jeudi 21 février 2008

J'ai un clavier tout neuf

C'est vrai : j'ai vraiment un clavier tout neuf. Tout beau, tout blanc, sans aucune empreinte digitale : la police scientifique peut venir vérifier ; je les attends, ceux-là ! Je vois ton sourire, mon obsédant Bergouze : tu sembles douter que je puisse écrire des choses différentes, des phrases un peu moins convenues, uniquement sous ce très mince prétexte. Tu as raison : je vais continuer à mouliner les mêmes farines industrielles. Tu attendais de moi des pains craquants et dorés, enfermant des mies fondantes, et je produis de la baguette en série sous cellophane. Je sens bien que cela te rend un peu mélancolique. Tu n'es pas trop d'accord avec ce qui se passe. Seulement, ton avis, vois-tu, j'arrive presque, désormais, à m'en foutre : on ne doit pas être très loin de la fin.

4 commentaires:

  1. C'est dommage de s'en foutre... Son avis n'avait pas l'air envahissant...

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  2. Et alors la queue de bœuf et tout ça ? J'en perds mon latin.

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  3. Les carottes, en tout cas, ne risquent plus rien : j'enterre mon lapin.

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  4. Quant à la beu de keuf, je n'en fais pas usage, personnellement.

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La boutique est rouverte… mais les anonymes continueront d'en être impitoyablement expulsés, sans sommation ni motif.