La tolérance n'est, en dernier ressort, qu'une coquetterie d'agonisants.
samedi 20 novembre 2010
De la gauche, de la droite et de Marie-Thérèse...
Au cas où il vous aurait échappé, je vous signale l'excellent billet publié hier par Marie-Thérèse Bouchard – dont le patronyme dévoilé est infiniment plus séduisant et “engendreur de rêves” que celui de son avatar...
"La réacosphère, ce grand club de rencontres pour vieux garçons nationalistes qui ne savent pas conjuguer un verbe du premier groupe, cette antichambre de l’abattoir où on écoute Lady GaGa en se revendiquant de Charles Martel, je n’y accorde plus aucune importance. Ceux-là même qui la composent, qui la lisent, se rêvent reconquistadors dans des armures en coton. A l’heure où la France s’endette d’un demi-milliard d’euros par jour pour rénover la façade d’un pays qui n’existe plus qu’en version pixellisée sur un cédérome d’histoire, Dudule, lui, veut bien prendre une hache pour massacrer du crouille sans balayer devant sa porte."( MTB)
C'est l'une des caractéristiques de la jeunesse : les oscillations entre optimisme et pessimisme, entre enthousiasme et découragements, sont souvent violentes...
Je me demande qui sont MTB. J'ai tendance à penser que c'est un duo ou trio de gauchistes qui se moquent des réacs. Son premier billet "fille pauvre d'ouvriers français dans un quartier en proie à l'immigration" m'a fait penser à un pastiche. Là, ce passage que je cite pourrait être écrit par un CSP ravalant ses "gniiii"...
Suzanne : j'y ai déjà pensé (et d'autres aussi), mais à la réflexion je ne crois pas : pas assez de publications sur le blog, textes trop longs et pas assez provocateurs pour être des pastiches.
Ou alors, il s'agit de gauchistes particulièrement fins et retors : vous croyez qu'il y en a ? Je ne crois pas, par exemple, CSP capable de changer son style (?) à ce point. Or, c'est de loin le moins con. Et puis, dans cette hypothèse, le pseudo caricatural aurait été une grosse maladresse, ne cadrant pas du tout avec l'habileté et la finesse requises pour mener le pastiche a bien et tenir la distance.
Mais bon : je prends le risque de me tromper, et en assumerai le léger ridicule si la chose s'avérait.
Là où elle n'a pas tout à fait tort la Marion, c'est quand elle parle des vieux garçons. La réacosphère en effet ne semble pas briller par sa jeunesse.
Et comment puis-je être certain que vous n'êtes pas vous-même Marie-Thérèse Bouchard ? Et que ce n'est pas Shakespeare qui aurait en fait écrit les pièce de Molière sous le pseudonyme de Corneille ?
Le style, voyons, le style, vous voyez bien que je n'écris pas comme elle. Et puis, à vrai dire, est ce que cela change quelque chose pour nous lecteurs que ce soient Marie-Thérèse Bouchard, Marion Messina ou Mohammed Makhlouf qui signe les pages ?
D'abord, le style ça se change, ça se trafique, ça se dissimule. Et ensuite, oui, ça m'importe, à moi, de savoir si Marie-Thérèse Bouchard est ce qu'elle dit être ou non.
J’ai failli comme vous Didier signaler cette excellent billet de «M.Th. – Marion » et puis bon… Elle est assez grande fille (me semble-t-il) pour faire son buzz dans le petit salon des « vieux garçons » qui se la jouent réac… La preuve… NON, je ne peux pas imaginer que c’est une gaucho qq chose masquée ! Elle est TROP LUCIDE pour ça (avec cette sorte de pessimisme sur le réel qui masque en fait une Espérance, sinon elle ne se livrerait pas à ce genre d’exercice d’écriture…) et trop vraiment féminine… De toute façon, si je me plante, ne m’enlevez pas mes illusions de vieux satyre quand je pense à elle !
Je ne sais pas si les oscillations de la jeunesse qui décoiffent dans la réacosphère c'est bien ce que je pense, mais si de plus en plus de femmes y participent, je suis pour.
J'ai bien aimé l'allusion à son taille-crayon mais les glands qu'aurait aimé voir sa grand-mère, ça me laisse dudulebitatif, mais ça décoiffe, c'est vrai.
