
    Bref, on passe un très bon moment tout en (re)découvrant un document sociologique de premier ordre. Il est difficile de ne pas regarder tous les épisodes une fois que l'on a commencé.
    Evidemment, il n'y a pas de meurtres ou de poursuites de voitures...

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.