mercredi 27 février 2008

Harrison ne manque pas de piquant

À Martin P.


Le 24 novembre 1999, Jim Harrison écrit à son ami, l'écrivain et éditeur alsaco-morvandiau Gérard Oberlé :

« En fait, j'ai fini par comprendre que j'aimais à la fois la nourriture sauvage et la cuisine sophistiquée, c'est la "banlieue" entre les deux qui m'embête. Manger une grouse ne manque pas de grandeur, mais les chapons élevés en plein air que j'achète chez la fermière du bord de route peuvent aussi être superbes. Les meilleures volailles du monde sont les poulets demi-deuil que j'ai dégustés chez toi et à L'Espérance, le merveilleux restaurant de Marc Meneau. Ceux que j'évoque là sont au sommet de l'excellence. Ils surplombent un véritable gouffre, un fond, un trou, le nadir dans lequel stagne le Kentucky Fried Chicken et les autres enseignes de restaurations rapides.

« (...) Demain c'est Thanksgiving, et nous devrons une fois de plus affronter la banalité de la dinde traditionnelle. Un jour, Christian Bourgois m'en a préparé une délicieuse à Paris, mais elle était petite. Les nôtres sont trop grosses. La différence est la même qu'entre Juliette Binoche et une grosse dame de foire qui pèserait deux quintaux. »

9 commentaires:

  1. Je ne comprends jamais Didier Goux. Il utilise son propre blog pour troller Martin P. honorable blogueur rencontré lundi à la Comète.

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  2. Nicolas, un détail vous a probablement échappé : dans son commentaire de mon précédent billet concernant Jim Harrison, Martin P. s'en prenait aux vins californiens et au goût de chiotte des Américains en la matière. Je lui ai répondu (également en commentaire) que ce n'était sûrement pas le cas de cet Américain-là. Ce nouveau billet en est l'illustration...

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  3. Harrison, Herisson...piquant ?
    Otez-moi d'un doute !

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  4. Tonnegrande,

    Tu as bien compris : Didier Goux a fait un jeu de mot idiot. Je regrette de te l'avoir présenté. J'aurais du lui présenter le vieux Jacques.

    Celà dit, Jim Morrisson chantait très bien, contrairement au vieux en question.

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  5. Nicolas, contrairement à vous, je ne regrette pas du tout d'avoir été présenté à M. Tonnegrande, qui reste le bienvenu ici (et toc !).

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  6. Tiens, une occasion manquée : j'avais un bon collègue de travail qui était un grand pote d'Oberlé, et je suis passé à deux doigts de partager un repas avec Harrison, Oberlé (et mon collègue, ne l'oublions pas). Ça ne s'est pas fait. Quand je pense au gueuleton d'enfer que j'aurais fait... Qu'est-ce que c'est bête.

    (et puis j'ai failli dire que j'aimais beaucoup le groupe de Jim Harrison, mais on m'a piqué l'idée).

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  7. M. Balmeyer : comme je vous envie ! (C'est à dire que je vous envierais si ce repas avait eu lieu : à mon avis, vous avez raté un truc grandiose...). Pour augmenter vos regrets, lisez donc le livre dont il est question ici...

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  8. AH, n'en rajoutez pas, si vous croyez que ça m'amuse... ce n'est pas Brigitte Bichoux, mais quand même...

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  9. Eh : Une nuit avec Brigitte Bichoux, juste après un dîner avec Harrison et Oberlé ?

    (Cela dit, tu touches à Bichoux, je t'explose le melon !)

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.