Tzatza : ces jeunes que l'on appelle commodément "réacs" cherchent à penser le monde de demain, en fonction de ce qu'est devenu celui d'aujourd'hui et qu'ils ont le courage de regarder en face. De l'autre côté, comme vous le notez, les vieux sont socialistes (ou communistes, ou...) et, donc conservateurs, arc-boutés sur une société à l'agonie qu'ils regardent avec les yeux d'avant-hier.
En ce sens, jeunesse et vieillesse restent dans leurs rôles traditionnels...
(Cette réponse vaut pour la petite remarque ironique d'Audine.)
Un réactionnaire d'aujourd'hui n'est jamais qu'un conservateur d'il y a un siècle (ce qui ne veut pas dire que c'est quelqu'un qui aurait été conservateur il y a un siècle). Que voulez-vous, il faut bien s'adapter au monde qui change, ce n'est pas comme si on nous avait demandé notre avis. D'autre part, je pense en effet que la plupart des gens qui fréquentent la réacosphère sont relativement jeunes, sans doute majoritairement de ma génération pour autant que je puisse en juger. Bien sûr, je ne peux parler que pour moi, mais en ce qui me concerne, le qualificatif de réactionnaire me convient tout à fait, je trouve même qu'il décrit assez exactement ce que je crois être.
S'il s'agit en effet d'un blog pastiche (et j'encline à le croire aussi), c'est (très) adroitement fichu !
Le milieu estudiantin est très bien décrit (en passant) : "on obtient ses diplomes en ratant ses études".
Les commentaires sont aussi fabuleux. Gouteux. J'aime particulièrement ceux des quelques déçus qui demandent - un peu perdus - quelle est l'origine de ce revirement soudain... Faisaient-ils partie des dix gusses poireautant devant le métro Chateau-Rouge pour participer à l'Apéro-pinard ?
Marie-Thérèse est maîtresse-tactique. Elle cajole son lectorat avant de le griffer sauvagement...ça sent l'étude approfondie de la psychologie sado-maso.
À la suite de son tout premier billet, je m'étais chez elle fendu d'un commentaire fort soupçonneux sur la réalité qu'elle décrivait. Quelque chose clochait. J'ai le pif pour sentir les trucs louches. Elle part comme une fusée réac, puis la voilà à presque faire son coming-out besancenotien. Mais Donald Goux va me dire que c'est le propre de la jeunesse de varier... et comme c'est une fille (« souvent femme varie »)...
C'est de la merde "intellectualisée" par un talent certain d'écriture. Son billet reste dégoulinant de nombrilisme et de mépris ppour l"autre". MBT est une experte en la matière, pathos, cynisme et mépris se côtoyent toujours de façon géniale dans ces textes.
Non, Marie-Thérèse Bouchard existe vraiment, et ce qu'elle raconte de sa vie correspond à la réalité.
Cela dit, je ne partage pas l'enthousiasme de Didier sur ce billet. Cela n'est pas tout de faire retentir le galop de son cheval. Encore faut-il aller quelque part.
"La réacosphère, ce grand club de rencontres pour vieux garçons nationalistes qui ne savent pas conjuguer un verbe du premier groupe, cette antichambre de l’abattoir où on écoute Lady GaGa en se revendiquant de Charles Martel, je n’y accorde plus aucune importance. Ceux-là même qui la composent, qui la lisent, se rêvent reconquistadors dans des armures en coton. A l’heure où la France s’endette d’un demi-milliard d’euros par jour pour rénover la façade d’un pays qui n’existe plus qu’en version pixellisée sur un cédérome d’histoire, Dudule, lui, veut bien prendre une hache pour massacrer du crouille sans balayer devant sa porte."( MTB)
RépondreSupprimerElle décoiffe, la petite, non ?
RépondreSupprimerJe suis d'accord, c'est un très bon texte mais un peu trop pessimiste je trouve...
RépondreSupprimerC'est l'une des caractéristiques de la jeunesse : les oscillations entre optimisme et pessimisme, entre enthousiasme et découragements, sont souvent violentes...
RépondreSupprimerC'est bien ce que je disais, ça sert à rien de tenir un blog.
RépondreSupprimerJe me demande qui sont MTB. J'ai tendance à penser que c'est un duo ou trio de gauchistes qui se moquent des réacs. Son premier billet "fille pauvre d'ouvriers français dans un quartier en proie à l'immigration" m'a fait penser à un pastiche.
RépondreSupprimerLà, ce passage que je cite pourrait être écrit par un CSP ravalant ses "gniiii"...
Suzanne : j'y ai déjà pensé (et d'autres aussi), mais à la réflexion je ne crois pas : pas assez de publications sur le blog, textes trop longs et pas assez provocateurs pour être des pastiches.
RépondreSupprimerOu alors, il s'agit de gauchistes particulièrement fins et retors : vous croyez qu'il y en a ? Je ne crois pas, par exemple, CSP capable de changer son style (?) à ce point. Or, c'est de loin le moins con. Et puis, dans cette hypothèse, le pseudo caricatural aurait été une grosse maladresse, ne cadrant pas du tout avec l'habileté et la finesse requises pour mener le pastiche a bien et tenir la distance.
Mais bon : je prends le risque de me tromper, et en assumerai le léger ridicule si la chose s'avérait.
Didier: oui, vous avez sans doute raison. (Je suis en train de changer d'avis en lisant vos arguments).
RépondreSupprimerDidier, avoue ! Marie-Thérèse c'est toi.
RépondreSupprimerAh, non ! si j'ouvrais un blog pastiche, je créerais une modernœuse d'extrême-gauche, tant qu'à faire !
RépondreSupprimer(Je l'ai d'ailleurs fait, il y a deux ans environ, mais j'ai foiré le truc : trop de précipitation de ma part...)
Là où elle n'a pas tout à fait tort la Marion, c'est quand elle parle des vieux garçons.
RépondreSupprimerLa réacosphère en effet ne semble pas briller par sa jeunesse.
C'est vrai que c'est un bon texte, sensible, à fleur de peau.
RépondreSupprimerMais comment êtes vous certain que son patronyme dévoilé n'est pas un autre masque ?
Et comment puis-je être certain que vous n'êtes pas vous-même Marie-Thérèse Bouchard ? Et que ce n'est pas Shakespeare qui aurait en fait écrit les pièce de Molière sous le pseudonyme de Corneille ?
RépondreSupprimerLe style, voyons, le style, vous voyez bien que je n'écris pas comme elle.
RépondreSupprimerEt puis, à vrai dire, est ce que cela change quelque chose pour nous lecteurs que ce soient Marie-Thérèse Bouchard, Marion Messina ou Mohammed Makhlouf qui signe les pages ?
D'abord, le style ça se change, ça se trafique, ça se dissimule. Et ensuite, oui, ça m'importe, à moi, de savoir si Marie-Thérèse Bouchard est ce qu'elle dit être ou non.
RépondreSupprimerEnfin, pas tant que ça non plus, évidemment.
J’ai failli comme vous Didier signaler cette excellent billet de «M.Th. – Marion » et puis bon… Elle est assez grande fille (me semble-t-il) pour faire son buzz dans le petit salon des « vieux garçons » qui se la jouent réac… La preuve…
RépondreSupprimerNON, je ne peux pas imaginer que c’est une gaucho qq chose masquée ! Elle est TROP LUCIDE pour ça (avec cette sorte de pessimisme sur le réel qui masque en fait une Espérance, sinon elle ne se livrerait pas à ce genre d’exercice d’écriture…) et trop vraiment féminine…
De toute façon, si je me plante, ne m’enlevez pas mes illusions de vieux satyre quand je pense à elle !
Le Plouc : mais moi aussi je veux y croire ! Non par un satyrisme dont je n'ai plus l'âge ni le goût, mais par pur gâtisme.
RépondreSupprimer"c'est quand elle parle des vieux garçons. La réacosphère en effet ne semble pas briller par sa jeunesse."
RépondreSupprimerLa réacosphère est dans l'ensemble fréquentée par des personnes jeunes, voire très jeunes, et de plus en plus de femmes y participent.
http://www.fdesouche.com/page/9?s=sondage
Anonyme Desouche.
Se moquer des vieux glaçons qui font des fautes de frappe, c'est confondant.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si les oscillations de la jeunesse qui décoiffent dans la réacosphère c'est bien ce que je pense, mais si de plus en plus de femmes y participent, je suis pour.
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé l'allusion à son taille-crayon mais les glands qu'aurait aimé voir sa grand-mère, ça me laisse dudulebitatif, mais ça décoiffe, c'est vrai.
RépondreSupprimerfredi Maque : l'anonyme Desouche m'a devancé : la "réacosphère", d'après ce que je peux en juger, est majoritairement composée de gens jeunes.
RépondreSupprimer(Enfin, assez nettement plus jeunes que moi, veux-je dire...)
C'est pour ça qu'ils (elle) ont du mal à finir leur crise d'adolescence.
RépondreSupprimerLes jeunes sont réacs, les vieux sont progs, socialistes et conservateurs, c'est le monde à l'enfiole !
RépondreSupprimerTzatza : ces jeunes que l'on appelle commodément "réacs" cherchent à penser le monde de demain, en fonction de ce qu'est devenu celui d'aujourd'hui et qu'ils ont le courage de regarder en face. De l'autre côté, comme vous le notez, les vieux sont socialistes (ou communistes, ou...) et, donc conservateurs, arc-boutés sur une société à l'agonie qu'ils regardent avec les yeux d'avant-hier.
RépondreSupprimerEn ce sens, jeunesse et vieillesse restent dans leurs rôles traditionnels...
(Cette réponse vaut pour la petite remarque ironique d'Audine.)
Un réactionnaire d'aujourd'hui n'est jamais qu'un conservateur d'il y a un siècle (ce qui ne veut pas dire que c'est quelqu'un qui aurait été conservateur il y a un siècle). Que voulez-vous, il faut bien s'adapter au monde qui change, ce n'est pas comme si on nous avait demandé notre avis. D'autre part, je pense en effet que la plupart des gens qui fréquentent la réacosphère sont relativement jeunes, sans doute majoritairement de ma génération pour autant que je puisse en juger. Bien sûr, je ne peux parler que pour moi, mais en ce qui me concerne, le qualificatif de réactionnaire me convient tout à fait, je trouve même qu'il décrit assez exactement ce que je crois être.
RépondreSupprimerS'il s'agit en effet d'un blog pastiche (et j'encline à le croire aussi), c'est (très) adroitement fichu !
RépondreSupprimerLe milieu estudiantin est très bien décrit (en passant) : "on obtient ses diplomes en ratant ses études".
Les commentaires sont aussi fabuleux. Gouteux. J'aime particulièrement ceux des quelques déçus qui demandent - un peu perdus - quelle est l'origine de ce revirement soudain... Faisaient-ils partie des dix gusses poireautant devant le métro Chateau-Rouge pour participer à l'Apéro-pinard ?
Marie-Thérèse est maîtresse-tactique. Elle cajole son lectorat avant de le griffer sauvagement...ça sent l'étude approfondie de la psychologie sado-maso.
(je précise que je vais à la messe sans Mémée et avec l'anus absolument libre de tout objet profilé)
RépondreSupprimerÀ la suite de son tout premier billet, je m'étais chez elle fendu d'un commentaire fort soupçonneux sur la réalité qu'elle décrivait. Quelque chose clochait. J'ai le pif pour sentir les trucs louches. Elle part comme une fusée réac, puis la voilà à presque faire son coming-out besancenotien. Mais Donald Goux va me dire que c'est le propre de la jeunesse de varier... et comme c'est une fille (« souvent femme varie »)...
RépondreSupprimerC'est vous, Ygor, qui réapparaissez avec un nom changé et sans avatar ?
RépondreSupprimerOu bien vous êtes vous aussi un fake ?
Je n'ai pas disparu et je ne suis pas un fake !
RépondreSupprimerMouais tout ça.
RépondreSupprimerC'est de la merde "intellectualisée" par un talent certain d'écriture. Son billet reste dégoulinant de nombrilisme et de mépris ppour l"autre".
RépondreSupprimerMBT est une experte en la matière, pathos, cynisme et mépris se côtoyent toujours de façon géniale dans ces textes.
Non, Marie-Thérèse Bouchard existe vraiment, et ce qu'elle raconte de sa vie correspond à la réalité.
RépondreSupprimerCela dit, je ne partage pas l'enthousiasme de Didier sur ce billet. Cela n'est pas tout de faire retentir le galop de son cheval. Encore faut-il aller quelque part.